L'ORDRE ECONOMIQUE NATUREL (Silvio Gesell)

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LA THÉORIE DE L'INTÉRÊT

ne diffère en rien de la relation existant entre prêteurs sur gages (1) et emprunteurs : la chute de l'intérêt profite aux emprunteurs. Le patron n'achète pas le travail, ou le temps de travail, pas plus que la force du travail, parce qu'il ne revend pas non plus de la force de travail. Ce qu'il achète et ce qu'il vend, c'est le produit du travail ; et le prix qu'il le paie n'est pas basé sur ce qu'il faut pour élever, instruire et nourrir un ouvrier et les siens (le patron ne s'en soucie pas, on s'en rend compte suffisamment rien qu'à voir l'ouvrier), mais uniquement sur le prix que paie le consommateur. De ce prix, le patron soustrait l'intérêt de ses installations, le prix des matières premières, intérêt compris, et le salaire de son propre travail. L'intérêt correspond régulièrement à l'intérêt fondamental ; le salaire du patron est soumis, comme tous les salaires, à la loi de la concurrence ; quant aux matières premières, le patron en fait ce que tout marchand fait de sa marchandise. Le patron prête à l'ouvrier machines et matières premières, et retire l'intérêt y afférent de la production de l'ouvrier ; le reste est ce que l'on appelle le salaire, qui n'est au fond rien d'autre que le prix de la marchandise livrée par l'ouvrier. Les usines ne sont donc que des maisons de prêt. Entre le propriétaire d'une maison de prêt et Krupp, il y a une différence de grandeur mais non de qualité. La vraie nature de ces entreprises saute aux yeux dans le salaire à la pièce. En réalité, tout salaire est un salaire à la pièce, car le salaire s'établit pour chaque ouvrier, d'après les pièces que le patron en attend. Mais à côté du simple agrandissement de l'entreprise, qui augmente la demande d'ouvriers, il y a encore le perfectionnement des moyens de travail eux-mêmes, qui permet d'augmenter la production avec un nombre égal d'ouvriers. Par exemple, un paysan peut doubler le nombre de ses charrues, mais il devra dans ce cas, doubler le nombre de valets de ferme ; si par contre il achète une charrue à vapeur, il cultivera une surface double sans doubler le nombre de ses ouvriers. Ce perfectionnement des moyens de travail (à ne jamais confondre avec l'augmentation pure et simple du nombre des machines) est constamment recherché. Car pour les patrons, la seule chose qui compte, c'est le bénéfice net (2) ; et celui-ci sera d'autant plus grand que le maté(1) Comme le disait quelque part Eugen Dühring : le patron loue, pour ainsi dire, les établissements de production aux ouvriers moyennant une redevance. Dühring appelle cette redevance locative : « profit ». Marx l'appelle « plus-value »; nous l'appelons tout simplement : intérêt, intérêt du capital. (2) Le bénéfice net (le salaire du patron, le revenu du travail du patron, etc.), est ce qui reste après payement de tous les frais d'exploitation, intérêts compris, ce qui reste pour la direction de l'entreprise, à titre de profit. Il n'a rien de commun avec l'intérêt. Dans les sociétés par actions, ce sont les brevets d'invention ou les appointements t scandaleux » de certains ouvriers ou directeurs spécialement habiles ou irremplaçables, qui absorbent ce bénéfice net.


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5. Complément à la théorie de l'intérêt

51min
pages 317-338

8. L'intérêt net du capital, grandeur immuable

17min
pages 352-358

7. Les éléments de l'intérêt brut

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pages 348-351

6. Comment on a tenté jusqu'ici d'expliquer l'intérêt du capital

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pages 339-347

4. Le transfert de l'intérêt fondamental sur le capital dit réel

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pages 313-316

2. L'intérêt fondamental

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pages 298-311

Cinquième partie : LA THÉORIE DE L'INTÉRÊT OU DU CAPITAL FONDÉE SUR LA MONNAIE FRANCHE

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pages 291-292

1. théorie

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pages 293-297

Le théoricien des salaires

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pages 276-278

La stabilisation des changes

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pages 285-286

L'entente monétaire internationale

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pages 287-290

Le théoricien des crises économiques

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pages 268-275

Le théoricien de l'intérêt

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Le défenseur de la doctrine mutualiste

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Le directeur du bureau d'assurance contre le chômage

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pages 253-256

Le débiteur

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L'épargnant

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pages 243-245

Le spéculateur

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pages 239-242

Le coopérateur

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pages 246-247

L'usurier

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pages 236-238

Le créancier

7min
pages 248-250

Le caissier

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pages 227-228

L'exportateur

9min
pages 229-232

3. La gestion de la monnaie franche

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1. La monnaie franche

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pages 208-215

2. Comment l'État émet la monnaie franche

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pages 216-217

Introduction

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page 207

L'industriel

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pages 233-235

4. Les lois de la circulation de la monnaie franche

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14. Les mouvements de fonds « sans numéraire »

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15. La pierre de touche de la monnaie

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L'argent tel qu'il pourrait et devrait être

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pages 205-206

13. La réforme de l'émission

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11. Les lois de la circulation de la monnaie actuelle

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10. L'offre de numéraire

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12. Les crises économiques et le moyen de les supprimer

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9. Les facteurs de l'offre et de la demande

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6. Quel doit être le prix de la monnaie ?

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8. Les facteurs du prix de la monnaie

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7. La mesure précise du prix de la monnaie

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5. La garantie et la couverture de la monnaie de papier

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3. La prétendue valeur

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la matière dont elle est faite importe peu au public

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1. La notion de monnaie

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Introduction

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6. Ce que le sol franc ne peut faire

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L'argent tel qu'il est

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5. Sur quoi se base la revendication de la nationalisation du sol

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3. Le sol franc dans la pratique

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2. Les finances du sol franc

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4. Les effets de la nationalisation du sol

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1. La notion de sol franc

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Deuxième partie : LE SOL FRANC

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sur la rente foncière et les salaires

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15.Récapitulation des résultats actuels de nos recherches

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9. Influence du progrès technique sur la rente et les salaires

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12.Douanes, rente et salaires 13.Jusqu'aux échelons les plus élevés, l'échelle des salaires s'appuie

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16.La rente provenant du sol à bâtir et des matières premières

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sur le revenu des travailleurs du sol franc

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17.Aperçu général de la loi des salaires

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14.Influence de l'intérêt du capital sur les salaires et sur la rente

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5. Influence des conditions de vie sur les salaires et la rente

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6. Définition plus précise du Sol franc

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Pourquoi la théorie quantitative brute ne s'applique pas à la monnaie201

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7. Le sol franc de troisième classe 8. L'influence du sol franc de troisième classe

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2. Qu'est-ce que le rapport intégral du travail ?

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3. L'empiétement de la rente foncière sur le rapport du travail

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1. La fin et les moyens

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4. Influence du prix des transports-sur les salaires et la rente foncière

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pages 18-21
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