Les zones en tension quantitatives sur le Grand Auxerrois sont les bassins du Serein et de la Cure. Le bassin de l’Armançon est également concerné mais de façon moins forte que dans sa partie amont, hors Grand Auxerrois. Un projet de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) est en cours sur les bassins de l’Armançon et du Serein. Cette démarche vise à impliquer les usagers de l’eau d’un territoire (consommation d’eau potable, usages pour l’agriculture, l’industrie, l’énergie, la navigation, la pêche etc.) dans un projet global en vue de faciliter la préservation et la gestion de la ressource en eau. Le Varennes agricole de l’eau et du changement climatique vient d’ajouter un indicateur concernant le volume prélevable en période d’excédent d’eau dans une perspective d’étude des possibilités de stockage d’eau hivernale. Sans développer en détail ces notions, il est important de situer les prélèvements d’eau agricoles. Tout prélèvement d’eau dans le milieu naturel devant être comptabilisé au titre de la loi sur l’eau, sauf pour l’abreuvement direct des animaux au pâturage. La banque nationale des prélèvements d’eau (Eaufrance-bnpe) donne une approche globale des volumes prélevés par activité.
Figure 96 : proportion des prélèvements d'eau selon les usages sur le PETR (Données BNPE 2019)
Ces divers prélèvements sont restitués au milieu mais pas nécessairement à l’échelle de ce territoire, ce qui peut créer des déséquilibres. La particularité du territoire du Grand Auxerrois est la gestion des prélèvements liés aux canaux. Les prélèvements d’eau pour l’irrigation en agriculture sont globalement très faibles et très contrôlés surtout sur les zones de tension quantitative.
a) Eaux superficielles Les projections climatiques sur l’évolution des débits donnent une première approche générale. La réflexion sur les impacts des à-coups hydrologiques, jusqu’alors plutôt vue sous l’angle de la gestion du risque pour les biens et les personnes, doit être travaillée plus globalement à l’échelle du territoire. La gestion des pluies très fortes pouvant induire inondations, coulées de boues et érosion des sols agricoles commence à intégrer l’hydrologie urbaine et les aménagements dans le cadre de l’urbanisme mais impacte également l’agriculture. Un travail est engagé entre le Syndicat Mixte Yonne Médian et la profession agricole concernant la gestion des zones d’expansion des crues sur les parcelles agricoles afin de protéger les zones urbanisées, avec une zone test sur l’Yonne. La question de l’érosion et des coulées de boues est récurrente dans les communes viticoles et gérée le plus souvent à l’échelle communale.
151 SCoT du Grand Auxerrois / diagnostic agricole / version projet mars 2022