CLASSEMENT Le nouveau palmarès des entreprises de l’Aube p. 62 à 74
L’atlas
n°16
Aub e 2021/2022
NOUVEAUX MODÈLES INTERVIEW
Clémence Wurtz, fondatrice de Flair, de Troyes jusqu’à... New-York ! p. 8 et 9
TEXTILE
Petit Bateau met le cap sur la qualité, la durabilité et la flexibilité de son usine p. 14 et 15
ENVIRONNEMENT
Avec les Ecobox de Larbaletier, le recyclage devient un acte gagnant-gagnant p. 48
Ces entreprises qui changent la donne
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L’éclosion
des nouveaux modèles Et dire que c’est la maille qui montre l’exemple ! La vieille industrie textile auboise, dont beaucoup doutaient de l’avenir à court ou moyen terme, est en train de se réinventer. Elle modernise ses ateliers qui vont devenir à la fois plus réactifs, et, surtout, plus respectueux de l’environnement. Chez les plus grands, comme Petit Bateau, comme chez les plus petits, avec Bugis, le pas a été franchi. Le made in France a un sens, celui du développement durable avec ses trois piliers : économique, environnemental et social. Un sens qui se valorise auprès de clients, certes minoritaires, qui attendaient cette offre. Des clients que de jeunes marques ont appris à séduire. Avec audace et talent, et une excellente maîtrise des réseaux sociaux, elles ont réussi à forcer des portes jusque-là fermées à double tour. Les voilà même, comble de la réussite, mises à l’honneur de grands magasins qui n’ouvraient leurs rayons qu’aux grandes marques fortunées. Une obole ? Peut-être, mais la multiplication de ces initiatives finit par faire des volumes.
L’agence de développement Business Sud Champagne ne s’y est pas trompé. Après une longue réflexion menée avec des cabinets spécialisés dans le marketing territorial, elle a décidé de communiquer sur les nouveaux modèles qui se développent sur le territoire. Outre la maille, c’est toute l’industrie auboise qui investit massivement pour réduire ses consommations ou pour inventer une économie circulaire. C’est aussi, en agriculture, le renouveau du chanvre ou du peuplier. C’est le développement des éoliennes, de la méthanisation. C’est aussi la réinvention, avec les circuits courts, de la vente à la ferme. La réinvention aussi de la qualité. Et puis, ce sont les briques technologiques qui rendent tout cela possible. Avec toutes les start-up, plus inventives les unes que les autres, qui offrent de nouvelles solutions. Et mette en place, parfois, de nouvelles solidarités, comme au Rucher créatif. Un monde nouveau est en train d’éclore. Un monde où l’on sait de mieux en mieux où l’on va. Cela a du sens et cela va même nous donner du travail. Il n’y a plus qu’à retrousser ses manches !
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Atlas économique de l’Aube édité par SAS et SA :
LES NOUVEAUX MODÈLES
B.P. 532 10081 TROYES CEDEX Tél. : 03 25 71 75 75 Espace Regley 1, bd Charles-Baltet 10000 TROYES Président, Directeur de la publication : Daniel Picault Éditeur délégué : Nicolas Fostier Associé unique : New pole CAP (NPC) Tirage : 38 000 exemplaires Commissions paritaires : n° 0425C86412 n° 0524C86491 Coordination : Bruno Dumortier Rédaction : Bruno Dumortier Thierry Péchinot Yann Tourbe Stéphanie Munier Aurore Chabaud Jean-François Laville Anne Genévrier Sandra Roger Rodolphe Laurent Photos : Jérôme Bruley Publicité : Global Est Médias 03 25 71 81 95 Concept et réalisation : Pré-Médias l’Est éclair 03 25 71 81 95 Impression : Remy-Roto S.A., rue de Rochefort 211-213, zoning industriel, 5570 Beauraing.
Malucette change les règles ............................ 7 Petit Bateau mise tout sur la durabilité ....8 et 9 EMO, l’industriel des nouveaux arrivants .10 et 11 L’Atelier d’Ariane s’offre une usine robotisée ............................. 12 Interview de Clémence Wurtz, fondatrice de Flair ..................................14 et 15 Le Coq sportif réinvestit Romilly ..........16 et 17 Bugis, la fibre environnementale .................... 18 LCF fait le choix des boutiques ...................... 19 Business Sud Champagne fixe sa stratégie .....................................20 et 21 Les Aubassadeurs, deux ans et déjà incontournables ................... 22 Le Rucher créatif à l’assaut du numérique .................................. 24
02 MADE IN AUBE
Woodoo fabrique son bois augmenté ............... 25 Okénite, la 3D temps réel pour l’industrie ......................................26 et 27 Lisa Connect les patients avec leur santé ....... 28 Akhal se tourne vers les chiens ..................... 29 Ellipse lance le vélo à tout faire ..................... 30 Cadence fabrique des cycles sur mesure ....... 31 Degoisey, l’usinage avec IA ............................ 32 Unibee connecte les bénévoles ...................... 34 Big bird, le dirigeable inspecteur .................. 35 Peuplier, l’heure du renouveau ...............36 et 37 Babeau-Seguin surfe sur le désir de maison . 38
Léon Noël, le tailleur de pierre ....................... 39 Troyes, futur campus du patrimoine bâti ......... 40 Cibbios industrialise le béton de chanvre ....... 41 Ardante, le granulé à toute heure ................... 42 Dufour, le portier du Louvre ............................ 43 TCM, le fabricant de machines à tube ............. 44 TCP, le logisticien qui grandit toujours ............ 45 Carbonex décarbone le charbon de bois .......... 46 Larbaletier, fabricant des Ecobox .................... 48 Andys, l’homme avant tout.............................. 49 Brodart emballe dans le grand ouest ............................... 50 et 51 Provexi se distingue avec la RSE..................... 52
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LA RÉINVENTION VERTE Le champagne met les voiles ........................ 53 Coup de jeune sur le cidre du pays d’Othe ....................54 et 55 Passion paysanne, l’union fait la force ............. 56 Investir dans les vignes, tous ensemble ! ............................................. 57 La conserve, c’est moderne ! ........................ 58 Le bio fait masse en Pays d’Othe .................... 59 Moustache gourmande régale les animaux ...... 60
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LES AUBOIS QUI COMPTENT Le classement des entreprises de l’Aube ................................................. 62 à 74
À la une : Clémence Wurtz, fondatrice de Flair. Photo : Sylvain Bordier. Provenance du papier : Autriche. Taux de fibres recyclées : 0 %. La fabrication de ce supplément a généré l’émission de 4 767 000 g Co2. Autres informations : 96 % de fibres PEFC.
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Présent sur les marchés de Sainte-Savine le mardi et vendredi - TROYES le samedi
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Le tanga menstruel de Malucette se réinvente tous les mois et demi avec des collections capsules.
Willo Marchais
Malucette, la marque troyenne qui change les règles Lancée en janvier par Willo Marchais, la marque de culotte menstruelle connaît un démarrage fulgurant. En phase avec toute une génération de jeunes femmes, elle vise déjà le million d’euros de chiffre d’affaires.
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«
idée est née pendant le premier confinement », explique Willo Marchais, la fondatrice de Malucette. Comme beaucoup de jeunes femmes, elle s’interroge sur les tampons hygiéniques proposées par l’industrie. À ses yeux, la meilleure alternative, la plus écologique surtout, ce sont les culottes menstruelles. « Elles sont grosses, voire moches. Je ne vais quand même passer sept jours par mois avec ça ? Un quart de ma vie », s’indigne-elle encore. « Est-ce que je suis la seule fille à penser ça ? ». C’est le point de départ de Malucette. Une petite étude de marché auprès de 10 000 femmes lui confirme que 51 % des femmes pensent comme elles.
10 prototypes nécessaires Avec le designer Robin Françoise, d’origine ariégeoise comme elle, commence alors la mise au point d’un tanga menstruel, qui serait à la fois sexy, facile à porter et, surtout, hyper efficace. « Il a fallu 10 prototypes pour y parvenir », souligne-t-elle. Le coton bio, certifié GOTS, vient d’Italie. La fibre de bambou, qui absorbe les flux, peut remplir son office durant une journée, même avec des flux abondants (fibre de bambou renforcée). « Le soir, on l’enlève. Un tour en machine à laver à 30°C et c’est fait. La culotte peut servir durant cinq à sept ans », assure Willo Marchais. Après une campagne Ulule, bouclée en 48 heures, la production démarre et, en janvier 2021, le site est lancé. Sur Instagram, Malucette se créée très vite une communauté
qui compte aujourd’hui 10 000 abonnées. La marque, tout jeune, est évidemment confrontée à un problème de trésorerie. Qu’à cela ne tienne, elle va travailler avec des pré-commandes et des collections capsules qui sont lancées chaque mois et demi. « Cela crée de l’urgence ». Et ça marche. Chaque lancement, avec des nouveaux coloris, parfois de nouvelles formes, est très vite épuisé. Deux coloris seulement, le noir et le violet, sont en fond de collection et toujours à disposition. Les collections capsules proposent désormais des soutien-gorges assortis. Tous très confortables et, en taille unique, grâce à l’élasthanne du tissu. Tout un univers que Malucette fait vivre sur Instagram et sur son site Internet. Résultat, plus de 22 000 pièces vendues en 10 mois. Le million d’euros de chiffres d’affaires devrait être atteint cette année. Malucette a même embauché en septembre pour suivre son développement et vient de s’installer dans des locaux rue Turenne. Elle compte désormais cinq équivalent temps plein. La marque gère tout, y compris la logistique. « On n’est pas de trop », souligne Willo Marchais. Pourquoi tout faire ? Parce que l’aventure n’est pas seulement économique. « Chaque jour, on reçoit des messages : Merci Malucette ! Plus de tampons, plus de chimie ! C’est beaucoup de confiance, beaucoup d’amour. On veut être présent pour elles. On leur met par exemple une carte écrite à la main dans chaque paquet. On y tient beaucoup ».
LES NOUVEAUX MODÈLES
Bruno Dumortier
La montgolfière Petit Bateau installée à l’entrée de l’usine Saint-Joseph est frappée de la nouvelle devise de la marque.
Petit Bateau
s’envole vers la durabilité Petit Bateau, en s’appuyant sur son usine troyenne, conduit une transformation profonde pour se rapprocher des attentes des clients et… de son ADN. Avec une devise : liberté, qualité, durabilité.
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n prenant la direction de Petit Bateau, Guillaume Darrousez savait qu’il prenait les commandes d’un navire prestigieux. La marque est connue mondialement, elle dispose d’un réseau de boutiques exceptionnel. Son ADN, c’est la qualité, reconnue par des générations de parents. Toutes choses qui ne doivent rien au hasard. Et c’est tout ça qu’il a décidé de dire haut et fort. « Liberté, qualité, durabilité », voilà la nouvelle devise de Petit Bateau. Petit Bateau va revendiquer son savoir-faire : ses 19 points de contrôle lors de la fabrication. Dans l’usine Saint-Joseph, ouverte à la presse, l’entreprise montre et explique ce qui fait la qualité d’un article Petit Bateau. Le choix du fil de coton. Les vérifications qu’on lui fait subir. Puis la qualité du tricotage. Cette maille que l’on serre bien pour qu’elle dure. On montre aussi la teinture pour laquelle on vient encore d’investir pour réduire la consommation d’eau et l’impact environnemental...
Petit Bateau s’est ainsi remis en conquête, pour se faire, et il a commencé par définir sa mission : « Notre mission, on n’en avait pas, c’est de connecter les enfants à la nature, insiste Guillaume Darrousez. Petit Bateau, c’est une marque tout simplement au service des enfants afin qu’il puisse jouer. On sert des enfants plutôt libres à qui on confie des produits solides » Et Petit Bateau doit toujours faire mieux, en termes de qualité, en visant les 10 vies d’un vêtement plutôt que cinq comme aujourd’hui. Et aller beaucoup plus loin aussi en termes d’environnement. « On va bannir le plastique dès 2030. On ne peut pas le faire avant – c’est impossible aujourd’hui–, mais on va le faire. On va être 100 % organique, même si le prix de l’organique explose aujourd’hui. Ce sera à nous de trouver les moyens. On va éduquer aussi les enfants : à quoi sert l’eau ? On travaillera avec des
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associations. On a 40 % des enfants qui ne sont pas connectés à la nature aujourd’hui… ». Dans ses magasins, Petit Bateau reprend aussi tous les vêtements pour leur offrir une seconde vie. Une grande nouveauté qui vise à renforcer l’image de la marque. « On dit que je suis un peu fou, que je vais en vendre moins. Mais non, la marque sera dix fois plus forte et les gens viendront vers elle », martèle Guillaume Darrousez. Une impulsion qui remet l’usine de Troyes au centre du jeu. Pas pour les volumes, Petit Bateau est transparent sur ce sujet : « On a une usine avec 450 emplois qui fait de nous l’un des plus gros employeurs textile en France. On peut en être fier ! Mais on ne fait pas 100 % en France, c’est vrai. Si on le faisait, il faudrait vendre le T-shirt Petit Bateau non plus à 15 € mais à 50 € . Ce qui n’empêche pas l’usine troyenne d’être plus capitale que jamais dans la stratégie de Petit Bateau. « La qualité et la durabilité, elles viennent d’ici, insiste Guillaume Darrousez. Dans nos communications, Troyes est important en interne et en externe. Nos clients vont voir l’usine. En interne, les équipes de Paris ne venaient plus à Troyes. C’était une erreur. Désormais, des équipes produits viennent ici chaque semaine. Le savoir-faire est ici. Moi, je viens tous les 15 jours. C’est un outil extraordinaire. On a une réactivité immédiate. C’est un immense avantage. » L’usine apprend aussi à se montrer extrêmement réactive avec la digitalisation de la production. Elle va aussi travailler pour d’autres qui réussissent à vendre au prix « made in France », comme le Slip français et comme d’autres invités à devenir client de l’usine. Petit Bateau est aussi pleinement impliqué dans le pôle maille 4.03 piloté par Business Sud Champagne. La maille troyenne signe ainsi son retour avec Petit Bateau en « flagship », en vaisseau amiral.
Cette imprimante numérique va permettre de rééditer des motifs en deux semaines.
Une imprimante numérique sur maille unique en France Petit Bateau s’est équipé, cette année, d’une imprimante numérique qui lui permette d’imprimer jusqu’à 400 km de maille par an. « C’est plus qu’un aller et retour Paris-Troyes », souligne Jean-Marc Guillemet, directeur des opérations de Petit Bateau. Fabriquée en Italie, dans une usine reprise par Epson, cette imprimante a été adaptée, avec les équipes de Petit Bateau (50 personnes ont été concernées, trois techniciens formés pour la machine), à l’impression sur la maille. Un vrai défi tant la souplesse du tissu (celui des tee-shirts) rend délicate son passage dans la machine. Petit Bateau est ainsi la seule entreprise en France à imprimer de la maille avec cette technologie. L’alternative à l’impression numérique, c’est évidemment la rotative traditionnelle. Très efficace pour les grandes séries mais qui demande des temps de développement et de mise en place beaucoup plus longs et coûteux. Petit Bateau va pouvoir rééditer un motif en deux semaines au lieu de 13 ! Cet investissement de 600 000 €, soutenu par les pouvoirs publics, va permettre à l’usine troyenne de s’inscrire dans une démarche de production à la demande, pour les besoins de Petit Bateau mais aussi en sous-traitance. La découpe numérique viendra bientôt compléter le plan de modernisation de l’usine qui deviendra plus agile.
Bruno Dumortier
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L’atelier de confection d’EMO permet aujourd’hui aux marques françaises de lancer des nouveaux produits.
EMO est l’outil de production des marques
EMO, fabricant à façon, accorde une oreille attentive aux jeunes marques pour fabriquer leurs produits. En espérant travailler avec celles qui lui donneront, un jour, des volumes industriels.
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MO et les jeunes marques, c’est une vieille histoire. Une très vieille histoire même. Il y a 40 ans quand Agnès B. est venue chez EMO, elle n’avait qu’une boutique. Elle cherchait un industriel. EMO y a cru. Depuis des années, c’est l’une des clientes les plus importantes de l’entreprise textile qui tricote, teint et assure la confection pour des grandes marques françaises, dont certaines exigent une confidentialité absolue.
Chez EMO, la porte est donc ouverte aux nouvelles marques. En interne, on s’est même organisé pour les accueillir et les accompagner. Mais pas toutes, pas à n’importe quel prix. « Aujourd’hui, des nouvelles marques qui veulent se lancer, il y en a des centaines. Je reçois trois mails par jour », assure le directeur commercial d’EMO. Il assure donc un tri drastique en essayant de distinguer ceux qui ont une chance de réussir et ceux qui n’en ont pas.
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« Ce n’est pas facile », admet-il. Mais si le créateur n’a pas lancé sa marque avant de venir nous voir, ça ne sert à rien. Il faut qu’il ait déjà une grosse communauté sur Instagram ou d’autres réseaux. Il faut qu’il ait mené une campagne Ulule. Sinon, ce n’est pas la peine. »
24/11/2021
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Adapter les petites séries à l’industrie La logique industrielle est implacable. « Que vous produisiez 10 pièces ou 1 000 pièces, c’est le même travail en amont », souligne JeanDominique Regazzoni, le patron d’EMO, qui compte 85 salariés dans l’entreprise, et 19 à la Sotratex, la teinturerie qui appartient à EMO. Quand un métier démarre, c’est 500 mètres de tissu. Quand la teinturerie démarre, on compte en tonnes. Pour les jeunes marques, et leurs volumes très réduits, EMO s’arrange donc avec d’autres productions. « Sinon on ne pourrait pas y arriver en terme de coûts ». Une gymnastique qu’EMO a appris à appréhender. « Les jeunes marques nous apportent aussi beaucoup. Cela nous permet de voir de nouveaux projets », insiste aussi Jean-Dominique Regazzoni. Question volume, malgré les succès des Flair, Malucette ou Cuissoh, des shortys anti-frottements pour femmes fortes, l’ensemble des nouvelles marques accompagnées par EMO ne représentent que 5 % du chiffre d’affaires. « On espère qu’une marque fasse un jour des gros volumes. Et qu’elle se souvienne de nous quand ça arrivera », souligne Jean-Dominique Regazzoni. Et que la belle histoire d’Agnès B. se renouvelle pour que d’autres, dans quelques années, puissent trouver elles-aussi un industriel qui puissent les accompagner.
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L’Atelier d’Ariane investit 5 M€
Sur les 5 M€ du projet, 3 M€ environ vont financer la robotique. Trente personnes seront recrutées pour suivre ces lignes de robotisation.
(photo Atelier d’Ariane)
dans une nouvelle usine ultra-robotisée
Après l’aventure des masques façonnés à près de 3 millions d’exemplaires, la PME de Lavau ose un nouveau saut radical. Elle investit 5 M€ dans une usine ultrarobotisée pour produire un article textile à gros volume fabriqué jusqu’ici en Chine.
fabricants. Les produits standards, on en fabrique très peu. On ne fait quasiment que du sur-mesure. Notre plus-value, c’est les moutons à cinq pattes. Aujourd’hui, un sous-traitant doit faire plus. Le donneur d’ordre ne veut qu’un seul interlocuteur ». Pour concevoir et développer les produits, L’Atelier d’Ariane s’appuie sur un bureau d’études étoffé de sept techniciens. Les produits sont parfois très pointus à mettre au point, des tissus complexes anti-perforation jusqu’aux enveloppes thermorégulatrices pour le secteur viticole. « On doit avoir les mêmes outils que les grosses sociétés mais on se doit d’être plus agile et plus proche du client » explique Joseph Granata, qui se projette déjà sur un nouveau projet... radical !
«M
a femme Véronique était comptable de la société. On a repris l’entreprise en dépôt de bilan en 1999 avec une vingtaine de salariés. On a gardé son ADN qui était de travailler dans différents secteurs d’activité, dans le grand luxe et l’automobile notamment. L’entreprise s’est toujours bien développée sauf en 2007 où on a dû réduire la voilure en passant de 40 à 25 salariés », rappelle Joseph Granata. Depuis, L’Atelier d’Ariane a repris sa croissance. Ce qui l’a conduit à pousser les murs sur la zone d’activités du Moutot à Lavau où elle se déploie sur deux sites, mais avec le même ADN. Depuis 2015, elle a même triplé ses effectifs et son chiffre d’affaires. « En 2015, on faisait 3,5 M€ avec 26 personnes. L’an passé, avec 80 salariés, on a fait 10 M€. On n’a jamais arrêté de recruter. On était dans le brouillard complet, constate Joseph Granata. Et on s’est lancé dans la fabrication des masques. L’année 2020 aurait pu être catastrophique. Finalement, elle a été bonne. Le Covid a fait bouger les lignes ».
3 M€ en robots et 30 personnes Ce projet, qui tourne autour de 5 M€, vise en effet à industrialiser à Lavau un produit à gros volume fabriqué jusqu’ici en Chine…Le challenge de taille a suscité le soutien actif de la Banque publique d’investissement (BPI), de Business Sud Champagne (BSC) et de l’État, dans le cadre des fonds industriels du plan de relance. « Le Covid a été le catalyseur : quand la Chine a fermé ses frontières, cela a créé des pénuries… On va construire un troisième bâtiment pour la fin 2022 sur la zone du Moutot à Lavau. Ce sera un bâtiment de 1 700 m² pour produire un article textile chaîne et trame pour un donneur d’ordre français. C’est un produit à très gros volume mais que l’on peut automatiser et robotiser. Sur les 5 M€ du projet, 3 M€ environ vont financer la robotique. Et contrairement à ce que certains disent, cette robotisation ne va pas détruire les emplois. En fait, on va embaucher 30 personnes d’ici à quatre ans pour suivre ces lignes de robotisation. Pour nous, c’est un nouveau marché et un changement radical. La productivité liée à l’automatisation va nous permettre d’être en phase avec notre client. Et ce nouveau bâtiment sera une vitrine du textile du futur. Avec un bâti qui respecte l’environnement et qui favorise le bien-être de salariés. On y installera aussi notre marque Rue Begand ».
Notre plus-value, c’est les moutons à cinq pattes « Notre activité est divisée en deux parties, rappelle le chef d’entreprise. Pour une moitié, on fait des tissus techniques pour l’industrie, le médical, l’armement, le ferroviaire, l’agroalimentaire, etc. L’autre moitié, c’est le secteur de la mode, surtout les accessoires et un peu, environ 10 %, de prêt-à-porter traditionnel, notamment avec notre marque Rue Bégand. Nous sommes surtout des développeurs et des
Thierry Péchinot
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siège social est situé depuis le printemps dernier à déclarations (de récolte ou e-drm). Le volet juridique Bezannes, près de Reims, compte aujourd’hui plus inclut l’accompagnement dans les démarches d’insde 570 salariés répartis sur 36 sites, et fait partie tallation, la rédaction de baux ruraux et de leurs avedes plus importantes sociétés d’expertise comptable nants, ou des conditions générales de vente. La partie et de commissariat aux comptes de France. Sur ses Droit du travail et ressources humaines regroupe la 16 000 clients, près de 1000 sont viticulteurs : «nous rédaction et la mise en place du Document unique couvrons l’intégralité de la zone AOC Champagne, d’évaluation des risques, l’évaluation des pratiques grâce à nos bureaux implantés à Troyes, Bar-sur- en matière de sécurité et de santé au travail, l’aide au Aube, Bar-sur-Seine, Reims, Epernay, Dormans, recrutement à travers la rédaction de fiches de poste, Sézanne ou Château-Thierry», décrit Ingrid Boadé et la réalisation d’audits, pour évaluer les démarches juriste et fiscaliste spécialisée en droit rural et basée sociales et les pratiques RH de l’entreprise. Enfin, à Epernay. «Ce maillage serré du territoireFCN et l’éten- VINEA le pôle gestion de patrimoine comporte un audit du FCN VINEA UNE SERVICES AUXetVITICULTEURS due OFFRE des OFFRE expertises deDE nosDE collaborateurs nous ont DEDIEE foncier de l’exploitation, aide à la transmission UNE SERVICES DEDIEE AUXuneVITICULTEURS amené à créer une offre de missions complète pour de l’outil de travail et des vignes, qu’il faut désormais POUR ACCOMPAGNER AU QUOTIDIEN LES EXPLOITANTS VITICOLES DANS LA GESTION DE LEUR ENTREPRISE, ACCOMPAGNER AUPLUS QUOTIDIEN EXPLOITANTS VITICOLES DE LEUR ENTREPRISE, FCNPOUR Ales LANCÉ IL Y Aqui UNsont PEU D’UNà AN FCN VINEA, UNE OFFRE SERVICES QUI REGROUPE PLUSIEURS vignerons, aujourd’hui laLES fois chefs préparer trèsDEenDANS amont».LA GESTION FCN A LANCÉ IL Y A UN PEU PLUS D’UN AN FCN VINEA, UNE OFFRE DE SERVICES QUI REGROUPE PLUSIEURS EXPERTISES DU CABINET. d’entreprise, DRH, directeurs administratifs etEXPERTISES finan- ADUnoterCABINET. enfin que cette offre s’accompagne d’une Fondé en 1945 à Epernay, le cabinet FCN, dont le des différents régimes fiscaux, et l’établissement des à depuis Epernay, le cabinet dernier dont différents fiscaux, Le et l’établissement siègeFondé socialen est1945 le printemps à le déclarations (de récolte ou e-drm). volet juridique des ciers, juristes, et situé doivent en parallèle préparerFCN, le plus plus veilledes quotidienne derégimes l’actualité en matière de régleBezannes, près de compte l’accompagnement dans les démarches siège social estReims, situé depuis le aujourd’hui printemps dernier à inclut déclarations (de récolte ou e-drm). Le voletd’insjuridique de 570 salariésprès répartis sur 36compte sites, etaujourd’hui fait partie plus tallation, rédaction de baux ruraux et démarches de leurs aveBezannes, de Reims, inclutlal’accompagnement dans les d’instôt lasalariés transmission desur leur36outilsites,decomptable travail deconditions fiscalité ougénérales dededroit despossible plus importantes sociétés d’expertise nants, ou des de vente. de 570 répartis et fait et partie mentation, tallation, la rédaction bauxsocial. ruraux et La de partie leurs aveet dedes commissariat aux comptes France. Sur ses Droitnants, du travail etconditions ressources humaines plus importantes sociétésded’expertise comptable ou des générales deregroupe vente. La la partie de leur foncier». 16 000 clients, près de 1000 viticulteurs : «nous et la miseetenressources place du Document unique la et de commissariat aux sont comptes de France. Sur ses rédaction Droit du travail humaines regroupe PUBLI-INFORMATION PUBLI-INFORMATION
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Flair,
l’irrésistible ascension du body Lancée il y a 4 ans, Flair, une jeune marque née et fabriquée à Troyes, vise le million d’euros de chiffre d’affaires. Elle s’apprête à partir à la conquête des États-Unis. Retour avec sa fondatrice, Clémence Wurtz, sur une aventure qui, partie de rien, s’est saisie de toutes les opportunités du moment pour réussir à s’imposer parmi les jeunes marques de mode françaises.
Le maillot de bain une pièce Amalfi, une des créations de Flair qui peut aussi se porter en ville comme body.
Clémence Wurtz, cela fait 4 ans que Flair a proposé ses premiers bodys, où en est l’entreprise ? Après quatre ans d’existence, Flair, c’est déjà plus de 10 000 bodys vendus. En France principalement mais aussi à l’international. On a réalisé 500 000 € de chiffre d’affaires cette année, un million espéré l’an prochain. C’est une diffusion qui s’est étoffée aussi. On est parti d’une distribution uniquement en ligne depuis notre site. Aujourd’hui, on vend aussi dans des magasins éphémères ou en événementiel chez de grandes enseignes. On a été en vente chez Monoprix, dans le réseau Bongénie en Suisse et chez Saks aux Etats-Unis. À chaque fois, c’est en B to B. Tout cela a pourtant commencé très petitement en 2017... Le vrai départ, ça a été une campagne de crowdfunding sur Ulule. Le fonctionnement est intéressant. Tu as zéro dépense. Si tu réussis ta campagne, la plateforme te prend un pourcentage sur les ventes. Moi, c’était 100 bodys en un mois. Si tu réussis, l’argent est débloqué. Tu livres tes clients et c’est parti. Si tu n’atteins pas l’objectif, tout le monde est remboursé. L’avantage d’une plateforme, c’est que ça remplace, à peu de frais, les études de marché que l’on faisait avant avec des personnes qu’on recrutait dans la rue. Là, c’est la nouvelle version de tout cela : tu sais tout de suite s’il y a un appétit pour ton produit. Et combien de temps a-t-il fallu pour vendre ces 100 premiers bodys ? Il ne nous a fallu que deux heures et demi ! L’outil principal de la communication, c’était et c’est toujours Instagram. C’est le nouvel écran de publicité pour tout le prêt-à-porter. Surtout pour les femmes, même si les hommes de 25 à 40 ans sont aussi très Instagram. C’est un canal de publicité gratuit. Le seul point crucial, c’est que tout doit être « super quali ». C’est pour cela qu’on avait fait un premier shooting sur lequel on avait beaucoup investi. Donc, un mois avant, on avait du teasing en racontant l’histoire du body. Cela nous a positionnés un peu comme l’expert du body. Et, depuis Instagram, on avait un lien qui menait vers une landing page (page qui invite à s’inscrire ou à acheter, ndlr) où tu pouvais t’inscrire pour la sortie de Flair. Et ça a suffi à assurer ce démarrage foudroyant ? Pas seulement. En fait, il se trouve qu’une connaissance, quand je travaillais sur Uber, a vu ce que je faisais sur Instagram et sa femme est la créatrice de MyLittleParis (une newsletter très mode qui est très suivie à Paris). Il lui en a parlé comme ça et, sans qu’il le sache, j’ai été dans les cinq créateurs à suivre. Ça a fait exploser le truc. Le lundi suivant, toutes les nanas voulaient leur body. Cela montre l’importance des influenceurs aujourd’hui ! Ce sont des gens inconnus, devenus connus de leur communauté, qui font les ventes.
“Les 100 premiers bodys ont été vendus en deux heures et demi !” 14
Un joli coup de chance pour débuter... Oui et il y en a eu un autre. Pour le lancement, je monte une « opé » dans le métro à Paris, façon manif très revendicative avec des mannequins en body qui distribue des flyers. On fait ça, et coup de chance, on a une acheteuse de Monoprix qui était là dans le métro. Elle a découvert Flair et décide que, pour l’opération Noël du made in France, celui de l’année suivante, il lui faut Flair. Et elle me rappelle quinze jours après. C’est important parce qu’une opération comme cellelà chez Monoprix assoit ta légitimité de marque et te permet d’être prise au sérieux. C’est aussi une preuve sociale pour les clientes qui voient une marque sympa mais qu’elles ne connaissent pas. Cela nous crédibilisait.
n’avons pas de RH (ressources humaines), peu d’administration et c’est très sain en matière de trésorerie. On fonctionne de plus en plus en prévente et, en tout cas, on a très peu d’invendus. Pour la gestion quotidienne, comment fait-on avec une si petite équipe ? C’est très prenant mais on s’organise. Je travaille maintenant avec une freelance, ancienne directrice des achats de grandes entreprises qui nous a mis des outils pour surveiller nos ventes et nos stocks. Au début, quand on n’avait plus rien, on n’avait vraiment plus rien et on ratait des ventes. Elle a mis de l’ordre dans tout ça. Elle surveille et on est beaucoup mieux. On travaille aussi avec une agence pour la gestion des publicités en ligne. On paye au mois. Et toutes les semaines, on fait le point et il gère le budget. Tout ça, c’est quand même 25 % de notre chiffre d’affaires. On a aussi un logisticien à Ivry-sur-Seine qui gère tout. Notamment la seconde main, Flair réincarnation, qu’on a lancé en juillet dernier. On reprend les anciens bodys, on reconditionne et on revend en seconde main.
Après ces coups de chance du départ, comment communique Flair aujourd’hui ? L’outil principal, c’est Instagram. Il faut que tu parles, que tu racontes ta vie. Les gens ne veulent plus une marque qui fait seulement rêver. Il faut qu’elle s’engage, qu’elle défende des convictions. On achète plus seulement un produit, mais une histoire. Est-ce que tu aimes la marque ? Est-ce que tu es d’accord avec les valeurs de la patronne ? Cela demande beaucoup d’engagement. Notamment sur le plan personnel. Parfois, même, tu aimerais être déconnectée parce que ça demande beaucoup de maîtrise et tout le temps. Maintenant, on fait aussi de la publicité payante sur Instagram et ça marche très, très bien. Peut-on rester sur Internet uniquement ? Non, je ne pense pas. Il faut du contact. On le voit avec les pop-ups éphémères et la qualité des échanges qu’on a avec les clientes. On doit ouvrir une boutique, mais il faudra que ce soit plus qu’une boutique. Il faut que ce soit un lieu de vie. Il faut organiser la boutique pas seulement pour qu’on puisse essayer mais aussi pour échanger, pour upcycler (améliorer), pour réparer. On va aussi lancer, cette année la vente à domicile. Cela marche très, très bien. Tu prends tes meilleures clientes qui veulent bien se lancer et devenir ambassadrices de la marque. Elles invitent leurs copines et elles viennent découvrir les bodys. Elles sont évidemment récompensées et cela permet d’engager ta communauté. C’est notre priorité pour l’année qui vient.
“Les gens ne veulent plus une marque qui fait seulement rêver. Il faut qu’elle s’engage, qu’elle défende des convictions”
Dans la création de l’entreprise, il a fallu aussi lever de l’argent. Une part essentielle pour le projet ? Oui, au début, je ne voulais pas trop mais il y a trop de boîtes qui ferment faute de trésorerie. Cela m’a traumatisé. Donc, dès qu’on avait l’opportunité d’avoir de l’argent, on l’a pris. Cela nous a bien aidés avec Initiative Aube ou le Réseau entreprendre. D’ailleurs, en France, on est plutôt bien aidé. Il y a même des courtiers spécialisés dans la recherche d’aides. Un nouveau métier. Après, on peut faire une levée de fonds, mais il faut avoir une bonne vision partagée parce que tu ouvres ton capital et tout peut vite t’échapper.
Beaucoup essaient de se lancer dans la vente sur Internet, qu’est-ce qui fait la différence ? C’est très compliqué. Avec Internet, tu vends des bodys aux États-Unis, en Australie et même en Corée. Mais, en même temps, c’est hyper concurrentiel. Chaque jour, de nouvelles marques se créent. Nous, notre chance, c’est qu’on est sur un produit spécifique. On n’est pas une marque parmi tant d’autres. C’est à l’image de l’évolution de la publicité. Avant tu achetais un spot sur TF1. Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, c’est une enchère. Plus tu as de concurrents, plus tu payes. Nous, avec nos bodys, on s’en tire très bien. On maîtrise parfaitement nos coûts. On touche moins de nanas, on va peut-être moins vite, mais on avance.
Quelle est la prochaine marche pour Flair ? On a deux ambitions pour 2022 : développer nos canaux de distribution et mettre la vitesse supérieure aux États-Unis. C’est un marché énorme et, là-bas, tout est tellement fluide pour les commerces en ligne, les clientes n’ont aucune hésitation à acheter en ligne. C’est plus facile de percer et, surtout, les Américaines ont un rapport au corps et à la mode très différent. C’est très intéressant pour nous. Mais si on y va, on ira à fond. Parce qu’aux États-Unis, si tu ne prends pas ta place, un autre se lancera avec les mêmes produits que toi. Mais plus fort, plus vite.
Flair se développe et réussit avec peu de ressources humaines et une grande agilité. C’est aussi un modèle très actuel. Combien de personnes dans l’équipe Flair aujourd’hui ? Aujourd’hui c’est trois personnes. On a une organisation très ubérisée. On essaie de limiter au maximum les salariés parce qu’on a besoin de maîtriser la masse salariale. Avec la production et les services auxquels on fait appel, on peut estimer, au global, qu’une dizaine de personnes travaillent pour Flair. Nous avons commencé en digital, et nous avons une gestion hyper lean (fluide). C’est très simple. Nous
Propos recueillis par Bruno Dumortier
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(Photos : Jean-François DENIZOT)
Catherine et Émilie Camuset, membres de la famille fondatrice de la marque, étaient très émues de poser la première pierre en compagnie de Marc-Henri Beausire, Frédéric Michalak, Tony Yoka, Yannick Noah et Yannick Agnel.
Le futur siège du
Coq sportif
construit à Romilly
La cérémonie s’est terminée par un défilé et un lâcher de ballons aux couleurs olympiques.
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L’équipementier sportif a posé la première pierre d’un nouveau bâtiment sur son site historique de Romilly-sur-Seine. Un investissement de 8 M€ avec, à la clé, 80 emplois supplémentaires.
L‘
extraordinaire histoire du Coq sportif à Romilly-sur-Seine se poursuit depuis son retour en 2010 avenue de la Liberté. Une nouvelle étape importante pour l’entreprise vient d’être franchie avec l’extension du site de Romilly-sur-Seine. Pour cela, ils étaient entourés notamment de quatre sportifs ambassadeurs de la marque : le tennisman Yannick Noah, le nageur Yannick Agnel, le rugbyman Frédéric Michalak et le boxeur Tony Yoka. « C’est un grand moment d’émotion pour moi, pour mes équipes et je crois aussi pour la famille Camuset (fondatrice de la marque en 1882, NDLR) », a souligné Marc-Henri Beausire, directeur général du Coq sportif : « L’histoire du Coq se mélange avec ce lieu. C’est l’usine où Le Coq sportif est devenu le leader mondial du textile. » Et de rappeler, après cette période de « grandes errances » au cours de laquelle Le Coq sportif quitte Romilly et, comment, en 2009, avec Josette Camuset, devant l’usine qui devait être transformée en appartements, il a eu un « petit coup de folie » et l’idée de faire « quelque chose ». Suit la création d’un premier atelier, puis d’un deuxième : « Tout ce lieu qu’on a déjà construit nous a permis de créer un véritable état d’esprit et du savoir-faire. Un savoir-faire qu’on a sur à peu près 300 personnes tout en réindustrialisant le département de l’Aube. Cela nous a permis aussi de renouer avec le monde du sport. » Et de mettre en avant une particularité avec l’équipement de la fédération française de rugby : « On est la seule équipe nationale qui est capable de faire ses maillots à 100 % en France. » « Maintenant, on veut continuer parce qu’on a vu que la réindustrialisation, les circuits courts, les problèmes de transport, cela devient un vrai enjeu économique », a-t-il ajouté. Bien sûr, il a aussi évoqué cet « objectif totem » que sont les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, puisque le Coq sportif équipera les équipes nationales.
Un bâtiment ultramoderne Le futur bâtiment sera créé d’ici fin 2022. Il accueillera le siège social et comprendra une extension de l’atelier de production. « C’est un bâtiment de 3 000 m2 ultramoderne qui va respecter l’ADN du site puisque c’est un bâtiment en verre qui va sortir des fondations actuelles tout en gardant les pierres de l’époque. Ce bâtiment ressemblera à une bonneterie parce qu’il aura un toit en sheds, un toit solaire », décrit David Pécard, directeur opérationel. À la clé, 80 emplois supplémentaires d’ici 2023, ce qui portera à près de 200 personnes l’effectif romillon. Aux côtés des dirigeants du Coq sportif et de leurs partenaires, Catherine et Émilie Camuset ont posé symboliquement la première pierre de ce nouveau bâtiment qui représente un investissement de 8 millions d’euros. La cérémonie officielle s’est terminée par des relais d’enfants et d’adolescents en présence des sportifs, dont Yannick Noah, fidèle parmi les fidèles de la marque. « Je fais partie de la famille du Coq depuis 1978. L’histoire du Coq et mon histoire sont liées », souligne le vainqueur de Roland-Garros en 1983. Sandra Roger
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VD
Bugis
mise sur la vertu Tricoteur ayant pris le virage des textiles techniques, Bugis mise aujourd’hui sur le développement durable pour se distinguer auprès de ses clients.
«A
ujourd’hui, ce sont près de 97 % des vêtements qui proviennent d’Asie », rappelle Bruno Nahan, le président de la société Bugis depuis 2015. Dans ses ateliers, situés à la sortie de La Rivière-de-Corps, l’heure n’est pas à la grosse production. Bugis n’en a pas la capacité et ce n’est ni sa vocation, ni son objectif. En revanche, ce que souhaite sa direction, « c’est une activité qui ait du sens, qui soit écoresponsable, jusqu’à une économie circulaire ». Cette société, riche d’une trentaine de salariés, fabrique du tissu-maille avec deux débouchés : le textile habillement et la mode pour près de 70 %, le reste étant destiné aux textiles de haute technologie pour des vêtements de travail, de la maille anti-coupure, anti-feu, anti-statique… Des produits notamment destinés à l’industrie automobile, à l’aéronautique et à la robotique. S’agissant du rayon habillement, Bugis fournit des marques très connues, des sociétés telles que Saint James, Le Slip Français, Garçon Français, Petit Bateau ou encore Lacoste.
européenne. Pour des tissus qui sont utilisés principalement pour le bâtiment et l’isolation », commente Bruno Nahan. Il plaide dans toute son activité pour le développement d’une économie de type circulaire, « source d’un véritable 100 % made in France ». Autre piste sur laquelle il mise beaucoup : le coton recyclé, issu de vêtements en fin de vie ou de fin de bobines de fils. Des cotons déchiquetés, mélangés avec du coton vierge à parts égales, permettant de refabriquer des fils pour l’industrie du vêtement. « C’est d’autant plus important lorsqu’on connaît l’importance des taux de déchets dans le textile. Sur une collection, un tiers termine en soldes, et sur ce tiers, 15 à 20 % sont détruits », explique le patron de Bugis.
Produits plus chers mais durables C’est donc tout naturellement et dans cet esprit qu’il milite pour une politique de réindustrialisation, pour une industrie « qui fabrique dans le respect des règles sociales et environnementales pour des produits écoresponsables ». Il n’est pas pour autant naïf. Il sait que ses produits sont 30 % plus chers que les produits turcs, 80 à 100 % plus chers que ceux en provenance du Pakistan ou de Chine. Mais il compte sur une prise de conscience. « Ce qui se passe n’est pas un feu follet. La crise sanitaire a montré la fragilité du modèle économique mondial. Les gens sont davantage en recherche de traçabilité et de qualité. Une nouvelle loi va d’ailleurs en ce sens, mettant fin à la culture du secret ».
Miser sur l’économie circulaire « Nous sommes très tournés vers l’utilisation du coton, mais nous n’utilisons que du coton de qualité, avec une recherche de traçabilité. C’est ainsi que nous achetons le coton aux États-Unis, au Brésil ou encore en Grèce. Une partie de ce coton est bio. Et depuis deux ans, nous utilisons comme alternative d’autres matières premières telles que le lin, le chanvre ou encore des fibres de maïs. Autrement dit, des matières biosourcées, des matières naturelles, nécessitant pas ou peu de pesticides, venant de France ou de l’Union
Jean-François Laville
Chez Bugis, les métiers circulaires tournent toujours mais avec des fils choisis pour offrir une qualité supérieure et un moindre impact sur l’environnement.
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Tismail
ouvre des boutiques en ville C’est une révolution pour Tismail. Le fabricant troyen a ouvert cette année trois premières boutiques « La Chaussette de France » à La Rochelle, Lyon et Arcachon. Un premier pas vers un modèle intégré comme les grandes marques. Benoît Seguin dans la boutique ouverte au printemps à La Rochelle.
L
ors du lancement de la marque « La Chaussette de France », il y a seulement six ans, il était inimaginable que Tismail, le dernier fabricant troyen de chaussettes, ouvre un jour une boutique aux couleurs de la marque. Et si cela est devenu une réalité, c’est que « La Chaussette de France » (LCF pour les intimes) a parcouru bien du chemin. Lancée d’abord dans les boutiques de station de sports d’hiver, la marque était exclusivement destinée aux skieurs, avec des chaussettes très techniques pour assurer un maximum de confort dans des chaussures très contraignantes. Le succès a été immédiat. LCF a alors poursuivi son développement vers le running où, là aussi, les pieds ont besoin d’une protection rapprochée. LCF a alors conquis le réseau de boutiques spécialisées. Au total, LCF compte aujourd’hui 600 revendeurs en France, 200 à l’étranger. Cette fois, nouvelle étape de son développement, LCF a développé une gamme de chaussettes pour tous les jours de très haute qualité. « On a développé une gamme pour toute la famille. Toujours avec des matières nobles (fil d’Écosse ou coton bio à 93 %…) ou réalisée sur des métiers de dernière génération », assure Benoît Seguin, le codirigeant de Tismail, avec Alain Laumône. Un virage pas très difficile à prendre puisque Tismail, avec ses marques historiques et pour ses multiples clients, fabrique depuis 1961 tout type de chaussettes.
une opportunité s’est présentée. « On a déjà vu qu’on était trop orienté sport. On va renforcer notre offre pour la ville », assure Benoît Seguin, très enthousiaste devant les premiers retours de ce concept store.
Une gamme « ville » plus développée L’investissement dans le premier concept store (100 000 € au total, travaux compris) a vite été suivi en novembre par l’ouverture d’une boutique à Lyon et à Arcachon. Toujours au centre-ville, plutôt dans de grandes agglomérations. « On prends notre temps. Comme on l’a toujours fait chez Tismail. On ne va pas lever de l’argent, on va garder la maîtrise de ce qu’on fait. C’est pour ça qu’on est toujours là », tempère toutefois Benoît Seguin. Dans un premier temps, l’évolution de l’offre plus urbaine de LCF va aussi permettre de démultiplier les références sur la boutique en ligne de « La Chaussette de France ». Tout s’enchaîne d’autant mieux que la promesse du départ de LCF est plus que jamais dans l’air du temps. « Nous, on vend plus que du made in France que l’on ferait fabriquer chez d’autres. Nous, on est fabricant en France dans notre usine à Troyes depuis 1961. On vend sans intermédiaire, ce qui permet de garantir un rapport qualité-prix », assure Benoît Seguin qui se félicite aussi de l’agilité du modèle totalement intégré (conception, fabrication, marketing et distribution) que Tismail est en train de mettre en place avec LCF : « On fait ce qu’on veut, on maîtrise tout ! » Bref, même pour son fabricant, LCF, c’est le pied.
« Nous, on est fabricant en France et dans notre propre usine à Troyes depuis 1961 » Avec LCF, l’ambition est de maîtriser toute la chaîne de valeur, jusqu’à la vente aux clients. La première boutique en propre vient donc d’ouvrir, au printemps, à La Rochelle, où
Bruno Dumortier
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Business Sud Champagne a mené une réflexion durant plusieurs mois avec les entreprises du territoire pour définir une « identité différenciante »
Business Sud Champagne fixe le cap
Une longue réflexion sur les atouts du territoire a abouti à la création d’une nouvelle « identité » qui vante les « nouveaux modèles » qui émergent dans l’Aube et la Haute-Marne.
«N
ous nous sommes lancés à la recherche de l’atout différenciant. C’est-à-dire ce qui va attirer, ce qui va donner envie », rappelle Valérie Schwarz, directrice de Business Sud Champagne, l’agence de développement économique de l’Aube et de la Haute-Marne. Avec l’aide de l’agence Bastille, spécialisée dans le marketing territorial, l’agence a mené une réflexion sur plusieurs mois. Des entretiens, des ateliers rassemblant les acteurs économiques des deux départements et de multiples questionnaires, ont permis d’aboutir à la définition de ce fameux « atout différenciant ». Un choix délicat puisqu’il se trouve à la confluence de la stratégie économique, du marketing territorial et de la communication. Il doit faire mouche à l’extérieur. Il doit
fédérer à l’intérieur. « Il faut que les acteurs du territoire se l’approprient », insiste Valérie Schwarz.
« Avant la valeur de l’entreprise était économique et c’était tout. » Chez Bastille, la démarche a ainsi cherché à conjuguer les atouts du territoire, du moins ce qu’il dit de lui-même, et les attentes de la société et des entreprises à l’extérieur. « Avant la valeur de l’entreprise était économique, et c’était tout !, rappelle Étienne Vicard, directeur de l’agence Bastille. Aujourd’hui, la création de valeur d’une entreprise est très étendue. Il faut montrer que l’entreprise, ici, est là-dessus. » Les autres valeurs, au sens large, sont multiples. Cela va de
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la création de valeur pour ses clients, ses fournisseurs, ses salariés, ses voisins et… la planète, bien entendu. C’est ce que Business Sud Champagne appelle « les nouveaux modèles ». Petit Bateau s’y est engagé pleinement avec la modernisation de son usine troyenne. Pour être plus flexible, pour être plus durable. Garnica s’inscrit, de son côté, pleinement dans le territoire. En y construisant une usine, bien sûr, mais aussi en s’investissant corps et âme dans la relance durable de la culture du peuplier. Ce qui va redynamiser toute une filière alors que les peupliers aujourd’hui étaient tous exportés en Italie, au plus bas prix possible. Deux témoignages qui s’inscrivent dans la définition de ces fameux « nouveaux modèles ». Ils sont créateurs de valeur au sens large, fédérateurs, source de fierté à l’intérieur et véritable vitrine pour l’extérieur.
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« Une démarche de marketing territorial, c’est ce qui permet de travailler ensemble autour de projets qui apportent de la valeur pour tout le monde », insiste Étienne Vicard. Pour Business Sud Champagne, ce sera donc autour des « nouveaux modèles » que tout va s’articuler. Ce qui va permettre de travailler sur des secteurs économiques avec les filières textile, avec le Pôle maille 4.03, la santé et le médical, avec Nogentech en Haute-Marne, le transport, la logistique et l’agroalimentaire. Mais les nouveaux modèles viseront aussi une cible secondaire : les salariés d’Île-de-France et du Grand Est qui pourraient être séduits par le dynamisme local ou le cadre de vie pour s’y installer en télétravail.
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Séduire aussi les Parisiens et le Grand Est
MON TERROIR, MON CHAMPAGNE !
Le déploiement de cette nouvelle stratégie va suivre trois étapes. Il faudra d’abord faire émerger la nouvelle identité « différenciante », valoriser et stimuler les nouveaux modèles et enfin « révéler la fierté d’appartenance et renforcer les synergies ». La démarche vient juste de commencer. Bruno Dumortier
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20009 7 24VD
Le nouveau logo de l’agence développement économique.
Aubassadeurs,
infatiguables promoteurs de l’Aube Rien n’arrête les Aubassadeurs. Avec bienveillance et optimisme, ils continuent de fédérer toutes les énergies positives du département. Ils sont désormais près de 350 et comptent encore plus de sympathisants
V
ous prenez dans un département tous ceux qui s’engagent, tous ceux qui ont du talent, tous ceux qui vont de l’avant. Vous émulsifiez le tout avec de la bonne humeur et du champagne, bien sûr. Vous fédérez l’ensemble avec l’ambition de faire rayonner le territoire et vous obtenez Les Aubassadeurs. L’agence de marketing territorial fondé par Anne-Claire et Laurent Vittenet s’est imposée en moins de trois ans comme un club incontournable il faut en être et un outil de promotion redoutable. « C’est magique ! On n’existe que depuis deux ans et demi et on sent une énergie de dingue, une envie de faire ensemble exceptionnelle », confirme Laurent Vittenet. Ouvert sur tout ce qui bouge dans l’Aube, le réseau rayonne bien au-delà des Aubassadeurs officiellement enregistrés. Plus de 600 personnes ont participé à la grande soirée de rentrée organisée en octobre, un signe fort après des mois de disette liée à la crise sanitaire. Le réseau a réussi à conjurer les confinements, en restant notamment très actif sur les réseaux sociaux. Au total, plus de 30 000 « followers » suivent les Aubassadeurs sur leurs différents réseaux sociaux. Leur engagement pour les étudiants et les jeunes en quête de stage ou d’un premier contrat est aussi un formidable succès avec plus de 44 000 utilisateurs pour la plateforme Jobassadeurs. Les Aubassadeurs ont aussi le nez creux. Ils mettent en lumière tous ceux qui font bouger le département. Avec les incontournables (Nigloland, les Nuits de champagne…), les officiels (Troyes la Champagne, Business Sud Champagne) et les pépites, ces petits nouveaux que les Aubassadeurs ont décidé de promouvoir et qui ne manquent pas de talents.
Les Aubassadeurs sont invités à les promouvoir dans leur cercle personnel. Ils les soutiendront aussi plus officiellement, avec l’agence, au fil de l’année. En participant aux événements, en venant soutenir les artistes (comme le Just Classik festival qu’ils ont contribué à lancer), en encourageant des sportifs (break dance...). Un succès qui ne passe pas inaperçu. Des réseaux, souhaitant en faire autant, ont pris contact avec Laurent Vittenet. « On est inspirant, c’est bien ! », glisse-t-il. La recette du succès est simple : « être convivial, rester simples, accessibles. Rester humain mais aussi investir, se développer, s’appuyer sur ceux qui savent déjà faire. Avoir des idées originales. » Et pour couronner le tout, « le faire savoir ». Bruno Dumortier
Les Aubassadeurs ont investi, cette année, dans une montgolfière à leurs couleurs. Un outil original pour se faire connaître partout en France.
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POUR LA 12E ANNÉE CONSÉCUTIVE BANQUE POPULAIRE EST DÉSIGNÉE 1RE BANQUE DES PME . NOUS REMERCIONS TOUS NOS CLIENTS PME POUR LEUR CONFIANCE.
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Le Rucher rebondit
sur la crise sanitaire
Le projet Rebond a permis de mettre en place des stations de coworking sécurisées, de créer une salle de visio mais aussi un studio de création vidéo
(Photos Olivier Douard)
Le Rucher créatif lance deux plateformes digitales. Le Rucher Learning pour se former en ligne. Et le Rucher Network, réservé aux adhérents pour valoriser leurs expertises.
F
ortement perturbé par la crise sanitaire qui l’a obligé à de nombreuses périodes de fermeture au public, le Rucher créatif a lancé, depuis l’été 2020, le projet collaboratif « Rebond » qui a pour principal objectif de permettre au tiers-lieu de continuer à développer ses activités quelles que soient les conditions sanitaires. « Ce projet Rebond, précise le cofondateur du Rucher, Gilles Burysek, est cofinancé par la région Grand Est, le conseil départemental de l’Aube et l’Europe (Feder). Il a permis de mettre en place des stations de coworking professionnelles sécurisées, de créer une salle de visioconférence professionnelle multiparticipants mais aussi un studio de création photo et vidéo à destination de sa communauté mais aussi des entreprises du territoire. Aujourd’hui, nous entamons sa phase 2 : le lancement de Rucher Learning et Rucher Network ». Plateforme de formation en ligne et présentielle pour développer une communauté apprenante, le Rucher Learning vise d’abord à développer les compétences des indépendants adhérents du Rucher. « Et il permettra aussi
« Le learning offre aux PME un accès facile et flexible pour la formation » Émeline Bosset, responsable des partenariats entreprises
d’offrir aux entreprises du territoire un accès facile et flexible pour la formation de leurs collaborateurs », ajoute Émeline Bosset, responsable des partenariats entreprises. « Il s’agit, souligne Gilles Burysek, de faire du Rucher un lieu d’apprentissage, de développer une communauté apprenante. On propose une offre de plus de 200 cours disponibles dans beaucoup de domaines comme la bureautique ou le webmarketing…». Finançables par les OPCO (les organismes agréés par l’État pour accompagner la formation professionnelle), les cours en ligne sont accessibles avec un abonnement mensuel en illimité (29,90 €/mois) ou au coup par coup (35 € le cours).
Le Network pour les indépendants « On lance aussi des formations de formateurs digitaux professionnels, ajoute Gilles Burysek. C’est un nouveau métier directement lié à la prolifération des visioconférences pendant la crise sanitaire. Comment former en visio ? Il existe beaucoup d’outils dédiés qui permettent de former autrement. Tout est sur notre site ». Deuxième plateforme digitale lancée en septembre dernier, le Rucher Network vise à regrouper les expertises des indépendants du Rucher afin de les promouvoir auprès des entreprises du territoire. « On souhaite aussi, insiste Gilles Burysek, développer de nouvelles formes d’accompagnement innovantes sur les sujets stratégiques tels que la transformation numérique, la transition énergétique ou encore la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ». Labellisé depuis fin 2020 « Fabrique de territoire », le Rucher créatif reçoit un soutien financier de l’État (50 000 € par an sur 3 ans) pour animer son territoire par des projets et expérimentations innovantes. Outre son Network qui valorise les expertises de ses adhérents (plus de 400) dans un nouveau type de circuit digital court, le Rucher, dans le cadre d’un appel à projets lancé par le Grand Est, vient de créer un pole de coopération pour entreprendre réunissant tous les acteurs qui accompagnent les porteurs de projet. Thierry Péchinot
(Photo : Woodoo)
Timothée Boitouzet devant une feuille de bois augmenté conçue dans le laboratoire R&D. Cerveau technique de Woodoo, le site de Rosières gère aussi les préséries et la formation.
Bois augmenté :
Woodoo lance la production La start-up Woodoo accélère. Révolutionnaire, son bois augmenté développé à Troyes passe en production dans son atelier chapelain et chez le lyonnais Duqueine, un fleuron de l’aéronautique.
T
ransformer une innovation révolutionnaire en succès industriel : un sacré challenge que la start-up troyenne de Timothée Boitouzet entend bien relever. « Aujourd’hui Woodoo compte une trentaine de salariés sur deux sites. Nous avons 18 personnes à la Tour Montparnasse, à Paris, qui gèrent le marketing, le commercial et l’administratif mais aussi la mécatronique avec six techniciens dédiés. Et à Rosières, nous avons une quinzaine de personnes dont 3 ingénieurs en Recherche & Développement. C’est le cerveau technique mais aussi les préséries et la formation des compétences. Tout se construit à partir de Rosières : la conception, le labo, l’équipe de recherche industrielle qui élabore les méthodes de production…Nous avons des collaborateurs aux profils très différents. La mixité est aussi importante que la motivation et la recherche d’un idéal sociétal », explique le responsable de la communication Olivier Grange.
La caution industrielle de Duqueine Dans une des cellules du Carré d’affaires de Rosières, sous la houlette du nouveau directeur industriel, André Prevost, les machines qui délignifient et imprègnent les plaques de bois avec un polymère fonctionnent déjà depuis plusieurs mois. Mais la start-up a dû arrêter son partenariat avec Pontsur-Seine Industrie (PSI), suite aux difficultés de la PME pontoise. « Depuis septembre, nous avons donc installé
notre propre atelier de 1 000 m2 sur la zone industrielle de La Chapelle-Saint-Luc. Nous y avons installé déjà deux machines d’imprégnation qui fabriquent des feuilles de bois augmenté » précise Olivier Grange. Outre son cerveau technique à Rosières et son atelier de production chapelain, Woodoo poursuit son partenariat avec le groupe Duqueine dans une usine ultramoderne à Civrieux, près de Lyon. « C’est une étape importante pour assurer une montée en puissance de la production. Avoir la caution industrielle de Duqueine, c’est formidable, souligne Olivier Grange. C’est un fleuron de l’industrie aéronautique qui conçoit et fabrique des pièces pour Airbus, Safran, Dassault, Thalès… » Woodoo s’est ainsi installé dans l’usine Duqueine sur un espace dédié de 1 000 m2 avec d’abord deux machines. « On pilote la mise en place avant que leurs équipes prennent le relais. On va y produire nos feuilles de bois augmenté et translucide, le Woodoo Slim, dans nos sept essences déjà disponibles. Ce sont les mêmes feuilles que celles de Rosières et La Chapelle-Saint-Luc, précise Olivier Grange. L’objectif est de monter à quatre machines, en fonction de la demande. On va produire des plaques au coup par coup pour des secteurs comme l’automobile, l’aéronautique et le retail connecté ». Avec ce partenariat, la petite start-up auboise va poursuivre son développement sans trop obérer ses capacités financières. Une nouvelle levée de fonds conséquente doit être d’ailleurs finalisée en cette fin d’année 2021.
02 MADE IN AUBE
Thierry Péchinot
Okénite à l’heure des images
3D connectées
Pour Enedis, elle optimise l’élagage en misant sur la datavisualisation. Avec ses images 3D en temps réel, Okénite s’engage dans une révolution numérique inspirée des jeux vidéo.
S
es infographistes designers spécialisés en 3D et création savent presque tout faire. Recréer les tranchées de la Grande Guerre ou le Troyes de 1420. Reconstituer une statue du XVIe siècle ou la cathédrale de Troyes à différentes époques. Modéliser un linéaire complet de machine à fabriquer, remplir, étiqueter des pots de yaourts ou rendre interactive la Torah sur une table tactile de la Maison Rachi. La société troyenne peut aussi reproduire les flux de liquide dans une canalisation pour EDF ou se promener dans une cité gallo-romaine en réalité augmentée à Argenton-sur-Creuse…Créée en 1999, Okénite a bien grandi. Elle compte aujourd’hui 22 salariés dont 17 à Troyes et 5 à Reims. Et elle affiche un chiffre d’affaires de 1,6 M€. La société qui a poussé à la Technopole de l’Aube vient même de déménager rue Ambroise-Cottet en plein cœur de Troyes, dans une pure villa Art Déco. Un changement d’environnement radical pour un nouveau départ face à la nouvelle révolution numérique de la datavisualisation.
ce que l’on veut. C’est façonnable à volonté. L’image s’adapte en fonction des besoins. C’est une image qui vit toute seule et qui est nourrie en temps réel. C’est de la datavisualisation. Pour une clé en trois couleurs par exemple, si une quatrième couleur apparaît, elle sera intégrée automatiquement. Pour Stryker, ajoute Marc Thonon, tout est en 3D et connecté. Et tout changement est intégré automatiquement. Cela préfigure les futurs sites internet qui vont s’auto-alimenter.»
« On peut configurer à volonté » Pour un autre gros client, Best Water Technology, un des leaders européens du traitement de l’eau, la start-up a réalisé des films et des configurateurs 3D, notamment pour des piscines et des spas. « On peut configurer et prévisualiser son spa ou sa piscine à volonté. Le configurateur s’auto-alimente, commente Marc Thonon. On ne fabrique plus des images, on fait des outils qui fabriquent des images automatiquement. Comme pour des jeux vidéo. Okénite est passée à un système où les images sont calculées par le processeur de l’appareil qui les affiche (smartphone, ordinateur…). C’est compliqué à faire : on le fait avec des optimisateurs de scènes 3D. Et cela devient un métier : celui de spécialiste 3D temps réel. Ce sont ceux qui font les jeux vidéo. Ici, on a quatre spécialistes 3D temps réel.» C’est dans la catégorie « Performance industrielle » que la start-up troyenne a décroché le 1er prix de 40 000 € du 4e concours start-up d’Enedis grâce à une solution qui optimise les programmes d’élagage en croisant les données « Lidar » des couvertures végétales sous les lignes à haute tension, les vues satellites et les emplacements des lignes
Une image nourrie en temps réel « Nos clients sont de plus en plus des majors internationales qui nous font travailler auprès de leurs différents pôles comme Assa Abloy (Vachette) ou le géant du médical Stryker. Pour ces deux sociétés, on a fait un système de présentation de produits en ligne, une sorte de salon virtuel en 3D, interactif et connecté, explique le fondateur dirigeant d’Okénite, Marc Thonon. Rattachées à des moteurs 3D, les images changent automatiquement en fonction de tel ou tel critère. C’est une plateforme qui peut être configurée instantanément par le bureau d’études, par le merchandising ou
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Pour Enedis, Okénite a conçu un modèle pour optimiser l’élagage. De la récupération des données à leur représentation en 3D temps réel, ce modèle de datavisualisation croise plusieurs technologies.
à haute tension. « Le projet dénommé Sylvia, explique Marc Thonon, intègre un modèle prédictif de croissance des arbres et alerte en avance les risques de collisions entre les branches des arbres et les câbles électriques. Ce modèle va permettre de voir comment élaguer de façon optimale et raisonnée. On termine pour la fin 2021 un « Proof of concept ». S’il est validé par Enedis, il pourra être déployé dans la région Grand Est, puis au niveau national. » Thierry Péchinot
Marc Thonon : « On ne fabrique plus des images, on fait des outils qui fabriquent des images automatiquement. Comme pour des jeux vidéo » .
Lisa Connect introduit la prévention en salle d’attente
Laetitia Serrano devant sa borne, déjà installée dans un hôpital public francilien et d’autres chez des médecins de ville à Montpellier et Toulouse notamment.
Avec ses bornes interactives et ludiques, la start-up Lisa Connect introduit la prévention médicale dans les salles d’attente des médecins et des hôpitaux. Une petite révolution…
«Q
uand ma fille de 7 ans m’a demandé : qu’est-ce que tu fais maman dans la vie ? J’ai trouvé hyper triste de lui dire : maman elle vend des bijoux et elle forme des gens à en vendre plus. Cela me gênait. J’avais besoin, ajoute Lætitia Serrano, de donner du sens à ma vie ». Après une quinzaine d’années dans le management pour des grands groupes, la formatrice en vente va trouver ce nouveau sens de façon fortuite : « Je suis diabétique de type 1 et je suis souvent chez le médecin. Un jour, j’étais en salle d’attente et c’était très long. Les magazines étaient périmés et les affiches dataient de Mathusalem. Je me suis dit : quel dommage qu’on ne valorise pas ce temps d’attente pour donner de l’information, et faire de la prévention médicale. Et en échangeant avec les médecins, je me suis rendu compte qu’ils avaient le même ressenti mais qu’ils n’avaient pas le temps. C’est comme cela que l’idée est née ».
Une invitation ludique aux enjeux de la prévention Mais comment faire germer cette bonne idée d’introduire de la prévention en salle d’attente ? Anthony Placet, son compagnon qui travaille chez un fabricant de bornes interactives, lui propose de créer une borne spéciale dédiée à la prévention médicale. La start-up est lancée et atterrit dans l’incubateur de la Technopole de l’Aube. « On s’est installé en août 2020 », précise Anthony Placet qui met sa formation d’ingénieur Arts et Métiers à profit pour peaufiner techniquement cette borne pas comme les autres. « Notre borne interactive est conçue comme une invitation ludique aux enjeux de la prévention. On rend service aux patients en les informant et aux médecins qui n’ont plus le temps de faire de la prévention », revendique Laetitia Serrano. Pour ce faire, la borne de Lisa Connect est pourvue de deux écrans. Un petit écran digital en haut protégé par un filtre antibactérien et un grand écran facial avec un affichage dynamique commandé à distance. Couplée avec une application en ligne, la borne peut aussi imprimer à la demande des jeux, des origamis et des petites histoires courtes. Et elle permet de lire en ligne des magazines pendant une durée limitée. « Le but est d’amener de la prévention là où elle
n’existe pas. Un cancer du sein détecté la première année, c’est 100 % de chances de rémission. À la quatrième année, c’est trois femmes sur quatre qui meurent » argumente Lætitia Serrano qui a déjà recruté un journaliste, un graphiste et un développeur. Sa start-up doit en effet créer le support numérique et des contenus de prévention tout en trouvant des partenaires du secteur santé bien-être pour financer le projet. www.lisaconnect.fr, le site Web dédié avec appli mobile, doit être lancé en janvier. Thierry Péchinot
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Akhal :
après le cheval, le chien ! La cape My Kani de la start-up Akhal, s’adresse à presque tous les chiens… Sportifs, pantouflards ou simplement stressés.
«B
eaucoup de gens courent avec leur chien. Tous nos clients cavaliers ont un chien et beaucoup nous ont sollicités. D’autant que le chien représente 70 % du chiffre d’affaires de nos professionnels de santé. On a fait une levée de fonds avec les Business Angels de Champagne et Lorraine, afin d’offrir le même concept que pour les chevaux. On met un baume différent selon le problème rencontré », explique Aurélie Martin. En créant Akhal en 2016, cette cavalière passionnée a innové avec une idée astucieuse : des capsules d’huiles essentielles enserrées dans une cape qui prévient la tendinite du cheval. Et le succès est au rendez-vous. Akhal équipe notamment le Cadre Noir de Saumur, corps de cavaliers d’élite français. Pour développer sa start-up, Aurélie Martin a recruté trois autres jeunes cavalières à ses côtés, Flora, Iléane et Victoria. Elle s’attaque désormais à ce nouveau marché du chien. « La cape-couverture, précise Aurélie, permet de prévenir les problèmes physiques liés au dos du chien (arthrose, dorsalgies), en diffusant des principes actifs naturels dans son organisme, et de tenir chaud au chien lors des sorties extérieures ».
Aurélie Martin et Victoria Lethuillier avec leur chien mannequin revêtu d’une couverture My Kani
7 millions de chiens en France En fait, la cape ou couverture contient un patch d’huiles essentielles 100 % naturelles aux vertus anti-inflammatoires et décontractantes. « Le produit est réalisé par un laboratoire de Lyon, notre sous-traitant. On leur a envoyé notre cahier des charges et ils mettent les synergies d’huiles essentielles qui vont bien en face. On l’a ensuite testé avec nos chiens cobayes. C’est un produit pour aider autant le chien sportif qu’un pantouflard ou un chien stressé. On va commencer par commercialiser un baume de préparation à l’effort destiné aux chiens de compétition pour leur éviter les claquages », précise encore cette jeune cavalière de 27 ans qui a fait appel au savoir-faire local. La couverture est confectionnée à Troyes par Emo avec des textiles techniques développés par Compositex à Rosières. Et c’est l’entreprise
troyenne Elmabrod qui s’occupe de la broderie. Hormis le baume conçu à Lyon, le produit est donc 100 % aubois. Baptisé My Kani, cette gamme pour les chiens, en vente directe sur le site www.akhal.fr, bénéficie aussi de partenariats avec certains clubs canins de caniVTT et cani-cross. Elle est également distribuée par certains vétérinaires et ostéopathes. « C’est un marché potentiel important : la France compte 1 million de chevaux et 7,4 millions de chiens. Et un chien sur cinq est touché par l’arthrose. C’est un nouveau défi », résume Aurélie Martin. Thierry Péchinot
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Florian Prieur et Robin Gabuthy ont développé leur projet au sein de la Technopole de l’Aube
Ellipse
réinvente le vélo Ils venaient à l’Université de technologie de Troyes (UTT) à bicyclette. Trois ans plus tard, les trois ingénieurs commercialisent un vélo résolument différent : fiable, sûr et sécurisé…
«O
n faisait tous les trois du vélo-taf. On venait à l’UTT à vélo. C’est parti de là, lâche Robin Gabuthy. On a voulu le meilleur vélo utilitaire possible. On a mis deux ans et demi pour le mettre au point. On a cherché ce qui existait, réfléchi aux besoins, et on a mis beaucoup de développement technique. Nous étions tous les trois en études de génie mécanique mais nous n’avions pas les mêmes affinités. Florian est plutôt le technicien qui s’est chargé du développement mécanique. Paul est plus branché sur l’électronique et moi, je m’occupe du management global du projet », résume Robin devant un superbe vélo au design très léché.
utilitaire, comme un vrai véhicule, complet, adapté à son environnement », explique Florian Prieur. Après deux années d’essais et de prototypage, les trois ingénieurs commercialisent depuis quelques mois leur premier modèle de vélo, disponible sur www.ellipsebikes.com au prix de 1 890 €. « On peut configurer son vélo en fonction de son usage, très urbain ou pour faire du cyclotourisme. Toutes les innovations techniques sont intégrées au cadre. Nous concevons et assemblons nos vélos à Troyes. Mais sans la fabrication de notre cadre en Asie, le projet n’aurait pas vu le jour. Mais nous souhaitons atteindre une fabrication 100 % française » précise Paul Lepoutre. Plus d’une centaine de vélos ont déjà été précommandés mais la pénurie sur certains matériaux a rallongé les délais de livraison. « On devrait livrer tous nos clients avant Noël » précise Robin Gabuthy qui s’apprête à structurer la société dès 2022. « Nous sommes en discussion avec des magasins spécialisés pour distribuer nos vélos dans une dizaine de villes françaises. Afin de développer l’assemblage de nos vélos, on va également déménager dans des nouveaux locaux de 200 m2 sur la pépinière de la Technopole. On envisage aussi d’embaucher des personnes en fonction des commandes ».
Redéfinir le vélo utilitaire Florian Prieur, Robin Gabuthy et Paul Lepoutre sont arrivés à leur fin : fabriquer un vélo plus pratique, plus fiable, plus sûr et ultra-sécurisé. Leur société Ellipse Bikes est incubée à la Technopole de l’Aube. « En ville et sur les routes, les trois principaux freins à l’utilisation du vélo sont le vol, la sécurité et le manque de fiabilité. Des solutions existent mais elles sont rarement toutes rassemblées dans un seul vélo. C’est de ce constat que nous sommes partis pour redéfinir le vélo
Thierry Péchinot
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Cadence,
le vélo à votre mesure Maël Jambou, fondateur de Cadence, réalise des vélos sur-mesure. Pour le plaisir comme pour le sport de haut niveau. Avec un VTT sur-mesure, suréquipé et plein d’astuces, il vient même de gagner un prix national.
«L
a personne standardisée n’existe pas », souligne Maël Jambou, le fondateur des Cycles Cadence. Dès l’entrée de son atelier, on trouve un vélo d’études posturales. Il y a onze réglages possibles. Sur un coin de table, se trouve le livre de Phil Burt, l’ergothérapeute de l’équipe Sky et de l’équipe de pistards anglais qui a tout gagné aux Jeux Olympiques. « On y trouve toutes les données théoriques. Les mythes et la réalité », explique Maël Jambou. Le but n’est toutefois pas de rechercher la performance à tout prix. « Chaque client arrive avec ses attentes, son passé, son vécu. On arrive au rendement optimal et on y ajoute le ressenti pour donner du confort, qui participera aussi à la performance .» Et puis Cadence, ce ne sont pas que des vélos de route, ce sont aussi des vélos de ville, des vélos Gravel (vélos sportifs à tout faire, 90 % des ventes) ou des vélos de voyage. Des vélos qui ont chacun leurs objectifs, leurs contraintes et… les cyclistes qui montent dessus. Tout cela étant intégré, l’étude du vélo commence. Maël Jambou fait ainsi partie de la petite famille des « cadreurs », les fabricants de cadres de vélo. Ils ne sont qu’une vingtaine en France. Et il s’est frotté à eux lors du « concours de machines » 2021. Un concours très exigeant, organisé mi-septembre par l’Association des artisans du cycle, où il est impossible de venir avec un produit standardisé. « Il y a un cahier des charges très précis avec un barème de points puis un vote du public et d’un comité technique ». Chaque année, le thème change. Pour cette édition, il
fallait fabriquer un VTT pour une « sortie tout terrain montagnarde entre amis et partir rouler deux ou trois jours en toute autonomie dans un milieu de moyenne voire haute montagne ». Ce qui suppose un vélo mais aussi toute une bagagerie pour être autonome durant 48 heures. Une série de défis qui ont nécessité de longues réflexions et deux mois de travail à Maël Jambou. À l’arrivée, il a présenté et testé – le concours oblige à participer à un raid sur 48 heures – un vélo incroyable. « Il ne sera pas commercialisé, ce ne serait pas possible en termes de coûts, admet Maël Jambou, mais plusieurs innovations pourraient être reprises. »
Une gamme de VTT bientôt lancée La plus formidable, c’est la compacité pour le voyage en train. Pour conserver la rigidité, pas question de faire un vélo pliant. Du coup, on démonte les roues et on les remonte, sur un axe amovible qui dépasse de chaque côté du cadre. « Et ça roule ! On peut traverser une gare sans rien avoir à porter », souligne Maël Jambou. Cadence va prochainement proposer des VTT sur-mesure, rigide et semi-rigide (avec amortisseur sur la roue avant) qui viendront compléter l’offre de vélos proposées par les Cycles Cadence. Maël Jambou va commencer à recruter et si, tout roule, l’entreprise devrait très vite compter 4 à 5 personnes. Bruno Dumortier
Maël Jambou avec son VTT et le marteau du prix national qu’il a remporté grâce à lui.
Degoisey
mise sur l’intelligence artificielle L’intelligence artificielle (IA) pour accroître la productivité. C’est la solution de Laurent Allard pour sa PME spécialisée en mécanique de précision.
L
a crise sanitaire va laisser des traces. Et même pour les entreprises qui ont su réagir face à la pandémie, elle va affecter durablement les règles du jeu économique. « On n’est pas dans un monde des bisounours. On va nous demander de baisser les prix. Et pour sauvegarder nos marges, il nous faut une productivité plus forte. Cette productivité, on va la trouver avec l’intelligence artificielle (IA) », lâche Laurent Allard qui a repris la vénérable usine dryate en 2006. Degoisey qui fabriquait autrefois des métiers réputés pour la bonneterie s’est reconvertie aujourd’hui dans les pièces mécaniques de très haute précision. La PME de la rue Thiers affiche même une croissance insolente : depuis 2006, elle a doublé ses effectifs de seize à trente salariés, et triplé son chiffre d’affaires de 1,4 à 4 M€. « Nous restons profitables. On réalise environ 40 % de notre chiffre avec les machines spéciales, 40 % avec les machines tournantes pour l’industrie et 20 % dans l’aéronautique et la défense. On va de plus en plus vers le marché de la défense et l’aéronautique civile et surtout militaire. Ce sont des marchés colossaux, décrypte Laurent Allard. On est, par exemple, en co-développement avec le fournisseur de Thales. Ce sont des programmes sur plusieurs années. Le plus dur, c’est d’être qualifié sur ces produits ». Degoisey usine notamment des pièces qui iront équiper les Airbus A350 et les Rafale de Dassault. Pour rester attractive, Degoisey anticipe déjà
l’avenir. Elle est l’une des premières entreprises françaises à s’équiper avec des machines qui intègrent l’intelligence artificielle. « C’est une révolution, tranche Laurent Allard. C’est comme le passage de l’usinage traditionnel au centre d’usinage. C’est le même saut. On change d’échelle. Cette intelligence artificielle va nous faire gagner sur les temps de nos productions, sur le lancement, les réglages, les programmations. Les machines seront plus en production qu’en programmation. On fait de la croissance profitable. »
« L’IA, c’est une révolution » Autre avantage, cette nouvelle technologie « IA » sera mise en œuvre par des jeunes. « On a recruté ici une dizaine de jeunes formés en génie mécanique à l’IUT et au CFAI. On monte en gamme, en compétence et on pérennise l’entreprise. On a un ou deux ans d’avance avec les jeunes. Ces deux machines japonaises d’usinage Mazak sont multitâches. Elles proposent en fonction de l’opérateur des solutions de programmation, à la façon du compagnon. Tous les paramètres d’usinage sont déjà dans la machine. L’ouvrier personnalise sa façon de produire. Il peut aller plus vite, plus loin et sortir des pièces extraordinaires. C’est une révolution. Avec l’IA, l’entreprise ne se contente plus de produire. Elle peut conseiller, concevoir, co-développer. On va vendre de l’ingénierie et pas seulement des heures de production ». Thierry Péchinot
Déjà équipée de dix-huit centres d’usinage qui façonnent tous les métaux, Degoisey a investi dans deux nouvelles machines avec intelligence artificielle.
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PUBLI-INFORMATION
CABINET D’AVOCATS D’AFFAIRES FIDAL BUREAU DE TROYES EXPERTISES ET PROXIMITÉ FONDE EN 1922, LE CABINET FIDAL COMPTE 1330 SPECIALISTES DU DROIT DES AFFAIRES DANS 90 SITES EN FRANCE. 2 AVOCATES DU BUREAU DE TROYES NOUS EXPLIQUENT COMMENT ELLES CONJUGUENT CONSEILS MULTIDISCIPLINAIRES ET ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE.
Qu’apporte le bureau de Troyes à ses clients ? CR : « Notre équipe de 10 avocats, dans les domaines principaux du droit des affaires travaille avec le soutien d’une centaine d’autres experts du Grand Est. Nous disposons aussi de l’appui de nos différentes directions techniques nationales et des solides compétences de nos assistantes. Cette structure permet un accompagnement sur mesure de nos clients ». CM : « Les expertises croisées de nos équipes spécialisées, notamment en droit fiscal, social et économiques, nous permettent d’être en lien direct avec les différents acteurs de l’organisation de nos clients, pour leur proposer des approches pratiques et globales. La réunion de ces expertises au sein d’un seul cabinet est très rare, voire unique sur le marché, et nous permet de construire des solutions adaptées et pérennes ».
12, rue Aristide Briand 10012 TROYES 03 25 82 65 01 www.fidal.com
VD
Comment se traduit cet accompagnement au quotidien ? CR : « Nos clients ont besoin de conseils pragmatiques et multidisciplinaires. La force de notre cabinet est sa capacité à leur apporter cette vision globale. J’interviens par exemple régulièrement avec Céline sur les problématiques de baux commerciaux et auprès de Fabien Blondelot en matière pénale. Notre approche est complémentaire ». CM : « Nous conseillons les entreprises et leurs dirigeants, tout au long de la vie de leur structure, en France et à l’étranger, avec l’appui d’une direction technique nationale et d’un réseau de partenaires eu-
ropéens. La proximité et l’ouverture sont nos marques de fabrique ».
20009424
Pouvez-vous résumer votre parcours et vos domaines de compétences ? Chloé Ricard : « Après mon inscription au Barreau de Lyon, j’ai souhaité intégrer le cabinet FIDAL, une structure d’envergure nationale qui me permettait d’exercer dans mon domaine d’expertise : l’urbanisme, la construction et l’immobilier. J’accompagne et je conseille nos clients à tous les stades de leurs projets ». Céline Milandre : « Après une spécialité fiscale en fin d’études, j’ai rejoint les équipes du cabinet FIDAL de Troyes aux côtés d’Olivier Halley, au sein du département droit des sociétés. J’ai pu y construire une réelle relation de confiance avec les clients, de la création de leur activité jusqu’à la cession, la transmission ou cessation d’activité, en passant par les phases de développement ou de restructuration ».
Unibee
connecte bénévoles et associations
Un trio qui fonctionne : Lucas Lançon côté commercial, Sébastien Garat côté développement technique et Benoit Commins côté design
Connecter bénévoles et associations : c’est la belle idée de deux ingénieurs de l’EPF et d’un designer de YSchools à travers Unibee, une appli très solidaire qui réunit plus de 450 bénévoles
A
près avoir lustré les bancs de l’école d’ingénieurs de l’EPF à Montpellier, l’Héraultais Lucas Lançon et le Tarnais Sébastien Garat se retrouvent à l’EPF Troyes pour y suivre une spécialisation en architecture durable. S’ensuit une 5e année ICE, un cursus réunissant les étudiants ingénieurs de l’EPF et les commerciaux et designers d’YSchools. C’est là qu’ils rencontrent le Réunionnais Benoît Commins, étudiant en design. Les deux premiers ont 23 ans, le troisième 25 ans. « En février 2020, une amie nous raconte sa mésaventure : elle a essayé de sauver des poissons dans la boue mais ils sont morts par manque de bénévoles. L’idée est née comme ça », explique Lucas. « En France, on s’est aperçu que plus d’une association sur deux manque de bénévoles, renchérit Sébastien. Si on veut faire du bénévolat, on ne sait pas trop comment faire. Or beaucoup de jeunes souhaitent faire du bénévolat, mais du bénévolat immédiat sans engagement sur du long terme. J’ai un samedi après-midi de libre, qu’est-ce que je peux faire pour aider ? On a eu l’idée de créer une application mobile pour connecter gratuitement les assos et les bénévoles. Le nom d’Unibee résume cette mise en relation : les abeilles (bee en anglais) sont les bénévoles qui vont butiner et nourrir les associations. Chaque événement auquel participe un bénévole est récompensé par une monnaie virtuelle – un pot de miel – qui va offrir une promotion commerciale. »
précises (Bafa, informatique, permis, etc.), on a ajouté en option cette demande. Aujourd’hui, nous avons plus de 450 utilisateurs bénévoles et une vingtaine d’asso. À terme, le bénévole pourra choisir son type d’événement associatif. Et pour l’instant, on ne rayonne que sur Troyes et l’agglomération. Mais on veut développer au-delà car les besoins sont les mêmes ailleurs ». L’application étant gratuite, son modèle économique doit s’appuyer sur des partenariats. « On discute avec l’UTT, l’EPF et YSchools, qui se disent prêtes à nous financer dans le cadre du fonds de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC). Chaque étudiant paye chaque année autour de 90 € pour alimenter cette CVEC obligatoire. Dans le cadre d’un partenariat, les écoles pourraient inscrire leurs étudiants sur l’appli. »
Incuber, réseauter et mettre au point « À partir de juin, rappelle Lucas, on s’est retrouvé incubés au YEC, le Young Entrepreneur Center, l’incubateur pour étudiants de la technopole. Notre appli a trouvé preneur auprès d’asso humanitaires comme la Croix Rouge, le Don du sang, l’École du chat, la Banque alimentaire, le Secours populaire… On a remporté des concours qui nous ont fait connaître. On a été lauréat du concours Entreprenariat des jeunes du Grand Est, et on a fini 3e du Game of brain du YEC et 3e de Plug&Start ». Les trois étudiants ont ensuite peaufiner l’appli en ajoutant des nouvelles fonctionnalités… « On a simplifié au maximum la publication des événements. On a amélioré le design pour le rendre plus intuitif et rapide. Pour certaines asso qui avaient besoin de compétences
Thierry Péchinot
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Big Bird
réinvente le ballon dirigeable Il a le surnom d’un rapace qui voit tout. Harfang, le ballon dirigeable inventé par les étudiants ingénieurs de l’UTT, intéresse Enedis pour inspecter ses lignes électriques…
«J
e suis passionné par tout ce qui vole et par l’environnement. J’ai essayé de conjuguer les deux en faisant un produit volant » explique le Lyonnais Théo Hoenen. L’étudiant ingénieur de l’Université de Technologie de Troyes (UTT) planche dès le départ sur un engin à hydrogène. « Avec l’hydrogène, résume Théo, on peut stocker 120 fois plus d’énergie par kilo qu’avec une batterie. Le souci, c’est que l’hydrogène est très léger et prend beaucoup de volume. Il faut le compresser ou le liquéfier, ce qui induit des réservoirs lourds et chers. On a finalement abouti sur un projet de ballon à hydrogène. C’est un concept que l’on a fait valider par des enseignants-chercheurs de Troyes et Belfort. Les usages du ballon dirigeable sont potentiellement infinis ».
Théo Hoenen, ici entouré de Martin Bocken et Margaux Hardelin, espère améliorer son ballon dirigeable lors de son séjour à la prestiogieuse Université Berkeley au cœur de la Silicon Valley
Moins cher et moins polluant Dénommée Big Bird (Gros Oiseau), sa petite start-up s’est vite retrouvée dans l’incubateur des étudiants entrepreneurs (le YEC) avant de grandir au sein de l’incubateur de la Technopole de l’Aube. « L’incubateur The Family nous accompagne également, précise Théo. Mais notre première levée de fonds est restée infructueuse et les défis techniques sont élevés. On essaye de finaliser le prototype qui sera dédié à l’inspection d’infrastructures. Enedis est intéressé par notre produit et on devrait faire pour eux une démonstration de vol en fin d’année ». Si le géant français de l’électricité s’intéresse de près à ce ballon made in Troyes, c’est pour de sérieuses raisons : « pour inspecter ses 1,3 million de kilomètres de lignes électriques, Enedis utilise des hélicoptères. C’est très cher et très
polluant. Avec notre ballon, cela serait trois fois moins cher et infiniment plus propre », précise Théo Hoenen. Le jeune étudiant qui développe le projet avec deux camarades de l’UTT, Martin Bocken et Margaux Hardelin, souhaite faire grandir son projet outre-Atlantique. « Dans le cadre de mes études, je pars en janvier à l’Université de Berkeley au cœur de la Silicon Valley. J’espère accélérer sur la mise au point technique et la levée de fonds ». Thierry Péchinot
Peuplier :
l’heure du remembrement a sonné Le fractionnement du parcellaire est un des principaux freins à l’exploitation des peupliers de l’Aube. Ce n’est pas le seul mais les acteurs aubois ont pris le dossier en main.
À
la fin de l’année 2021, le président du Département de l’Aube a relancé un dossier brûlant : celui du remembrement d’une partie de la vallée de la Seine. Cette zone, où le foncier forestier est très morcelé, s’étend « de Saint-Mesmin jusqu’à Châtres, Maizières-la-GrandeParoisse ». Avec un sourire, Philippe Pichery admet bien connaître la zone : c’est le territoire où il a été élu conseiller départemental. « L’étude environnementale est complexe, continue-t-il, ça prend du temps mais le jeu en vaut la chandelle ». Les propriétaires espèrent bien que la diminution du fractionnement de leur parcellaire permettra une meilleure exploitation de leurs bois. Mais, d’un autre côté, tous ont en tête l’interminable dossier du remembrement de la vallée de l’Aube. Un douloureux souvenir, pour certains, et une quinzaine d’années passées à redécouper un parcellaire qui avait souffert de la tempête du millénaire. Mais il faut y aller. Parce qu’aujourd’hui, « on a un énorme problème sur le peuplier », note l’expert forestier Christophe Baudot. Et il pose ce problème de façon « simple, peut-être caricaturale » : il n’y en a pas pour tout le monde. Ou, plutôt, il n’y en aura pas pour tout le monde, une fois que tous les outils industriels locaux seront en fonctionnement.
Le plus important, c’est Garnica. L’usine, sur le parc du Grand Troyes, déroulera jusqu’à 250 000 mètres cubes de peuplier à plein régime. Bois déroulés de Champagne, à Marigny-le-Châtel, a besoin de 50 000 mètres cubes. À Épernay, l’usine Leroy consomme également 50 000 mètres cubes. Pour Brugère, à Châtillon-sur-Seine, c’est 20 000. Et tout cela, c’est sans compter les Italiens, qui achètent, bon an, mal an, 150 000 mètres cubes et les transportent de l’autre côté des Alpes. Ce sont d’ailleurs ces acheteurs italiens qui ont maintenu le marché après 1999. Bref, « quand Garnica sera en vitesse de croisière, il faudra 500 000 mètres cubes », conclut Christophe Baudot.
Le bois et le diamant Pour l’instant, il n’y a pas la ressource. La peupleraie du Grand Est couvre 21 000 à 33 000 hectares. L’Aube (5 500 ha) et la Marne (9 200 ha), ensemble, sont capables de fournir 40 000 à 50 000 mètres cubes, « un dixième des besoins »… L’ex-région Champagne-Ardenne fournit, en moyenne, 100 000 mètres cubes par an, depuis dix ans. Mais les industriels ne se limitent pas à deux départements, explique calmement Pierre Dhorne, directeur de Garnica à Troyes.
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« Le rayon d’action d’une usine, c’est 300 kilomètres. » Le peuplier, ce n’est pas comme le diamant, continue-t-il. « Un diamant, vous lui faites faire le tour du monde, il a encore de la valeur…» Pas le bois. Trop lourd, trop volumineux. Le surcoût de transport accepté, encore aujourd’hui, par les acheteurs italiens qui chargent 35 camions par jour, pourrait ainsi être à la limite de l’acceptable.
tous « les peupliers étaient tombés et que personne ne retrouvait sa parcelle », qui explique « la réticence à replanter aujourd’hui ».
Des plants et des hommes Et puis, pour planter, encore faut-il avoir des plants. Et c’est là que le bât peut blesser. On sait, depuis plusieurs années, qu’un trou dans les plantations, après la tempête de 1999, arrive à maturité pour les usines dans les années qui viennent, avec une raréfaction de la matière première, sans doute à partir de 2024. On sait moins que la matière première des plantations, les plançons, risque de manquer également. L’exploitant forestier Martin Poupart, qui s’est lancé dans la culture de plants dans l’Aube, souligne cependant un dernier problème : celui du recrutement dans une filière qui doit « relever le défi des hommes en forêt ». Pour l’exploitant, « aujourd’hui, on parle de difficulté d’approvisionnement des outils industriels », mais il faut aussi aborder la question « des métiers de la récolte et de la sylviculture ».
Une réticence à replanter Le peuplier, c’est 2 % de la surface forestière en France mais c’est « 25 % du bois d’œuvre ». Le propriétaire qui plante « récolte dans quinze ans ». En termes forestiers, quinze ans, c’est encore plus tôt que demain. Sans oublier les aides, le dispositif « Merci le peuplier » et les aides complémentaires de la Région, y compris des aides à l’entretien, sous certaines conditions… Bref, « on a plusieurs dizaines de milliers d’hectares bons à replanter », assure Pierre Dhorne. Sauf que, sur l’ex-région Champagne-Ardenne, on plante moins de 100 000 peupliers par an depuis 2008. Pour Christophe Baudot, c’est un stigmate de la tempête de 1999, quand
Bruno Dumortier et Yann Tourbe
Garnica déroulera du peuplier à Troyes à la mi-2022 Officialisée en septembre 2018, la décision de construire l’usine Garnica sur le parc du Grand Troyes avait été retardée. D’abord par des problèmes d’acquisition de parcelles, puis par la situation sanitaire. « Cette fois, on y est », se réjouit Pierre Dhorne, son directeur. Le premier peuplier sera déroulé à la mi-2022. La construction de l’usine se fera par étapes. Le projet global, c’est 80 millions d’euros d’investissement avec deux dérouleuses et une presse. Les dérouleuses, ce sont des machines qui permettent de transformer les grumes de peuplier en fines plaques de bois. Pour chaque dérouleuse, deux séchoirs seront installés. La presse, c’est la machine qui permet de contrecoller ces feuilles, formant ainsi une plaque de contreplaqué.
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Dans un premier temps, une seule dérouleuse et ses deux séchoirs (30 M€ d’investissement) entreront en fonction. L’usine emploiera alors 100 personnes. « On va monter l’usine étape par étape », insiste Pierre Dhorne. Simple sur le principe, la fabrication de contreplaqué nécessite un vrai savoir-faire. « C’est complexe », glisse Pierre Dhorne qui a longtemps été directeur adjoint de l’usine de Samazan (Dordogne) Une seconde dérouleuse, puis la presse, viendront plus tard. L’usine comptera alors 300 salariés. « Tout ce temps avant le lancement de l’usine n’a pas été perdu, souligne Pierre Dhorne. J’ai passé beaucoup de temps avec tous les acteurs de la filière peuplier. On sait maintenant qu’on aura la qualité et la quantité. » Quant à l’aval, c’est-à-dire la commercialisation de contreplaqué, tous les signaux sont au vert. « La demande n’a jamais été aussi forte », assure Pierre Dhorne. Le marché du contreplaqué explose notamment aux États-Unis avec l’essor de la construction bois. Durant la crise sanitaire, Garnica avait fait le pari d’y renforcer sa présence commerciale. Pari gagnant. En Europe, ce sont les fabricants de caravanes et de camping-cars, grands consommateurs de contreplaqué, qui tirent également la demande. Les capacités de l’usine de Troyes seront plus que bienvenues pour satisfaire cette demande.
Le désir de maison
n’a jamais été aussi fort
Bruno Babeau et JeanMarc Couret peuvent avoir le sourire. Le groupe troyen est devenu le 2e constructeur national. Il va vendre 3 300 maisons cette année.
Avec 3 300 ventes de maisons, le groupe Babeau-Seguin réalise une année record, malgré la flambée des prix et la pénurie de certains matériaux. Le point avec Bruno Babeau et Jean-Marc Couret, respectivement président et directeur général de Babeau-Seguin.
Où en est le constructeur Babeau-Seguin sur le marché de la maison individuelle ? Bruno Babeau : Le marché est très porteur. On est reparti au niveau national sur une estimation annuelle de 138 000 maisons en 2021. C’est un bon chiffre puisqu’on était retombé auparavant autour de 110 000 maisons. Depuis la sortie du Covid et malgré les confinements à répétition, on retrouve des chiffres de ventes au niveau du marché et du groupe Babeau complètement inattendus et inespérés même. On est dans une phase de croissance des ventes énorme.
LE GROUPE BABEAU-SEGUIN 650 salariés, 230 M€ de chiffre d’affaires, 14 sociétés, 150 agences, 3 300 ventes de maisons. 2e constructeur national derrière Hexaom (Maisons France Confort) et devant Maisons Phénix (Géoxia)
Jean-Marc Couret : Le niveau du marché s’explique d’abord par une appétence historique des Français pour posséder un pavillon. On sort aussi de mois de confinement qui ont boosté cette appétence et les taux bancaires sont historiquement bas. Et puis, les normes de construction évoluent : à partir du 1er janvier 2022, on passe sur la nouvelle Réglementation Environnementale. Qu’est-ce que cette nouvelle réglementation environnementale (RE) va changer ? Jean-Marc Couret : Cela va d’abord faire monter les prix de 3 à 8 %. Le client doit payer un peu plus. Le prix moyen d’une maison à 118 000 € HT va passer 124 000 € environ. La conséquence positive de cette RE, c’est des maisons mieux isolées et équipées. On aura par exemple une gestion centralisée et crépusculaire par smartphone de tous les ouvrants en fonction de l’ensoleillement. Bruno Babeau : Le chauffage gaz qui avait été promu au titre de la dernière réglementation est désormais complètement banni des solutions. C’est un coup de volant à 90°. Aujourd’hui, on est à 100 % en pompe à chaleur (PAC), laquelle consomme quand même de l’électricité pour fonctionner. On peut y voir une évolution réfléchie mais on peut aussi en douter. Jean-Marc Couret : La PAC est moins chère en consommation mais l’installation est plus chère, de l’ordre de 4 000 € par rapport à une solution gaz. Ce qui va changer pour le consommateur, c’est qu’il aura du plancher chauffant et il n’aura plus de radiateur au rez-de-chaussée. Et sa maison sera encore mieux isolée.
Cela veut-il dire que la maison fait encore plus rêver qu’avant ? Bruno Babeau : Absolument. Le désir de maison n’a jamais été aussi fort. Quand vous avez vécu dans un appartement, quel que soit son confort, quasiment enfermé pendant des mois de confinement, les gens n’ont qu’une envie, c’est de se créer leur propre maison. Les confinements ont boosté le marché de la maison individuelle. Cette année, le marché français est en hausse de 10 à 12 %. Et notre groupe fait encore mieux avec une croissance autour de 35 %, après une année 2020 où nous avons perdu seulement 2 % malgré deux mois d’arrêt. On sera autour de 3 300 ventes en 2021. C’est un record. Pourquoi votre groupe affiche-t-il une croissance trois fois supérieure au marché ? Bruno Babeau : On a su créer un type de produit qui s’adapte aux souhaits du client et à leur budget. On cherche toujours à obtenir le meilleur rapport qualité-prix. On l’obtient par notre expérience et nos achats groupés. Nous bénéficions aussi d’une forte présence avec 150 agences sur toute la France.
Depuis 2012, votre groupe multiplie les acquisitions. Allez-vous poursuivre cette croissance externe ? Bruno Babeau : On a fait une pause car on a fait quatre acquisitions sur 2018 et 2019 : Maisons Chalets des Alpes à Annecy, Maisons Privat en Vendée, Tradi-Nord et Oméga à Périgueux. Aujourd’hui, on les intègre dans le groupe. Les acquisitions externes font partie de notre ADN et on continuera sans doute à en faire. Mais notre priorité d’aujourd’hui, c’est de gérer un afflux de commandes très important et d’intégrer la RE 2020 dans les meilleures conditions.
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Léon Noël va s’agrandir à Torvilliers
Fabien Duval devant l’Hôtel-Dieu qui accueille la Cité du Vitrail : « c’est un chantier extraordinaire. On a allié les savoir-faire de la taille de pierre et le côté réhabilitation avec des locaux modernes ».
Clairvaux, l’Art Déco, la Cité du vitrail... Depuis 30 ans, elle restaure les plus beaux joyaux du patrimoine. La PME Léon Noël investit 1 M€ pour s’agrandir sur un nouveau site à Torvilliers.
«O
n est un peu à l’étroit. Le bureau et l’atelier sont trop petits. Ce déménagement sur Torvilliers va permettre de nous développer. Le nouveau site devrait être opérationnel vers juillet 2022 » explique Fabien Duval, qui dirige depuis 2003 l’agence chapelaine de Léon Noël. Cette vénérable société marnaise, fondée en 1830 à Reims, est devenue une spécialiste reconnue de la restauration de monuments historiques. De Lille à Strasbourg, la PME rayonne sur tout le quart Nord-Est de la France avec ses 7 agences et ses 250 salariés. Sollicitée pour le chantier de Clairvaux, elle s’est implantée dans l’Aube dans les années 1990, d’abord à Saint-Julien-les-Villas puis à La ChapelleSaint-Luc. Et sa croissance s’est brusquement accélérée dans les années 2000. « Depuis 2003, on a triplé nos effectifs et notre chiffre d’affaires. Nous avons aujourd’hui une soixantaine de salariés dont une dizaine sur notre site de Migennes. Avec Migennes, notre agence réalise près de 8 M€, soit près du tiers du chiffre d’affaires de Léon Noël de 26 M€. On travaille sur quatre départements : l’Aube, la Seine-et-Marne, l’Yonne et la Haute-Marne ».
Une nouvelle agence bois d’ici trois ans Saint-Maclou à Bar-sur-Aube. On a démarré l’église de Premierfait et on va démarrer celle de Villemaur. Et on est toujours sur le château de Vaux à Fouchères et sur le château de Vaux-le-Vicomte, avec une restauration pure du monument historique. C’est notre cœur de métier ». Un cœur de métier qui s’est diversifié sur du contemporain et des aménagements urbains. « On a fait, par exemple, la place de la Libération et le canal avec des locaux techniques enterrés. Cette diversification nous a permis de passer certaines crises. Les commandes en monuments historiques, à un moment, étaient moins propices. On a su rebondir comme en 2008 sur du bâtiment neuf ou du béton armé. On a fait l’aménagement urbain des pourtours de la médiathèque. On réalise aussi des extensions contemporaines sur des bâtiments anciens comme pour le prieuré Grandpierre à Viviers-sur-Artaut, ou encore la maison de santé du Clos juillet à Troyes… »
Situé sur le parc d’activité départemental de Torvilliers, le terrain de 12 700 m2 racheté au Département pour 215 713€ hors TVA va permettre à l’agence auboise de construire un site tout neuf avec près de 300 m2 de bureaux et un bâtiment de 1 000 m2 qui accueillera un atelier de pierre de taille de 590 m2. À terme, « d’ici trois à quatre ans, précise Fabien Duval, une autre entreprise du groupe Aurige auquel Léon Noël appartient, viendra aussi s’y installer. Il s’agit d’une agence MDB -Les métiers du bois–, une filiale spécialisée dans la restauration de charpentes, de menuiseries et de toitures. On a déjà ce type d’agence à Caen, Paris, Poitiers… Mais pas dans le Grand Est alors que c’est une région forestière au potentiel énorme ». Mais pour l’heure, les tailleurs de pierre de l’agence auboise ont déjà fort à faire. « L’activité est bien repartie et le carnet de commandes bien rempli. On termine le château de Fontainebleau, l’église de Nogent-sur-Seine et celle de
Thierry Péchinot
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Troyes bientôt vitrine et campus
Troyes, avec son patrimoine bâti exceptionnel, peut légitimement devenir la référence régionale et, même nationale, pour la formation aux techniques de rénovation.
du patrimoine bâti
Le dossier de labellisation nationale porté par le Cluster patrimoine bâti 4.0 est déposé. Objectif : fédérer entreprises et universités pour faire de Troyes un campus d’excellence pour la restauration des bâtiments patrimoniaux.
l’école d’ingénieur EPF, très en pointe dans la recherche sur la rénovation énergétique, de l’UTT et de l’ESTP, l’école supérieure des travaux publics. Une vraie force de frappe qui s’élargit aux entreprises du textile et de la métallurgie spécialisées dans les techniques d’amélioration du bâti. « Troyes est la deuxième ville en Europe pour son patrimoine médiéval et l’Aube est un territoire vitrine du patrimoine bâti. Ce label, insiste le président du CPB Vincent Mathieu, est une opportunité économique. Le patrimoine bâti (les bâtiments construits avant 1948, NDLR), qui représente 30 % du parc national, est en plein essor. On a identifié les compétences auboises en lançant une démarche structurée avec des artisans du bâtiment et des architectes de premier plan. On a aussi intégré des métiers d’art comme le vitrail et des agriculteurs comme les producteurs de chanvre. On a aussi des start-ups, des écoles d’ingénieurs et de design, des industries textiles, métallurgiques et leur CFA, une académie de fabrication additive et des objets connectés…».
«N
ous sommes à vos côtés aujourd’hui comme demain pour accompagner ce projet. On peut être très fiers d’avoir préservé l’Institut universitaire des métiers du patrimoine (IUMP), d’avoir préservé l’école de design, d’avoir favorisé le développement de Yschools, ou celui à côté de l’UTT d’une autre école d’ingénieurs, celle de l’EPF… Nous devons être présents sur ces filières d’excellence qui sont des filières d’avenir », résume François Baroin sous les voûtes séculaires de la chapelle Saint-Martin-ès-Aires, devant un aréopage de décideurs du monde économique et universitaire. Le président de Troyes Champagne Métropole (TCM) est venu soutenir haut et fort le Cluster patrimoine bâti (CPB) et son projet. Son projet ? Obtenir le nouveau label national pour faire du site de l’IUMP un « campus d’excellence » sur la restauration du patrimoine bâti. Lancés par l’État après l’incendie de Notre-Dame de Paris, ces campus régionaux visent à fédérer écoles et entreprises autour de pôles d’excellence capables de répondre aux nouveaux enjeux numériques et écologiques. Le site troyen a plus d’un atout à faire valoir pour être labellisé. Située entre la rue Kléber et le boulevard Barbusse, l’ancienne abbaye Saint-Martin-ès-Aires accueille déjà l’IUMP, une école unique en France. Et elle rassemble aussi l’École supérieure de design, la fédération du bâtiment de l’Aube, le GEIQ BTP Champagne-Ardenne (groupement d’employeurs pour la formation), les Architectes aubois, la Fédération française et l’Institut supérieur de la construction passive, et évidemment le cluster.
Un réseau intercontinental Outre l’appui de TCM, du rectorat et de la Région Grand Est, Vincent Mathieu a réussi avec la fédération du bâtiment à tisser un partenariat avec la NCPTT, l’agence fédérale américaine basée en Louisiane et chargée du patrimoine bâti. « On a commencé à échanger des étudiants et des professionnels. Et on a mis en place un réseau intercontinental avec l’Asie et l’Afrique, notamment le Maroc et l’Inde », explique Vincent Mathieu, qui voit déjà plus loin. « Le dossier de labellisation est en cours de rédaction. Il sera déposé en décembre, puis examiné au premier trimestre 2022 par quatre ministères : l’Enseignement, la Culture, le Travail et l’Économie. Le lancement effectif est prévu en 2022. On a 80 % des critères pour être labellisé. Et on est les seuls dans le Grand Est à candidater sur le patrimoine bâti, souligne Vincent Mathieu. Ce campus est financé sur plusieurs années par un programme d’investissement d’avenir (PIA) soutenu par l’État et la région Grand Est. »
Avec le textile et la métallurgie
Thierry Péchinot
Le cluster troyen bénéficie également du soutien de
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Cibbios
réinvente le béton de chanvre Le béton de chanvre n’a que des avantages. Et un immense défaut : il est difficile à utiliser sur chantier. Cibbios, installée à Vendeuvre-surBarse, propose de régler le problème avec des murs préfabriqués, biosourcés et made in France.
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i l’on regarde de près les parcours respectifs de Didier Glais et Alain Fernandez, fondateurs de la start-up Cibbios, lancée en novembre 2020, on peut aisément se dire que leurs expériences, dans le domaine de la maison passive, avaient déjà posé les bases d’une démarche plus engagée. Et ce n’est pas la pandémie qui les a freinés dans leurs ambitions. Au contraire. « C’est la période du Covid qui a déclenché des réflexions », reconnaît Alain Fernandez, ingénieur Arts et métiers. « À l’origine, BSC (Business Sud Champagne) s’est tourné vers Didier Glais, entrepreneur dans la charpente et la couverture, dont la société est basée à Montreuil-sur-Barse, pour son expertise dans la charpente ainsi que son expérience passée dans la maison passive. » C’est comme ça que les deux hommes se sont rencontrés avant qu’ils ne commencent à réfléchir sur la manière d’améliorer le concept, en proposant un complexe plus intelligent, mêlant bois et béton de chanvre. « Le chanvre pouvait être une alternative », assure Philippe Charmont, responsable du développement des entreprises et des territoires chez BSC. L’idée fait son chemin, un groupe de projet est constitué, Didier Glais et Alain Fernandez mutualisent leur savoir-faire pour donner naissance à Cibbios, installée dans les anciens locaux de l’usine Simpa à Vendeuvre-sur-Barse. « L’objectif est de passer à 15 salariés dans deux ans. Le CIC, le Crédit agricole et la Caisse d’Épargne nous suivent sur le projet. Le prêt de financement nous permet d’envisager 2021 et 2022. »
Des murs prêts à enduire Il faut dire que dans leur domaine, ils font figure de précurseurs. En proposant, un mur préfabriqué en béton de chanvre, soit un produit 100 % biosourcé mêlant chanvre, chaux et bois, ils répondent à une attente du marché. « Le concept est de concevoir des éléments préfabriqués en atelier, prêts à enduire et permettant des variantes de concep-
Didier Glais et Alain Fernandez ont imaginé des murs préfabriqués en ossature bois et en béton de chanvre, séchés en atelier.
tion selon la performance visée : conformité à la RE2020, construction passive ou respect du bâti ancien. On simplifie son utilisation afin de démocratiser son usage », résume l’ingénieur. Il fallait y penser, ils l’ont fait. Désormais, « il faut le mettre en place. » En étant le premier à avoir construit, en Champagne-Ardenne, une maison à ossature bois labellisée passive en 2014, Didier Glais avait déjà un côté un peu « avant-gardiste », sauf « que la composition de la maison n’était pas forcément faite avec des murs biosourcés. Ce n’était pas très écolo ni très satisfaisant », reconnaît-il. « Il y avait des problèmes de chaleur l’été, ce qui, avec la combinaison de l’ossature bois et du béton de chanvre, ne devrait plus être le cas puisque cela offre une meilleure inertie et isolation. » Forts de leurs expériences, les deux hommes savent que leur technologie est « prometteuse » mais « c’est une industrie à créer. » Toutefois, il était évident de se tourner exclusivement vers des fournisseurs français. Si le chanvre utilisé, cultivé et transformé, provient exclusivement de la Chanvrière, basée à Saint-Lyé, le premier producteur français de chanvre et le plus gros en termes de transformation d’Europe, la chaux est produite à Besançon et Grenoble et le bois vient également de la région.
Une solution aussi pour les isolations extérieures « Troyes, aujourd’hui, dans l’écosystème du chanvre, est leader français », constate Philippe Charmont. « BSC anime l’implantation de nouvelles activités de chanvre sur le territoire. » Pas question de se contenter de faire seulement des murs, Cibbios souhaiterait développer de nouveaux produits. « On travaille aussi sur les isolations extérieures, la protection au feu… » Avec la mise en œuvre de l’outil de production, des actions commerciales et la validation du modèle économique, « on va pouvoir monter en capacité de production et démocratiser la solution », affirment les patrons de Cibbios. « Nous avons pour ambition d’étendre à la France puis à l’Europe à échéance 2023-2024. » Aurore Chabaud
Ardante lance un concept
de drive de granulés de bois Ardante poursuit son développement sur le marché du bois et innove en lançant un concept de drive.
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n lançant en 2005, sa société spécialisée dans les granulés de bois, Nicolas Richard, le directeur d’Ardante, faisait figure de pionnier dans le domaine des énergies vertes. Seize ans plus tard, le chef d’entreprise peut se targuer d’être à la tête d’une éco-entreprise florissante qui compte désormais dix-sept salariés. Le chiffre d’affaires aussi puisqu’il est passé de 200 000€ la première année à dix millions pour l’année 2021. « Quand je me suis lancé, on était au tout début du poêle à granulés. C’était un risque. Je l’ai fait par conviction environnementale, en pensant que toutes les énergies décarbonées seront importantes. »
particuliers. « Le marché des collectivités arrive mais il en est à ses balbutiements. » Aujourd’hui, l’utilisation des granulés de bois reste l’énergie verte la plus respectueuse de l’environnement. Pour autant, en France, 80 % du marché s’installe en pompe à chaleur. « C’est surprenant car on a besoin de rationaliser les usages électriques. Ce n’est pas la meilleure chose à faire », s’étonne Nicolas Richard. En véritable précurseur, il est le premier en France à avoir imaginé un concept autonome et solaire de drive pour les granulés de bois. « Il s’agit de rendre disponible cette énergie à tous 24h /24 et 7j/7. Normalement, on livre par palette complète, là, on vend en sac. Quand on manque d’espace de stockage, la solution à emporter est simple et pratique. » L’utilisation de ce distributeur automatique est simple, sur le principe d’une station essence : vous passez votre commande, vous chargez votre voiture et vous payez ensuite. Deux distributeurs, installés à l’entrée du parking menant chez Ardante, sont opérationnels depuis janvier. « C’est un nouveau modèle économique et un nouvel outil pour nous. L’objectif, c’est que ça ne soit jamais vide. Il y a beaucoup de débit le week-end. On aimerait en installer d’autres dans l’agglomération », se réjouit Nicolas Richard.
Entre 6 et 7 000 tonnes de granulés de bois Il avait vu juste. « Aujourd’hui, on n’est plus sur un marché de niche. Il y a une volonté politique et une obligation environnementale, qui contribuent à la dynamisation du marché. On prévoit entre 6 et 7 000 tonnes. » Pour aller au bout de sa démarche environnementale, le patron d’Ardante a fait le choix de réserver sa capacité de livraison à l’Aube et les départements limitrophes. Si son parc compte 2 500 chaufferies, ses clients sont à 95 % des
Aurore Chabaud
Les distributeurs automatiques,autonomes et solaires, sont installés sur le site de l’entreprise Ardante depuis janvier. Ils permettent aux particuliers de se fournir plus facilement en granulés de bois sur le principe du drive.
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Dufour
s’ouvre les portes du Louvre Spécialiste des portes spéciales et de la machine-outil, I&A Dufour à Vendeuvre a doublé ses effectifs en s’ouvrant le marché de maintenance du Louvre, le plus grand musée du monde.
François Dufour a relancé la PME de Vendeuvre. Avec une marque de machine-outil et un contrat XXL pour entretenir les 4 500 ouvrants du Louvre…
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uand j’ai racheté la société Rambach Frères, le 1er juin 2017, l’entreprise comptait cinq salariés. J’ai racheté avec l’appui des anciens patrons, les frères Rambach, Gérard et Daniel. On a mis en place une nouvelle équipe. On a repris le flambeau sur la machine-outil, la maintenance et le transfert industriel, et un peu de bureau d’études », rappelle François Dufour. À 40 ans, le nouveau boss peut mettre à profit une solide expérience. Diplômé en dessin industriel et gestion de projet et management, François Dufour affiche près de vingt ans de métier : chef d’atelier dans des chaudronneries du Nord, puis responsable de production chez Matrex à Villeneuvesur-Yonne, il dirige ensuite une usine à béton à Joigny. « L’entreprise de Joigny a été vendue. Et j’ai décidé de me lancer » raconte le nouveau chef d’entreprise qui n’a pas perdu son temps.
créé un site internet spécifique, car le neuf et l’occasion sont deux marchés différents ». I&A Dufour renoue aussi progressivement avec des marchés historiques. La PME de Vendeuvre-sur-Barse a notamment motoriser les portes en bronze 1 800 du Palais de Tokyo. Mais le plus beau contrat est sans conteste celui du Louvre, le plus grand musée du monde. « C’est un beau contrat pour la maintenance de 4 500 équipements. On a quatorze personnes en permanence au Louvre pour les entretenir. Ce sont des trappes de désenfumage, des portes coupe-feu, des volets roulants, les grilles des tuileries, les portes coulissantes des quais de livraison. C’est le palais du Louvre dans son ensemble, le jardin des Tuileries y compris. On a aussi deux ou trois petits trucs particuliers, comme les brise-soleil à l’étage Sully à entretenir pour réguler la lumière, le grand écran de l’auditorium… On met notre usine à la disposition des équipes du Louvre pour fabriquer tout ce qui est usinage et chaudronnerie ». La PME auboise est ainsi l’une des rares entreprises à avoir embauché en pleine crise sanitaire. « J’ai embauché quatorze personnes pendant le premier confinement en mars et avril. Sur les 28 salariés de la société, la moitié est en permanence au Louvre », résume Francis Dufour qui a réussi, en moins de trois ans, à multiplier par six son personnel et par quatre son chiffre d’affaires, aujourd’hui autour des 3,5 M€.
4 500 ouvrants à entretenir D’abord en relançant la machine-outil. « On a déposé la marque Duf Machines-outils. Ce sont des machines neuves que l’on sélectionne chez des fabricants tchèques, turcs et allemands. C’est du négoce mais sous notre marque propre. C’est un gage de qualité avec la maintenance assurée et un magasin de pièces détachées. On peut même prêter des machines pour dépanner le client. Le prêt de machines, personne ne le fait. On a également
Thierry Péchinot
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Les machines sont conçues par le bureau d’études selon la demande des clients.
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TCM, une pépite auboise qui fabrique des tubes pour le monde entier L’entreprise de Traînel conçoit et réalise des machines pour fabriquer des tubes et des cornières en carton et exporte 98 % de sa production, notamment aux ÉtatsUnis. Une « pépite » auboise dont le chiffre d’affaires a atteint les 8 millions d’euros en 2019 et 2020.
C’est la prise de risque technique qui distingue TCM Solutions de la concurrence.
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n connaît peu TCM Solutions (tubes & cores machinery), entreprise de machines-outils basée à Traînel, dans le Nogentais. Pourtant, cette « pépite » auboise représente un chiffre d’affaires (CA) de 8 millions d’euros en 2019 et sans doute autant en 2020, dont 98 % à l’export. TCM Solutions compte 27 salariés (mécaniciens monteurs, électriciens, informaticiens… sans compter les intérimaires) et se porte comme un charme. L’entreprise évolue sur un « marché de niche » : la conception et la réalisation de machines pour fabriquer des tubes en carton (essuie-tout, papier d’aluminium) et – surtout – des tubes pour bobiner (papier, film), ainsi que – par exemple – des palettiseurs pour tubes de 10 m de long utilisés dans les papeteries. Du « très haut de gamme » avec une concurrence limitée : « notre ancienne boîte, un autre Français et une entreprise allemande, d’ailleurs moribonde », détaille Pierre Vanlauwe. Et aussi – on s’en doutait un peu –, les Chinois. Pas de quoi inquiéter le P-DG : « Nous ne faisons pas le même métier : quand nous vendons une machine 500 000 euros, eux en cèdent pour 50 000. »
Canada, Bolivie, Thaïlande... Côté clients, TCM n’en a que cinq en France et raisonne donc plus en termes de marché mondial. Jusqu’à 50 % du CA est réalisé aux ÉtatsUnis. Début décembre, Pierre Vanlauwe et deux techniciens se sont rendu à Los Angeles pour mettre en service une machine de 1,1 million d’euros. Un autre industriel américain a passé pour 6 millions d’euros de commande en trois ans. Une machine est partie pour la Bolivie et deux autres ont été expédiées en Allemagne et au Canada. Plus modestement, TCM Solutions est présent sur le marché asiatique (Indonésie, Thaïlande) et vise également le Mexique, l’Argentine, la Russie, l’Ukraine ou encore la Biélorussie. À Traînel, les machines sont montées sur place – certaines nécessitant jusqu’à 1 000 heures de travail. Mais les pièces sont fabriquées en sous-traitance. « Nous faisons appel à vingt-cinq entreprises de mécanique, dont plusieurs dans l’Aube (MGD à Rosières, AM2G à La ChapelleSaint-Luc, SMC à Romilly…), pour un montant de 3 millions d’euros par an », explique-t-il. Le point fort, c’est bien sûr l’innovation. « Nos deux bureaux d’études (mécanique et électricité-informatique) conçoivent les machines selon la demande des clients. 100 000 euros sont dépensés avant même le début de la construction. D’un point de vue technique, c’est nous qui prenons le plus de risques. Nous proposons des choses qui n’existent pas sur le marché », assure Pierre Vanlauwe. Rodolphe Laurent
Mathieu Tschupp dirige avec sa sœur Anne-Sophie Duparcq cette grande entreprise de logistique fondée par leur grand-père, en 1945.
Un nouvel entrepôt géant pour TCP Spécialiste des portes spéciales et de la machine-outil, I&A Dufour à Vendeuvre a doublé ses effectifs en s’ouvrant le marché de maintenance du Louvre, le plus grand musée du monde.
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n essaye toujours d’anticiper et d’avoir un peu de réserve foncière pour nous développer en logistique et accompagner nos clients », rappelle Mathieu Tschupp qui dirige avec sa sœur, Anne-Sophie Duparcq, cette grande entreprise de logistique fondée par leur grandpère, en 1945. Le premier transporteur-logisticien aubois compte aujourd’hui 340 salariés dont 250 sur Troyes. Et après avoir multiplié les grands cubes bleus d’entrepôts sur le finage dryat, TCP se répand désormais sur le parc du Grand Troyes : 12 000 m² en 2016, puis 6 000 m² en 2018 et depuis novembre 9 000 m² supplémentaires ! Équipé de neuf quais, le nouvel entrepôt peut accueillir jusqu’à 11 000 palettes. L’investissement de 5,2 M€ vient s’ajouter au 1,7 M€ que TCP a investi en 2021 dans
les véhicules et autres machines. « Cet entrepôt servira à l’entreposage et à la préparation de commandes, avec surtout du cross-docking », précise Anne-Sophie Duparcq. Le nouvel entrepôt va permettre notamment de mieux accompagner ses clients actuels. TCP travaille pour la grande distribution en bricolage et automobile, mais aussi pour de nombreuses PME locales comme Wepa, Festilight, Magiline, UFP, Soufflet ou encore BioSerenity. Et la reprise économique a déjà boosté son activité : « on espère dépasser légèrement notre chiffre d’affaires de 2019 qui était de 34 M€. C’est reparti fort » résume Mathieu Tschupp qui vient également de lancer avec LogUp un service de livraison en tricycle électrique pour le centre-ville troyen. Thierry Péchinot
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(photo Thomas Lekdorf)
La PME est dirigée par les trois frères Soler-My. Jean dirige les ventes, Philippe l’administration et les finances et Pierre le développement et l’innovation. Sa femme Anne-Mette gère la communication.
Carbonex décarbone à plein tube À Gyé-sur-Seine, la famille Soler-My a réussi à transformer un champ de moutons en n°1 français du charbon de bois, tout en produisant de l’électricité verte. Carbonex vient de dupliquer son modèle décarboné avec une 2e usine à Lacanau.
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tout utiliser. Les grumes sont transformées en charbon de bois. Les fumées et gaz de pyrolyse sont récupérés pour produire de l’électricité verte qui alimente 15 000 foyers du Barséquanais. Et la chaleur est aussi recyclée pour sécher le bois dans des silos et chauffer les bâtiments. « On a réussi à trouver les 25 M€ pour construire l’usine car, précise Anne-Mette Soler-My, nous avions été sélectionnés en 2009 par le Grenelle de l’Environnement ».
n a complètement changé de business model depuis qu’on a relocalisé en France, en 2008 », résume Anne-Mette, responsable de la communication chez Carbonex. L’épouse de Pierre Soler-My, PDG de la PME de Gyé-sur-Seine, sait de quoi elle parle. « Je suis partie avec mon mari et mes trois enfants monter un site de production au Brésil. À l’époque, on ne parlait que du prix sur le marché du charbon de bois. Il fallait être compétitif…» Mais tout ça, c’était avant. « Aujourd’hui, nous sommes les seuls producteurs 100 % français, les seuls en trigénération et écoresponsables. On se concentre sur les circuits courts. On fabrique près de la matière première des forêts pour fournir un marché local avec de la main-d’œuvre locale. On a toujours eu la fibre verte. La solution, on l’a trouvée en 2012 avec la trigénération.»
Fort de ce succès, Carbonex peaufine trois autres projets en trigénération : une deuxième unité à Gyé, et deux autres à Lacanau en Gironde et à Bugeat-Viam en Corrèze. Dans la foulée, Carbonex fait une levée de fonds de 65 M€. La machine est lancée. Et dès 2019, les frères Soler-My inaugurent leur deuxième unité de production à Gyé. « C’est une version améliorée de notre première unité avec laquelle on produit 20 000 tonnes de charbon par an. Grâce à notre bureau d’études de
Le tournant de la trigénération La trigénération ? Un système très vertueux qui permet de
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quinze personnes, tout a été dessiné et construit en interne. Et on a pu attirer des jeunes sur ces projets zéro fossile qui ont du sens ».
Le deuxième projet en Corrèze qui devait être réalisé avec le CIBV, un fabricant de pellets de bois, est lui en attente. « Notre partenaire n’est pas prêt », explique Anne-Mette Soler-My, qui préfère évoquer le lancement cet automne de la Girondine de carbonisation à Lacanau. « On a racheté un site de fabrication de charbon de bois que l’on transforme en site trigénération pour produire 20 000t/an et 1,4 MW/h en continu d’électricité verte. On a recruté une cinquantaine de personnes. C’est un investissement de 25 M€. C’est aussi du circuit court avec du pin maritime collecté dans un rayon de 50 km, un bois-énergie d’éclaircie non valorisé ». Avec cette usine girondine, Carbonex portera sa production annuelle de 30 000 à 50 000 tonnes. La deuxième unité de Gyé a déjà fait bondir son chiffre d’affaires de 13 M€ en 2019 à 21,5 M€ l’année suivante. « Ici, en 1993, se souvient Anne-Mette, c’était un champ de moutons. On a démarré avec trois prêts étudiants et le soutien de mon beau-père espagnol. On a fait petit à petit en investissant ce qu’on gagnait, en apprenant et en inventant ». En « inventant », la PME est devenue le numéro 1 français du charbon de bois avec un modèle performant d’économie circulaire. Elle emploie une centaine de personnes dans une usine qui tourne 365 jours par an, 24 heures sur 24.
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Un modèle performant d’économie circulaire
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Thierry Péchinot
Larbaletier
accélère sur les Ecobox Larbaletier développe depuis 2012 une machine automatisée pour recycler les bouteilles en plastique. Arrivées à maturité, les machines s’apprêtent à conquérir la France et… le monde !
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e PET, c’est le plastique de nos bouteilles d’eau. On le jette. Pourtant, il vaut de l’or. Enfin presque. Comme le chercheur d’or dans la rivière, le problème est que s’il y a des paillettes, elles sont disséminées, elles ne sont pas toujours pures, et c’est à la fois la pureté et la masse qui font la valeur. Ce plastique en bouteille, il faut le collecter, l’identifier et le broyer avant de pouvoir le valoriser. Chez Larbaletier, depuis 2012, on a relevé le défi. L’entreprise de Fontaine-les-Grès, bien connue pour concevoir et fabriquer du mobilier et des agencements à destination des fleuristes et grandes surfaces, a développé de nouvelles compétences en électronique et en automatisme et mis au point une première Ecobox. Cette boîte qu’on peut aujourd’hui installer sur un parking (les premiers modèles) ou à l’intérieur d’un magasin (nouveau modèle compact et silencieux) fait tout le travail du chercheur d’or, avec le petit coup de main du consommateur. Ce dernier rapporte ses bouteilles usagées. La machine lit le code-barres et sait immédiatement si le plastique est valorisable ou pas. S’il l’est, la plupart le sont, la machine avale la bouteille, la broie et produit des paillettes de plastiques, « le flex ». « 93 % de la matière est réutilisable», souligne Olivier Choiselat, président du directoire du groupe Larbaletier.
d’achat, de crédit sur une carte fidélité ou de don à une association, détaille Olivier Choiselat. Le consommateur était pollueur et payeur. Il devient recycleur et il est rétribué ». Un changement de paradigme qui fonctionne: depuis 2013 et la mise en fonction des premières Ecobox, 153 millions de bouteilles ont été collectées en France. Soit 4 000 tonnes de matières récupérées et 1 116 tonnes de CO2 économisées. Et ce n’est qu’un début. Aujourd’hui 110 machines sont installées en France. Rien qu’en 2021, 70 nouvelles machines seront installées. Larbaletier, qui a racheté les locaux de la dernière usine Doré-Doré, à Fontaine-les-Grès, y a installé sa chaîne de fabrication. Ce qui va permettre d’augmenter la production. L’Australie, grâce à un contact, est intéressée. Et, surtout, Larbaletier vient de s’ouvrir les portes du marché russe. Avec 50 000 machines à la clé. Soit plus que le potentiel du marché français. « Il faudra évidemment travailler avec des partenaires industriels », détaille Olivier Choiselat. À côté des modèles entièrement automatisés qui coûtent entre 35 000 €, la petite et 50 000 €, la grande (retour sur investissement en 36 mois), des machines à 20 000 € qui fonctionnent avec un opérateur ont été mises au point. Des points de collecte multimatière pourraient ainsi voir le jour. Le marché est immense. En France, moins de 1 % du potentiel serait aujourd’hui équipé. Aujourd’hui 12 personnes travaillent sur le site Ecobox de Fontaine-les-Grès. À terme, elles pourraient être une centaine. L’or, c’est le « flex » et Larbaletier a la machine pour le saisir.
Un centime par bouteille pour le consommateur Un geste pour l’environnement, mais un geste aussi pour le portefeuille. Chaque bouteille acceptée par la machine offre un centime d’euro à l’apporteur. « Sous forme de bons
Bruno Dumortier
Olivier Choiselat devant un modèle de démonstration dans l’usine Larbaletier. Deux Ecobox sont installées aujourd’hui dans l’Aube, une au Leclerc de Romilly-sur-Seine et une à l’Intermarché de Saint-Julien-les-Villas.
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Andys,
la confiance en soi d’abord Entreprise de travail adapté, Andys insère des personnes en situation de handicap « en prenant le temps » et en les accompagnant dans les entreprises. Une approche gagnante !
Bertrand Guillot et David Demoulin devant la ligne Andys, installée dans l’usine Ecobox de Larbaletier.
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lessé par un engin de manutention, David Demoulin s’est retrouvé du jour au lendemain en situation de handicap. Une situation dont il a éprouvé toutes les difficultés. Physique, bien sûr, mais aussi morale, psychologique et sociale. Et il a dû aborder une nouvelle vie. Fort de cette expérience, en créant Andys, une entreprise adaptée, il a décidé de prendre le problème à revers de ce qui se fait dans les grandes structures. « Nous, on propose un accompagnement différent. On ne peut pas se retrouver tout de suite en situation professionnelle. Il faut un temps pour reprendre confiance en soi et ce temps, on ne peut pas le prendre en entreprise. L’accompagnement doit être fait à l’extérieur », assure-t-il. Avec Bertrand Guillot, son associé, il lance Andys début 2020. Un premier salarié est intégré. Puis un second. Le confinement coupe l’élan, mais très vite, tout reprend. Si bien qu’aujourd’hui, après 18 mois, Andys compte 16 salariés. « Certes 16 salariés, mais il faut retenir les sorties positives », souligne David Demoulin. Trois salariés ont été embauchés par les entreprises qui travaillent avec Andys. « 20 % de l’effectif ! C’est 1 % pour une entreprise normale. Mais cela ne se fait pas sans effort. C’est tout un accompagnement ».
sonne, de ses besoins et, surtout, de ses envies. « On travaille peu sur CV, souligne Bertrand Guillot. Ce que l’on recherche, ce sont des compétences transversales. On cherche ce que la personne sait faire, aime faire, même à côté de sa vie professionnelle ». Des passions, jusque-là confinées dans la sphère privée, peuvent ainsi lancer une nouvelle carrière. À condition de reprendre confiance. À condition aussi de trouver les outils de compensation. « C’est trop dommage de se passer de gens qui ont l’envie et les compétences et qui manquent juste des outils pour compenser leur handicap ». Ces outils, Andys les trouve et les met à disposition et, comme il l’a fait chez Larbaletier, cela marche parfois si bien que ces outils sont adoptés par… les salariés valides. Ensuite, les formations prennent le relais. 100 % des salariés d’Andys y sont passés. Pour ne pas rompre la chaîne de confiance, Andys tient aussi à avoir une chaîne isolée des autres. Une chaîne où les cadres sont aussi des personnes en situation de handicap. « Les gens qui sont chez nous prendront des responsabilités », insiste David Demoulin. 100 % des salariés chez Andys sont en situation de handicap. Pour ses différents clients, Andys travaille sur le principe d’une prestation chez l’entreprise partenaire. La ligne Andys est identifiée et doit remplir des objectifs quantifiés. Des CDD tremplin peuvent aussi être mis en place. Outre Larbaletier, Andys travaille aussi dans la logistique et la bureautique. Avec l’envie de grandir, sans vraiment grandir, puisque chez Andys, le but reste la « sortie positive ». C’est-à-dire une intégration chez les clients de ses propres salariés.
« On cherche ce que la personne sait faire, aime faire ». Un accompagnement qui commence à la Technopole, là où Andys a installé ses bureaux. Tout commence ici pour une semaine ou deux. « On leur donne du temps ». Toujours avec la même méthode bienveillante qui vise à partir de la per-
Bruno Dumortier
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« On ne met pas tous ses œufs dans le même panier » souligne Sébastien Brodart (à gauche), ici aux côtés de son père Michel et du directeur financier Nicolas Minois
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à la conquête de l’Ouest Spécialiste de l’emballage alimentaire, la PME d’Arcis-sur-Aube poursuit sa croissance. Avec le rachat de deux sociétés d’étiquettes de la région nantaise, Brodart s’implante pour la première fois dans l’Ouest.
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n est passé au travers de toutes les crises depuis trente ans, que ce soit la guerre du Golfe, la crise des subprimes ou celle du Covid. On ne se pose pas de questions et on continue à avancer et à investir. Quand le marché se rouvre, on est prêt », résume comme une évidence Michel Brodart. En 40 ans, il a réussi à transformer la petite boîte familiale d’Arcis-sur-Aube en un groupe leader français de l’emballage alimentaire. « Quand je suis arrivé dans l’entreprise en 1980, il y avait 25 salariés et le chiffre d’affaires était de 1,8 M€ », se souvient Michel Brodart, qui a pris la direction de la PME en 1983. Aujourd’hui, avec ses deux
dernières acquisitions de la région nantaise, le groupe aubois compte 300 salariés dont 140 dans l’Aube, et affichera cette année autour de 60 M€ de chiffre d’affaires.
La stratégie du trépied La PME auboise a finalement absorbé l’impact de la crise sanitaire. « Cela s’est lissé, précise Nicolas Minois. Le champagne a chuté de 18 %, le reblochon s’est effondré avec la fermeture des stations de skis, mais on a eu un boom sur certains produits, ajoute le directeur administratif et financier. Notre site Tilwell a performé sur les emballages de
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Une nouvelle usine pour Criaud C’est d’abord en février le rachat de Criaud Étiquettes, une société familiale de 15 personnes, basée à Saint-Herblain. « Ils ont un savoir-faire particulier. C’est de l’impression typographique. C’est un outil vieillissant mais qui nous permet de faire des produits qu’on ne fait pas dans le groupe, analyse Sébastien Brodart. On devrait construire une usine plus grande car ils sont un peu à l’étroit. C’est notre première implantation dans l’Ouest et c’est une belle opportunité sur des marchés sur lesquels on sert déjà des clients avec notre pôle flexible. On a des synergies possibles ». Des synergies d’autant plus possibles que la PME arcisienne a racheté dans la foulée, en juillet, Galard, une société de 23 personnes installée à Vallet, la capitale du muscadet. « La société travaille beaucoup dans l’étiquette ennoblie pour le viticole. Elle possède aussi, précise Sébastien Brodart, des savoir-faire particuliers comme la dorure à chaud, le gaufrage, la découpe d’étiquette. Avec un peu de développement, ces sociétés pourraient être les homologues à l’Ouest de notre société alsacienne et de l’Imprimerie de la Halle à Arcis ». Thierry Péchinot
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(photo Brodart)
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Avec le rachat des deux sociétés de la région nantaise, et notamment celle de Galard, Brodart s’ouvre le marché des étiquettes des vins de Touraine et du Muscadet
De 6h à 10h : LA MATINALE de Jess et Ruben de
À partir de 18h : LE RDV de l’info avec Antonin Lhuillier
en live
RDV sur lest-eclair.tv ou flashez-moi
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levures Vahiné pour faire les pâtisseries et sur les crèmes dépilatoires car les instituts étaient fermés. Nous sommes en légère croissance de 3 ou 4 % par rapport à 2020 où nous avions fait 54 M€ de chiffre ». Avec trois types de produits -bobines, étiquettes et sachets préformés–, la « stratégie du trépied » développée par Michel Brodart fonctionne. « On ne met pas tous ses œufs dans le même panier, résume son fils Sébastien, directeur général adjoint. Pour nous, c’est une formule paysanne qui fait sens. Nous avons aujourd’hui quatre sites de production sur l’étiquette et quatre sites sur le flexible. C’est équilibré en entités mais pas encore en chiffre d’affaires. L’étiquette ne représente que 20 %. Et sur le flexible, les bobines pour les machines de conditionnement automatique constituent encore 70 % de notre chiffre et les sachets préformés type doypack 10 %. Il faut qu’on rééquilibre tout cela ». Pour « rééquilibrer tout cela », la PME centenaire d’Arcis a choisi la croissance externe en multipliant les acquisitions. Après Tilwell à Brie-Comte-Robert en 2002, Breger à Sens et Béziers en 2009, puis la Siac à Illkirch en 2019, le groupe aubois vient de racheter deux sociétés d’étiquettes de la région nantaise.
Provexi surfe
sur le développement durable Nouvelle préoccupation des gestionnaires de parcs immobiliers, le développement durable offre à Provexi un fort levier de croissance. L’ex-petite start-up compte 60 salariés. Et elle continue d’embaucher.
E
n moins de vingt ans, Provexi s’est taillé une place dans un métier que la start-up auboise a quasiment inventé. Son métier ? Assister les gestionnaires de parcs immobiliers et les grandes entreprises dans la mise en conformité et l’évolution réglementaire de leur patrimoine. Toujours plus complexe, la réglementation est devenue en effet un véritable casse-tête lorsqu’on possède plusieurs centaines de logements. Avec Provexi, le client peut choisir son assistance sur mesure parmi une bonne vingtaine de critères : amiante, plomb, incendie, ascenseurs, accès handicapés, gestion technique et suivi de travaux, risques environnementaux, rénovation énergétique… En modélisant la réglementation en vigueur, Provexi peut suivre à la trace l’état de n’importe quel immeuble vis-à-vis de ses obligations légales, avec l’éventuel échéancier des travaux à entreprendre. Tous ces renseignements sont consignés sur une plate-forme informatique accessible aux propriétaires, mais aussi à leurs locataires et aux entreprises chargées d’intervenir.
La PME auboise suit aujourd’hui 70 millions de m2 de logements, bureaux et entrepôts. « On a de grands clients comme Orange qui possède un patrimoine de 23 000 bâtiments ou encore la SNCF. On travaille aussi pour Axa, Alliance ou Aviva, précise Romain Petitgenet. Ce qui revient souvent, ce sont les diagnostics réglementaires. L’amiante par exemple reste un point-clé. Mais cela se diversifie. On a de plus en plus d’outils sur la performance financière, les planifications des travaux, les audits de labellisation, les certifications… Aujourd’hui, on passe sur un axe stratégique vis-à-vis du développement durable. Le dernier-né de nos outils permet d’aider nos clients à labelliser leurs immeubles et leurs fonds autour des thématiques RSE ». La RSE ? La Responsabilité sociétale et environnementale est en effet désormais au cœur des préoccupations. « Pour le label ISR (Investissement socialement responsable), des clients nous ont demandé de mettre en place un outil pour noter leurs immeubles et trouver des plans d’action pour améliorer ces immeubles-là. On met en place aussi des plans pluriannuels de travaux car nos clients ont tous besoin de se projeter sur l’état de leurs immeubles, d’améliorer leur rendement et leur confort avec des travaux prévisionnels. Notre outil qui remplace leur fichier Excel d’origine leur permet de prévoir les travaux à moyen terme sur 10 ou 15 ans avec des budgets correspondants. L’ISR et le développement durable en général est désormais une tendance de fond. Même nos concurrents, remarque Romain Petitgenet, s’y mettent ».
70 millions de m2 à suivre… « Nous sommes parmi les seuls à proposer autant de services avec une couverture aussi vaste. On alimente nos outils pour que le client ait toutes les clés en mains. C’est notre valeur ajoutée. Et comme on est sur un système d’abonnement, les clients restent fidèles » explique le responsable commercial, Romain Petitgenet. Basés dans le quartier Opéra à Paris ou à La Défense, de grosses sociétés foncières comme Gécina, gérant des parcs immobiliers conséquents, font appel à Provexi.
Thierry Péchinot
« Notre outil permet de prévoir les travaux à moyen terme sur 10 ou 15 ans » explique le responsable commercial Romain Petitgenet.
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Raphaël Piconnet dans sa vigne du Val du Clos. Le vigneron exploite 8 hectares avec son épouse Harmah.
La nouvelle vague du champagne met les voiles À Neuville-sur-Seine, le domaine de Bichery, exploité par Hannah et Raphaël Piconnet, fait partie des quelques élus qui exportent leurs cuvées aux États-Unis à bord du voilier Grain de sail.
L
a nouvelle vague champenoise a sorti la grand-voile. Le domaine de Bichery, à Neuville-sur-Seine, a livré ses cuvées à New York à bord du Grain de sail, un cargo à voiles monocoque qui accomplissait sa première transatlantique à l’automne 2020. Bien sûr, on ne parle ici que d’environ 400 bouteilles pour ce premier voyage. Une goutte d’eau dans un océan de bulles : les États-Unis sont le premier marché en valeur de l’appellation. Mais, au-delà de l’anecdote, c’est la naissance d’une collaboration au long cours entre des commerçants bretons, anciens producteurs d’énergie renouvelables reconvertis au commerce transatlantique à la voile, et un jeune domaine de la Côte des Bar.
Grain de sail, la « rétro-innovation » de l’export Au départ, c’est par le biais d’un domaine alsacien, Achilée, mené de main de maître par les frères Dietrich, Jean et Pierre, que Grain de sail fait connaissance avec les Piconnet. Les vins du domaine de Scherwiller sont déjà du voyage et Jean Dietrich, qui connaît Raphaël Piconnet, joue les intermédiaires. Grain de sail est un monocoque en aluminium de 22 m gréé en goélette, et manœuvré par un équipage de quatre marins. Il doit accomplir deux trajets transatlantiques de trois mois par an. À l’aller, au départ de Saint-Malo, il transporte jusqu’à New York les vins de domaines choisis dans sa cale d’une capacité de 22 palettes, soit de 15 000 à 22 000 bouteilles. De New York, il prend alors la route des Caraïbes, pour y charger café vert et cacao. Le retour se fait par Saint-Nazaire, avant le déchargement à
Saint-Malo. Café et cacao sont alors transportés jusqu’à Morlaix, siège de la compagnie, pour y être transformés dans l’atelier de torréfaction et la chocolaterie. L’entreprise, née en 2010, veut désormais lancer un deuxième voilier cargo.
Peu distribué en France « Les champagnes sont très rapidement exportés à New York », note Matthieu Riou, le directeur export vins et spiritueux de la compagnie bretonne. Et le voilier n’est pas exactement bon marché : le coût du transport est de 1,5$ par col, contre 10 cents avec un cargo au fioul standard. Impossible de justifier ce surcoût sans un mouton à cinq pattes : un champagne bio, ou en conversion, susceptible de séduire une clientèle avertie, et pas encore commercialisé à New York. « Je connaissais le style de vin d’Achilée, et je me suis dit que Jean n’était pas copain avec Raphaël par hasard », commente Matthieu Riou. Problème : les vins du domaine de Bichery sont rares (7 000 bouteilles, pour l’instant) et peu distribués en France. Un caviste à Lyon, un autre à Reims (Au bon manger), deux distributeurs dans l’Aube (les Crieurs de vin et Claire & Hugo), et voilà. Rien à Morlaix, pas grand-chose ailleurs. D’ailleurs, 95 % partent à l’export, au Japon, à Taïwan, en République tchèque, en Australie, aux États-Unis, déjà, mais par la côte ouest, puisqu’ils sont en Californie. En France, c’est plus complexe. « Il faudrait qu’on y passe plus de temps», s’excuse presque Raphaël Piconnet. Presque, parce qu’en réalité, ce qu’il aime, c’est « être dans les vignes ». On ne peut pas lui en vouloir.
LA RÉINVENTION VERTE
Yann Tourbe
Le cidre, aujourd’hui, chez Thibault Verger, c’est environ 25 000 bouteilles par an, une moitié en bars, restaurants ou vente directe, et l’autre moitié chez des revendeurs.
Cidre du pays d’Othe : place aux jeunes !
Avec trente hectares de pommiers, un bâtiment flambant neuf à Bercenay-en-Othe et l’équipement à l’avenant, Thibault Verger est, 24 ans, une figure incontournable du cidre du Pays d’Othe.
E
t dire qu’il n’a que 24 ans. À la tête de ses trente hectares de pommiers, Thibault Verger, le bien nommé, fait aujourd’hui partie des gros faiseurs de cidre du pays d’Othe. En trois ans, il a quadruplé les volumes qui entrent dans son pressoir, de 50 à 200 tonnes. Un volume équivalent part chez Eclor, à Chaource, pour être pressé sur le site de l’ancienne cidrerie Bellot.
pour la sauvegarde et la replantation de variétés locales de pommes. Il ne rachète pas le bâtiment de Moussey, dont il reste locataire le temps de construire à Bercenay-en-Othe un bâtiment plus conforme aux volumes qu’il veut produire. Un bâtiment conçu pour absorber et traiter la production des 30 hectares de pommiers qui l’entourent en partie. Ces volumes, d’ailleurs, sont appelés à augmenter : chez Thibault Verger, cinq hectares de pommiers sur six ne sont pas encore arrivés à leur rythme de croisière. Pourtant, il ne « veut pas grossir pour grossir ». Cette augmentation des volumes n’est pas un but en soi, elle est un des termes de l’équation qu’il cherche à résoudre, entre production, investissement et commercialisation. En termes de rentabilité, le jeune homme entre dans « une période clé ». Avec l’ouverture de
Un programme de cinq ans Quand il rachète l’exploitation cidricole de Bruno Farine, en novembre 2018, le jeune homme reprend avant tout « un outil de production et un fichier client », celui d’un personnage historique de la cidriculture auboise, qui a œuvré
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son bâtiment, l’acquisition de matériels modernes et performants (ligne d’embouteillage, pressoir à bande), il arrive « à la fin d’un programme de cinq ans d’investissements rapides » qui se compte en centaines de milliers d’euros. En donnant le chiffre, il hausse les épaules : c’est « le genre de montant qu’un professionnel peut comprendre, mais pas un particulier… » Sur le même temps, le chiffre d’affaires a plus que triplé, de 70 000 à 230 000 euros, avec « un objectif à 400 000 € ». Pour Thibault Verger, « 30 hectares, c’est la surface qu’il faut pour bien s’équiper ».
Certes, c’est deux fois et demie plus qu’en 2018, mais c’est sur le jus, pas sur le cidre, que se font les plus gros volumes. Jus de pomme du pays d’Othe, bien sûr, avec son acidité typique, mais aussi les jus de plusieurs fruits, pomme-poire, pomme-framboise, pomme-groseille… 80 000 bouteilles d’un litre et environ 20 000 de « petits formats » de 33 cl, développés pour cette «nouvelle clientèle de jeunes qui boivent du soft local ». Tout cela commercialisé en circuit court, un peu, et beaucoup chez les revendeurs et les boulangers. Sans oublier les jus « à façon », qu’il presse pour des clients professionnels. C’est même une des raisons de l’acquisition d’un pressoir à bandes. Avec un grand sourire, il conclut : « Pour parler d’image, on parle de cidre mais pour parler de développement économique, on parle de jus ».
Une trame de variétés locales Les vergers, justement : en 2018, plutôt que de racheter ceux de Bruno Farine avec le reste de son exploitation, il avait commencé à en replanter, à Bercenay, à côté des cinq hectares que comptait déjà l’exploitation de son père. C’est la ferme d’Hotte, autre producteur historique de cidre du Pays d’Othe, qui a racheté les vergers de Moussey, pour les intégrer à sa propre production. Dès 2017, alors qu’il est encore étudiant, Thibault Verger plante ainsi « des variétés qui nous plaisent pour les jus », judor et judaine (deux variétés de l’Inrae), ainsi que ce qu’il appelle des « pommes à deux fins », à jus et à couteau, qu’il propose en cueillette et en vente directe. Depuis l’arrêt de production de la ferme du Bornet, à Bouilly, dont c’était la spécialité, « il y a de la place » dans le département sur le marché de la pomme à couteau. Il en commercialise dix tonnes aujourd’hui ? « Je pourrais monter à 30 tonnes sans problème », estime-t-il. Pourtant, rappelle-t-il encore, s’il faut assurer les volumes, pas question d’oublier la qualité : la plus grande partie des plantations est réservée aux variétés locales, avrolles et cul d’oison principalement. « On veut garder cette trame de variétés locales dans le cidre », explique-t-il.
Yann Tourbe
Un logo sur la bouteille mais pas encore de signe de qualité Pas d’indication géographique protégée ni d’appellation d’origine pour le cidre du pays d’Othe. Sur les bouteilles de cidre brut ou doux que produit Thibault Verger, on ne trouve que le logo du syndicat de producteurs. « On n’a rien d’autre, pour l’instant », reconnaît le jeune homme. Pourtant, le cidre du pays d’Othe n’est pas né de la dernière pluie. Au XIXe siècle, on recensait même 350 pressoirs à pommes dans l’Aube. Sans compter ceux de l’Yonne, puisque le pays d’Othe est à cheval sur les deux départements. Ce cidre acidulé, au goût typique, a même connu son heure de gloire grâce au train, en alimentant les comptoirs parisiens au tournant du XXe siècle. Aujourd’hui, l’Aube compte une dizaine de producteurs et l’Yonne, cinq. Mais le dossier d’un signe de qualité, indication ou appellation, pourrait être relancé, si la nouvelle génération en train de prendre les commandes en ce moment s’en saisissait. Pour cela, pourtant, la valorisation reste le nœud du problème. Sans valorisation, ni communication, ni recherche de nouveaux marchés. Déjà, il faut sortir le produit de son image un peu ringarde, celle de la boisson des crêpes et des galettes et « du vieux paysan qui sort son cidre corsé », plaisante Thibault Verger. Pour ça, le cidre du pays d’Othe a des atouts. Peu alcoolisé, peu ou pas sulfité, fermenté avec des levures indigènes, il a un côté nature tout à fait dans l’air du temps. Et puis, son goût très terroir, que lui donnent les variétés de pommes locales, est inimitable.
Image et développement Le cidre, aujourd’hui, chez Thibault Verger, c’est environ 25 000 bouteilles par an, une moitié en bars, restaurants ou vente directe, et l’autre moitié chez des revendeurs.
À 24 ans, Thibault Verger est un des principaux producteurs de cidre dans l’Aube.
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Passion paysanne : 14 producteurs aubois
Passion paysanne a ouvert ses portes en juillet, boulevard Pompidou, à Troyes, en face de la coopérative Hermès.
ouvrent un supermarché fermier
comme au supermarché ou au drive. La viande, les volailles, les fruits, les légumes, le pain, mais aussi des produits alimentaires à base de lait de jument ou de miel sont acheminés et vendus par les producteurs eux-mêmes. « On vit tous les jours avec nos élevages ou nos récoltes, on va pouvoir expliquer comment on travaille, comment on produit, ce qu’il y a derrière un prix pour pouvoir vivre dignement de notre métier mais aussi pour faire tomber les préjugés », commentent les producteurs associés de Passion paysanne.
14 producteurs aubois concurrencent la grande distribution sur son propre terrain avec un nouveau concept innovant et qualitatif de supermarché et drive fermiers à Troyes.
Court-circuiter les intermédiaires Leur ambition affichée : court-circuiter les intermédiaires pour assurer de vendre à un prix rémunérateur et pour assurer l’avenir de leurs professions. « Être ensemble, c’est la seule façon de ne plus dépendre de la grande distribution ou des marchands de viande. Notre objectif, c’est de vendre 100 % de notre production ici », selon Emmanuel Dryat, éleveur de blonde d’Aquitaine. « C’est un cercle vertueux car les citadins découvrent dans un même lieu la campagne et ses produits sans sortir de la ville, cela réduit les transports, c’est bon pour l’écologie. Nous assurons la qualité et la traçabilité des produits. C’est l’avenir de notre métier car cela nous permet d’en vivre dignement, et l’avenir d’autres professions car on fait vivre l’abattoir de Troyes et dans notre magasin nous avons embauché sept salariés à temps plein », renchérit Yannick Verhaegen. Un avenir qui s’éclaire pour les jeunes comme Élisa. « Avec ces nouveaux concepts, cela rend plus attractif le métier pour les jeunes, on ne reste pas seul sur son tracteur, dans son exploitation ou son élevage, on a la possibilité de rencontrer des gens, d’échanger, d’avoir beaucoup de contacts humains », explique la jeune femme. Mais s’ils ont choisi de s’unir et d’investir la ville, c’est aussi et surtout pour peser sur les modes de consommation actuels. « Non seulement on répartit les charges mais on s’organise collectivement, par exemple on va faire assurer des permanences par roulement pour être présents auprès de nos clients, car c’est difficile, on ne peut pas être partout, sur son exploitation et à la vente en même temps. Ensemble, on peut proposer une plus grande amplitude horaire et des animations et des dégustations », annonce Guillaume Bouche, des Pains à la ferme à Villy-en-Trodes.
D
es produits locaux des prés ou des champs à votre assiette en passant par un chariot de supermarché ou le casier d’un drive. C’est le concept développé par les 14 producteurs et éleveurs aubois qui ont ouvert Passion paysanne, au 23, boulevard Pompidou. À l’origine de cette SAS, Yannick Verhaegen, éleveur de vaches à viande à Dienville, et François Grandjean, éleveur de poules pondeuses à Romilly-sur-Seine. Militants du circuit court, les deux hommes étaient déjà associés à Romilly-sur-Seine avec Le Panier de Sidonie. « On voulait se développer sur Troyes, on a repéré ce bâtiment, idéalement placé, bénéficiant de places de stationnement et on l’a racheté. On a démarché certains producteurs et d’autres sont venus à nous afin de constituer un collectif qui offre toute une gamme de produits issus de l’agriculture locale », expliquent les associés. Dans ce bâtiment de 600 m2 entièrement rénové, ils proposent deux offres, un magasin de producteurs locaux et un drive constitué de casiers pour retirer sa commande. « 250 m2 sont dédiés à la vente, 150 m2 pour le drive et 200 m2 pour les locaux techniques car nous avons deux bouchers pour les découpes de viandes sur place », indique Yannick Verhaegen. Pour se démarquer de ses concurrents, Passion paysanne mélange les codes, en alliant les avantages du marché et de la grande distribution. Avec une promesse, la qualité et la convivialité des produits de la ferme mixées à l’accessibilité, la rapidité et des coûts raisonnables,
Anne Genévrier
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Accès au foncier viticole : l’appel aux gens du cru
Trop chère la vigne. S’installer ou s’agrandir est devenu un casse-tête pour les vignerons. Aux Riceys, Frédéric Manchin a décidé de faire appel aux gens du cru.
9 600
€
tous frais inclus. Et cela, pour avoir sa part de vignes ricetonnes. Plus exactement, un lot de 96 parts de 100 €, pour participer au Groupement foncier viticole Val ronceux. En échange de cet apport de capital, les sociétaires bénéficient chaque année d’une caisse de 12 bouteilles de la cuvée « Patrimoine de Champagne », sans oublier tous les avantages fiscaux : sur les successions, sur l’impôt sur la fortune ou, même, sur l’impôt sur le revenu, puisque les dividendes en nature – les bouteilles – sont plus intéressants de ce point de vue qu’un revenu financier issu d’un fermage. C’est la proposition – tout à fait honnête – du vigneron Frédéric Manchin. D’autant plus honnête, quand on sait que le ticket d’entrée usuel pour un groupement foncier viticole est souvent cinq à dix fois plus élevé.
Val ronceux Val ronceux, les amateurs des Riceys connaissent : c’est une contrée dans le secteur de l’antenne, plantée en pinots noirs, dont certains peuvent même prétendre à l’appellation rosé des Riceys, en plus de leur appartenance champenoise. Et c’est là que Frédéric Manchin a décidé de se lancer dans l’acquisition de la parcelle de 1,25 hectare de vignes avec ce groupement foncier viticole. Qui n’est d’ailleurs pas le premier du vigneron, puisqu’il en a déjà réalisé un, pour ses quarante ans, avec « trois amis ». Une parcelle de 35 ares, dont il a tiré une cuvée, Oracia, dont une partie est passée en fût d’acacia. « Ce petit GFV-là, c’est le côté plaisir », assure-t-il. « De là, on est venu me voir, tout se sait dans un village », s’amuse le vigneron. Et c’est ainsi que la parcelle est arrivée sur le tapis ? Oui, mais, plutôt que de se lancer dans une recherche de financements ou d’investisseurs, le vigneron veut « aussi avoir les gens du cru » : pour cela, il faut un ticket d’entrée pas trop cher. « Pas besoin d’être fortuné… en mettant un prix comme ça, je veux mettre le vignoble champenois accessible à tous », insiste-
Frédéric Manchin a décidé de se lancer dans l’acquisition d’une parcelle de 1,25 hectare de vigne avec le groupement foncier viticole Val ronceux
t-il. Quand même, a-t-on envie de lui demander, plus d’un hectare ? N’est-ce pas un peu osé, pour un groupement destiné avant tout aux « gens du cru » ? « Je me donne des défis », répond-il en riant.
Trop chère la vigne Trop chère, la vigne champenoise. Définitivement trop chère. Dans l’Aube, en moyenne, un hectare coûte 927 500 €. Avec le prix du raisin, qui pèse lourd sur celui des bouteilles, le prix du foncier est la deuxième mâchoire du piège qui se referme sur le vignoble champenois. S’installer ou s’agrandir est devenu extrêmement complexe dans une appellation où acheter le moindre hectare de vignes peut demander 80 ans de travail avant de le rentabiliser. Ce chiffre, issu d’une étude de la Safer, a presque dix ans. Depuis, le prix de l’hectare a continué à progresser. Jusqu’à l’année dernière, où il a reculé de 3 % dans l’Aube et de 1 % dans la Marne. La Safer interprète cette baisse comme « un retournement de tendance » mais, tant que les prix restent à de tels niveaux (et encore la Champagne reste-t-elle raisonnable – toutes proportions gardées – par rapport à certains tarifs bourguignons), l’investissement foncier reste réservé aux très riches, aux grandes sociétés de négoce (qui ont tendance à préférer les contrats d’approvisionnement de longue durée, qui créent de la dette plutôt que du capital) ou aux groupements fonciers « professionnels ». Des investisseurs par qui les vignes quittent le vignoble pour entrer dans le monde de la finance. Le vignoble doit donc accepter de s’endetter lourdement, ou trouver un moyen de fractionner l’investissement, pour garder le contrôle de son outil de travail. « Les anciens ont réussi à donner un nom aux Riceys, il faut le préserver. » Yann Tourbe
La première conserverie artisanale auboises
Côtés plats cuisinés, Rudy Branche a opté pour la tradition avec notamment de la tête de veau et du paleron de boeuf à la bière maison.
À Charmont-sous-Barbuise, le traiteur Rudy Branche lance la première conserverie artisanale auboise. Au menu : terrines, plats traditionnels et soupes de légumes aux épices Roellinger…
comme traiteur en 2006, précise Rudy. Puis l’activité grandissant, Magali a quitté son poste chez Petit Bateau pour travailler avec moi ». Quelques centaines de mariages et autres événements festifs plus tard, le couple Branche a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule afin de collecter 8 000 € pour sa conserverie. « C’est une campagne vitrine pour communiquer mais aussi pour financer un tiers de l’autoclave stérilisateur qui coûte 24 000 €. Avec cet autoclave, on peut faire 400 terrines de 350 g » explique Rudy Branche qui dirige aujourd’hui une petite PME familiale, avec 5 salariés et bientôt 7 avec deux embauches supplémentaires. L’investissement de 140 000 € dans les équipements et un laboratoire en cours d’agrément sanitaire permettra de livrer partout en France. La vente se fera dans des boutiques du terroir, en épiceries fines, en direct et sur le nouveau site internet www.maisonbranche.fr
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nstallés dans une belle ferme familiale à Charmont-sous-Barbuise, Rudy et Magali Branche viennent de lancer la première conserverie artisanale de l’Aube. « En étant né à Nogent-sur-Aube dans un resto créé par son père, il est tombé dans les casseroles tout petit. La cuisine chez les Branche, c’est un ADN familial », justifie Magali qui a rejoint son mari Rudy en 2015. « Je me suis lancé
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Thierry Péchinot
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Pour les terres du pays d’Othe, l’association fait la force
Quand un millier d’hectares de surfaces en agriculture biologique s’associent pour mieux répondre aux marchés publics de la restauration collective, ça donne Terres du pays d’Othe.
(photo N. Bacri)
Outre une commercialisation par le biais de marchés publics, Terre du pays d’Othe commercialise ses produits en vrac ou en petit conditionnement.
C
oquill’othe, tortill’othe ou rigol’othe, les pâtes de Terres du pays d’Othe annoncent fièrement la couleur. Sur le même ton, farine, lentilles et pois chiches revendiquent leur origine. Jusqu’au pain de campagne, le « campagn’othe », qui porte en étendard sa région agricole, à la frontière de l’Aube et de l’Yonne. D’ailleurs, les producteurs qui livrent une partie de leur récolte à l’association sont indifféremment basés des deux côtés de cette frontière. Certains, comme Zoltan Kahn, sont même à cheval dessus, avec le siège de l’exploitation dans l’Yonne, à Bœurs-en-Othe, et une partie des terres dans l’Aube. Et toutes ces pâtes, farines, huiles, trouvent leur chemin vers les cantines des écoles de Troyes, de Saint-André-les-Vergers (dont Audrey Oudart, la directrice de l’association, loue « le travail de sourcing »), dans les collèges de l’Aube et de l’Yonne, ainsi que dans les écoles de Xe (6 500 repas par jour) et XIe (9 400 assiettes) arrondissements de Paris et, en collaboration avec Sodexo, dans les collèges des VIe, IXe et XVIIIe arrondissements. Outre cette commercialisation par le biais de marchés publics (ou en contrats d’approvisionnement pour Sodexo), Terres du pays d’Othe commercialise ses produits en vrac ou en petits conditionnements dans l’Aisne, l’Aube, l’Yonne et à Paris. Sans oublier plusieurs « Ruches qui disent oui ».
c’est le domaine de la Charloise qui s’y attelle. Le quinoa de Grain de nature, du miel, des produits pâtissiers font aussi partie des approvisionnements. Tout n’est pas toujours en agriculture biologique, mais le respect de l’environnement est fondamental. Terres du pays d’Othe est « calibrée pour répondre aux marchés publics », souligne Audrey Oudart. Elle offre donc à ces producteurs la possibilité d’y accéder. Par contre, souligne la directrice, « faire du sec, on sait faire et c’est pour ça qu’on est équipé, mais on ne peut pas faire de l’ultra-frais ».
Une association jusque quand? Après 18 premiers mois (de la création, en 2018, au 30 juin 2019) à environ 100 000 € de chiffre d’affaires, les douze mois suivants (du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020) ont donné le même chiffre. Bien sûr, en 2020, « nous avons été beaucoup moins visibles », euphémise en souriant la directrice, qui a pris l’habitude d’appeler le 17 mars 2020, premier jour du confinement en France, « le jour où la Terre s’est arrêtée ». Ce qui a sauvé cette année-là, c’est la mise en place de petits contenants, décidée fin 2019, pour fournir des jardineries et des circuits courts. « En période de crise, on n’arrête pas de se réinventer », explique la directrice de l’association. « Le confinement nous a donné une leçon sur un tas de choses. » À la fin de l’année 2020, l’association avait « récupéré le niveau qu’on avait fin 2019, pour une start-up, ce n’est pas terrible mais on a récupéré les bases », note Audrey Oudart. Qui complète cependant : « On est une structure associative, pas une entreprise qui fait des bénéfices ». Mais une structure associative est-elle compatible avec l’ambition affichée de doubler les volumes ? « Le modèle évoluera sans doute si Terres du pays d’Othe se développe, même s’il ne faut pas oublier l’objet social du modèle associatif, il faut être fidèle à nos valeurs tout en ayant un système de gouvernance qui fonctionne », confirme Zoltan Kahn.
Mille hectares en agriculture biologique Terres du pays d’Othe, c’est l’association de cinq exploitants agricoles entre Aube et Yonne, de « Bœurs-en-Othe à Aixen-Othe ». Un millier d’hectares en agriculture biologique, dont une partie sur les bassins versants des captages d’eau potable d’Eaux de Paris. L’objectif : faire masse, à plusieurs, pour pouvoir répondre aux marchés publics de la restauration collective en proposant du « sec ». Pour le reste, pas de souci : le pays d’Othe a tout ce qu’il faut. Pour le jus de pomme, dans l’Aube, elle va voir Julien Goffart (à Aix-en-Othe). Dans l’Yonne,
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Le conseil et la nutrition avant tout avec Moustache gourmande
Chez Moustache gourmande, le bien-être animal et le conseil sont au cœur des préoccupations.
Après avoir fondé Animiam en 2010, Christophe Colson lance Moustache gourmande, un concept alliant un site Internet et des magasins dédiés à la nutrition animale mais aussi au conseil et à l’accompagnement des particuliers et des professionnels.
particuliers avec des prix spéciaux, mais qui ne sont pas les mêmes que ceux réservés aux professionnels.
Un site internet et des magasins partenaires C’est là qu’intervient la seconde « jambe » du projet : Moustache gourmande (www.moustache-gourmande.com), un site Internet dédié aux particuliers avec un système de livraison rapide et d’abonnement qui s’accompagne également d’un réseau de magasins partenaires. Des magasins de proximité gérés par des passionnés. La première enseigne s’est ouverte il y a peu à Troyes : « On met le même soin dans l’accompagnement de nos magasins que pour nos vendeurs indépendants. On reste avec eux jusqu’à l’ouverture, il y a une charte d’aménagement et nous assurons toute leur communication sur les réseaux sociaux », explique Christophe Colson. L’idée est de choisir le meilleur produit pour l’animal en fonction de ses habitudes : « Il s’agit d’apporter une plus-value en se démarquant de certains magasins spécialisés qui laissent le client acheter son sac de croquettes et repartir. Dans nos magasins, les clients doivent trouver un interlocuteur qui connaît la nutrition animale et peut les aider, les accompagner et les conseiller. Nous ne travaillons qu’avec des marques sélectionnées et notre marque, Yuccana, qui respecte la nature carnivore du chien et du chat », poursuit Christophe Colson. Avec près de 1 200 clients enregistrés – un nombre en constante augmentation – nul doute que la formule de Moustache gourmande a su séduire.
D
ans un panier, la petite chienne yorkshire dort, roulée en boule. À côté, des bengals rivalisent de pirouettes pour attirer l’attention tandis qu’une femelle maine coon s’occupe de ses petits. Pas de doute, on est bien chez des amis des animaux ! Difficile de dire autre chose au sujet de Christophe Colson. Riche d’une longue expérience dans l’élevage et l’éducation canine, il a fondé le site Animiam en 2010, précurseur sur le conseil adapté, qu’il a cédé en 2019. Aujourd’hui, il lance un nouveau concept : Moustache gourmande, qui propose à ses clients – professionnels et particuliers – un service sur-mesure de conseils en nutrition adaptés et une alimentation de qualité, notamment par le biais de la marque de croquettes qu’il a développée : Yuccana. Moustache gourmande se divise en deux entités. D’abord, EuroPet Diffusion. Réservée aux professionnels (animalerie, éleveurs, magasins spécialisés, éducateurs canins…), la structure, basée dans un entrepôt à Saint-Parres-auxTertres, propose de la nourriture en gros et semi-gros. Elle a également un rôle de formation et d’accompagnement d’un réseau de vendeurs indépendants. Depuis janvier 2020, l’entrepôt EuroPet Diffusion s’est ouvert aux
Stéphanie Munier
Un système d’abonnement
Moustache gourmande fonctionne comme un site de vente en ligne traditionnel et garantit la livraison partout en France métropolitaine dans un délai de 24 à 48 heures. Mais le site propose également une formule d’abonnement. « Le client renseigne sa fréquence d’achat et il n’a plus besoin de s’inquiéter, ça arrive directement devant sa porte », explique Christophe Colson. On peut adapter la fréquence (si on a mal évalué) d’un simple coup de fil. Une formule qui séduit puisque près de 90 % des clients ont choisi cette solution de l’abonnement.
60
TOP_100_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 10:23 Page1
Top 100
Voici le classement des 100 plus importantes entreprises de l’Aube, classées selon leur chiffre d’affaires. Comme chaque à nos sollicitations ou d’avoir publié leur bilan, n’y figurent pas.
Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
CA 20 en Meuros
Effectifs
1
GROUPE SOUFFLET
Agroalimentaire
NOGENT-SUR-SEINE
2
CRISTAL UNION
Agroalimentaire
VILLETTE-SUR-AUBE
3
SOUFFLET NEGOCE
Distribution
4
SOUFFLET AGRICULTURE
Agroalimentaire
5
MALTERIE SOUFFLET
6 7
Résultat net
03 25 39 41 11
4 617,000
6 585
-
03 25 37 11 00
1 700,000
2 000
69,000
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
1 635,302
43
-
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
1256,021
859
-
Agroalimentaire
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 72 92
304,231
197
-
MOULINS SOUFFLET
Agroalimentaire
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
284,565
428
-
PETIT BATEAU
Luxe, habillement
TROYES
03 25 71 36 36
167,465
1 013
-25,109
8
CEMOI CONFISEUR
Agroalimentaire
TROYES
03 25 82 51 89
167,061
1 099
-16,238
9
MALTERIES FRANCO BELGES
Agroalimentaire
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
91,020
103
-
10
LA MAILLE SOUPLE
Habillement
TROYES
03 25 71 36 36
84,825
530
-1,271
11
CIBETANCHE
BTP
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 38 84
81,381
124
-
12
SODIROM
Distribution
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 58 88
80,402
283
1,891
13
DISLAUB
Agroalimentaire
BUCHERES
03 25 41 64 30
75,859
94
5,507
14
BABEAU SEGUIN
BTP
CRENEY-PRES-TROYES
03 25 71 27 37
75,307
202
4,761
15
SCARA
Agroalimentaire
VILLETTE-SUR-AUBE
03 25 37 81 05
72,440
60
1,064
16
MON LOGIS
BTP
SAINTE-SAVINE
03 25 73 94 94
71,913
138
7,400
17
UNION AUBOISE
Agroalimentaire
BAR-SUR-SEINE
03 25 38 30 65
62,034
40
-1,357
18
GROUPE BRODART INDUSTRIES
Services
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
53,111
262
2,121
19
BRODART PACKAGING
Distribution
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
52,958
21
0,214
20
PM PRO
Distribution
FEUGES
03 25 72 12 92
52,125
-
1,929
21
GROUPE FAUBOURG
Services
TROYES
03 25 82 33 97
51,415
298
0,318
22
CYCLEUROPE INDUSTRIES
Mécanique
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 39 39
51,021
162
2,327
23
STAR
Distribution
TROYES
03 25 80 02 87
48,959
95
-
24
ACCURIDE WHEELS TROYES
Mécanique
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 71 48 00
47,028
227
-5,077
25
JEANNIN AUTOMOBILES 10
Distribution
TROYES
03 25 76 95 89
45,572
70
0,364
26
AUTO BOULEVARD
Distribution
BARBEREY-ST-SULPICE
03 25 71 55 55
44,352
66
0,418
27
EST AUTOMOBILES
Distribution
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 80 02 70
43,893
65
0,780
28
CARBURANTS SOUFFLET
Distribution
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 40 28
43,371
25
-
29
SUCASTAR
Agroalimentaire
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
43,247
-
-
30
PROLAC
Agroalimentaire
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
42,435
6
-
31
PETITJEAN
Métallurgie-Sidérurgie
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 32 00
40,233
239
-0,248
32
SOUFFLET TRANSPORTS
Services
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
38,561
138
-
33
FRAENKISCHE FRANCE
Chimie
TORCY LE GRAND
03 25 47 78 10
38,409
66
2,721
34
BARDIS
Distribution
BAR-SUR-AUBE
03 25 92 37 92
34,990
107
0,362
35
BARBOT
Distribution
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 69 69
32,957
95
1,286
36
SOCOMAC
Services
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
32,105
52
-
37
ROUSSEY
BTP
SAINT-ANDRE LES VERGERS
03 25 79 90 19
31,456
-
0,342
38
COMPTOIR GENERAL DU BATIMENT
Distribution
LAVAU
03 25 76 42 42
30,525
101
0,335
39
TCP DEVELOPPEMENT
Services
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 25 25
30,320
320
0,305
40
JUDIS
Distribution
SAINT-JULIEN-LES-VILLAS
03 25 71 50 00
30,254
-
0,140
41
PISCINES MAGILINE
BTP
TROYES
03 25 45 12 40
29,773
69
1,992
42
AUB ALIMENT
Distribution
VALLIERES
03 25 70 03 45
29,634
28
-0,050
43
CHAMPAGNE GRUET
Agroalimentaire
BUXEUIL
03 25 38 54 94
29,160
12
-
44
TRACTEL
Mécanique
SAINT-HILAIRE SOUS ROMILLY
03 25 21 07 00
28,681
117
0,660
45
COOPERATIVE AGRICOLE CAPDEA
Agroalimentaire
ASSENCIERES
03 25 42 62 62
28,381
84
0,013
46
CHAMPAGNE DRAPPIER
Agroalimentaire
URVILLE
03 25 27 40 15
28,275
47
-
47
ICOA FRANCE
Chimie
CRANCEY
03 25 39 59 10
26,481
74
0,816
48
RAYMOND PONCELET
Distribution
PLANCY L’ABBAYE
03 25 37 12 22
26,179
49
0,226
49
SEDIS
Mécanique
TROYES
03 25 76 29 50
26,092
220
-0,363
50
GS CLINIQUE DE CHAMPAGNE
Services
TROYES
08 20 15 11 11
25,736
185
0,607
Source : L’Est-Eclair
04
ann
que
TOP_100_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 10:23 Page2
année ne figurent dans nos classements que les entreprises dont le siège social est dans l’Aube. Certaines, faute d’avoir répondu
Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
51
CONSEIL SERVICE AGRI
Distribution
PLANCY-L’ABBAYE
03 25 37 44 24
52
AG NET
Services
SAINTE-SAVINE
03 25 71 29 60
53
AMBIANCE AUTOMOBILES
Distribution
BARBEREY-ST-SULPICE
54
SOCOBOIS
Distribution
55
DISTRAME
56 57
CA 20 en Meuros
Effectifs
Résultat net
25,495
27
0,996
25,474
1380
1,842
03 25 80 02 70
24,796
45
0,023
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 35 77
23,895
82
0,460
Distribution
SAINTE-SAVINE
03 25 71 25 83
23,273
67
0,177
J.P. FROMENT
Distribution
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 45 14 45
21,478
-
-0,163
LABORATOIRE DYNALAB
Services
TROYES
03 25 24 04 12
21,392
130
2,958
58
VALLEE
Distribution
CRANCEY
03 25 24 85 40
21,123
-
0,061
59
CHAMPAGNE CHASSENAY D’ARCE
Agroalimentaire
VILLE-SUR-ARCE
03 25 38 30 70
21,032
31
-0,159
60
ELECTROLUX LAUNDRY SYSTEMS
Mécanique
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 82 91 33
20,769
-
0,628
61
MAISON ALEXANDRE BONNET
Agroalimentaire
LES RICEYS
03 25 29 30 93
20,227
-
0,456
62
ACS AUTOMOBILES
Distribution
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 41 16 01
20,180
30
0,050
63
AGRI CONDIMENTS
Agroalimentaire
SAINT-AUBIN
03 25 21 10 90
19,647
40
2,041
64
BM FRANCE
Distribution
SAINTE-SAVINE
03 25 49 58 39
19,254
-
0,887
65
GAMBA & ROTA
Services
VENDEUVRE-SUR-BARSE
03 25 43 83 93
19,229
195
0,209
66
HUGUIER FRERES
Agroalimentaire
MAILLY LE CAMP
03 25 37 30 10
18,805
-
0,610
67
STTI
Services
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 75 90
18,457
94
0,314
68
POLYCLINIQUE MONTIER LA CELLE
Services
ST-ANDRÉ-LES-VERGERS
03 25 43 45 45
17,312
167
2,104
69
REMONDIS ELECTRORECYCLING
Services
ST-THIBAULT
03 25 41 62 62
17,223
106
-0,520
70
SYMPHONIE
Mécanique
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
16,600
-
-
71
FILIX
Textile
CRENEY-PRES-TROYES
03 25 76 22 70
16,079
126
2,038
72
POK
Mécanique
NOGENT-SUR-SEINE
03 74 95 30 00
15,900
80
0,138
73
VAL LEGUMES FERME DE FONTENAY
Agroalimentaire
FONTENAY-DE-BOSSERY
03 25 39 54 20
15,817
40
-
74
AGC IVB
BTP
MERY-SUR-SEINE
03 25 39 52 52
15,755
109
0,831
75
PREMIUM AUTOMOBILES
Distribution
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 82 56 87
15,679
17
0,042
76
COLLIN ETANCHEITE
BTP
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 79 33 23
15,567
23
-
77
PHARMA 10
Services
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 85 06
15,548
-
1,410
78
TRANSGALLIA
Services
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 43 40 40
15,076
-
0,874
79
CDM
Distribution
BUCHERES
03 25 71 20 71
14,923
50
0,823
80
ARIES PACKAGING
Services
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 39 00
14,698
89
0,195
81
TOP POMMES DE TERRE
Agroalimentaire
VILLETTE-SUR-AUBE
03 25 37 76 95
13,940
6
0,074
82
CHAMPAGNE CHARLES COLLIN
Agroalimentaire
FONTETTE
03 25 38 31 00
13,864
14
-0,951
83
ODIL-OMNIUM
Distribution
SAINTE-SAVINE
03 25 80 30 07
13,739
37
0,076
84
L’AUBE DES CHAMPS
Agroalimentaire
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 07 07
13,638
20
0,404
85
EXCELLENCE MOTORS
Distribution
ROSIÈRES-PRÈS-TROYES
03 25 82 03 76
13,603
24
0,147
86
L’EST ECLAIR
Communication, édition, imprimerie
TROYES
03 25 71 75 75
13,504
54
0,730
87
AUBELEC
BTP
SAINT-JULIEN LES VILLAS
03 25 71 28 30
13,329
142
-0,594
88
NORELEM
Mécanique
FONTAINE-LES-GRES
03 25 71 89 30
13,051
47
0,930
89
RO.PA.MIL
Agroalimentaire
SALON
03 25 37 05 36
12,944
9
0,986
90
FESTILIGHT
Distribution
VILLECHETIF
03 25 83 23 00
12,919
83
0,350
91
TECHNOPLAST GROUP
Mécanique
TROYES CEDEX
03 25 71 51 71
12,800
104
-0,233
92
CORDIS
Distribution
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 12 40
12,708
34
0,140
93
ROYAL VELO FRANCE
Distribution
BUCHERES
03 25 40 39 39
12,652
-
0,320
94
VEKA RECYCLAGE
Services
VENDEUVRE-SUR-BARSE
03 25 43 83 06
12,303
37
0,327
95
NEUT
Mécanique
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 76 10 10
12,292
47
0,413
96
CRN-BROCARD
BTP
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 82 06 01
12,094
-
0,326
97
SIPPA
Métallurgie-Sidérurgie
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 34 02
11,790
34
0,720
98
COOP. DE NEUVILLE ET BUXEUIL
Agroalimentaire
NEUVILLE-SUR-SEINE
03 25 38 38 60
11,030
-
-0,514
99
PAC DAMAS
Métallurgie-Sidérurgie
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 52 10
10,788
58
-
SCIAE DIENVILLE
Electroménager, ménager, meubles
DIENVILLE
03 25 92 37 00
10,720
73
-
100
Source : L’Est-Eclair
TOP_50_RECRUT_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 17:27 Page1
Recrutement Même pas peur ! Pandémie ou pas, AG Net continue de recruter et de grandir au même rythme. En cette année exceptionnelle, Dynalab fait une entrée remarquée parmi les grands recruteurs.
Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
Effectifs 2020
Effectifs 2019 Variation en nbre
1
AG NET
Nettoyage
SAINTE-SAVINE
03 25 71 29 60
1 380
1 242
138
2
GROUPE FAUBOURG
Carroserie automobile
TROYES
03 25 82 33 97
298
260
38
3
MALTERIE SOUFFLET
Transformation d’orge en malt
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 72 92
197
171
26
4
EST AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 80 02 70
65
40
25
5
SODIROM
Grande distribution
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 58 88
283
268
15
-
BARDIS
Commerce de détail
BAR-SUR-AUBE
03 25 92 37 92
107
92
15
7
REMONDIS ELECTRORECYCLING
Traitement des déchets
ST-THIBAULT
03 25 41 62 62
106
93
13
-
AUBELEC
Equipements et installations électriques
SAINT-JULIEN LES VILLAS
03 25 71 28 30
142
129
13
9
LABORATOIRE DYNALAB
Services hospitaliers
TROYES
03 25 24 04 12
130
120
10
-
GAMBA & ROTA
Transport et logistique
VENDEUVRE-SUR-BARSE
03 25 43 83 93
195
185
10
VAL LEGUMES FERME DE FONTENAY
Prod. et commercialisation toute production agricole
FONTENAY-DE-BOSSERY
03 25 39 54 20
40
31
9
DEOUST ELECTRICITE
Electricité, plomberie, chauffage, sanitaire, CVC
TROYES
03 25 79 62 20
72
63
9
13
FESTILIGHT
Conception, fab. et commercialisation d’illuminations
VILLECHETIF
03 25 83 23 00
83
75
8
14
HABITAT SERVICE
Gestion immobilière
TROYES
03 25 83 12 12
25
18
7
15
FRAENKISCHE FRANCE
Production de plastiques
TORCY LE GRAND
03 25 47 78 10
66
60
6
16
11 -
CYCLEUROPE INDUSTRIES
Cycles
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 39 39
162
157
5
-
CHAMPAGNE CHASSENAY D’ARCE
Elaboration et commerce de Champagne
VILLE-SUR-ARCE
03 25 38 30 70
31
26
5
-
SPRAY GUN IMPORT
Commerce de gros
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 75 33 14
27
22
5
CHAPLAIN
Matériaux de construction
VINETS
03 25 37 98 93
37
33
4
-
EURO MATERIEL SERVICES
Mécanique générale
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 40 48 27
35
31
4
-
CAFFET ET COMPAGNIE
Alimentation
TROYES
03 25 73 35 73
62
58
4
-
DOQUET CHASSAING
Alimentation
SAINT-AUBIN
03 25 39 83 51
18
14
4
JEANNIN AUTOMOBILES 10
Commerce automobile
TROYES
03 25 76 95 89
70
67
3
-
BARBOT
Commerce de gros en revêtement de mur et de sol
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 69 69
95
92
3
-
COMPTOIR GENERAL DU BATIMENT
Commerce de gros
LAVAU
03 25 76 42 42
101
98
3
-
AGRI CONDIMENTS
Alimentation
SAINT-AUBIN
03 25 21 10 90
40
37
3
-
POLYCLINIQUE MONTIER LA CELLE
Services hospitaliers
ST-ANDRÉ-LES-VERGERS
03 25 43 45 45
167
164
3
-
TCP LOGISTIQUE
Transport et logistique
ST-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 25 25
58
55
3
-
CHAPLAIN TRANSPORTS
Transports routiers
VINETS
03 25 37 98 93
40
37
3
30
DISLAUB
Achat vente régénération alcools solvants
BUCHERES
03 25 41 64 30
94
92
2
-
SCARA
Appro., achats, stockage et vente de céréales
VILLETTE-SUR-AUBE
03 25 37 81 05
60
58
2
-
BRODART PACKAGING
Imprimeur, transformateur d’emballages
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
21
19
2
-
TCP DEVELOPPEMENT
Transports routiers, affrêtement, entreposage
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 25 25
320
318
2
-
PISCINES MAGILINE
Bâtiment
TROYES
03 25 45 12 40
69
67
2
-
AUB ALIMENT
Fabrication et commercialisation aliments pour bétail
VALLIERES
03 25 70 03 45
28
26
2
-
AMBIANCE AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-ST-SULPICE
03 25 80 02 70
45
43
2
-
FILIX
Fabrique de fils guipés
CRENEY-PRES-TROYES
03 25 76 22 70
126
124
2
-
CDM
Négoce de matériaux de construction
BUCHERES
03 25 71 20 71
50
48
2
-
ARIES PACKAGING
Ingénierie
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 39 00
89
87
2
-
NEUT
Appareil. orthopédiques, chaussures et matériel médical
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 76 10 10
47
45
2
-
PRIAM ENTREPOT
Commerce de détail
SAINT-PARRES-AUX-TERTRES
03 25 80 70 70
20
18
2
-
GUYEVE
Grande distribution
SAINT-LYE
03 25 76 88 88
19
17
2
-
TROYMAT - MR BRICOLAGE
Commerce de détail
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 72 51 51
40
38
2
-
SOTRAMO
Construction métallique
SAINT-PARRES-LES-VAUDES
03 25 40 73 31
37
35
2
-
ACR METAL
Métallurgie
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 25 18 30
26
24
2
-
SNBR
Restaur. monument historique, maçonnerie, taille de pierre SAINTE-SAVINE
03 25 71 29 40
49
47
2
-
DIGIT’AGRI
Commerce de gros
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 34 18
5
3
2
-
AUBE TRICOTAGE
Habillement
SAINTE-SAVINE
03 25 75 69 08
19
17
2
GROUPE BRODART INDUSTRIES
Imprimeur, transformateur d’emballages
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
262
261
1
PROLAC
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
6
5
1
19
23
49 -
Source : L’Est-Eclair
64
TOP_50_EFFECTIF_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 17:03 Page1
Effectifs
Voici les effectifs des entreprises ayant leur siège social dans l’Aube. Certains emplois sont localisés hors département.
Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
Effectifs 2020
Effectifs 2019
CA 2020
1
GROUPE SOUFFLET
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
2
CRISTAL UNION
Fab. et commer. de sucre, alcools et bioéthanol
VILLETTE-SUR-AUBE
03 25 39 41 11
6 585
6 851
4 617,000
03 25 37 11 00
2 000
-
3
AG NET
Nettoyage
1 700,000
SAINTE-SAVINE
03 25 71 29 60
1 380
1 242
4
CEMOI CONFISEUR
25,474
Alimentation
TROYES
03 25 82 51 89
1 099
1 119
167,061
5
PETIT BATEAU
Habillement
TROYES
03 25 71 36 36
1 013
1 070
167,465
6
SOUFFLET AGRICULTURE
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
859
892
1 256,021
7
LA MAILLE SOUPLE
Habillement
TROYES
03 25 71 36 36
530
576
84,825
8
MOULINS SOUFFLET
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
428
441
284,565
9
TCP DEVELOPPEMENT
Transports routiers, affrêtement, entreposage
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 25 25
320
318
30,320
10
GROUPE FAUBOURG
Carroserie automobile
TROYES
03 25 82 33 97
298
260
51,415
11
SODIROM
Grande distribution
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 58 88
283
268
80,402
12
GROUPE BRODART INDUSTRIES
Imprimeur, transformateur d’emballages
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
262
261
53,111
13
PETITJEAN
Fabricant de mâts et candélabres
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 32 00
239
243
40,233
14
ACCURIDE WHEELS TROYES
Fabrication et vente de roues
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 71 48 00
227
263
47,028
15
SEDIS
Fab. d’engrenages et d’organes méca. de transmission TROYES
03 25 76 29 50
220
262
26,092
16
BABEAU SEGUIN
Construction et vente de maisons individuelles
CRENEY-PRES-TROYES
03 25 71 27 37
202
206
75,307
17
MALTERIE SOUFFLET
Transformation d’orge en malt
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 72 92
197
171
304,231
18
GAMBA & ROTA
Transport et logistique
VENDEUVRE-SUR-BARSE
03 25 43 83 93
195
185
19,229
19
GS CLINIQUE DE CHAMPAGNE
Services hospitaliers
TROYES
08 20 15 11 11
185
190
25,736
20
LES COURRIERS DE L’AUBE
Transports routiers voyageurs
TROYES
03 25 71 28 43
182
188
9,713
21
POLYCLINIQUE MONTIER LA CELLE
Services hospitaliers
ST-ANDRÉ-LES-VERGERS
03 25 43 45 45
167
164
17,312
22
CYCLEUROPE INDUSTRIES
Cycles
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 39 39
162
157
51,021
23
AUBELEC
Equipements et installations électriques
SAINT-JULIEN LES VILLAS
03 25 71 28 30
142
129
13,329
24
SOUFFLET TRANSPORTS
Transports routiers
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
138
142
38,561
25
MON LOGIS
Immobilier
SAINTE-SAVINE
03 25 73 94 94
138
143
71,913
26
LABORATOIRE DYNALAB
Services hospitaliers
TROYES
03 25 24 04 12
130
120
21,392
27
FILIX
Fabrique de fils guipés
CRENEY-PRES-TROYES
03 25 76 22 70
126
124
16,079
28
CIBETANCHE
Bâtiment
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 38 84
124
124
81,381
29
TRACTEL
Machines à usage général
SAINT-HILAIRE SOUS ROMILLY
03 25 21 07 00
117
121
28,681
30
AGC IVB
Transformation du verre plat
MERY-SUR-SEINE
03 25 39 52 52
109
110
15,755
31
ESCAO ASSOCIES
Fabrication d’escaliers
LUSIGNY-SUR-BARSE
03 25 43 84 00
109
111
10,561
32
BARDIS
Commerce de détail
BAR-SUR-AUBE
03 25 92 37 92
107
92
34,990
33
REMONDIS ELECTRORECYCLING
Traitement des déchets
ST-THIBAULT
03 25 41 62 62
106
93
17,223
34
TECHNOPLAST GROUP
Fab. pièces techniques matières plastiques
TROYES CEDEX
03 25 71 51 71
104
107
12,800
35
MALTERIES FRANCO BELGES
Boissons
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
103
104
91,020
36
COMPTOIR GENERAL DU BATIMENT
Commerce de gros
LAVAU
03 25 76 42 42
101
98
30,525
37
FRANCE TEINTURE
Teinture et apprêts sur tissus
TROYES
03 25 75 78 78
98
104
8,192
38
BARBOT
Commerce de gros en revêtement de mur et de sol
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 69 69
95
92
32,957
39
STAR
Commerce automobile
TROYES
03 25 80 02 87
95
99
48,959
40
DISLAUB
Achat vente régénération alcools solvants
BUCHERES
03 25 41 64 30
94
92
75,859
41
STTI
Messagerie, fret express
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 75 90
94
94
18,457
42
ARIES PACKAGING
Ingénierie
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 39 00
89
87
14,698
43
EMO
Tricotage et confection articles textiles
TROYES
03 25 79 43 14
88
93
4,812
44
COOPERATIVE AGRICOLE CAPDEA
Deshydratation
ASSENCIERES
03 25 42 62 62
84
83
28,381
45
FESTILIGHT
Conception, fab. et commercialisation d’illuminations
VILLECHETIF
03 25 83 23 00
83
75
12,919
46
SOCOBOIS
Commerce de gros
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 35 77
82
90
23,895
47
POK
Equipement mécanique
NOGENT-SUR-SEINE
03 74 95 30 00
80
80
15,900
48
BATITEG
Bâtiment
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 38 66
79
83
10,524
49
R PONS
Equipement mécanique
FONTAINE
03 25 92 31 00
78
80
9,935
50
FRANCE VOLET
Menuiserie industrielle
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 13 13
78
81
9,760
Source : L’Est-Eclair
65
TOP50_EXPORT_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 16:48 Page1
Export
L’épidémie mondiale a évidemment eu un fort impact sur les exportations. Les champions aubois tiennent leur rang mais leurs chiffres sont presque tous en dessous de 2019. Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone CA export 20 en Meuros
CA total 20
Part en %
1
GROUPE SOUFFLET
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
2 920,700
4 617,000
63,26
2
SOUFFLET NEGOCE
Commerce de gros
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
1 388,650
1 635,302
84,92
3
MALTERIE SOUFFLET
Transformation d’orge en malt
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 72 92
229,196
304,231
75,34
4
SOUFFLET AGRICULTURE
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
111,520
1 256,021
8,88
5
PETIT BATEAU
Habillement
TROYES
03 25 71 36 36
67,995
167,465
40,60
6
SUCASTAR
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
43,247
43,247
100
7
PROLAC
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
37,939
42,435
89,40
8
MALTERIES FRANCO BELGES
Boissons
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
25,785
91,020
28,33
9
MOULINS SOUFFLET
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
18,818
284,565
6,61
10
CHAMPAGNE GRUET
Elaboration et commerce de Champagne
BUXEUIL
03 25 38 54 94
18,248
29,160
62,58
11
ACCURIDE WHEELS TROYES
Fabrication et vente de roues
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 71 48 00
17,358
47,028
36,91
12
TRACTEL
Machines à usage général
SAINT-HILAIRE SOUS ROMILLY
03 25 21 07 00
16,670
28,681
58,12
13
CHAMPAGNE DRAPPIER
Elaboration et commerce de Champagne
URVILLE
03 25 27 40 15
12,700
28,275
44,92
14
SOCOMAC
Auxiliaires de transport
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
12,172
32,105
37,91
15
SEDIS
Fab. d’engrenages et d’organes mécan.de transmission TROYES
03 25 76 29 50
11,628
26,092
44,57
16
GROUPE BRODART INDUSTRIES
Imprimeur, transformateur d’emballages
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
10,637
53,111
20,03
17
BRODART PACKAGING
Imprimeur, transformateur d’emballages
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
10,637
52,958
20,09
18
TOP POMMES DE TERRE
Producteurs et négociants en pommes de terre
VILLETTE-SUR-AUBE
03 25 37 76 95
10,448
13,940
74,95
19
ARIES PACKAGING
Ingénierie
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 39 00
9,746
14,698
66,31
20
FILIX
Fabrique de fils guipés
CRENEY-PRES-TROYES
03 25 76 22 70
8,088
16,079
50,30
21
PETITJEAN
Fabricant de mâts et candélabres
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 32 00
7,491
40,233
18,62
22
DISLAUB
Achat vente régénération alcools solvants
BUCHERES
03 25 41 64 30
6,920
75,859
9,12
23
POK
Equipement mécanique
NOGENT-SUR-SEINE
03 74 95 30 00
6,100
15,900
38,36
24
PISCINES MAGILINE
Bâtiment
TROYES
03 25 45 12 40
5,809
29,773
19,51
25
C PARFUMS COSMETIQUES
Conditionnements de parfums
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 24 13 17
5,585
7,012
79,65
26
REMONDIS ELECTRORECYCLING
Traitement des déchets
ST-THIBAULT
03 25 41 62 62
5,344
17,223
31,03
27
UNION AUBOISE
Elaboration et commerce de Champagne
BAR-SUR-SEINE
03 25 38 30 65
4,317
62,034
6,96
28
AGRI CONDIMENTS
Alimentation
SAINT-AUBIN
03 25 21 10 90
4,154
19,647
21,14
29
NORELEM
Machines-outils
FONTAINE-LES-GRES
03 25 71 89 30
4,140
13,051
31,72
30
FRAENKISCHE FRANCE
Production de plastiques
TORCY LE GRAND
03 25 47 78 10
3,910
38,409
10,18
31
VEKA RECYCLAGE
Recyclage PVC
VENDEUVRE-SUR-BARSE
03 25 43 83 06
3,625
12,303
29,46
32
SCIAE DIENVILLE
Fabrication de meubles en kit
DIENVILLE
03 25 92 37 00
3,430
10,720
32,00
33
RO.PA.MIL
Alimentation
SALON
03 25 37 05 36
3,257
12,944
25,16
34
SAVIPLAST
Equipements automobiles
SAINTE-SAVINE
03 25 72 54 54
2,804
10,124
27,70
35
GHISETTI 1870 FRANCE
Alimentation
LE CHENE
03 25 37 21 21
2,583
2,594
99,58
36
SIPPA
Profilage à froid
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 34 02
2,572
11,790
21,82
37
CATEQUIP
Commerce de gros
BOUILLY
03 25 40 29 10
1,885
8,401
22,44
38
AGC IVB
Transformation du verre plat
MERY-SUR-SEINE
03 25 39 52 52
1,731
15,755
10,99
39
TECHNOPLAST GROUP
Fab. pièces techniques matières plastiques
TROYES CEDEX
03 25 71 51 71
1,700
12,800
13,28
40
SOUFFLET TRANSPORTS
Transports routiers
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
1,691
38,561
4,39
41
CHAMPAGNE GREMILLET
Négoce de Champagne et vinification
BALNOT-SUR-LAIGNES
03 25 29 37 91
1,685
9,475
17,78
42
PM PRO
Ventes et réparations de machines agricoles
FEUGES
03 25 72 12 92
1,674
52,125
3,21
43
CYCLEUROPE INDUSTRIES
Cycles
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 39 39
1,667
51,021
3,27
44
FRANCE ESPACES VERTS
Motoculture
ST-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 45 24 06
1,402
5,368
26,12
45
RIDORAIL
Fab. et distribution de tringles à rideaux-petit mobilier ESTISSAC
03 25 40 69 00
1,392
10,338
13,46
46
STTI
Messagerie, fret express
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 75 90
1,387
18,457
7,51
47
ROSIERES THERMOFORMAGE INDUSTRIES
Fabrication de pièces techniques
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 51 71
1,363
7,586
17,97
48
HAUTS DE VILLIERS
Alimentation
VILLIERS-HERBISSE
03 25 37 85 10
1,233
9,777
12,61
49
R PONS
Equipement mécanique
FONTAINE
03 25 92 31 00
1,170
9,935
11,78
50
SAMR
Equipement mécanique
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 72 13 21
1,157
2,550
45,37
Source : L’Est-Eclair
66
Covoiturez local avec l’appli Karos
d’avantages grâce au Département de l’Aube et à TCM Idéal pour les trajets domicile/travail
Appli
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2000933282VD
KAROS peut aussi aider votre entreprise à mettre en place un système de covoiturage spécifique en prenant totalement en charge financièrement, pendant six mois, les trajets des salariés passagers. Et ce, sans engagement ni pour l’entreprise, ni pour ses salariés.
TOP50_DYNAMISME_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 17:51 Page1
Dynamisme
Si on met de côté Sucastar, qui fait partie de la galaxie Soufflet, la progression de l’Atelier d’Ariane à Lavau est spectaculaire. À noter, celle aussi, très solide, de Fränkische qui se vérifie d’année en année. Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
1
SUCASTAR
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
43,247
15,351
181,72
2
L’ATELIER D’ARIANE
Habillement
LAVAU
03 25 80 76 99
10,270
5,741
78,89
3
SYMPHONIE
Instrumentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
16,600
9,378
77,01
4
AMP 3
Bâtiment
LA RIVIERE DE CORPS
03 25 82 95 49
1,684
1,011
66,54
5
EST AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 80 02 70
43,893
27,254
61,00
6
UNIBEO PISCINES
Fabrication de piscines en béton
SAINTE-SAVINE
03 25 40 39 11
4,298
2,973
44,60
7
DISLAUB
Achat vente régénération alcools solvants
BUCHERES
03 25 41 64 30
75,859
53,722
41,21
8
LES AILES D’ARGENSOL
Electricité
LONGUEVILLE-SUR-AUBE
03 25 21 24 38
2,223
1,587
40,08
9
FRAENKISCHE FRANCE
Production de plastiques
TORCY LE GRAND
03 25 47 78 10
38,409
27,282
40,00
10
LABORATOIRE DYNALAB
Services hospitaliers
TROYES
03 25 24 04 12
21,392
15,772
35,63
11
MAGILINE SUCCURSALES
Commerce de détail
TROYES
03 25 45 12 40
4,453
3,310
34,52
12
TISMAIL
Fabrication de chaussettes
TROYES
03 25 75 01 18
6,588
4,937
33,44
13
ACS AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 41 16 01
20,180
15,377
31,23
14
PRIAM ENTREPOT
Commerce de détail
SAINT-PARRES-AUX-TERTRES
03 25 80 70 70
9,088
6,978
30,25
15
DAVID DESIMPEL
Travaux agricoles
CHAMP-SUR-BARSE
03 25 41 35 75
2,200
1,698
29,60
16
REMONDIS ELECTRORECYCLING
Traitement des déchets
ST-THIBAULT
03 25 41 62 62
17,223
13,743
25,33
17
VAL D’EOLE
Electricité
CHAPELLE VALLON
03 25 37 82 49
2,384
1,908
24,95
18
CHAMPAGNE ARDENNES SECURITE
Commerce de gros
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 81 92
4,561
3,693
23,52
19
CR2I
Ingénierie
TROYES
03 25 72 57 10
4,642
3,760
23,45
20
PHARMA 10
Centrale d’achat pharmaceutique
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 85 06
15,548
12,613
23,27
21
RAYMOND PONCELET
Vente et réparation de machines agricoles
PLANCY L’ABBAYE
03 25 37 12 22
26,179
21,511
21,70
22
ROMILLY VIANDES
Boucherie charcuterie
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 70 57
3,653
3,050
19,78
23
SCIAE DIENVILLE
Fabrication de meubles en kit
DIENVILLE
03 25 92 37 00
10,720
9,011
19,00
24
EUPHORBE
Alimentation
MAIZIERES GRANDE PAROISSE
03 25 39 29 49
7,096
5,984
18,57
25
STTI
Messagerie, fret express
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 75 90
18,457
15,842
16,51
26
SOC. INDUSTRIELLE DE CHAUDRONNERIE
Métallurgie
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 81 19 21
1,484
1,277
16,23
27
PISCINES MAGILINE
Bâtiment
TROYES
03 25 45 12 40
29,773
25,829
15,27
28
AG NET
Nettoyage
SAINTE-SAVINE
03 25 71 29 60
25,474
22,326
14,10
29
KÖRBER SUPPLY CHAIN
SSII
SAINTE-SAVINE
03 25 76 36 80
8,031
7,069
13,61
30
SICAE DE PRECY SAIN- MARTIN
Distribution, fourniture et production d’énergie
PINEY
03 25 70 96 00
5,318
4,690
13,39
31
PROVEXI
Consultant en ingénierie
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 75 77 99
4,149
3,671
13,02
32
EURO MATERIEL SERVICES
Mécanique générale
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 40 48 27
9,079
8,081
12,34
33
CONSEIL SERVICE AGRI
Vente et réparation de machines agricoles
PLANCY-L’ABBAYE
03 25 37 44 24
25,495
22,755
12,04
34
AURA
Commerce de gros
TORVILLIERS
03 25 74 00 99
1,646
1,472
11,84
35
SIPPA
Profilage à froid
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 34 02
11,790
10,547
11,80
36
CHAMPAGNE GRUET
Elaboration et commerce de Champagne
BUXEUIL
03 25 38 54 94
29,160
26,175
11,40
37
AGRI CONDIMENTS
Alimentation
SAINT-AUBIN
03 25 21 10 90
19,647
17,664
11,23
38
LAURENCOT
Bois
PAYNS
03 25 76 61 01
4,114
3,713
10,78
39
CYCLEUROPE INDUSTRIES
Cycles
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 39 39
51,021
46,073
10,74
40
USSE
Bâtiment
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 70 80
1,640
1,484
10,60
41
AUBE MEDICAL
Commerce de détail
ST PARRES AUX TERTRES
03 25 41 56 10
1,668
1,510
10,50
42
CHAPLAIN
Matériaux de construction
VINETS
03 25 37 98 93
9,289
8,416
10,37
43
AUBE TRICOTAGE
Habillement
SAINTE-SAVINE
03 25 75 69 08
1,252
1,139
9,94
44
OXO DOCUMENT AGENGY
Commerce de détail
ROSIÈRES-PRÈS-TROYES
03 25 72 11 11
1,884
1,716
9,82
45
BATTELIER JEAN PIERRE
Transports routiers
CHARMONT SOUS BARBUISE
03 25 41 00 28
1,307
1,193
9,54
46
CDM
Négoce de matériaux de construction
BUCHERES
03 25 71 20 71
14,923
13,654
9,29
47
GUYEVE
Grande distribution
SAINT-LYE
03 25 76 88 88
8,915
8,199
8,73
48
MASSON ET FILS
Matériel d’élevage
ESTISSAC
03 25 40 41 63
4,913
4,529
8,48
49
CERENE SERVICES
Ingénierie
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 74 12 55
4,606
4,249
8,40
50
LOUIS PASTEUR
Gestion immobilière
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 48 24
3,634
3,354
8,35
Source : L’Est-Eclair
68
CA 20 en Meuros CA 19 en Meuros Variation en %
TOP50_MECA_METTALURGIE_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 14:03 Page1
Métallurgie
Les confinements ont touché de plein fouet les entreprises de la métallurgie. Cycleurope, profitant du boom du vélo, tire son épingle du jeu et prend la tête du classement. Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
CA 20 en Meuros
Effectifs
1
CYCLEUROPE INDUSTRIES
Cycles
ROMILLY-SUR-SEINE
2
ACCURIDE WHEELS TROYES
Fabrication et vente de roues
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
3
PETITJEAN
Fabricant de mâts et candélabres
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
4
FRAENKISCHE FRANCE
Production de plastiques
TORCY LE GRAND
5
TRACTEL
Machines à usage général
SAINT-HILAIRE SOUS ROMILLY
6
ICOA FRANCE
Fabrication de plaques, tubes et profilés
7
SEDIS
Fab. d’engrenages et d’organes méca. de transmission
Résultat net
03 25 39 39 39
51,021
162
2,327
03 25 71 48 00
47,028
227
-5,077
03 25 71 32 00
40,233
239
-0,248
03 25 47 78 10
38,409
66
2,721
03 25 21 07 00
28,681
117
0,660
CRANCEY
03 25 39 59 10
26,481
74
0,816
TROYES
03 25 76 29 50
26,092
220
-0,363 0,628
8
ELECTROLUX LAUNDRY SYSTEMS
Machines à usage spécifique
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 82 91 33
20,769
-
9
SYMPHONIE
Instrumentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
16,600
-
-
10
POK
Equipement mécanique
NOGENT-SUR-SEINE
03 74 95 30 00
15,900
80
0,138
11
NORELEM
Machines-outils
FONTAINE-LES-GRES
03 25 71 89 30
13,051
47
0,930
12
TECHNOPLAST GROUP
Fab. pièces techniques matières plastiques
TROYES CEDEX
03 25 71 51 71
12,800
104
-0,233
13
NEUT
Appareillage orthopédiques, chaussures et mat. médical
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 76 10 10
12,292
47
0,413
14
SIPPA
Profilage à froid
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 34 02
11,790
34
0,720
15
PAC DAMAS
Métallurgie
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 52 10
10,788
58
-
16
PRO ARMATURE CHAMPAGNE
Métallurgie
BUCHERES
03 25 83 14 14
10,373
-
0,666
17
RIDORAIL
Fab. et distribution de tringles à rideaux-petit mobilier
ESTISSAC
03 25 40 69 00
10,338
35
-0,142
18
SAVIPLAST
Equipements automobiles
SAINTE-SAVINE
03 25 72 54 54
10,124
-
0,058
19
R PONS
Equipement mécanique
FONTAINE
03 25 92 31 00
9,935
78
0,480
20
EURO MATERIEL SERVICES
Mécanique générale
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 40 48 27
9,079
35
0,010
21
BREGER CENTRE
Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 13 00
8,881
39
0,314
22
TECHMAGRI
Construction machines agricoles
AMANCE
03 25 41 37 59
7,787
24
0,996
23
ROSIERES THERMOFORMAGE INDUSTRIES
Fabrication de pièces techniques
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 51 71
7,586
54
0,207
24
SOTRAMO
Construction métallique
SAINT-PARRES-LES-VAUDES
03 25 40 73 31
7,296
37
0,066
25
PRECIGNE THERMOFORMAGE INDUSTRIES
thermoformage plastique et technique
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 51 71
6,411
46
-0,199
26
ACR METAL
Métallurgie
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 25 18 30
6,259
26
0,135
27
SAULAS ET CIE
Métallurgie
PAISY COSDON
03 25 46 71 51
5,747
51
0,668
28
ATELIER CONSTRUCTION MECANIQUE
Charpente métallique
MARIGNY-LE-CHATEL
03 25 21 52 75
5,116
-
0,277
29
AUBE FROID
Install., maintenance, sav, matériel cuisine collective, ENR LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 74 21 78
3,952
17
0,273
30
DEGOISEY
Sous-traitance usinage montage
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 79 99
3,803
32
0,145
31
METAL STRUCTURES
Métallurgie
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 82 35 12
2,961
12
-0,053
32
GENIE FROID
Machines à usage général
SAINTE-SAVINE
03 25 49 06 98
2,903
12
0,241
33
SAMR
Equipement mécanique
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 72 13 21
2,550
-
0,027
34
TROYES AVIATION
Construction aéronautique
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 74 60 14
2,345
-
0,116
35
AUB’INOX
Métallurgie
SAINTE-SAVINE
03 25 74 93 95
2,117
-
-0,245
36
PLASTIQUES DE CHAMPAGNE
Fabrication de pièces techniques
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 81 14 98
2,026
-
-0,016
37
ATS
Plastiques
BOURGUIGNONS
03 25 38 30 20
1,626
-
0,092
38
EURO CN
Mécanique générale
TORVILLIERS
03 25 79 47 25
1,567
-
-0,006
39
LABORATOIRE ORVIZ
Instrumentation
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 83 12
1,497
-
-0,068
40
SOC. INDUSTRIELLE DE CHAUDRONNERIE
Métallurgie
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 81 19 21
1,484
-
0,192
41
M.G.O.
Mécanique générale
TRAINEL
03 25 39 46 77
1,386
-
0,014
42
MGD
Mécanique générale
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 79 89 59
1,252
-
-0,013
43
MAT CICHY AGRICOLE
Machines-outils
TRAINEL
03 25 39 11 12
1,189
-
0,022
44
BREGER SUD
Plastiques
ARCIS-SUR-AUBE
03 86 83 18 83
1,099
14
-0,230
45
PELLETIER/MEA ELECTRICITE
Machines à usage spécifique
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 71 28
1,094
-
0,093
46
EMI
Mécanique générale
BREVIANDES
03 25 49 01 57
1,086
-
-0,147
47
ATRF VOILLOT
Machines à usage général
PONT SAINTE-MARIE
03 25 80 77 01
1,083
-
0,050
48
NIV ELEC
Métallurgie
CHAOURCE
03 25 40 10 54
0,912
-
0,015
49
TEM TECHNOLOGIES
Métallurgie
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 71 57 20
0,848
11
0,078
50
ETIENNE
Métallurgie
BARBUISE
03 25 21 80 90
0,819
-
0,024
Source : L’Est-Eclair
69
TOP50_DISTRIBUTION_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 11:38 Page1
Distribution
La crise sanitaire n’a pas épargné les distributeurs. Les chiffres d’affaires, surtout ceux des fournisseurs de l’industrie ou des entreprises de service, ont pris un coup mais rien de dramatique. Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
CA 20 en Meuros
Effectifs
Résultat net
1
SOUFFLET NEGOCE
Commerce de gros
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
1 635,302
43
-
2
SODIROM
Grande distribution
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 58 88
80,402
283
1,891
3
BRODART PACKAGING
Imprimeur, transformateur d’emballages
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 74 78 30
52,958
21
0,214
4
PM PRO
Ventes et réparations de machines agricoles
FEUGES
03 25 72 12 92
52,125
-
1,929
5
STAR
Commerce automobile
TROYES
03 25 80 02 87
48,959
95
-
6
JEANNIN AUTOMOBILES 10
Commerce automobile
TROYES
03 25 76 95 89
45,572
70
0,364
7
AUTO BOULEVARD
Commerce automobile
BARBEREY-ST-SULPICE
03 25 71 55 55
44,352
66
0,418
8
EST AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 80 02 70
43,893
65
0,780
9
CARBURANTS SOUFFLET
Commerce de gros
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 40 28
43,371
25
-
10
BARDIS
Commerce de détail
BAR-SUR-AUBE
03 25 92 37 92
34,990
107
0,362
11
BARBOT
Commerce de gros en revêtement de mur et de sol
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 69 69
32,957
95
1,286
12
COMPTOIR GENERAL DU BATIMENT
Commerce de gros
LAVAU
03 25 76 42 42
30,525
101
0,335
13
JUDIS
Grande distribution
SAINT-JULIEN-LES-VILLAS
03 25 71 50 00
30,254
-
0,140
14
AUB ALIMENT
Fabrication et commercialisation aliments pour bétail
VALLIERES
03 25 70 03 45
29,634
28
-0,050
15
RAYMOND PONCELET
Vente et réparation de machines agricoles
PLANCY L’ABBAYE
03 25 37 12 22
26,179
49
0,226
16
CONSEIL SERVICE AGRI
Vente et réparation de machines agricoles
PLANCY-L’ABBAYE
03 25 37 44 24
25,495
27
0,996
17
AMBIANCE AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-ST-SULPICE
03 25 80 02 70
24,796
45
0,023
18
SOCOBOIS
Commerce de gros
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 35 77
23,895
82
0,460
19
DISTRAME
Négoce d’appareils de mesures électroniques
SAINTE-SAVINE
03 25 71 25 83
23,273
67
0,177
20
J.P. FROMENT
Commerce automobile
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 45 14 45
21,478
-
-0,163
21
VALLEE
Commerce automobile
CRANCEY
03 25 24 85 40
21,123
-
0,061
22
ACS AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 41 16 01
20,180
30
0,050
23
BM FRANCE
Négoce produits d’isolation
SAINTE-SAVINE
03 25 49 58 39
19,254
-
0,887
24
PREMIUM AUTOMOBILES
Commerce automobile
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 82 56 87
15,679
17
0,042
25
CDM
Négoce de matériaux de construction
BUCHERES
03 25 71 20 71
14,923
50
0,823
26
ODIL-OMNIUM
Commerce de gros
SAINTE-SAVINE
03 25 80 30 07
13,739
37
0,076
27
EXCELLENCE MOTORS
Commerce automobile
ROSIÈRES-PRÈS-TROYES
03 25 82 03 76
13,603
24
0,147
28
FESTILIGHT
Concept., fab. et commercialisation d’illuminations
VILLECHETIF
03 25 83 23 00
12,919
83
0,350
29
CORDIS
Grande distribution
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 12 40
12,708
34
0,140
30
ROYAL VELO FRANCE
Distributeur matériels pour cycles
BUCHERES
03 25 40 39 39
12,652
-
0,320
31
SPRAY GUN IMPORT
Commerce de gros
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 75 33 14
9,643
27
0,100
32
PHARMACIE DU PREMIER MAI
Pharmacie
TROYES
03 25 81 01 76
9,304
28
0,651
33
PRIAM ENTREPOT
Commerce de détail
SAINT-PARRES-AUX-TERTRES
03 25 80 70 70
9,088
20
0,739
34
GUYEVE
Grande distribution
SAINT-LYE
03 25 76 88 88
8,915
19
0,216
35
CATEQUIP
Commerce de gros
BOUILLY
03 25 40 29 10
8,401
52
-0,194
36
TROYMAT - MR BRICOLAGE
Commerce de détail
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 72 51 51
7,979
40
-0,036
37
BANRY MICHEL PERE ET FILS
Commerce de gros de fleurs et plantes
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 83 16
7,796
29
0,344
38
ACCES BUREAUTIQUE
Commerce de détail
BRÉVIANDES
03 25 71 26 36
6,501
-
0,379
39
JET COMMUNICATION
Commerce en téléphonie
SAINT-JULIEN-LES-VILLAS
03 25 49 30 30
6,080
-
0,271
40
HF ECREVOLLES
Commerce de détail
MAILLY LE CAMP
03 25 81 65 90
5,573
-
0,197
41
FRANCE ESPACES VERTS
Motoculture
ST-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 45 24 06
5,368
-
0,034
42
THEVENIN
Fabricant de compositions florales artificielles
RADONVILLIERS
03 25 92 20 13
5,188
-
0,528
43
CLC TROYES
Commerce automobile
VILLECHETIF
03 25 82 56 30
5,148
11
0,049
44
AUBE LUZERNE
Intermédiaires de commerce
AULNAY
03 25 92 80 33
4,878
-
0,001
45
PHARM CENTRA
Commerce de détail
NOGENT-SUR-SEINE
03 26 05 11 33
4,854
15
0,116
46
CHAMPAGNE ARDENNES SECURITE
Commerce de gros
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 81 92
4,561
-
0,205
47
ARTHUR COLLET
Commerce de gros
BRIENNE LE CHATEAU
03 25 92 83 63
4,538
-
0,147
48
MAGILINE SUCCURSALES
Commerce de détail
TROYES
03 25 45 12 40
4,453
-
-0,110
49
SCA DE DOSNON
Commerce de gros
DOSNON
03 25 37 35 66
4,437
-
0,009
50
PELLENC MOSSBACH
Commerce de gros
BAR-SUR-AUBE
03 25 27 04 32
4,133
18
-1,116
Source : L’Est-Eclair
70
TOP50_AGRO_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 12:22 Page1
Agroalimentaire Si elle a été très perturbée, l’année 2020 n’a pas été si mauvaise que cela pour les entreprises de l’agroalimentaire. Le champagne, notamment, a bien redressé la barre en fin d’année.
Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
1
GROUPE SOUFFLET
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
2
CRISTAL UNION
Fab. et commer. de sucre, alcools et bioéthanol VILLETTE-SUR-AUBE
3
SOUFFLET AGRICULTURE
Alimentation
4
MALTERIE SOUFFLET
Transformation d’orge en malt
5
MOULINS SOUFFLET
6
CEMOI CONFISEUR
7 8 9 10
CA 20 en Meuros
Effectifs
Résultat net
03 25 39 41 11
4 617,000
6 585
-
03 25 37 11 00
1 700,000
2 000
69,000
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
1 256,021
859
-
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 72 92
304,231
197
-
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
284,565
428
-
Alimentation
TROYES
03 25 82 51 89
167,061
1 099
-16,238
MALTERIES FRANCO BELGES
Boissons
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
91,020
103
-
DISLAUB
Achat vente régénération alcools solvants
BUCHERES
03 25 41 64 30
75,859
94
5,507
SCARA
Appro. achats, stockage et vente de céréales
VILLETTE-SUR-AUBE
03 25 37 81 05
72,440
60
1,064
UNION AUBOISE
Elaboration et commerce de Champagne
BAR-SUR-SEINE
03 25 38 30 65
62,034
40
-1,357
11
SUCASTAR
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
43,247
-
-
12
PROLAC
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
42,435
6
-
13
CHAMPAGNE GRUET
Elaboration et commerce de Champagne
BUXEUIL
03 25 38 54 94
29,160
12
-
14
COOPERATIVE AGRICOLE CAPDEA
Deshydratation
ASSENCIERES
03 25 42 62 62
28,381
84
0,013
15
CHAMPAGNE DRAPPIER
Elaboration et commerce de Champagne
URVILLE
03 25 27 40 15
28,275
47
-
16
CHAMPAGNE CHASSENAY D’ARCE
Elaboration et commerce de Champagne
VILLE-SUR-ARCE
03 25 38 30 70
21,032
31
-0,159
17
MAISON ALEXANDRE BONNET
Négoce champagne
LES RICEYS
03 25 29 30 93
20,227
-
0,456
18
AGRI CONDIMENTS
Alimentation
SAINT-AUBIN
03 25 21 10 90
19,647
40
2,041
19
HUGUIER FRERES
Viandes et charcuteries
MAILLY LE CAMP
03 25 37 30 10
18,805
-
0,610
20
VAL LEGUMES FERME DE FONTENAY
Prod.et commerc. toute production agricole
FONTENAY-DE-BOSSERY
03 25 39 54 20
15,817
40
-
21
TOP POMMES DE TERRE
Producteurs et négociants en pommes de terre VILLETTE-SUR-AUBE
03 25 37 76 95
13,940
6
0,074
22
CHAMPAGNE CHARLES COLLIN
Elaboration et commerce de Champagne
FONTETTE
03 25 38 31 00
13,864
14
-0,951
23
L’AUBE DES CHAMPS
Alimentation
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 07 07
13,638
20
0,404
24
RO.PA.MIL
Alimentation
SALON
03 25 37 05 36
12,944
9
0,986
25
COOP. DE NEUVILLE ET BUXEUIL
Elaboration et commerce de Champagne
NEUVILLE-SUR-SEINE
03 25 38 38 60
11,030
-
-0,514
26
HAUTS DE VILLIERS
Alimentation
VILLIERS-HERBISSE
03 25 37 85 10
9,777
38
0,104
27
COOPERATIVE VINICOLE DE BAROVILLE
Elaboration et commerce de Champagne
BAROVILLE
03 25 27 07 09
9,675
18
-0,115
28
CHAMPAGNE GREMILLET
Négoce de Champagne et vinification
BALNOT-SUR-LAIGNES
03 25 29 37 91
9,475
22
0,131
29
COOP LES COTEAUX DU LANDION
Elaboration et commerce de Champagne
MEURVILLE
03 25 27 41 15
9,150
5
-0,144
30
ENTREPOT GUERIN ET FILS
Boissons
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 84 64
7,819
11
0,152
31
LES VIGNERONS DE L’UNION AUBOISE
Elaboration et commerce de Champagne
BAR-SUR-SEINE
03 25 38 30 65
7,590
-
-0,027
32
SILOS SOUFFLET
Alimentation
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
7,333
15
-
33
EUPHORBE
Alimentation
MAIZIERES GRANDE PAROISSE
03 25 39 29 49
7,096
-
0,403
34
CAFFET ET COMPAGNIE
Alimentation
TROYES
03 25 73 35 73
7,017
62
0,567
35
GAGET
Fabrication de produits aromatiques
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 59 59
5,881
-
0,032
36
COOP VINICOLE COLOMBE LE SEC CHARLES CLEMENT
Vinification et commerce de Champagne
COLOMBE-LE-SEC
03 25 92 50 70
5,757
6
-0,106
37
MASSON ET FILS
Matériel d’élevage
ESTISSAC
03 25 40 41 63
4,913
-
0,429
38
CAVE COOP. DES RICEYS - MARQUIS DE POMEREUIL
Elaboration et commerce de Champagne
LES RICEYS
03 25 29 30 08
4,603
-
-0,096
39
CHAMPAGNE CRISTIAN SENEZ
Elaboration et commerce de Champagne
FONTETTE
03 25 29 60 62
4,125
10
0,051
40
LE SUCHOT
Boissons
CELLES-SUR-OURCE
03 25 29 11 03
4,065
-
0,134
41
FORMONT
Boissons
TROYES
03 25 80 59 25
3,911
-
-0,033
42
LA GERBE D’OR
Alimentation
TROYES
03 25 73 22 65
3,719
56
-0,202
43
ROMILLY VIANDES
Boucherie charcuterie
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 70 57
3,653
-
0,249
44
COOP AGRICOLE VINICOLE D’URVILLE
Vinification
URVILLE
03 25 27 40 14
3,467
-
-0,048
45
RBS DISTRIBUTION
Alimentation
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 80 08 69
3,341
-
0,075
46
CHATEAU DE BLIGNY
Vins de Champagne
BLIGNY
03 25 27 40 11
3,324
-
0,237
47
PRIMEURS DE LA CHAMPAGNE
Alimentation
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 80 45 91
2,914
-
-0,048
48
DOQUET CHASSAING
Alimentation
SAINT-AUBIN
03 25 39 83 51
2,715
18
1,212
49
GHISETTI 1870 FRANCE
Alimentation
LE CHENE
03 25 37 21 21
2,594
-
-0,280
50
DAVID DESIMPEL
Travaux agricoles
CHAMP-SUR-BARSE
03 25 41 35 75
2,200
-
0,190
Source : L’Est-Eclair
71
TOP50_SERVICES_2021:Maquette Agro 04 22/11/21 19:24 Page1
Services
Les services tiennent bon. Le groupe Brodart, toujours en progression, prend même la tête du classement et détrône Soufflet transports qui, de son côté, a subi la crise de plein fouet. Rang
Société
Secteur d’activité
Ville
Téléphone
CA 20 en Meuros
Effectifs
Résultat net
1
GROUPE BRODART INDUSTRIES
Imprimeur, transformateur d’emballages
ARCIS-SUR-AUBE
2
GROUPE FAUBOURG
Carroserie automobile
TROYES
03 25 74 78 30
53,111
262
2,121
03 25 82 33 97
51,415
298
3
SOUFFLET TRANSPORTS
Transports routiers
0,318
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
38,561
138
4
SOCOMAC
-
Auxiliaires de transport
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 39 41 11
32,105
52
5
-
TCP DEVELOPPEMENT
Transports routiers, affrêtement, entreposage
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 25 25
30,320
320
0,305
6
GS CLINIQUE DE CHAMPAGNE
Services hospitaliers
TROYES
08 20 15 11 11
25,736
185
0,607
7
AG NET
Nettoyage
SAINTE-SAVINE
03 25 71 29 60
25,474
1 380
1,842
8
LABORATOIRE DYNALAB
Services hospitaliers
TROYES
03 25 24 04 12
21,392
130
2,958
9
GAMBA & ROTA
Transport et logistique
VENDEUVRE-SUR-BARSE
03 25 43 83 93
19,229
195
0,209
10
STTI
Messagerie, fret express
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 75 90
18,457
94
0,314
11
POLYCLINIQUE MONTIER LA CELLE
Services hospitaliers
ST-ANDRÉ-LES-VERGERS
03 25 43 45 45
17,312
167
2,104
12
REMONDIS ELECTRORECYCLING
Traitement des déchets
ST-THIBAULT
03 25 41 62 62
17,223
106
-0,520
13
PHARMA 10
Centrale d’achat pharmaceutique
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 24 85 06
15,548
-
1,410
14
TRANSGALLIA
Agences de voyage
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 43 40 40
15,076
-
0,874
15
ARIES PACKAGING
Ingénierie
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 71 39 00
14,698
89
0,195
16
VEKA RECYCLAGE
Recyclage PVC
VENDEUVRE-SUR-BARSE
03 25 43 83 06
12,303
37
0,327
17
LES COURRIERS DE L’AUBE
Transports routiers voyageurs
TROYES
03 25 71 28 43
9,713
182
-1,237
18
TRANSPORTS CLIVOT
Transports routiers
SAINTE-SAVINE
03 25 49 67 25
9,574
46
0,503
19
KÖRBER SUPPLY CHAIN
SSII
SAINTE-SAVINE
03 25 76 36 80
8,031
-
0,901
20
PRIEUR ET ASSOCIES
Activités juridiques et comptables
TROYES
03 25 73 95 95
8,019
-
0,438
21
CANOT AGRI
Réparation
ONJON
03 25 46 34 45
7,534
-
-0,231
22
C PARFUMS COSMETIQUES
Conditionnements de parfums
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 24 13 17
7,012
49
0,326
23
TRANSPORTS BOJKO
Transports routiers
BARBEREY-SAINT-SULPICE
03 25 75 90 00
6,699
45
0,204
24
ASCLEPIADE
Services hospitaliers
SAINT-PARRES-AUX-TERTRES
03 25 70 81 81
6,399
-
2,020
25
HALLIER
Réparation
SAINT-JULIEN-LES-VILLAS
03 25 71 30 29
5,834
27
0,202
26
ALPIX
SSII
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 43 74 00
5,446
-
0,057
27
TCP LOGISTIQUE
Transport et logistique
ST-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 25 25
5,354
58
0,174
28
SICAE DE PRECY SAIN- MARTIN
Distribution, fourniture et production d’énergie
PINEY
03 25 70 96 00
5,318
13
0,414
29
SEM ENERGIE
Energie
TROYES
03 25 70 64 65
5,042
-
0,255
30
RUBINO TRANSPORT
Transports routiers
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 75 22 14
5,034
-
0,128
31
CHAZELLE
Récupération
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 82 46 67
4,948
34
0,353
32
NOGENTAISE TRANSPORTS COMBINE
Auxiliaires de transport
NOGENT-SUR-SEINE
09 75 32 60 57
4,933
-
0,041
33
CHAPLAIN TRANSPORTS
Transports routiers
VINETS
03 25 37 98 93
4,760
40
-0,025
34
CR2I
Ingénierie
TROYES
03 25 72 57 10
4,642
8
0,071
35
CERENE SERVICES
Ingénierie
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 74 12 55
4,606
-
0,195
36
TRANSPORTS ANTOINE CHAMPAGNE
Transports routiers
TORCY-LE-GRAND
03 25 47 30 83
4,558
36
-0,245
37
PRET A PARTIR TOURING CAR
Transports routiers
MAROLLES-SOUS-LIGNIERES
03 25 70 52 31
4,168
-
-0,002
38
ADAM FRERES
Transports routiers
VALLANT-SAINT-GEORGES
03 25 39 42 42
4,162
-
0,103
39
PROVEXI
Consultant en ingénierie
ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 75 77 99
4,149
48
1,161
40
ESTAC
Activités sportives
TROYES
03 25 70 48 30
3,610
49
1,519
41
SUP INTERIM 10
Travail temporaire
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 07 06
3,567
-
0,264
42
SAT MANAGER
Ingénierie, études techniques
BREVIANDES
03 25 49 94 25
3,351
11
0,258
43
LHUITRE ENERGIES
Electricité
TROYES
03 25 70 64 65
3,064
-
1,093
44
IMPRIMERIE DE LA HALLE
Impression d’étiquettes
ARCIS-SUR-AUBE
03 25 37 64 06
3,044
26
0,093
45
GARNIER
Services hospitaliers
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 39 42 30
3,017
-
0,117
46
TCP DEVELOPPEMENT
Transports routiers
ST-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 71 25 25
2,949
4
0,375
47
ACTI RETRAITE RAMERUPT
Services hospitaliers
RAMERUPT
03 25 37 23 70
2,774
-
0,176
48
TRANSPORTS GODIN
Transports routiers
ERVY-LE-CHATEL
03 25 70 55 89
2,747
-
-0,154
49
LA RESIDENCE DE PINEY
Hébergement personnes âgées
PINEY
03 25 46 43 13
2,573
45
-0,064
50
RADIOLOGIE DU PARVIS DE LA GARE
Services hospitaliers
TROYES
03 25 78 10 11
2,398
-
-0,069
Source : L’Est-Eclair
72
TOP20_TEXTILE_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 11:21 Page1
Textile
Elle est là, et elle est bien là la filière textile auboise. L’aventure des masques, en 2020, lui a permis de rester vaillante, même si tout le monde n’en a pas profité. Rang
Société
Secteur d’activité
TOP20_TEXTILE_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 11:21 Page1 1 PETIT BATEAU Habillement
Ville
Téléphone
CA 20 en Meuros
Effectifs
Résultat net
TROYES
03 25 71 36 36
167,465
1 013
-25,109
2
LA MAILLE SOUPLE
Habillement
TROYES
03 25 71 36 36
84,825
530
-1,271
3
FILIX
Fabrique de fils guipés
CRENEY-PRES-TROYES
03 25 76 22 70
16,079
126
2,038
4
L’ATELIER D’ARIANE
Habillement
LAVAU
03 25 80 76 99
10,270
-
1,325
5
FRANCE TEINTURE
Teinture et apprêts sur tissus
TROYES
03 25 75 78 78
8,192
98
0,072
6
RYVIA
Habillement
SAINTE-SAVINE
03 25 71 87 00
7,391
70
-2,444
7
TISMAIL
Fabrication de chaussettes
TROYES
03 25 75 01 18
6,588
48
0,700
8
BUGIS
Fabrication tissus en maille mode & technique
LA RIVIERE DE CORPS
03 25 71 18 88
5,389
25
0,275
EMO Société COMPOSITEX
Tricotage et confection articles textiles Secteur d’activité Habillement
TROYES Ville ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 79 43 14 Téléphone 03 25 49 58 76
4,812 CA 20 en Meuros 2,981
88 Effectifs-
0,035 Résultat0,152 net
DJ COMPAGNY PETIT BATEAU TRACTEL LA MAILLEPROTECTION SOUPLE INDIVIDUELLE
Habillement Habillement Textile Habillement
PONT-SAINTE-MARIE TROYES NOGENT-SUR-SEINE TROYES
03 25 71 05 36 01 36 21 36 27 36 31 03 25 71
2,525 167,465 2,418 84,825
15 1 013 5309
0,003 -25,109 0,119 -1,271
SOTRATEX FILIX LEFEVRE CIE L’ATELIERETD’ARIANE
Textile de fils guipés Fabrique Habillement
TROYES CRENEY-PRES-TROYES SAINT-JULIEN-LES-VILLAS LAVAU
03 25 72 76 13 22 33 70 03 25 75 80 04 76 33 99
1,721 16,079 1,505 10,270
18 126 -
0,060 2,038 0,002 1,325
166 177
AUBE TRICOTAGE FRANCE TEINTURE GUY DE BERAC RYVIA VENTURA SOCKS TISMAIL
Habillement Teinture et apprêts sur tissus Habillement Habillement Fabrication de chaussettes
SAINTE-SAVINE TROYES SAINTE -AVINE SAINTE-SAVINE ROMILLY-SUR-SEINE TROYES
03 25 75 78 69 78 08 03 25 71 80 87 07 00 50 03 25 25 20 05 75 01 18
1,252 8,192 1,170 7,391
19 98 24 70
188 199
SELLERIE BUGIS KRASNOPOLSKY PAUL LEONCE EMO FAVIN ET FILS
Textile Fabrication tissus en maille mode & technique Habillement Tricotage et confection articles textiles
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS LA RIVIERE DE CORPS TRAINEL TROYES
03 25 82 71 03 18 13 88 03 25 39 79 11 43 10 14
1,036 6,588 1,022 5,389
4825-
0,093 0,072 -0,244 -2,444 0,015 0,700
20 10
ETE COMPOSITEX
Textile Habillement
LA CHAPELLE-SAINT-LUC ROSIERES-PRES-TROYES
03 25 78 49 41 58 45 76
0,940 4,812 0,649 2,981
88-
-0,075 0,152
Habillement
PONT-SAINTE-MARIE
03 25 71 05 01
2,525
15
0,003
Textile
NOGENT-SUR-SEINE
03 25 21 27 31
2,418
9
0,119
9 Rang 10 111 122 133 144 155
11 : L’Est-Eclair DJ COMPAGNY Source 12 TRACTEL PROTECTION INDIVIDUELLE
0,056 0,275 0,035-
13
SOTRATEX
Textile
TROYES
03 25 72 13 33
1,721
18
0,060
14
LEFEVRE ET CIE
Habillement
SAINT-JULIEN-LES-VILLAS
03 25 75 04 33
1,505
-
0,002
15
AUBE TRICOTAGE
Habillement
SAINTE-SAVINE
03 25 75 69 08
1,252
19
0,093
16
GUY DE BERAC
Habillement
SAINTE -AVINE
03 25 80 07 50
1,170
24
-0,244
17
VENTURA SOCKS
Habillement
ROMILLY-SUR-SEINE
03 25 25 20 05
1,036
-
0,015
18
SELLERIE KRASNOPOLSKY PAUL
Textile
SAINT-ANDRE-LES-VERGERS
03 25 82 03 13
1,022
-
0,056
19
LEONCE FAVIN ET FILS
Habillement
TRAINEL
03 25 39 11 10
0,940
-
-
20
ETE
Textile
LA CHAPELLE-SAINT-LUC
03 25 78 41 45
0,649
-
-0,075
Source : L’Est-Eclair
Tôles Bac Acier - Panneaux sandwichs isolants Toiture - Bardage - aménagement intérieur
9, rue des Sources CRENEY-PRÈS-TROYES 03 25 43 10 10 www.batitole.fr
73
TOP50_BTP_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 12:05 Page1 TOP50_BTP_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 12:05 Page1
Bâtiment et travaux publics On efface pas comme ça deux mois de confinement strict. Malgré une activité intense, beaucoup de professionnels ont vu leurTOP50_BTP_2021:Maquette Agro 04 09/11/21 12:05 Page1 chiffre d’affaires reculer en 2020.
Rang Rang
Société Société
Secteur Secteurd’activité d’activité
Ville Ville
Téléphone Téléphone
11 22
CIBETANCHE CIBETANCHE BABEAU BABEAUSEGUIN SEGUIN
Bâtiment Bâtiment Construction Constructionetetvente ventededemaisons maisonsindividuelles individuelles
BAR-SUR-AUBE BAR-SUR-AUBE CRENEY-PRES-TROYES CRENEY-PRES-TROYES
03032525272738388484 03032525717127273737
81,381 81,381 75,307 75,307
124 124 202 202
33 44
MON MONLOGIS LOGIS ROUSSEY ROUSSEY PISCINES PISCINESMAGILINE MAGILINE
Immobilier Immobilier Travaux Travauxpublics publics
SAINTE-SAVINE SAINTE-SAVINE SAINT-ANDRE SAINT-ANDRELES LESVERGERS VERGERS
03032525737394949494 03032525797990901919
71,913 71,913 31,456 31,456
138 138 --
03032525454512124040 29,773 29,773 Secteur d’activité 03032525393952525252 15,755 15,755 03032525797933332323Bâtiment 15,567 15,567
6969 109 109
55 66 77 88 99 1010 1111 1212 1313 1414 1515 1616 1717 1818 1919 2020 2121 2222 2323 2424 2525 2626 27 2727 2828 2929 3030 3131 32 3232 3333 3434 3535 3636 37 3737 3838 3939 4040 4141 42 4242 43 4343 4444 4545 4646 4747 4848 49 4949 5050
AGC AGCIVBIVB COLLIN COLLINETANCHEITE ETANCHEITE AUBELEC AUBELEC CRN-BROCARD CRN-BROCARD ESCAO ESCAOASSOCIES ASSOCIES BATITEG BATITEG MASSON MASSON FRANCE FRANCE2000 2000 FRANCE FRANCEVOLET VOLET JEAN JEANPOIRIER POIRIER SANTERNE SANTERNEENERGIES ENERGIESEST EST CHAPLAIN CHAPLAIN CARRIERES CARRIERESDEDESAINT-CHRISTOPHE SAINT-CHRISTOPHE DEOUST DEOUSTELECTRICITE ELECTRICITE PROFIL PROFILTPTP HUOT HUOT PREF’AUB PREF’AUB SNBR SNBR CR.BPE CR.BPE DYBIEC DYBIECOBS OBS LAMBERT LAMBERTMENUISERIE MENUISERIE MARTINOT MARTI MARTINOT NOT IMMOBILIER IMMOBILIERTROYES TROYES UNIBEO UNIBEOPISCINES PISCINES FONTES FONTESDEDEPARIS PARIS GOSSIAUX GOSSIAUXFRERES FRERES SIABA SIABA LOUIS LOUIS LOUISPASTEUR PASTEUR PASTEUR GECIBA GECIBA STELEC STELEC BETON BETONDEDELALAHAUTE HAUTESEINE SEINE BERTIN BERTINPAILLEY PAILLEY ARTS ARTS ARTSET ETETFORGES FORGES FORGES LOUIS LOUISLAIRE LAIREETETFILS FILS DOSSOT DOSSOTFRERES FRERES ASTEL ASTELAGENCEMENT AGENCEMENT LAMBLIN LAMBLINHABITAT HABITAT HABITAT HABITAT HABITATSERVICE SERVICE SERVICE LES LES LESBATISSEURS BATI BATISSEURS SSEURS AUBOIS AUBOIS OBS OBSPLOMBERIE PLOMBERIE AMP AMP33 USSE USSE SCIERIE SCIERIEDEDEBUCHERES BUCHERES MILESI MILESI RENE RENE RENEDALLEMAGNE DALLEMAGNE DALLEMAGNE LES LESCHARPENTIERS CHARPENTIERSDEDETROYES TROYES
Source Source: L’Est-Eclair : L’Est-Eclair
Bâtiment Bâtiment Transformation Transformationduduverre verreplat plat Bâtiment Bâtiment Equipements Equipementsetetinstallations installationsélectriques électriques Bâtiment Bâtiment Fabrication Fabricationd’escaliers d’escaliers Bâtiment Bâtiment Installation Installationplomberie, plomberie,chauffage, chauffage,climatisation climatisation Menuiserie Menuiseriealu, alu,miroterie miroterie Menuiserie Menuiserieindustrielle industrielle
TROYES TROYES Rang Société MERY-SUR-SEINE MERY-SUR-SEINE 1 LALACHAPELLE-SAINT-LUC CIBETANCHE CHAPELLE-SAINT-LUC
2 SAINT-JULIEN BABEAULES SEGUIN VILLAS SAINT-JULIEN LES VILLAS 3 ROSIERES-PRES-TROYES MON LOGIS ROSIERES-PRES-TROYES 4 LUSIGNY-SUR-BARSE ROUSSEY LUSIGNY-SUR-BARSE 5 ROMILLY-SUR-SEINE PISCINES MAGILINE ROMILLY-SUR-SEINE 6 PONT-SAINTE-MARIE AGC IVB PONT-SAINTE-MARIE 7 TORVILLIERS COLLIN ETANCHEITE TORVILLIERS 8 ARCIS-SUR-AUBE AUBELEC ARCIS-SUR-AUBE FERTE 9 VILLE-SOUS-LA CRN-BROCARD VILLE-SOUS-LA FERTE
Travaux Travauxpublics publics Bâtiment Bâtiment
10 SAINTE-SAVINE ESCAO ASSOCIES SAINTE-SAVINE
Matériaux Matériauxdedeconstruction construction Matériaux Matériauxdedeconstruction construction
11 VINETS VINETSBATITEG 12 BLIGNICOURT MASSON BLIGNICOURT
Electricité, Electricité,plomberie, plomberie,chauffage, chauffage,sanitaire, sanitaire,CVC CVC Travaux Travauxpublics publics
13 TROYES FRANCE 2000 TROYES 14 SAINT-THIBAULT FRANCE VOLET SAINT-THIBAULT
Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment
SAINT-ULIEN-LES-VILLAS 15 SAINT-ULIEN-LES-VILLAS JEAN POIRIER VILLECHETIF 16 VILLECHETIF SANTERNE ENERGIES EST
CACA2020enenMeuros Meuros
2323 de maisons individuelles 03032525717128283030Construction et vente 13,329 142 13,329 142 03032525828206060101Immobilier 12,094 -12,094
03032525434384840000 Travaux publics 10,561 10,561 03032525242438386666 Bâtiment 10,524 10,524 verre plat 03032525818105057878Transformation du10,311 10,311
Gestion Gestionimmobilière immobilière Fabrication Fabricationdedepiscines piscinesenenbéton béton Fabrication Fabricationmobilier mobilieretetluminaire luminaireurbain urbain Bâtiment Bâtiment
109 109 7979
4545 03032525818144442525Bâtiment 9,928 -9,928 03032525373713131313Equipements et installations 9,760 9,760 électriques 7878 03032525272786869191 Bâtiment 9,706 5656 9,706
03032525797919195656 Fabrication d’escaliers 9,478 9,478 03032525373798989393Bâtiment 9,289 9,289
7575 3737
03032525797962622020Menuiserie alu, miroterie 7,860 7,860 03032525707077778383 Menuiserie industrielle 7,728 7,728 03032525828254540505 Travaux publics 7,281 7,281 03032525707040402020Bâtiment 5,739 5,739 03032525717129294040Matériaux de construction 5,737 5,737
Bâtiment Bâtiment Gestion Gestion Gestionimmobilière immobilière immobilière Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Sciage Sciageetetrabotage rabotagedudubois bois Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment
TROYES 0,697 0,697 MERY-SUR-SEINE 0,018 0,018
0
LA0,456 CHAPELLE-SAINT-LUC 0,456 SAINT-JULIEN 0,156 0,156 LES VILLAS
0
0,341 ROSIERES-PRES-TROYES 0,341 0,348 LUSIGNY-SUR-BARSE 0,348
MARIGNY-LE-CHATEL 34 MARIGNY-LE-CHATEL STELEC BREVIANDES 35 BREVIANDES BETON DE LA HAUTE SEINE TROYES TROYES 36 TROYES BERTIN PAILLEY
VERRIERES 37 VERRIERES ARTS ET FORGES BREVIANDES 38 BREVIANDES LOUIS LAIRE ET FILS DEDECORPS RIVIERE CORPS 39 LALARIVIERE DOSSOT FRERES
NOGENT-SUR-SEINE 40 NOGENT-SUR-SEINE ASTEL AGENCEMENT BUCHERES 41 BUCHERES LAMBLIN HABITAT BAR-SUR-SEINE BAR-SUR-SEINE 42 BAR-SUR-SEINE HABITAT SERVICE SAINT-PARRES-LES-VAUDES SAINT-PARRES-LES-VAUDES 43 SAINT-PARRES-LES-VAUDES LES BATISSEURS AUBOIS COURTERANGES 44 COURTERANGES OBS PLOMBERIE
0
0
0
0
0
7272 4747
0,004 TORVILLIERS 0,004 -0,205 ARCIS-SUR-AUBE -0,205
0
-2424
0,247 0,247 VILLE-SOUS-LA FERTE -0,144 -0,144 SAINTE-SAVINE
4949 1717
0,471 0,471 VINETS 0,168 0,168 BLIGNICOURT
0
0,034 0,034 TROYES -0,612 -0,612 -0,612 SAINT-THIBAULT 0,421 0,421 SAINT-ULIEN-LES-VILLAS
0
0,580 0,580 VILLECHETIF 03032525929239395454Restaur. monument4,296 21 0,133 4,296 21 0,133 histor., maçonnerie, taille de pierre SAINTE-SAVINE 03032525717138387070Matériaux de construction 3,852 2727 0,219 3,852 0,219 ROMILLY-SUR-SEINE 030325254242565666 3,687 -- 0,254 6666Bâtiment 3,687 3,687 0,254 0,254 BREVIANDES
CHAPELLE-SAINT-LUC 31 LALACHAPELLE-SAINT-LUC SIABA TROYES 32 TROYES LOUIS PASTEUR VIREY-SOUS-BAR 33 VIREY-SOUS-BAR GECIBA
0
0
SAINTE-SAVINE 22 SAINTE-SAVINE PREF’AUB CHAVANGES 23 CHAVANGES SNBR ROSIÈRES-PRÈS-TROYES 24 ROSIÈRES-PRÈS-TROYES CR.BPE
4,397 4,397 4,298 4,298
0
SAINTE-SAVINE 0,326 0,326 SAINT-ANDRE LES VERGERS 0,306 0,306
03032525494950507070Electricité, plomberie, 4,810 -4,810 chauffage, sanitaire, CVC 03 -- 030325 252542 424216 161634 3434 Travaux publics 4,701 4,701 4,701 03032525828282828282Bâtiment 03032525404039391111Bâtiment
T
0
---
TROYES 25 TROYES DYBIEC OBS 03032525242448482424 Bâtiment 3,634 -ROMILLAMBERT LY-SUR-SEINE 3,634 26 ROMILLY-SUR-SEINE MENUISERIE Bâtiment -Bâtiment SAINT-THIBAULT 3,626 27 SAINT-THIBAULT MARTINOT IMMOBILIER TROYES 03032525434358589494Gestion immobilière3,626 Electricité 03032525454524242424Fabrication de piscines 3,471 3030 Electricitéindustrielle, industrielle,répar., répar.,vente ventemoteurs moteursélectriques électriques PONT-SAINTE-MARIE 3,471 28 PONT-SAINTE-MARIE UNIBEO PISCINES en béton Exploitation 03032525404090904141Fabrication mobilier3,435 Exploitationdedecarrières carrières VAUDES 29 VAUDES FONTES DE PARIS et3,435 luminaire urbain 1919 Construction MORVILLIERS 03 25 92 84 57 3,263 18 Constructiondedecharpente charpentemétallique métallique MORVILLIERS 03 25 92 92 84 84 57 57 3,263 3,263 1818 30 GOSSIAUX FRERES Bâtiment
Travaux Travauxpublics publics Bâtiment Bâtiment
0,342 0,342 1,992 1,992 Ville 0,831 0,831 BAR-SUR-AUBE -CRENEY-PRES-TROYES -0,594 -0,594
BREVIANDES 19 BREVIANDES DEOUST ELECTRICITE SAINT-PHAL 20 SAINT-PHAL PROFIL TP TROYES 21 TROYES HUOT
Gestion Gestionimmobilière immobilière Gestion Gestion Gestionimmobilière immobilière
Bâtiment Bâtiment Gestion Gestionimmobilière immobilière
-4,761 4,761 7,400 7,400
0,416 ROMILLY-SUR-SEINE 0,416 0,384 PONT-SAINTE-MARIE 0,384
03032525797990901919Installation plomberie, 8,504 2020 chauffage, climatisation 8,504
Restaur. Restaur.monument monumenthistor., histor.,maçonnerie, maçonnerie,taille taillededepierre pierre SAINTE-SAVINE 17 SAINTE-SAVINE CHAPLAIN Matériaux 5,490 Matériauxdedeconstruction construction ROMILLY-SUR-SEINE 5,490 18 ROMILLY-SUR-SEINE CARRIERES DE SAINT-CHRISTOPHE 03032525828284846565Matériaux de construction Bâtiment Bâtiment Bâtiment Bâtiment
Effectifs Effectifs Résultat Résultatnet net
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0,554 0,554 SAINT-PHAL 0,137 0,137 TROYES 0,246 0,246 SAINTE-SAVINE
0
-CHAVANGES 0,108 0,108 0,108 ROSIÈRES-PRÈS-TROYES 0,134 0,134 TROYES
0
-0,066 -0,066 ROMILLY-SUR-SEINE 03032525292971714747Bâtiment 2,298 -0,128 2,298 0,128 SAINT-THIBAULT 03032525212180808080Electricité industrielle, 2,178 --0,011 2,178 -0,011 répar., vente moteurs électriques PONT-SAINTE-MARIE -- 03035151141417173333Exploitation de carrières 2,118 2,118 VAUDES-- 03 2,088 0,009 030325 252583 838312 121212 1212Construction de charpente 2,088 2,088 métallique 25 2525 0,009 0,009 MORVILLIERS 03032525797941412020 Bâtiment 2,031 -0,080 2,031 0,080 LA CHAPELLE-SAINT-LUC
0
03032525747498980505 Gestion immobilière2,641 2,641 03032525717138383838Gestion immobilière2,364 2,364
03032525494950507070 Gestion immobilière1,911 1,911 03032525828295954949 Travaux publics 1,684 1,684
03032525393970708080 1,640 1,640 Bâtiment 03032525414188880202 1,613 1,613 Bâtiment 03 030325 252529 292979 797922 2222 Gestion immobilière1,607 1,607 1,607 03032525404090900101 1,274 1,274 Bâtiment 03032525414157574242 1,271 1,271 Bâtiment
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---
-1010 14 1414 ---
0,047 0,047 TROYES 0,068 0,068 VIREY-SOUS-BAR 0,061 0,061 MARIGNY-LE-CHATEL
0,083 0,083 BREVIANDES TROYES- 0,009 0,009 VERRIERES 0,017 0,017 BREVIANDES
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
45
AMP 3
Bâtiment
LA RIVIERE DE CORPS
0
46
USSE
Bâtiment
NOGENT-SUR-SEINE
0
47
SCIERIE DE BUCHERES
Sciage et rabotage du bois
BUCHERES
0
MILESI
Bâtiment
BAR-SUR-SEINE
0
49
RENE DALLEMAGNE
Bâtiment
SAINT-PARRES-LES-VAUDES
0
50
LES CHARPENTIERS DE TROYES
Bâtiment
COURTERANGES
0
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Source : L’Est-Eclair
À L’EST LE RENOUVEAU
© Anthony Doennlen / Alabama Productions / Région Grand Est
Terre de transition énergétique, le Grand Est est la première région productrice de biocarburants durables de France.
Le soleil se lève à l’Est
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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.