La création d’un comité consultatif composé d’acteurs culturels régionaux avec Michel Bedez, co-créateur de L'Industrie Magnifique. C’est l’une des nouveautés de cette seconde édition de LIM. Par Aurélie Vautrin Photo Christoph de Barry
Coopérer pour le meilleur Hommage à Jean-François Zurawik « Il y a autant d’histoires que de couples artistes/entreprises avec des coups de foudre, des fiançailles avortées, des mariages réussis, des histoires à venir. » C’est ainsi que Michel Bedez, co-créateur de L’Industrie Magnifique, résume la particularité de l’événement. Pour cette deuxième édition, un comité d’experts consultatif a été mis en place. « Parfois, les entreprises ont déjà un contact avec un artiste, parfois c’est l’artiste qui se tourne vers l’entreprise… Et parfois, il faut les aider à se trouver ! » D’où l’idée de réunir des responsables d’institutions culturelles de la région, pour faciliter les contacts, ouvrir le champ des possibles et soutenir les participants dans leurs démarches. Initiée par des membres du comité, certaines rencontres ont matché. On peut citer l’alliance entre le collectif belge LAb[au] et Hager proposée par Thierry Danet d’Ososphère, ou le rapprochement entre le créateur lumière Philippe Berthomé et le CIC Est avec le concours du Théâtre National de Strasbourg.
20 — ZUT — L’Industrie Magnifique
Ce comité, c’est donc une sorte de liant entre les (parfois très) différents acteurs de L’Industrie Magnifique. « Ce groupe, c’est plutôt la résultante d’une envie commune d’enrichir et de vivifier le projet », complète Michel Bedez. Car on l’a bien compris, dans cette manifestation, chaque profil est complètement différent. Ainsi, si certaines entreprises intègrent l’art contemporain dans leur ADN, d’autres en revanche sont novices en la matière. Il faut donc des experts pour les guider, les alimenter, les initier dans la découverte de ce nouvel univers. « Il y a par exemple le Frac Alsace qui a proposé une soirée de découverte et de sensibilisation à l’art contemporain aux entreprises qui le souhaitaient. » Un des prochains chantiers du comité artistique est d’intégrer les arts vivants à L’Industrie Magnifique. Un projet mis en stand by cette année en raison de la situation sanitaire mais l’idée n’en est pas moins abandonnée. « Pour la prochaine édition on compte aller encore plus loin. Construire en amont et profiter de l’expertise de ces partenaires culturels de haute volée », conclut Michel Bedez. C’est tout le mal qu’on leur souhaite !
C’était le chef d’orchestre de la prestigieuse Fête des Lumières à Lyon depuis 2005. Natif de Mulhouse, Jean-François Zurawik s’est éteint le 8 octobre 2020 à l’âge de 67 ans. Ce précurseur du mapping vidéo faisait partie du comité consultatif de L’Industrie Magnifique. « C’est un ami de plus de 30 ans qui, après avoir dirigé JFZ à Strasbourg, une société de production audiovisuelle, avait pris les commandes de la Fête des Lumières de Lyon, souligne Michel Bedez. Amoureux de Strasbourg et enthousiasmé par le projet de L’Industrie Magnifique, Jean-François avait naturellement rejoint le comité pour nous apporter son expérience dans la réalisation de gros événements et la création de parcours d’exposition. Nous pensons à lui. »
Les membres du comité consultatif Claire Hirner, Musée Würth Marie-France Bertrand, Musée Würth Thierry Danet, Ososphère Stéphane Roth, Musica, Caroline Strauch, TNS Thomas Werlé, TNS Félicitaz Diering, Frac Alsace Pierre-Jean Sugier, Fondation Fernet Branca Gabrielle Kwiatkowski, Département Arts Visuels, direction de la culture, Ville et Eurométropole de Strasbourg. Christelle Kreder, Chargée de mission arts visuels pour la Région Grand Est