Co-Working Queen
Informer et inspirer
Un changement s’opère à la tête de la rédaction de Paperjam. Après le départ de Nicolas Léonard, responsable de l’ensemble des canaux de la marque, la rédaction en chef se réorganise. En collaboration directe avec Mike Koedinger, CEO et directeur de la Publishing House de Maison Moderne, les responsabilités éditoriales sont désormais partagées entre Benoît Theunissen, chargé du magazine et de ses suppléments, et Thierry Labro, qui gère les différents canaux digitaux.
Cette répartition des fonctions, déjà instaurée par le passé, a pour objectif de renforcer encore la marque Paperjam qui, depuis 2000, est devenue le média économique et financier de référence, en faisant le pari du français.
35.000 abonnés sont ainsi informés chaque jour via nos newsletters généralistes ou spécialisées, et notre communauté sur LinkedIn rassemble près de 65.000 personnes, imposant Paperjam comme le leader du paysage médiatique luxembourgeois sur le réseau préféré des professionnels. Mais aussi comme un animateur majeur des débats de société.
Toutefois, le magazine demeure le fer de lance de la marque média, avec 102.500
lecteurs mensuels, ce qui a été confirmé par deux études Ilres sur les résidents et frontaliers francophones du Luxembourg. Au cœur d’un écosystème incluant aussi le Paperjam + Delano Business Club, son prolongement en live, et sa « sister publication » Delano, Paperjam va continuer à s’engager pour le progrès à long terme et l’inclusion, via un journalisme indépendant et de qualité, critique à bon escient, mais aussi inspirant, tant au Luxembourg qu’au niveau de la Grande Région. Cet engagement, reconnu par deux générations d’entrepreneurs, de décideurs économiques, financiers et politiques, a été le nôtre depuis les premières heures. Il le restera toujours dans le futur.
Nicolas Léonard, Benoît Theunissen, Mike Koedinger et Thierry Labro Auteurs NICOLAS LÉONARD et BENOÎT THEUNISSENA truly 360° solution for Luxembourg-based business
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Find out more:
Ristretto
10 #POLITIQUE
12 FERNAND ETGEN
« On a senti l’ADR dériver de plus en plus vers l’extrême »
–
14 #ENTREPRISES
16 SAMUEL PAULUS
« Un microcrédit reste un crédit qu’il faut rembourser »
–
18 #PLACEFINANCIÈRE
20 ANDRÉ SAPIR
« La déglobalisation n’est pas quelque chose de positif »
24 GOSIA KRAMER
« Le momentum arrive pour l’immobilier de bureaux»
–
32 CATHERINE BOURIN « Il y a un rapport à l’argent assez particulier au Luxembourg »
–
36 PAUL SCHARRE « Les militaires ont des années de retard ! »
–
42 BLANCHE WEBER
« Il faut redéfinir ce qu’est le ‘bien-vivre’ au Luxembourg »
–
48 TABLE RONDE LOGEMENT Quelles actions concrètes dès demain ?
p. 24 En sept ans, The Office a su imposer son modèle d’espaces de coworking. p. 42 Pour le Mouvement écologique, le Luxembourg doit revoir son modèle de croissance.POUR VOTRE PROCHAIN CONGRÈS AU LUXEMBOURG, LAISSEZ-NOUS VOUS AIDER !
Si vous êtes membre d’une association, vous avez probablement déjà pensé à la possibilité d’accueillir le prochain congrès ou la prochaine conférence de votre association au Luxembourg.
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Prenez contact avec le LCB dès aujourd’hui.
62 Enjeux #BusinessEvents
78 Enjeux #Regtech
64 L’ABC des business events
66 Les business events en quatre graphiques
68 Concilier événementiel et durabilité
70 Lex Delles : « Le Luxembourg a une carte à jouer »
72 François Lafont : « Un glissement qualitatif des événements »
74 Luxembourg-ville, pôle d’attraction
80 S’adapter aux règles de compliance avec agilité
82 Stéphanie Lhomme : « L’un des atouts des forensic technologies : la traçabilité »
88 Le metaverse, aux confins des frontières juridiques
92 NIS2 augmentera les investissements dans la cybersécurité
96 L’ILR prépare les entreprises à NIS2
100 Patrick Mischo : « L’IA est une aide pour nos avocats »
106 Valider et surveiller les transactions en cryptos
Expand. Horizons.
We understand the different sides of your wealth.
Pour résoudre la crise du logement, le porte-parole de Fokus, Frank Engel, a délivré quelques idées le 12 avril.
2 AMBITIEUX
De cinq listes lors des précédentes élections communales, le Piratepartei passe à 13 pour celles de juin 2023 (Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Pétange, Hesperange, Grevenmacher, Betzdorf, Bascharage, Differdange, Sanem, Kayl-Tétange, Mondercange, Remich et Kehlen). Le député Marc Goergen s’est réjoui sur paperjam.lu
3 CRITIQUE
4 PROTECTEUR
L’annulation par la justice, le 30 mars dernier, de l’interdiction du glyphosate émise par le gouvernement luxembourgeois ne doit pas inciter les professionnels à recourir de nouveau au produit, a déclaré le ministre de l’Agriculture, Claude Haagen (LSAP).
5 RÉSOLUE
Lors d’une interview donnée à RTL le 13 avril, la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP), a assuré être « prête » pour endosser le rôle de Premier ministre en cas de victoire lors des élections législatives.
Sélectionné par PIERRE PAILLER
« Je tiens à lancer un appel chaleureux à l’ensemble du secteur – agriculteurs, viticulteurs et producteurs de fruits et légumes – pour qu’il n’utilise pas le glyphosate. »
« Presque la moitié de la population pourra mettre un bulletin ‘Pirate’ dans l’urne. »
« La Schueberfouer doit déménager et le Glacis doit devenir une partie à part entière de la ville, une surface sur laquelle on peut construire, par exemple, des logements. »
« J’ai pris le temps de réfléchir, de savoir si j’avais la force nécessaire. »
VOS PROJETS
© SNCI / Photo Patrick Muller / rosedeclaire
« On a senti l’ADR dériver de plus en plus vers l’extrême »
Le double scrutin électoral de 2023 se rapprochant à grands pas, l’atmosphère risque de s’échauffer au sein de la Chambre des députés. Ce qui ne semble guère tracasser son expérimenté président, Fernand Etgen (DP, 66 ans).
En janvier, vous avanciez un chiffre de 137 projets de loi toujours en attente. Quel est le bilan à moins de six mois de l’échéance législative ? 165 projets de loi sont actuellement engagés dans leur parcours législatif. Nous attendons encore les avis du Conseil d’État les concernant. Mais c’est déjà quasiment certain que nous ne les aurons pas tous votés avant l’échéance électorale.
Des projets de loi plus importants que certains autres sont-ils en danger ?
Ils sont tous importants. Sinon, ils n’existeraient pas. Certains peuvent, cependant, paraître prioritaires. Comme ceux concernant l’exécution de dispositions nécessaires à l’entrée en vigueur, le 1er juillet, de la nouvelle Constitution. Ou ceux en relation avec le dernier accord tripartite.
À l’approche des élections, sentez-vous la Chambre des députés plus nerveuse ?
Avant de telles échéances, les députés le sont toujours davantage. Mais, dans tous les cas, la Chambre des députés continue de remplir son rôle. Je ne pense pas qu’elle soit le lieu idéal pour faire passer ses messages électoraux, en dehors du travail législatif. Nous vivons à une époque où les plateformes ne manquent pas pour véhiculer ses idées.
Vous êtes le seul député DP à ne pas vous présenter aux élections communales. Pourquoi ?
Mon fils, Rajesh, a pris la décision de se présenter dans ma commune, Feulen. Et je n’avais de toute façon pas en tête de le faire. Après 34 ans au conseil communal, j’ai laissé la place à une équipe dynamique. Et puis, je suis d’avis que président de la Chambre, c’est un « fulltime job ». Il ne faut pas un « halftime parlement ».
Vous êtes contre le cumul des mandats ? Quand j’occupais le poste de bourgmestre
de Feulen, j’étais pour. Cela m’a permis de devenir député, puis ministre. Tout en m’apportant une expérience que seul le terrain peut vous enseigner. Néanmoins, lorsque vous devenez responsable du travail parlementaire dans un pays qui ne possède que deux niveaux de décision (national et communal), vous réfléchissez différemment…
La neutralité qui prévaut lorsqu’on occupe les fonctions de président de la Chambre est-elle aisée à respecter ?
J’ai toujours aimé changer de rôle en fonction des postes que j’ai occupés. Quand on est bourgmestre ou député, on se concentre sur ce qui est concret. Aujourd’hui, je suis davantage un défenseur de nos valeurs, de la démocratie. Je me félicite ainsi que la Chambre n’ait jamais été aussi représentative, avec sept partis. Sans la présence d’extrême.
CANDIDAT AUX LÉGISLATIVES
Le 8 octobre, Fernand Etgen sera un des fers de lance du DP dans une circonscription du Nord où son parti avait perdu du terrain en 2018, derrière le CSV. « Mais ce dernier va encore perdre des plumes. Notre ambition est de rester au moins deuxième. »
Vous n’êtes donc pas du même avis que Xavier Bettel, le Premier ministre et figure de proue de votre parti, qui a récemment assimilé l’ADR et déi Lénk à des partis d’extrême droite et gauche ?
Il évoquait les partis qu’il n’envisageait pas dans la formation d’une possible coalition… Déi Lénk est un parti de gauche. Pas d’extrême gauche. L’ADR commence, lui, à devenir un parti d’extrême droite. Ce qu’il n’était pas quand on se replonge dans son histoire. Récemment, on l’a senti dériver de plus en plus vers l’extrême. Néanmoins, il reste démocratique et loin de ce que l’on peut voir du RN en France ou de l’AFD en Allemagne.
Interview JULIEN CARETTE Photo MATIC ZORMAN (ARCHIVES)Mikaël Wallerich y ouvrira sous peu sa parapharmacie Lafayette. Une offre unique, assure-t-il.
2 OPPORTUNISTE
À partir du constat du sommelier (breton) Tristan Duval de la vinothèque de la Provençale, son entreprise et la Brasserie Simon ont lancé deux Lët’z Limo et un Lët’z Kola, raconte Le Quotidien
3 PROGRESSISTE
Le directeur de la croissance « monde » chez Revolut, Antoine Le Nel, a lancé mi-avril un nouveau compte joint plus large d’esprit… mais limité à deux ressortissants du même pays.
4
S’est exprimé Karl Abelshausen, déjà CEO ad interim après le départ de Christophe Costers, qui devait devenir le CEO d’Eltrona le 1er avril… mais qui n’a jamais commencé dans cette fonction, laissant le câblo-opérateur luxembourgeois avec des regrets.
Huit mois après sa nomination en tant qu’administrateur délégué de Contern SA, Eric Klückers a soufflé, mercredi 12 avril, les 100 bougies du gâteau d’anniversaire de l’entreprise. Avec un sourire amusé par le contexte électoral.
Sélectionné par CATHERINE KURZAWA et THIERRY LABRO
« Les clients n’ont pas besoin d’expliquer avec qui ils sont, pourquoi, ni même de prouver qu’ils vivent ensemble. »
« En Bretagne, le Breizh Cola marche très fort et je me disais qu’il n’y avait aucune raison qu’un produit similaire ne fonctionne pas au Luxembourg. »
« Le quartier de la gare est en train de se redynamiser ! »5 LUCIDE
« Les années électorales sont généralement bonnes pour notre activité, car elles coïncident souvent avec la fin des travaux. »
« Nous regrettons que Christophe ait décidé de saisir une autre opportunité ailleurs, car il aurait certainement été un atout pour l’entreprise. »
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Microlux a publié son rapport annuel 2022. Malgré les impacts de la hausse des taux d’intérêt et des incertitudes liées à la conjoncture économique, l’institution de microfinance entend poursuivre sa mission sociale. Présentation avec Samuel Paulus.
Vous venez de publier votre rapport annuel 2022. Comment qualifieriez-vous l’exercice achevé ?
Cela n’a été ni une année simple, ni une année favorable pour lancer son activité. Malgré cela, nous avons reçu beaucoup de demandes. Et nous constatons que notre clientèle se diversifie. En dehors de celles en situation de vulnérabilité, de plus en plus de personnes qui peuvent se prévaloir d’une situation stable sont venues nous voir parce que les banques ne prêtent plus.
En 2022, vous avez accordé 43 microcrédits d’un montant total de 609.000 euros. Soit moins qu’en 2021 – 52 microcrédits pour un montant de 829.600 euros. Pourquoi ce recul ?
2021 avait été une année extraordinaire, marquée par un fort rattrapage par rapport à 2020. Nous sommes au-dessus des chiffres de 2018 et de 2019. La conjoncture entre aussi en ligne de compte. Conjoncture qui a compliqué le traitement des dossiers.
Quelles sont les complications rencontrées ?
Nous avons une mission d’inclusion sociale et de développement économique, et nous nous adressons à une population vulnérable. Nous devons faire attention à ne pas les mettre plus en difficulté qu’ils ne le sont déjà. Un microcrédit reste un crédit qu’il faut rembourser. Face au danger de surendettement, nous nous sommes assurés qu’ils avaient bien conscience des risques. Si nos critères d’octroi n’ont pas changé, certains points d’attention s’y sont ajoutés. Notamment le fait de savoir si le client a déjà un crédit en cours, à taux variable ou à taux fixe. Avant, cela importait peu. Nous avons été plus prudents.
La hausse des taux d’intérêt vous a-t-elle posé des problèmes ?
Face au Covid, nous avions baissé nos taux au maximum. La hausse des taux et son impact sur notre coût de financement nous ont amenés à les réaugmenter. Nous prêtons désormais à 6,25 %, un niveau inférieur à celui d’avant-Covid, soit 8 %. Si nous ne l’avions pas fait, nous fonctionnerions à perte. Notre marge est calculée uniquement pour couvrir notre défaut.
La hausse des taux met-elle votre modèle en péril ?
Étant donné que nos frais de structures sont financés par nos partenaires, il nous reste de la marge. Et heureusement, car la question se pose ailleurs. En Belgique, les institutions de microfinance proposent des taux à 10 %. En France, elles y arrivent… Cela devient trop élevé pour une mission sociale.
Constatez-vous ou craignez-vous une augmentation des défauts ?
MICROLUX
On est, sur ce point, agréablement surpris. Pendant le Covid, on craignait déjà le pire, et ce n’est pas arrivé. Nous observons les taux de défaut de très près et, pour l’instant, cela reste stable. Pourquoi ? Je pense que les micro-entrepreneurs ont par nature une capacité de débrouillardise assez grande.
Samuel Paulus est manager chez Microlux. Avec 224 microcrédits déboursés en six ans au profit de 200 entrepreneurs, contribuant à la création de 280 emplois, il se dit très fier de ces résultats encourageants.
Quel est le taux de défaut actuel ?
16 %. Cela peut paraître beaucoup, mais ce taux est stable. Et si l’on considère que le taux de survie de nos entreprises est similaire à celui de toutes les entreprises luxembourgeoises, vu la population que nous servons, nous sommes satisfaits.
1 INQUIET
La difficulté réelle que rencontrent les entreprises pour ouvrir un simple compte en banque, pourtant indispensable pour amorcer leur activité, inquiète Laurent Mosar (CSV), dans une question parlementaire reprise par Paperjam.
2 OPTIMISTE
Les répercussions du rachat de Credit Suisse auraient plutôt un impact en termes d’emploi. Les deux banques, UBS et Credit Suisse, vont se mettre ensemble et voir où des synergies sont possibles. Elles verront quels centres de compétences elles doivent renforcer ou supprimer. Cela ne se fait pas en un jour, ça prendra quelques mois, voire des années. Il n’y aura pas d’impact immédiat », estime l’ABBL dans les colonnes de Virgule.
«
3 ENGAGÉS
4 RASSURANTE
À l’occasion du sommet de la zone euro, le 24 mars dernier, Christine Lagarde a tenté de rassurer sur la solidité du système financier européen. Et essayé de relancer le dossier bien enlisé de l’union bancaire.
5 LUCIDE
Une mise en garde signée Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, et publiée dans une tribune libre pour le quotidien français Les Échos, le 22 mars.
« Derrière l’effet d’aubaine et la relocalisation d’activités sur le Vieux Continent, le Brexit est en train d’affaiblir toute l’Europe. »
« Il faudrait que les banques jouent le jeu de l’économie luxembourgeoise. On ne peut pas prétendre être une des plus importantes places financières du monde et avoir des entreprises qui n’arrivent même pas à ouvrir un compte bancaire. »
« La BCE dispose de tous les outils nécessaires pour fournir des liquidités au système financier de la zone euro, si nécessaire. »Sélectionné par MARC FASSONE
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« La déglobalisation n’est pas quelque chose de positif »
Comme celui de l’œuvre de Francis Fukuyama, La Fin de l’histoire et le dernier homme, en son temps, le thème de la fin de la globalisation fait l’actualité. Sera-t-il tout aussi transitoire que son devancier ? André Sapir ne le pense pas.
Assiste-t-on aujourd’hui à la fin de la globalisation, synonyme de croissance ces dernières années ?
Non. On assiste sans doute à la fin de l’hyperglobalisation, une période qui va de la chute du mur de Berlin à la crise de 2008 et qui marque l’ouverture de la moitié du monde qui n’en faisait pas encore partie – la Chine, les pays de l’exURSS et l’Inde – au commerce mondial. Une parenthèse caractérisée par une explosion de la croissance globale. Toute la question, désormais, est de savoir si la croissance va décliner ou si elle va demeurer à un niveau assez élevé, mais relativement stable.
Les chocs successifs de ces 15 dernières années ne favorisent-ils pas un repli sur soi défavorable à toute idée de globalisation ?
Personnellement, je pense que la globalisa tion va rester importante sans que l’on revienne au niveau de croissance excep tionnelle de la période d’hyperglobalisation. À moins d’un choc important comme un conflit sévère avec la Chine, à propos de Taïwan. Ce qui se passe avec la Russie n’est pas suffisant pour casser la globalisation. Cela ajoute certes des tensions. Mais la place de la Chine dans le commerce mondial est sans commune mesure avec celle de la Russie.
Comment caractériser cette nouvelle phase économique que l’on traverse ?
Une globalisation froide ?
Oui, car la globalisation aujourd’hui n’est plus uniquement suscitée par des intérêts économiques et de business. Cette dimension demeure, mais elle est freinée par la géopolitique. Deux logiques qui coexistent. On ne va pas passer d’une logique du « toutcommerce » à une logique de découplage total d’avec la Chine. Mais cela va modifier le choix des pays et des entreprises.
La régionalisation des marchés n’est donc pas, pour vous, un scénario souhaitable ?
La déglobalisation n’est pas quelque chose de positif. Ni pour l’Europe ni pour le monde. Pour les pays en voie de développement, ce serait une catastrophe. Le commerce est le moteur le plus important pour augmenter le niveau de vie des populations. C’est aussi un vecteur de coopération. Et de la coopération, on va en avoir besoin pour faire face au problème du climat.
Justement, les questions climatiques ne vont-elles pas avoir un impact négatif sur le commerce mondial ? Effectivement, les questions climatiques vont entraîner une tendance à un ralentissement de la croissance du commerce. Ce qui compliquera le retour à une croissance forte.
La lutte pour le climat pourrait de nouveau fédérer les nations ?
JECOLUX 2023
André Sapir est économiste et professeur à la Solvay Brussels School of Economics & Management. Il était l’invité de l’édition 2023 de la Journée de l’économie.
Il va falloir trouver un équilibre entre la nécessaire coopération face au problème climatique et la logique géopolitique qui, par nature, est conflictuelle. Je vois bien la réalité du monde, mais j’espère qu’il y a de la place pour des zones de coopération. Concernant le climat et aussi le commerce. C’est le message que j’essaie de faire passer lorsque je parle du commerce : la question climatique doit rassembler. Nous avons des idéologies différentes, des intérêts divergents, mais nous sommes dans le même bateau.
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Mieux connecter les gestionnaires et les distributeurs de fonds
Clearstream Fund Centre S.A., c’est le nom de la nouvelle banque lancée par Cleastream. Gérée depuis le Luxembourg, elle se positionne comme une plateforme supportant les échanges entre les distributeurs de fonds et les gestionnaires.
La création d’une nouvelle banque au Luxembourg n’est pas chose courante. C’est ce que vient pourtant de réaliser Deutsche Börse, la maison mère de Clearstream, en décidant de sortir l’ensemble des activités du métier « fonds » de son entité luxembourgeoise pour les placer dans une nouvelle structure.
Renforçant l’écosystème local, la nouvelle banque entend augmenter considérablement ses activités dans les années à venir, comme nous l’explique son CEO Philippe Seyll.
« Depuis plus de dix ans, nous développons avec un certain succès un ensemble de services dédiés aux fonds au sein de Clearstream, commente Philippe Seyll, dirigeant de la nouvelle entité Clearstream Fund Centre. Pour aller plus loin, nous avions besoin d’agir en bénéficiant d’une plus grande autonomie,
en agissant suivant un régime réglementaire plus adapté à l’activité. Alors que Clearstream est soumise au règlement CSDR (Central Securities Depositories Regulation), notre nouvelle structure sera soumise aux exigences de MiFID, plus en phase avec ce que nous avons à proposer. »
Pilotée depuis le Luxembourg
Deutsche Börse a souhaité positionner cette nouvelle banque, société sœur de Clearstream, au Luxembourg, preuve de son attachement à la place financière et des excellentes relations que le groupe entretient avec son écosystème, le régulateur ou encore le ministère des Finances. La licence, obtenue en novembre dernier, a été activée en janvier.
« Cette nouvelle structure emploie 200 personn es au Luxembourg, où elle est
CLEARSTREAM EN CHIFFRES
3.500 milliards d’actifs sous administration
300.000 produits recensés
Près de 400 millions d’euros de revenus par an
établie et d’où l’ensemble de l’activité internationale sera pilotée. Au-delà, de Singapour à Sydney en passant par Zurich, les opérations seront menées à travers diverses entités sœurs, employant au total quelque 800 personnes de plus », poursuit Philippe Seyll.
Faciliter les transactions
À partir de cette nouvelle entité, le groupe va pouvoir intensifier ses développements et renforcer son offre vis-à-vis des acteurs de l’industrie des fonds.
« Nous agissons comme une plateforme facilitant, d’une part, l’accès pour les distributeurs à de nombreux produits à travers le monde et permettant, d’autre part, à des gestionnaires de distribuer leurs fonds très largement », commente le dirigeant.
À l’heure actuelle, déjà, Vestima, le nom de l’offre commerciale de cette nouvelle structure, connecte 850 distributeurs avec autant d’asset managers, pour environ 300.000 produits recensés.
L’activité de la banque traite quelque 3.500 milliards d’actifs sous administration. « Pour les distributeurs, l’intérêt est de pouvoir entrer en relation avec les asset managers sans avoir à développer leurs propres connexions.
transformer des coûts fixes en coûts variables, liés à chaque transaction effectuée, et surtout réduire les frais globaux d’acquisition et de détention des fonds. L’approche, s’appuyant sur des procédures et processus éprouvés, permet aussi de diminuer les risques liés à de telles opérations. »
Enrichir la palette de services Au départ de cette plateforme, qui fait partie du segment de Clearstream Fund Services, la volonté de la nouvelle entité est aussi d’enrichir son écosystème de services autour des produits proposés. Pour cela, elle pourra notamment compter sur l’intégration de Kneip au sein du groupe, facilitant la mise à disposition de données à valeur ajoutée pour les acteurs de l’écosystème afin de répondre aux besoins de gestion, d’administration ou de distribution d’un fonds.
Générer des gains d’efficacité
Forte de ces atouts, la nouvelle structure du groupe Deutsche Börse nourrit des ambitions de croissance soutenue.
Depuis un an, rien qu’au Luxembourg, l’entité a recruté et intégré une centaine de personnes, principalement affectées aux fonctions de contrôle de la nouvelle banque.
« Pour répondre à ces objectifs, nous entendons faire valoir nos atouts pour gagner des parts de marché à travers l’Europe et au-delà. Si nos opérations concernent 3.500 milliards d’actifs administrés dans des fonds, le marché européen représente 15.000 milliards d’actifs, et le marché asiatique quelque 10.000 milliards. Il y a une marge de progression importante, explique le dirigeant. Autour des données, notamment dans le domaine des fonds alternatifs et autour de la finance durable, il y a aussi d’importants leviers de croissance à activer. »
Souhaitant répondre à l’attrait du marché pour les fonds alternatifs, Clearstream ambitionne de devenir leader sur le segment des produits ELTIF et celui des véhicules spécialisés dans les actifs privés.
de Clearstream Fund CentreEn s’appuyant sur notre infrastructure, ils peuvent
« Nous avons connu une croissance à deux chiffres sur les dix dernières années, générant actuellement près de 400 millions d’euros de revenus par an et employant un millier de personnes. L’ambition est de générer des gains d’efficacité et de faire croître nos revenus », commente Philippe Seyll.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur
« Depuis plus de dix ans, nous développons avec succès un ensemble de services dédiés aux fonds au sein de Clearstream. »
Philippe Seyll CEO
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« Le momentum arrive pour l’immobilier de bureaux »
Banquière, Gosia Kramer étouffait. Entrepreneure, elle respire. En sept ans, The Office a imposé ses espaces de coworking, saupoudrés de services en tous genres. « Un modèle unique », assure-t-elle, au moment où le Covid a fait exploser les modes de travail traditionnels.
Photo GUY WOLFF Interview THIERRY LABRO« Les gens ont découvert des manières plus flexibles de travailler », se réjouit Gosia Kramer.
Conversation Gosia Kramer
Le Covid a dû être le pire cauchemar que vous puissiez imaginer… Absolument ! J’avais des sociétés qui travaillaient chez moi qui n’ont pas survécu à cette période, et celles qui travaillaient dans le numérique ont vécu leurs meilleurs moments. Pour The Office, c’était un challenge, et je suis contente que nous ayons survécu. La pandémie et l’énorme transformation digitale, tout cela relève d’un momentum dont j’étais certaine qu’il arriverait. Je savais, il y a sept ans, que la manière dont nous travaillions allait changer, mais cela a accéléré le changement. Les gens ont découvert des manières plus flexibles de travailler. Ils ont aimé ça ! Les entreprises prennent le sujet très au sérieux maintenant. Pour moi, le plus intéressant est ce qui se passe sur le marché aujourd’hui.
À quoi faites-vous allusion ?
Le Luxembourg est dans une impasse totale. Je suis très intéressée de voir comment cela va se dénouer, qui va agir en premier et comment. Nous avons des bâtiments qui sont livrés, dans certains quartiers comme Gasperich ou le centre-
The Office en cinq images
ville, mais il n’y pas tant d’entreprises que cela qui sont intéressées d’en prendre possession. Les entreprises sont très prudentes avant de signer un bail 3-6-9 ans. Et quand on parle de nouveaux bâtiments, on parle au minimum de neuf ans. Les banques sont devenues aussi très prudentes, pas forcément parce qu’il se passe quelque chose, mais en raison des nouveaux modes de travail. Elles découvrent qu’elles peuvent réduire leurs surfaces, les optimiser, utiliser la technologie… Il n’y a pas vraiment de candidats à la location de grandes surfaces. Tout le monde attend. Les loueurs ne veulent pas négocier ni aller vers des contrats plus courts.
Pourraient-ils seulement le faire ?
Ils ont aussi investi beaucoup en espérant des retours sur investissement… Ils ne peuvent pas. Peut-être faut-il diviser le sujet en deux catégories. Pour les nouveaux bâtiments, ce n’est absolument pas possible. Cela a un impact sur la valorisation du bâtiment, et ces bâtiments sont mis sur le marché pour être vendus. Ils ne peuvent être vendus que s’ils sont complètement loués. À moitié
En sept ans, malgré le Covid, The Office a trouvé son rythme de croisière sur 6.000 mètres carrés.
loués, pas d’acheteur. Dans l’ancien, peut-être que les propriétaires pourraient être plus flexibles et être d’accord pour un bail 3-6 ans, mais aller en deçà de trois ans n’est même pas négociable. Plus rien ne se passe actuellement à Luxembourg. Du coup, les grandes entreprises se tournent vers des opérateurs de coworking pour trouver des solutions. Quelque chose doit se passer sur le marché pour accélérer ces tendances.
Pourrait-on vous retrouver aux frontières, une tendance qui occupe le terrain ?
J’ai été approchée à un moment. La localisation aux frontières, c’est une bonne idée… mais il y a les problèmes de gestion ou d’accès aux bâtiments. Les prix ne sont pas aussi bas que les gens l’imaginent. Le risque est quand même substantiel : si la réglementation ne suit pas, vous pourriez être en train d’investir dans quelque chose que vous ne pourrez pas utiliser. Les entreprises qui recrutent des frontaliers ont déjà leur quartier général, investir dans de nouveaux bureaux est une chose qu’elles n’avaient pas prévue
Charlotte, le garage sexy
L’aventure commence au 29, boulevard GrandeDuchesse Charlotte, en 2015. Un garage reconverti à une époque où les banques ont du mal à imaginer l’intérêt d’un tel projet. Aujourd’hui Lokaal, son café tendance est très prisé, surtout le dimanche.
City, la bibliothèque revisitée
C’est aussi un 29, aussi un boulevard, aussi en lien avec la famille grand-ducale, mais la comparaison s’arrête là. City abritait les archives de la bibliothèque de Luxembourg. Il est devenu le centre névralgique du groupe, à deux pas du centre Hamilius.
Suits, le « next level »
Au-dessus de City, Suits termine ses rénovations, et les clients y accèdent les uns après les autres. Un chantier qui a encore plus convaincu Gosia Kramer de l’intérêt de recycler les déchets de construction.
Le brunch, « the place to be » Elle met la main à la pâte pendant 10 heures, tous les dimanches. Gosia Kramer en a fait un moment de détente et de partage de ses convictions. Végan, bien sûr.
The Gym, l’arme anti-stress
Une tête bien faite dans un corps bien fait. Le sport comme moyen de décompresser ou de s’entretenir, une évidence adoptée par les clients de The Office.
dans leur budget, en tout cas pas au niveau de ce que cela va réellement leur coûter. Imaginer avoir une solution flexible prête à l’emploi pour rien parce que c’est à la frontière est totalement irréaliste. Les propriétaires, même à la frontière, attendent des contrats de location à long terme.
Il faut pouvoir bien accompagner ses équipes…
C’est le point le plus sensible. Ici, il y a toujours un manager impliqué directement. Pour de grandes équipes, on nous a demandé des services supplémentaires, des badges, des caméras, etc. C’est très encadré.
En parfaite conformité avec la CNPD au sujet du RGPD, j’imagine ?
Oui, bien sûr ! Les employés restent des humains. S’ils ont une opportunité d’en faire moins, ils n’auront jamais la productivité qu’ils atteignent quand ils sont supervisés. Cela retient beaucoup de sociétés de mettre en place des solutions comme celles-là. Vous louez un bâtiment à la frontière et vous devez vous occuper de tous les aspects. Une solution comme The Office le fait à votre place. Pour ce qui est de la conformité au RGPD, oui, vous pouvez le faire – si c’est une zone désignée d’une entreprise et si les employés ont marqué leur accord. Pas question de le faire dans le dos des employés. Même pour les badges, les employés doivent être d’accord.
La question des bureaux satellites n’est qu’anecdotique, en réalité, non ? Au Luxembourg, il y a beaucoup de bureaux et de parkings. Leur utilisation n’est pas optimale parce que les entreprises ne remplissent pas leurs surfaces avec leurs employés. Il n’y a pas assez de surfaces partagées. Dans chaque bâtiment, vous avez des espaces d’accueil, des couloirs, des toilettes et des cuisines. Ces espaces doivent être présents dans le bâtiment, mais ils ne sont pas utilisés dans le contexte du business. Partager davantage de bureaux, financièrement, écologiquement, rationnellement, c’est la seule solution qui fait du sens. 60 % des places de parking ne sont pas occupées !
Il y a toujours quelqu’un qui est malade, quelqu’un qui a décidé de travailler depuis la maison… C’est juste des pertes d’espace, de temps et de capacités. Vous paieriez peut-être la même chose chez moi sans avoir à vous soucier de quoi que ce soit, et pourriez mettre ce temps et cette énergie dans votre core business.
Il y a aussi le prestige. Des entreprises ou des entrepreneurs qui montrent leur réussite en ayant de somptueux bureaux… Ça change massivement. J’ai souvent croisé cet état d’esprit dans le passé. Quand le bureau du directeur devait faire 100 mètres carrés… même quand le directeur n’était à Luxembourg que deux ou trois jours par mois, parce qu’il était en voyage tout le reste du temps. Même les avocats, qui ont besoin et envie d’impressionner leurs clients, sont entrés dans une autre dynamique. Je ne sais pas si c’est le résultat de la crise et que les gens sont devenus un petit peu plus modestes. Aujourd’hui, les dirigeants qui viennent nous voir sont surtout intéressés par le bien-être de leurs équipes. Ils veulent des solutions pour des réunions d’équipe, des zones réservées au repos, au sport, à la pause déjeuner. Ils sont plus dans un mode où ils se demandent comment réunir tout le monde, la plupart des équipes étant dans un mode hybride.
LE sujet de discussion à propos de ces endroits est le design si particulier… Oui. Le style est un élément très important. C’est même la première raison pour laquelle les entreprises nous choisissent. Elles parviennent directement à s’imaginer travailler ici. Je suis assez fière du travail que nous avons fait. Nous nous sommes occupés de chaque millimètre carré de nos espaces. Chacun a été développé spécifiquement. Nous offrons la possibilité de travailler à l’endroit que vous préférez, et cette liberté de choisir répond aux besoins de nos clients.
Il y a les équipes, même petites, mais aussi la solitude qu’on peut y ressentir ?
C’est un environnement qui a changé. Parmi les premiers membres de The Office, un entrepreneur me disait
GOSIA KRAMER
EN TROIS FACETTES
Gosia la « banquière »
En décembre 2007, Gosia Kramer entre chez Clearstream en tant que corporate action officer. Devenue sales and relationship manager, elle quittera l’entreprise sept ans et quatre mois plus tard.
Gosia l’« entrepreneure » « J’ai lu tout ce qui existait sur le coworking », expliquet-elle. Avant de lancer un proof of concept et d’entamer la rénovation de son « garage », comme elle appelle le bâtiment Charlotte, qui a étonné les banquiers. En 2015, le coworking n’en était qu’à ses débuts au Luxembourg.
Gosia l’« engagée »
Végane par conviction, considérant que c’est bon pour elle et pour la planète, Gosia Kramer a dû convaincre ses équipes et ses clients. Le recyclage des bâtiments et des meubles est l’autre dynamique qu’elle revendique avec fierté.
justement que venir ici lui a permis de comprendre qu’il n’était pas seul à devoir affronter certaines difficultés et que cela avait eu un effet positif sur son travail. Dans ma communauté, je vois aussi que l’avantage d’avoir des entrepreneurs à différentes étapes de la vie de leurs sociétés, c’est qu’ils peuvent interagir et profiter des expériences des uns et des autres. Que ce soit pour des sujets de taxes, administratifs, de recrutement, pour trouver des avocats. C’est une communauté très interactive. Nous avons beaucoup d’événements autour de cela. 90 % des utilisateurs disent trouver un espace de coworking plus inclusif et se sentir moins seuls.
Jusqu’à quel point la communauté est-elle importante ?
Dès le premier jour de The Office, je me suis attachée au développement de la communauté. C’était un très gros effort, quand vous travaillez déjà jour et nuit pour rassurer sur votre proof of concept. Le terme même de communauté n’était pas très connu sur le marché. J’étais la première à l’utiliser au Luxembourg. Cette communauté a grandi au rythme des développements de l’entreprise. Plus nous nous développons, plus je pense que ce qui compte, c’est l’ambiance. Peut-être que cela a l’air ridicule. C’est important que les gens se sentent bien.
J’imagine que le bien-être passe aussi à un moment donné par l’estomac… Bien sûr ! C’est pour cela que j’ai créé le restaurant, qui est devenu végan au sein de The Office. Il n’y a pas de corps en bonne santé sans nourriture saine.
Vous avez toujours inclus la nourriture dans vos services ?
Avant de lancer The Office, j’ai passé quelques mois à préparer le projet. J’ai analysé tous les espaces de coworking du monde ! J’en ai tiré quelques conclusions. L’une d’entre elles est qu’avoir un espace de restauration… ne vous amène aucun bénéfice – les marges sont trop basses ! Au début, c’était des salades et des sandwiches. Étape par étape, nous sommes passés des sandwiches à un four, et du four aux pizzas, et du four aux
appareils de cuisson pour cuisiner des pâtes. Les pâtes ont été un game changer, le plat le plus rentable. Un an plus tard, nous avions des frigos professionnels… Je suis une personne très prudente avec la nourriture, alors je lis beaucoup, j’étudie beaucoup, j’essaie en permanence de me développer. Pour moi et pour les autres.
Qu’est-ce que vous aimeriez ajouter comme services ?
Probablement plus de méditation de pleine conscience. Ce besoin de focus des gens et de faire le vide a traversé mon propre développement, face à tous les challenges qu’un entrepreneur doit affronter lui-même. Et c’est ce qui me fait dire que cela pourrait être très utile.
Vous décririez-vous comme une personnalité engagée sur ces domaines ?
Oui ! Je ressens cette responsabilité. J’ai changé le concept au fil du temps pour être totalement végane pour des raisons écologiques. Nous étions dans un restaurant vide. Mon équipe était en panique. Devions-nous continuer comme cela et risquer de fermer dans un mois ? Nous avons convaincu les gens de revenir. Nous devions rendre la nourriture végane tellement délicieuse que la question ne se poserait
MAURICE LÉVY
Une publicité discrète Gosia Kramer ne dira pas son nom. « Mon investisseur », quand il s’agit de se rappeler qui lui témoigne, à la sortie du Covid, son admiration pour sa résilience, c’est le publicitaire français Maurice Lévy. Début juillet 2018, alors que la holding de The Office, The Office Suits, s’appelle encore Let’s Rock, le président du conseil de surveillance de Publicis Groupe souscrit à la totalité des 600 parts de l’augmentation de capital pour 600.000 euros, via une de ses structures luxembourgeoises, Mora & F, qu’il dirige avec son fils Michael. Trois ans plus tard, celui qui a été considéré comme le patron le plus influent du CAC 40 en 2013 remet 650.000 euros dans l’aventure, contre 383 des 473 nouvelles actions. Une belle publicité… discrète.
Des revenus en hausse constante
Malgré le Covid et au rythme des ouvertures de bâtiments, The Office a vu ses revenus augmenter régulièrement. Données en millions d’euros. *: le chiffre pour 2023 est une estimation
EMBRACING THE FINEST WINES AND SPIRITS
WENGLER.LU
with Eric Mangen / Artistplus. Nous avons même des burgers végans, ce n’est plus un problème.
Est-ce que la méditation et l’alignement personnel sont vraiment une tendance ?
Dans le business plan de The Office Suits, je voulais avoir une grande cuisine en bas pour que les équipes puissent cuisiner. Je sais que des gens aiment ça. J’aime cuisiner en permanence, aussi pour le restaurant. Mais j’avais envie d’avoir cet îlot où les gens viennent et cuisinent parce que cela les relaxe. Vous pouvez oublier vos problèmes et vous concentrer sur quelque chose qui vous procure du bien-être. Le dimanche, au brunch chez Charlotte, je cuisine moimême de 5 h du matin à 17 h, parce que j’aime ça, parce que cela me fait du bien.
L’autre dynamique au cœur de votre projet est le recyclage de matériaux…
Rénover complètement un vieux bâtiment fait partie de notre ADN. Trouver des matériaux que d’autres entreprises n’utilisent plus. Évidemment, même dans mon équipe, parfois, des gens disent « commande ça en ligne et ça arrivera en deux semaines ». J’ai toujours répondu que si nous continuons à acheter de nouvelles choses en permanence, nous n’irons jamais nulle part en tant que société. Progressivement, l’équipe a adhéré totalement à ce discours. Les déchets liés à l’immobilier de bureaux sont aussi un des problèmes les plus importants. 9.000 milliards de tonnes chaque année en fourniture ou en cloisons… Nous ne contribuerons pas à ce gâchis.
Est-ce qu’au fil du temps, vos interlocuteurs, et notamment les banques, comprennent mieux votre projet ?
Bien qu’on nous dise que ce sera facile de croître maintenant, je ne crois pas que ce sera si facile. Si je ne trouve pas de propriétaires dans de meilleures dispositions vis-à-vis de solutions innovantes comme les nôtres, si les banques ne comprennent pas que j’amène des solutions de transition pour permettre à cette économie de continuer à croître…
Structure de The Office
Je dois donc trouver l’investisseur qui comprend bien cette dynamique. Dans le monde immobilier, vous n’opérez pas en milliers, mais en millions d’euros. Le challenge est là. Le marché, ici, n’est pas fait pour cela.
Pas encore…
Pas encore. J’espère que cela va changer. Une autre chose que j’aimerais faire est lancer un fonds d’amorçage. Aujourd’hui, je peux vous faire une liste de 10 sociétés qui sont hébergées chez nous, qui sont de magnifiques projets pour de l’investissement d’amorçage ou de croissance. Je vois ces gens tous les jours. Je vois comment ils travaillent, la discipline dont ils font preuve, la manière dont ils portent leurs idées vers leurs marchés. Souvent, ils ont seulement besoin de recruter une ou deux personnes, de couvrir les frais de leur location.
Nous avons un nouvel acteur sur le marché avec Fiveoffices…
Ils sont là pour amener des bureaux vides d’une société à une autre société, ce qui est intéressant pour les entreprises qui attendent que leur nouveau bâtiment soit livré. Cela a du sens. Je ne mets pas ça en place chez nous parce qu’il n’y a pas de service rattaché à cela. Mais il y a une place sur le marché pour leur idée. En revanche, je ne crois pas du tout dans des concepts totalement commerciaux, avec ces designs que vous installez dans tous vos bâtiments de la même manière et que vous ne cherchez qu’à maximiser les loyers de chaque mètre carré.
Est-ce que vous pourriez vous allier avec d’autres espaces de coworking en Europe ?
Nous venons de finaliser notre premier contrat avec une structure en Pologne. Je suis prête à le faire à d’autres endroits. À Berlin, à Paris, à Londres, à Barcelone, ce serait aussi intéressant.
Levy Maurice (et famille directe) The Office sàrl The Office City sàrlC’est le moment idéal pour construire la maison de vos rêves.
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« Il y a un rapport à l’argent assez particulier au Luxembourg »
Le Luxembourg a participé pour la première fois à l’enquête OCDE sur le niveau de culture financière de ses résidents. Et les résultats sont décevants. Surtout pour un pays réputé pour sa place financière. Pour Catherine Bourin, c’est avant tout une question d’éducation.
Photo ROMAIN GAMBA Interview MARC FASSONEVous venez de mener une étude sur la culture et les attitudes financières des Luxembourgeois. Quels enseignements en tirez-vous ? L’enseignement majeur est que si, au niveau des connaissances, le Luxembourg est dans la petite moyenne des pays de l’OCDE, il existe chez les jeunes un décalage énorme entre le comportement raisonnable qu’on devrait attendre face à l’argent et la réalité, un comportement très désinvolte. Pour les jeunes Luxembourgeois, l’argent est fait avant tout pour être dépensé. On a le sentiment qu’ils vivent dans l’opulence depuis leur plus jeune âge. Ils ont très tôt de l’argent de poche, de manière parfois conséquente. Au point d’avoir le sentiment que l’argent est à disposition de manière infinie.
Les générations « d’avant » ont pourtant la réputation d’être plus fourmis que cigales. D’où vient ce renversement ? Est-ce une question de transmission, d’éducation ?
Il existe deux types de comportements des parents face à l’argent. Certains essaient de transmettre les bonnes valeurs tandis que les autres ne parlent jamais de ce sujet à la maison. Je pense qu’il est important que les enfants sachent que tout coûte de l’argent. Et que l’argent n’est pas là que pour être dépensé. L’argent a besoin d’un mode d’emploi !
Peut-on lier ce renversement des valeurs à la relative inculture financière de la population relevée par l’étude ?
C’est vrai qu’il existe un déficit au niveau des connaissances des rouages financiers dans la population. Déficit qui serait fa cilement comblé si on mettait dans les missions de l’école ce type d’enseignement. Il n’y a pas besoin de modifier les cursus scolaires, comme on entend souvent. Il s’agit simplement de dédier quelques heures de cours à la culture financière, ce qui permettrait de combler simplement ces lacunes.
Vous mettez l’accent sur le rôle de l’école, mais est-ce à l’école de se charger de l’apprentissage
de compétences qui relèveraient plutôt de la responsabilité familiale ? Malheureusement, un constat s’impose : celui du désengagement de beaucoup de parents qui, pour cette matière comme pour beaucoup d’autres, s’en remettent à l’école. Si on veut avoir un comportement responsable par rapport à l’ensemble d’une population, il faut que cette connaissance financière soit apportée au niveau de l’école.
Mettre la culture financière au programme de l’école ne rencontre que peu d’écho dans le corps enseignant et auprès du ministère. Pourquoi ?
Il faudrait demander cela au ministère… Mais l’étude montre qu’il devrait s’engager réellement. Par rapport aux autres pays européens, il y a un vrai retard. Chez les jeunes, mais aussi chez les adultes. On n’est pas les seuls à être mauvais, mais on est quand même assez mauvais.
Que pouvez-vous proposer au ministère et aux enseignants ? Vos initiatives comme la « semaine de l’argent » ou l’application Money Odyssey pourraient-elles servir de tremplin à une véritable stratégie éducative ?
Attitude financière : bilan du Luxembourg
Si le niveau de connaissance des résidents est au-dessus de la moyenne, les attitudes interrogent.
La « semaine de l’argent » reçoit un bon accueil tant de la part des jeunes que des enseignants. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui nous appellent pour intervenir. Mais ils nous disent clairement qu’ils n’ont pas les ressources en termes de temps à dédier à la matière. Pour eux, il est difficile de couper dans les programmes. À notre avis, il existe quand même quelques fenêtres de tir après les examens obligatoires. Et puis, on pourrait introduire la matière de manière moins scolaire par le biais du jeu.
Le jeu serait-il est un vecteur d’éducation pertinent ?
Oui. Et c’est pour cela que nous avons conçu l’application d’apprentissage Money Odyssey. Elle peut être utilisée par les enseignants de manière très simple. Ils n’ont pas besoin de développer un cours. L’app est téléchargeable par tout le monde et elle peut être utilisée en classe de manière très facile pour initier les enfants.
Quel serait l’âge optimal pour commencer cette initiation ?
D’après les retours que nous avons eus, 9-10 ans semble être le bon âge. Et le jeu est progressif. Si, à 9 ans, les notions sont basiques, il y a une progression de la difficulté pour apporter les connaissances au fur à mesure de l’évolution scolaire et financière de l’enfant : l’obtention de sa première carte bancaire, son premier compte… L’enseignant peut juste initier ce mouvement et laisser ensuite l’enfant continuer seul. À défaut d’un enseignement spécifique, nous aimerions que le ministère de l’Éducation appuie l’utilisation de cette app dans les écoles. On ne serait pas ainsi obligé de toucher au cursus.
Est-ce que tous les freins qu’on peut retrouver soit au niveau du corps enseignant ou du ministère, soit même au niveau des familles ne sont pas symptomatiques du rapport à l’argent au Luxembourg ?
C’est clair qu’il y a un rapport à l’argent assez particulier au Luxembourg, si l’on compare à d’autres pays. Je pense que le
fait d’avoir une app que l’on peut utiliser par soi-même permet aussi aux personnes qui sont, par exemple, surendettées ou en menace de surendettement d’avoir un outil qui leur permet de mieux gérer leur argent sans être obligées de dévoiler que l’on a un problème avec l’argent. Un peu comme pour les alcooliques anonymes.
À un moment où la finance durable est sujette à des turbulences liées à des interprétations mouvantes de ce qu’elle devrait être, l’éducation financière n’est-elle pas encore plus nécessaire ?
En septembre dernier, l’Ilres, à la demande de l’ABBL, de la CSSF et de la Luxembourg Sustainable Finance Initiative, a publié les résultats d’une enquête pour évaluer l’intérêt et le niveau de connaissances du grand public vis-à-vis de la finance durable. Si plus de 70 % des sondés estiment que la finance durable joue un rôle important dans la transition vers une économie plus verte et qu’ils contribuent à un monde plus durable par leurs décisions financières, 47 % ne savent pas ou ont du mal à cerner ce qu’est la finance durable. Et c’est pour cela que, à l’occasion de notre dernière campagne d’information sur la finance durable, nous avons créé une page dédiée (https://financedurable.lu/fr/), attractive, pour permettre à tout le monde de pouvoir s’initier à ce qu’est la finance durable. On a d’ailleurs un petit jeu de questionsréponses sur le sujet qui est directement sorti de Money Odyssey.
LES JEUNES ET L’ARGENT
Comportements financiers
77 % ont un compte épargne
68 % ont une carte de crédit
41 % mettent de l’argent de côté pour gérer les imprévus
36 % consultent régulièrement le solde de leur compte
36 % versent régulièrement de l’argent sur leur compte épargne
25 % se fixent un budget loisirs à ne pas dépasser
13 % notent l’ensemble de leurs dépenses
Face à des problèmes financiers
26 % ont réduit leurs dépenses
26 % ont trouvé de l’aide auprès de leur famille
18 % ont pris un job étudiant
13 % ont puisé dans leur épargne
4 % ont sollicité un délai de paiement
1 % a sollicité un prêt bancaire
Face à l’éducation financière
87,6 % pensent que l’éducation financière devrait être enseignée à l’école
72 % estiment que cela devrait être entre 15 et 18 ans
Source Fondation ABBL
« Les militaires ont des années de retard ! »
Vice-président du Center for a New American Security, Paul Scharre a conseillé le président Barack Obama dans l’élaboration de la doctrine américaine sur les armes autonomes. En amont de sa venue à Luxembourg, l’ancien ranger pose un regard affûté sur la guerre du futur.
Photo CNAS Interview THIERRY LABROAprès vos années au Département de la défense, vous avez écrit deux ouvrages très remarqués sur la guerre du futur, moins « intensive en capital humain » ou menée en partie par des armes autonomes. Où en est-on aujourd’hui ?
Une des choses que nous voyons est le rôle grandissant que joue l’intelligence artificielle (IA) dans les systèmes d’armement. Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que cette évolution est due au secteur commercial. Les militaires ont des années de retard.
Pourquoi ?
Simplement parce que la bureaucratie ralentit beaucoup trop de choses. Du coup, les technologies ont été inventées en dehors du secteur de la défense. De l’IA aux robots, il y a de nombreux exemples, y compris dans des technologies sous-jacentes. Pour beaucoup de pays, cela a créé des retards supplémentaires dans l’adoption de ces technologies, parce que cela venait du secteur privé et que, là encore, la bureaucratie a retardé la signature de contrats avec des acteurs privés.
Dans votre nouveau livre Four Battlegrounds, vous suivez quatre axes interconnectés : les données, la puissance de calcul, la guerre des talents et le rôle des institutions. Comment la situation pourrait-elle changer et favoriser, ou non, l’intégration de ces technologies ? Par exemple, est-ce que la compétition que vous décrivez entre les États-Unis et la Chine est de nature à soudainement accélérer l’adoption de ces technologies ?
Nous voyons que ces deux puissances ne sont pas très loin de ces nouvelles technologies, mais il reste une grande incertitude économique. Comment faire le meilleur usage, par exemple, de l’IA ? Comment avoir le meilleur retour sur investissement ? L’IA est une gamme de technologies beaucoup plus large qu’on l’imagine habituellement. Avec beaucoup plus d’applications qu’on le pense. Il y a des applications potentielles qui permettent de tirer le meilleur parti des données. Qui vont permettre d’avoir des capteurs
plus intelligents. De passer à des réseaux de communication qui vont s’adapter en permanence aux besoins. Et, bien sûr, pour des armes intelligentes ! Autant de points qui créent à peu près autant d’espoirs que de craintes, à en juger par ces entrepreneurs et experts qui appellent à une pause dans les développements de l’IA, le temps d’essayer d’encadrer certaines dynamiques… Ces modèles linguistiques, comme ChatGPT, présentent une série de problèmes. Ils ne sont pas non plus très sûrs. S’ils ne fonctionnent pas bien et qu’ils ne sont pas très sûrs, il sera difficile de les considérer pour réali ser certaines tâches. Les autorités seraient bien avisées de mettre en place des mesures de protection. Ce qui ne semble pas si simple. Les acteurs doivent se conformer à des règles et veiller à ce que leurs technologies se déploient de manière sûre. Beaucoup des big techs n’ont aucune responsabilité dans la manière dont leurs technologies sont déployées… Je ne suis pas certain que leur modèle d’IA soit vraiment prêt à être livré au grand public.
Parmi ces technologies, certaines semblent au départ très loin de la guerre que l’on a en tête… Tout à fait. Le problème n’est pas seulement la façon dont est développée une technologie, mais la manière dont elle est utilisée. C’est vrai pour l’intelligence artificielle, mais aussi pour les technologies de surveillance. La Chine dispose d’un demi-milliard de caméras de surveillance. Avec lesquelles elle a imaginé un nouveau modèle de surveillance territoriale de ses citoyens, y compris dans le traçage de leurs comportements à coups de reconnaissance faciale, de reconnaissance vocale, de système de crédit social afin d’influencer leurs comportements. Et maintenant, nous voyons qu’elle exporte son modèle un peu partout, qu’elle anime des ateliers sur la manière d’utiliser ces technologies de surveillance ou de prendre le contrôle du cyberespace, ou du monde de l’information. Les États démocratiques ont toute une série d’approches et une volonté de réguler certaines de ces technologies.
DE PAUL SCHARRE
2001-2005
Leader « reconnaissance » du 75e régiment de rangers, le sniper participe à des opérations en Irak et en Afghanistan.
2008-2013
Au bureau du secrétaire de la Défense, il joue un rôle de premier plan dans les politiques sur les systèmes sans pilote et autonomes et les technologies d’armement émergentes (la directive DoD 3000.09).
2014 à aujourd’hui
Il est devenu le vice-président et directeur des études du Center for a New American Security, think tank spécialisé dans la sécurité nationale des États-Unis, notamment sur le terrorisme, la guerre irrégulière ou l’avenir de l’armée.
AML/CFT for the fund sector: navigating uncertain waters
Visit of the FATF1 behind, “AML 6” ahead with the spyglass of the national authorities still scrutinizing: more than ever, AML/CFT for funds looks like unchartered waters.
Where do we stand?
The 4th/5th EU AML Directive, register of beneficial owners, FATF visit, expanding sanction regimes in the wake of the Ukrainian war, Anti-Money Laundering and Countering the Financing of Terrorism (AML/CFT) controls on assets: the past few years have proved not to be a quiet cruise for the Luxembourg investment fund sector. The AML/CFT authorities (i.e. the CSSF2 and the AED3) have further intensified their supervision and publications (e.g. revision of CSSF Regulation 12-02, additional AML/CFT reporting, formalisation of the AED expectations, AML/CFT inspections), requiring ongoing efforts for the professionals to stay afloat.
Where are we heading?
While the outcome of the FATF visit is still in question, the “EU AML 6 Package” is already on track. This ambitious package aims at a higher degree of EU AML/CFT harmonisation,
under the supervision of a new EU AML/CFT authority, the AMLA4. The 4 well-known AML/CFT pillars will be embedded in a single, directly applicable EU AML/CFT rulebook, supplemented by a directive pooling rules requiring implementing measures at national level. Adoption is still expected this year. Raging tempest or storm in a teacup? Only time (and AMLA) will tell…
How may law firms such as Elvinger Hoss Prussen help? The challenge faced by investment funds and their managers? Tying AML/CFT compliance with a risk-based approach supportive of the business needs, into a pragmatic, yet legally robust knot. This is exactly where law firms have a role to play. Leveraging on our knowledge of market trends and cutting-edge expertise on all AML/CFT aspects, we assist our clients navigating through a wide range of matters, from defining their AML/CFT framework to all interactions with the authorities. EN_SAVOIR_PLUS
FABRICE BELLENCONTRE
Senior Associate at Elvinger Hoss Prussen
t. +352 446644 2346
fabricebellencontre@elvingerhoss.lu
Est-ce que l’idée que la Chine doit « gérer » 1,5 milliard de personnes et que ce n’est pas possible de le faire de la même manière qu’un État à 1 million, ou même à 300 millions de personnes, et qu’elle doit donc trouver une autre voie, ne peut vraiment pas s’entendre ?
Le problème n’est pas qu’elle utilise ces technologies. Mais comment elle les utilise. Pour réprimer les droits de l’Homme… La technologie n’est pas seulement utilisée pour attraper des criminels, comme cela devrait être le cas.
Vous croyez que, dans quelques années, nous vivrons une guerre dans laquelle aucun humain ne sera sur le champ de bataille ?
Non, je ne crois pas que ce soit possible. Imaginer des guerres entre des armées de robots n’est pas réaliste. Des humains seront toujours impliqués pour différentes raisons. D’abord parce qu’il faut qu’un humain prenne une décision dans une situation de guerre. Il y a aussi une réalité politique : la guerre a un coût humain. Nous pouvons voir que la guerre en Ukraine a un coût humain très élevé, des deux côtés. Et cela a des implications politiques.
Cette guerre-là illustre aussi une véritable émergence de nouveaux modèles de guerre, où la technologie joue un rôle prépondérant : campagnes de communication, d’information et de désinformation, cyberattaques. Il n’y a même plus vraiment toujours besoin de bombarder… Il n’y a même plus besoin d’être un État. Un groupe pourrait s’en prendre à un État… La technologie est tellement distribuée, tellement accessible partout dans le monde, démocratisée… pas dans le sens où elle est utile à la démocratie, mais dans le sens où n’importe qui peut y avoir assez facilement accès. Regardez les exemples d’une armée de drones, pour harceler l’armée irakienne, pour infliger des blessures et des pertes. Quelques civils ukrainiens utilisent des drones et des capteurs pour surveiller les tanks russes, pour réaliser des vidéos qui seront utilisées dans le cadre de la propagande… Les civils les utilisent.
Des groupes non étatiques aussi. Et ça ne s’arrêtera plus.
Vous êtes à Luxembourg pour la première conférence sur les armes autonomes, dont l’objectif est de mettre en œuvre à moyen terme un cadre autour de l’utilisation de ces armes. Quel genre de conseil pourriezvous donner dans ce contexte ? Bonne question ! Ce qui peut avoir l’air frustrant parfois, ce sont les différences qui existent dans le chemin qui mène au développement d’une technologie. Il y a des enceintes internationales, aux Nations unies depuis 2014, pour aborder ces problématiques. Neuf ans avant ChatGPT, juste pour dire… Évidemment, pour ceux qui veulent voir en place un traité juridiquement contraignant autour de ces armes, ce processus peut apparaître frustrant. Mais nous avons vu quelques progrès dans les discussions aux Nations unies. Le premier est le consensus parmi les États membres autour du fait que les armes autonomes doivent se conformer à la loi, et elles doivent être utilisées dans le même contexte que les autres armes. C’est important. Il y a des discussions très animées autour de la Convention sur certaines armes classiques ( à l’Onu, ndlr ). Toutes les initiatives qui favorisent une meilleure compréhension sont les bienvenues.
Ce qui complique encore les choses, c’est que beaucoup de ces technologies sont à double emploi… utiles au bien ou au mal. Cela rend le contrôle de l’utilisation finale encore plus compliqué, non ?
Il y a vraiment de très nombreuses manières d’approcher la régulation de technologies. Une en encadrant la technologie elle-même, une autre en réglementant l’accès aux matériaux de base utile à son développement, comme dans l’accès au matériel utilisable dans le domaine nucléaire, par exemple. Mais il faut aussi remarquer que les États participent eux-mêmes au développement de certaines de ces armes parce qu’ils veulent les avoir dans leur catalogue de solutions à leur disposition.
Le Luxembourg n’échappe pas à un mouvement universel : l’acquisition de drones à usage militaire. Jusqu’au 18 avril courait un nouvel appel d’offres pour la fourniture de 12 microdrones, qui viennent s’ajouter aux Atlas (2 kg), aux Puma (7 kg), au Raven ou aux plus gros Integrator X-300 –non porteurs de munitions –, tous utilisés dans des missions de reconnaissance et d’observation. La conférence organisée au Luxembourg s’inscrit dans la volonté du ministre de la Défense, François Bausch (déi Greng), de mettre en place un cadre réglementaire et éthique… huit ans après les premières discussions sérieuses à l’Onu.
« Imaginer des guerres entre des armées de robots n’est pas réaliste. »
Exterior 2.3
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• Revêtement de façade et de balcon
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• Grande variété de couleurs et de formats
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• Surfaces esthétiques
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christophe.ciepers@fundermax.biz
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« Il faut redéfinir ce qu’est le ‘bien-vivre’ au Luxembourg »
Si tous les partis soutiennent l’idée d’un développement durable, l’action politique ne suit pas, constate la présidente du Mouvement écologique, Blanche Weber. Il faut repenser le modèle de croissance du Luxembourg et envisager la transition climatique et écologique de manière cohérente.
Photo MATIC ZORMAN Interview PIERRE PAILLERLors de la présentation de votre feuille de route pour les législatives à la mi-mars (voir encadré), vous dressiez un constat : « Tous les partis soutiennent l’idée du développement durable. » Pour autant, l’action ne suit pas l’intention. Pourquoi ?
Comment expliquer que nous constatons tous que les fondements de notre planète se détériorent gravement, sans pour autant agir de façon résolue ? La question est complexe. Le fait de penser en « périodes électorales » et non à moyen et long terme reporte continuellement les discussions et décisions de fond à un avenir lointain. Les acteurs politiques semblent incapables de thématiser les défis réels, craignant de choquer les électeurs. J’estime pourtant qu’une politique honnête, sereine et courageuse s’emparant des défis-clés serait soutenue par plus de personnes que ne le croient certains.
Le Luxembourg a malgré tout réussi à atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de CO2 pour l’année 2021 (voir graphique). Un constat positif ?
C’est bien évidemment positif d’atteindre les objectifs fixés. Mais il faut regarder dans le détail, car tous les secteurs n’ont pas réussi à réduire leurs émissions. Ceux du transport et de l’agriculture ont ainsi respecté les objectifs. Ce n’est néanmoins pas le cas des secteurs du bâtiment, du traitement des déchets et de l’industrie –ce dernier aurait même dépassé les allocations de plus de 30 %.
En outre, 2021 a été une année encore marquée par le Covid, ce qui explique peut-être partiellement les réductions au niveau des transports. On peut aussi supposer que cela résulte surtout d’une réduction du tourisme à la pompe. Dans tous les cas, soyons réalistes : tout un chacun peut constater qu’il n’y a pas eu de changement fondamental au niveau de la mobilité dans notre pays, malgré les investissements massifs qui ont été mis en œuvre.
Ce succès est donc en demi-teinte… Nous sommes loin de l’inversion nécessaire des tendances, avec une baisse
substantielle des « courbes » des différents secteurs en vue d’atteindre une réduction globale des émissions de CO2 de 55 % jusqu’à 2030. En fin de compte, en dehors des améliorations au niveau technologique, une discussion sur notre modèle social et économique actuel s’impose.
Faut-il remettre en cause notre modèle de croissance ?
Nous contestons avant tout notre dépendance vis-à-vis de la croissance continue du PIB en matière de financement de la sécurité sociale. Une analyse récente, publiée par l’Inspection générale de la sécurité sociale, décrit qu’une croissance continue annuelle de 1,8 % et de 1,2 % de la productivité est nécessaire pour assurer qu’en 2070, une personne active assume la pension d’une personne à la retraite. Il faudrait ainsi une population active passant de 460.000 en 2050 à 630.000 en 2070 et un PIB deux fois plus important. Peut-on imaginer une telle situation ? Est-elle souhaitable ?
Nous n’allons pas seulement transmettre aux générations futures une catastrophe climatique et une perte jamais connue de la biodiversité, mais aussi un système social nécessitant une croissance toujours plus accrue.
Que proposez-vous comme alternative ?
D’une part, il s’agit de rendre notre système social moins dépendant de la croissance économique. Nous réclamons depuis des années au gouvernement une analyse sur des pistes potentielles d’action à ce niveau. D’autre part, nous demandons la mise en œuvre d’une réforme fiscale durable – le Luxembourg est parmi les derniers au niveau européen en ce qui concerne la taxation écologique – et, enfin, en troisième lieu, nous voulons une discussion pour définir ce que doit être le « bien-vivre au Luxembourg ». Car c’est un fait : la croissance crée des problèmes que l’on essaie de résoudre avec plus de croissance.
L’action politique pour réaliser la transition écologique et climatique vous paraît donc incohérente ?
FEUILLES DE ROUTE POUR LES ÉLECTIONS
Des propositions pour les communales et les législatives Le Mouvement écologique a présenté en février sa feuille de route pour les élections communales, puis en mars celle pour les législatives. « Difficile de les résumer en quelques phrases », prévient Blanche Weber, puisqu’elles font respectivement 156 et 152 pages.
Du concret L’objectif de ces feuilles de route est de présenter « des propositions très concrètes pour protéger le climat et la biodiversité, assurer une réorientation de notre modèle économique, rendre nos villes et villages plus verts et attractifs, favoriser une mobilité douce, et ceci en amenant des changements structurels dans les différentes politiques sectorielles en assurant la cohérence de cellesci ».
« Le fondement de tout choix doit être le respect des limites éco–systémiques. »
Évolution des émissions de gaz à effet de serre au Luxembourg et objectifs par année d’ici 2030
En millions de tonnes équivalent CO2, entre 2005 et 2030 Émissions de CO2 entre 2005 et 2021 Objectif du PNEC d’ici 2030
Oui. Malgré les déclarations, l’interaction entre les ministères est encore trop limitée. Prenons l’agriculture, décisive pour la protection de la biodiversité et de la qualité de l’eau : le ministère de l’Environnement n’a pas les moyens d’agir directement en la matière. Une concertation entre les différents ministères en charge est souvent bloquée par un « esprit de clocher ». Autre exemple : le ministère de l’Aménagement du territoire est toujours un « tigre sans dents », incapable de vraiment assumer son rôle de coordination par rapport à des ministères sectoriels.
On doit aussi reconnaître que le Luxembourg investit indirectement des centaines de millions dans la destruction du climat et de la biodiversité via divers postes budgétaires, notamment en matière d’agriculture, ou grâce à la non-taxation de pratiques nocives pour l’environnement. Telle est d’ailleurs la situation dans bien d’autres pays européens. De multiples études ont montré qu’il faut instaurer un « budget vert », ainsi qu’une visualisation des budgets propices
et défavorables à une politique durable. Une concertation étroite entre tous les ministères et le ministère des Finances aurait dû être assurée pour remettre en question une série de subventions.
Quelle est la direction dans laquelle il faut aller ?
Le fondement de tout choix doit être le respect des limites écosystémiques. La nature et les ressources naturelles déterminent les limites écosystémiques, et nous ne pouvons pas changer ce fait. Mais ce message plus « négatif » est lié à un message positif : nous avons le devoir et la chance de pouvoir repenser le modèle et travailler ensemble à un meilleur avenir et à une amélioration de la qualité de vie actuelle. Favoriser les échanges, la solidarité, les « commons », une économie circulaire incluant l’idée du « reuse-repair-share », des villes plus vertes, une citoyenneté plus démocratique au lieu d’un système pris au piège de la croissance, de la consommation et de la domination des voitures… Tout cela afin de redonner
une valeur à la phrase : laisser un monde meilleur à nos enfants.
Avant les élections législatives auront lieu les communales. Les villes ont-elles un rôle important à jouer ? Leur rôle est capital. Les communes sont proches des gens et peuvent concrétiser des projets tangibles pour tout un chacun. Réaménager les rues et places publiques en donnant plus de place aux gens, les verdir pour les étés devenant toujours plus chauds, utiliser des produits régionaux et bio dans les cantines communales ou pour des festivités. Et, surtout, assurer une réelle participation citoyenne. Celle-ci est beaucoup plus facile à organiser au niveau communal, les questions étant plus perceptibles pour les gens. La transition sociale et écologique nécessite un débat incluant les acteurs de la société, la dimension interculturelle, les différents groupes d’âge, couches sociales et nationalités… C’est surtout cet échange qui enrichit notre vie quotidienne et la qualité des décisions politiques.
Well-being
Offrir une meilleure qualité de vie grâce aux bureaux satellites
Pour renforcer leur attractivité, les employeurs s’adaptent. Value Partners, afin de répondre aux attentes de ses collaborateurs, a ouvert deux bureaux satellites et poursuit un engagement fort en faveur du bien-être et de la cohésion de ses équipes.
Dans un marché où les talents sont de plus en plus disputés, fidéliser et attirer constituent un enjeu-clé pour de très nombreux acteurs établis au Luxembourg. Plus que jamais, l’attractivité dépend de leur capacité à être à l’écoute des collaborateurs et des candidats et
à parvenir à répondre à leurs attentes, en matière de flexibilité mais aussi de cohésion et de culture d’entreprise. « Aujourd’hui, nous employons des personnes qui viennent aussi bien de Thionville, d’Arlon ou encore de la région liégeoise, commente Emmanuelle Bonat, HR & Communication Senior Manager au sein de Value Partners, société spécialisée dans les services aux principaux acteurs du secteur du capitalinvestissement, de l’immobilier, ainsi que des banques et des multinationales. De plus en plus, le temps de trajet entre le domicile et le bureau constitue une préoccupation pour les membres de nos équipes mais aussi un argument-clé
NOTRE STRATÉGIE RH EN RÉSUMÉ 10
L’entreprise fête en 2023 ses 10 ans.
130
Les 130 salariés peuvent profiter de deux bureaux satellites.
30
30 places sont disponibles pour accueillir les équipes aux frontières.
4
4 bâtiments accueillent donc les collaborateurs sur tout le territoire luxembourgeois.
en matière de recrutement. Le défi, pour nous, est de nous rapprocher du lieu de résidence de nos collaborateurs. »
Réduire le temps de trajet
À cette fin, Value Partners, qui compte actuellement 130 collaborateurs et dont l’équipe continue de croître, a choisi d’investir dans des bureaux satellites. C’est la première entreprise de cette envergure dans le secteur, caractérisée par une approche centrée sur l’humain, à adopter cette solution. Si le siège de l’entreprise est basé à Capellen, à proximité d’Arlon, la société accueille aussi ses collaborateurs, depuis début avril, à Bettembourg-Livange, à proximité de la frontière française, et à Doncols, entité située à proximité de la frontière belge au nord, non loin de Bastogne. Value Partners dispose en outre d’un bureau au cœur de Luxembourg, près du Glacis. « Certains membres de notre personnel peuvent passer trois heures sur la route. Leur permettre de gagner un temps significatif sur leur trajet quotidien, ne serait-ce que deux fois par semaine, fait une grande différence, assure Emmanuelle Bonat.
Ces bureaux satellites, situés à proximité des transports en commun et des grands axes routiers, contribuent à préserver la qualité de vie de nos collaborateurs, à assurer un meilleur équilibre entre engagement professionnel et aspiration personnelle. »
Renforcer la cohésion
L’enjeu, dans un cadre transfrontalier limitant le recours au télétravail, est de parvenir à offrir plus de flexibilité aux collaborateurs tout en veillant à maintenir une réelle cohésion d’équipe. « Nous avons multiplié les initiatives dans ce sens, ajoute la gestionnaire RH. À côté de la rotation des équipes au niveau des bureaux satellites, nous avons introduit de la flexibilité dans les horaires. Nos collaborateurs ont la possibilité d’arriver jusqu’à 10 heures et de repartir dès 16 heures. »
À côté de cela, Value Partners, qui fêtait cette année ses 10 ans, investit dans sa culture d’entreprise et dans la cohésion d’équipe, en proposant régulièrement des événements à ses collaborateurs. L’entreprise clôturera cette année de célébration à Rome, où elle emmènera l’ensemble de ses employés.
LES BÉNÉFICES IMMÉDIATS DES BUREAUX SATELLITES SELON LES COLLABORATEURS
SÉBASTIEN DENIS
Director, Accounting PERE (frontalier belge)
L’ouverture des bureaux satellites à Doncols et à Livange est la preuve de l’engagement continu de Value Partners à offrir un cadre de travail idéal et à équilibrer au mieux notre vie professionnelle et notre vie privée. Bien que nos bureaux se situent à Capellen, non loin de la frontière belge, ces nouveaux bureaux offrent une plus grande flexibilité pour soulager mon trajet quotidien. C’est également une opportunité pour attirer de futurs collaborateurs provenant d’horizons plus lointains. Je suis fier de travailler pour une entreprise qui se soucie autant des besoins de ses employés.
Grâce aux bureaux satellites, je peux profiter d’un trajet domicile-travail plus court, ce qui se traduit par un gain de temps précieux. Je suis également reconnaissante de ne plus avoir à subir les bouchons, ce qui améliore ma qualité de vie au travail et en dehors. Ce temps supplémentaire que j’ai maintenant peut être consacré à ma famille et à mes loisirs, ce qui est très appréciable. De plus, la proximité de la gare facilite mes déplacements en transport en commun, me permettant de réduire mon empreinte carbone. Je suis heureuse de travailler pour une entreprise qui met tout en œuvre pour nous faire plaisir !
Photos Marie Russillo (Maison Moderne) DIANA LE FEBVRE Senior Administrative Support (frontalière française)Découvrez sans attendre nos offres d’emploi valuepartners.lu/jobs
CRISE DU LOGEMENT :
Quelles actions concrètes dès demain ?
Les sept partis présents à la Chambre ont participé à cette table ronde.Auteur CÉLINE COUBRAY Le Politmonitor réalisé en novembre 2022 a confirmé ce qu’on subodorait : la crise du logement est devenue un sujet majeur de préoccupation de la population. C’est même, pour 75 % des sondés, le premier sujet d’inquiétude ! Voilà pourquoi le Paperjam + Delano Business Club a réuni le ministre du Logement Henri Kox (déi Gréng), Nathalie Oberweis (déi Lénk), Chloé Timmermann (Piratepartei), Elisabeth Margue (CSV), Max Leners (LSAP), Max Hahn (DP) et Roy Reding (ADR) pour une table ronde avec cette question centrale : « Crise du logement: quelles actions concrètes dès demain? » La cherté en cours sur le marché a longtemps été la douleur principale. Mais maintenant, c’est une des conséquences des prix prohibitifs qui rendent fébrile : la trop faible quantité de nouveaux logements mis sur le marché, que ce soit pour la vente ou la location. La crise de la demande est aussi une crise de l’offre, sachant bien évidemment que les deux sont liées.
Une accumulation de retards Une caractéristique du Luxembourg est sa dynamique de croissance. Aujourd’hui, le pays compte 645.000 habitants – ils étaient 436.000 en 2000. Le reflet d’une attractivité économique fleurissante et non d’un effet baby-boom. On
compte toujours plus de personnes venant de l’étranger car elles ont trouvé un travail ici. Des personnes qui, depuis des années, ont du mal à se loger de manière abordable.
La politique du logement déployée ces 20 dernières années, et même avant, ne parvient pas à résoudre ce problème complexe. Depuis 2018, le ministère du Logement produit des réformes et des projets de loi, propose des leviers d’action, le tout regroupé dans la Stratégie nationale du logement abordable. Mais, dans un contexte changeant et de plus en plus délicat, cette politique tarde à porter ses fruits. Un grand nombre de personnes sont maintenant exclues du marché immobilier du fait de la rareté des biens et des prix exorbitants. Le rêve de l’accession à la propriété s’érode de plus en plus rapidement pour la classe moyenne. Plus inquiétant encore : l’enjeu de l’accès à la propriété d’un logement est devenu celui de l’accès au logement.
Danger pour la compétitivité
Cela représente un danger évident pour la compétitivité et la croissance du pays. Sans même évoquer le péril pour l’équité et la cohésion sociale. Depuis plus de 15 ans, les prix du marché de l’immobilier résidentiel au Luxembourg sont en très forte progression. Pour ne reprendre que les chiffres
Photo MARIE RUSSILLOLa crise du logement dont souffre le Luxembourg n’est pas un mal récent. Mais il s’est, pour différentes raisons, fortement aggravé ces derniers mois. Alors que l’on semble se trouver dans une impasse, ce sera un thème central de la prochaine campagne électorale.
1- Évolution des prix de l’acquisitions en neuf et existant à Luxembourg
Vente d’appartements construits Vente en état futur d’achèvement
de ces dernières années, la hausse annuelle moyenne des prix du logement (appartements et maisons confondus) était de 10,1 % en 2019, 14,5 % en 2020 et 13,9 % en 2021. Par contre, selon le Statec et l’Observatoire de l’habitat, l’évolution des prix en 2022 a été moins forte que les années précédentes puisqu’elle plafonne à 9,6 %, ce qui reste toutefois une hausse importante, tout en étant une décélération.
Pour prendre l’exemple de Luxembourgville 1 , le mètre carré est passé de 4.015 € / m2 en 2007 pour un appartement existant à 11.590 € / m2 en 2022 ! Et de 4.583 € / m 2 en 2007 pour un appartement en Vefa à 14.157 € / m2 en 2022. Cela s’explique en premier lieu par une demande qui est plus forte que l’offre, ce qui est lié, comme évoqué précédemment, au dynamisme économique du pays et à la difficulté de construire suffisamment et rapidement de nouveaux logements pour suivre
cette croissance. Les prix sont élevés parce que les terrains sont rares, et donc chers. Par ailleurs, la densité de construction est souvent faible, ne permettant pas de construire de nombreux logements. Sans oublier le fait de devoir, ensuite, lever toutes les complexités et les lenteurs administratives pour développer ces nouveaux logements.
Une fois les autorisations accordées, les constructeurs doivent trouver la maind’œuvre disponible pour intervenir sur les chantiers. À ces difficultés se sont ajoutées la crise du Covid et ses conséquences, la difficulté d’approvisionnement en matières premières, la hausse des prix et l’inflation. Les prix de la construction sont donc fortement à la hausse 3 . La guerre en Ukraine a renforcé ce phénomène. Enfin, il faut tenir compte de la hausse des taux d’intérêt pour les prêts hypothécaires qui remontent drastiquement depuis le der
nier semestre 2021 5 .
62 %
Certains chiffres valent parfois tous les discours. L’Ordre des architectes et ingénieurs-conseils a ainsi récemment interrogé ses membres afin de connaître la dynamique de leur activité. Pour 62 %, les carnets de commandes sont aux trois quarts vides pour les trois prochaines années. Ce qui illustre de manière éloquente à quel point le marché se trouve actuellement au point mort.
2- Évolution du nombre d’acquisition en neuf et existant à Luxembourg
Vente d’appartements construits Vente en état futur d’achévement En milliers d’euros
Un taux d’effort croissant Pour les ménages, la difficulté à obtenir un crédit est donc de plus en plus grande, avec des parts d’apport en fonds propres demandées par les banques de plus en plus importantes : 11,4 % en valeur médiane en 2018, alors qu’aujourd’hui, il est généralement demandé de 25 % à 30 % d’apport en fonds propres. La part du budget des foyers consacrée au logement est logiquement croissante. Le taux d’effort des ménages pour la part consacrée au logement (c’est-à-dire le rapport entre le coût du logement et le revenu disponible d’un ménage) est toujours plus important 6
On observe par ailleurs un taux d’effort plus important pour les locataires, et plus particulièrement pour les moins aisés et ceux arrivés il y a moins de 5 ans au Luxembourg. En 2019, le taux d’effort des locataires s’élevait à 37,3 %, contre 29,5 % pour les propriétaires avec un emprunt encore en cours. Quant au taux
4- Évolution du nombre d’autorisations à batir
5- Taux d’intérêt sur les crédits immobiliers
Fixation initiale du taux d’une durée supérieure à 10 ans Taux variable et / ou fixation du taux d’une durée inférieure ou égale à 1 an
d’effort des locataires du 1er quintile de niveau de vie (20 % des ménages les moins aisés), il était de 50 % en 2019.
Cela se comprend bien aussi quand on observe l’évolution des prix des loyers, qui ont également progressé vers le haut – cependant moins rapidement que les prix de vente. Toutefois, ces derniers mois, les loyers ont fortement augmenté 7 . Depuis le début de l’année 2023, tous les indicateurs sont au rouge vif. Le marché immobilier est purement et simplement en panne. Les ventes de logements sont en chute – que ce soit en biens existants ou, encore plus, en Vefa 2 .
6- Évolution du taux d’effort selon la composition familiale des ménages
1 adulte 2 adultes 1 adulte avec enfant(s) à charge
2 adultes avec enfant(s) à charge
7- Indice
des loyers annoncés
Loyers annoncés des appartements Loyers annoncés des maisons
Sur une base au départ de 100 au 1er trimestre 2010
Selon le dernier rapport de l’Observatoire de l’habitat, on constate une baisse de 48,3 % des ventes en Vefa à l’échelle nationale par rapport au quatrième trimestre 2021. Pour l’année 2023, on évoque 1.500 logements neufs en moins sur le marché, alors qu’on en produit en moyenne 3.500, contre un besoin estimé par la Fondation Idea à 7.340 logements supplémentaires par an pour soutenir les perspectives de croissance du pays entre 2022 et 2026.
La conséquence de cette conjoncture qui n’inspire pas confiance est une baisse importante déjà constatée sur le nombre d’autorisations à bâtir délivrées :
- 28 % entre 2021 et 2022 4 .
Récemment, la Chambre des métiers tirait encore la sonnette d’alarme sur des perspectives peu encourageantes et appelait à des mesures de soutien temporaires et ciblées. Même son de cloche auprès de l’Ordre des architectes et ingénieursconseils. Or, la construction de logements a une double conséquence : l’attractivité du pays pour loger la maind’œuvre nécessaire à son économie, mais aussi le maintien dynamique et économique d’un secteur – celui de la construction – qui représente près de 15 % des emplois du pays.
Les enjeux sont donc énormes. Un levier d’action important est indéniablement le pouvoir politique.
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« Nous voulons plus de transparence : qui construit, qui distribue, qui décide des attributions aux particuliers ? »
« Une des priorités du DP est de maintenir ce taux de 70 % de propriétaires élevé parce qu’il contribue à pouvoir laisser profiter nos citoyens de la richesse de notre pays. »
ces dernières années. »
« Environ 200 millions d’euros sont investis dans le fonds spécial pour le logement. Or, ce montant n’équivaut même pas à 1 % du budget. »
« Habiter est un droit. Acheter un logement permet de constituer un patrimoine, donc les citoyens doivent avoir la possibilité d’acheter, ils ne peuvent pas être forcés de louer. »
HENRI KOX Ministre du Logement (déi Gréng) ELISABETH MARGUE Députée (CSV) MAX HAHN Député (DP) CHLOÉ TIMMERMANN Membre (Piratepartei)« On a trop investi dans la demande, on doit enfin investir dans l’offre publique. »
« Il faut réduire au maximum les compétences du ministère de l’Environnement. »
« Nous n’avons pas réussi à accélérer la vitesse des nouvelles constructions
Membre (LSAP)
« Il y a une oligarchie de propriétaires, voire de multipropriétaires. »
« Le logement est d’abord un droit humain et existentiel, que nous avons inscrit dans notre propre Constitution. »
« Il reste toujours la même opposition entre un credo de l’intervention étatique d’un côté et le credo de la liberté du marché de l’autre. »
« La valeur de l’immobilier est le résultat de l’effort collectif que nous faisons chaque jour en allant travailler. »
« Il faut taxer tout ce qui est non productif, comme un logement ou un terrain vide. »
CONTRE NEUTRE POUR
1. Procédures administratives
Êtes-vous pour ou contre le fait de réformer en profondeur toute la ligne administrative des autorisations et des réglementations pour alléger les procédures en accordant plus de confiance aux professionnels du secteur afin de faire accélérer le processus d’autorisation ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Si déi Gréng et déi Lénk se disent contre cette proposition, leurs positions sont, dans les faits, plus nuancées. Ainsi, sur le principe, les Verts semblent favorables à la réforme de certaines procédures administratives. Ce qu’ils ne souhaitent pas, c’est que ces dernières nuisent dans le même temps aux actions menées lors d’autres crises touchant le pays, comme celle de l’environnement. Quant à déi Lénk, le parti de gauche est pour un allégement si l’intérêt est public. Pas s’il s’agit de satisfaire le seul secteur privé.
Pour ou contre la digitalisation de toute la ligne des demandes d’autorisation pour fluidifier le traitement des données, avec la mise en place d’un guichet unique dédié au logement ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Sur les 18 propositions qui ont été faites aux sept partis présents ce mardi 28 mars, seules deux mesures ont obtenu l’unanimité. La première touche donc à la digitalisation des procédures. Un domaine qui fait partie des grandes ambitions du pays, tant les retards et les lenteurs en la matière sont régulièrement pointés du doigt. Trop de démarches ne peuvent encore se faire que par voie postale et manuscrite.
Pour ou contre le fait d’obliger les communes à augmenter la densité là où cela a du sens (en centre-ville, à proximité des infrastructures –sportives, de loisirs, scolaires, etc. – et transports publics dans les nouveaux quartiers), tout en veillant au bon équilibre entre coefficient d’utilisation du sol (CUS) et densité de logement (DL) ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
L’augmentation de la « densité là où cela a du sens » fait, a priori, l’unanimité au niveau des partis. Si le DP s’abstient et si l’ADR se dit contre cette proposition, c’est avant tout en raison de l’obligation qui serait faite aux communes. Ces deux formations se disent « pour l’autonomie des communes en la matière », selon les mots de Max Hahn (DP). « Aux communes de prendre leurs responsabilités », renchérit Roy Reding (ADR).
18 propositions concrètes, réparties en trois thèmes, ont été présentés aux par–ticipants. Et nous leur avons demandé de se positionner, pour leur parti, de manière claire, par rapport à celles-ci.
Pour ou contre l’autorisation par défaut ou l’inversion de la charge de la preuve ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Les délais dans le domaine du logement sont un problème décrié par tous. Tous les partis souhaitent trouver des solutions afin de les réduire à l’avenir. Néanmoins, « ces délais permettent également de faire respecter des droits. Il est donc important que ce principe de délais soit préservé », explique Elisabeth Margue (CSV), qui semble résumer le point de vue de ceux qui ont voté contre cette proposition.
Pour ou contre le fait d’autoriser les promoteurs privés à développer des logements abordables sur des terrains de l’État, avec un cahier des charges fait en concertation au préalable et des objectifs de résultats ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Le ministre du Logement, Henri Kox (déi Gréng), avance que cette proposition est déjà une réalité au Luxembourg, tandis que déi Lénk considère qu’en tant que garant de l’intérêt public, « l’État doit toujours garder la main sur ses terrains ». À l’opposé, Roy Reding (ADR) explique, quant à lui, que « l’idée ici n’est pas de vouloir favoriser un promoteur privé, mais bien un promoteur qui construit plus vite, mieux et moins cher que ne pourra jamais le faire un acteur public ».
2. Les investisseurs
Pour ou contre le fait d’associer les fonds d’investissement privés dans le développement de logements abordables en location ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Quasiunanimité des partis en faveur d’une implication des fonds d’investissement en matière de location. Seul déi Lénk se dit contre cette proposition, considérant que le logement abordable doit être totalement géré par les pouvoirs publics. « Ce qui est, pour nous, en contradiction avec l’intervention de fonds d’investissement privés… », lance la députée Nathalie Oberweis (déi Lénk).
Êtes-vous pour ou contre la mobilisation obligatoire des Baulücken, pour y construire soit des logements traditionnels soit des logements modulables via des baux emphytéotiques pour ceux qui souhaitent conserver le terrain pour leur descendance ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Le caractère « obligatoire » de la mobilisation des Baulücken a semblé perturber bien des partis. Mais s’il a poussé Max Hahn et le DP à s’abstenir de tout choix, il n’en a pas été de même dans les rangs des autres partis. Au final, seul l’ADR se dit contre, opposé à l’utilisation des baux emphytéotiques, « ces derniers empêchant la création d’un patrimoine », selon Roy Reding.
Pour ou contre un retour de l’amortissement accéléré à 6 % ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Si la majorité des partis ne souhaite pas le retour de l’amortissement accéléré à 6 %, le CSV y est, lui, favorable. Mais avec une nuance importante. « Ce ne serait qu’une mesure temporaire, tempère la députée Elisabeth Margue (CSV) À ce stade, selon nous, elle aurait du sens. Afin de stimuler le marché et notre besoin actuel en investisseurs privés. » Un discours que semble approuver Roy Reding (ADR), dont le parti s’est également exprimé pour un retour.
Pour ou contre un plafonnement des loyers du marché privé par la loi ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Les partis sont très partagés sur la question. Le LSAP, lui, a même préféré ne pas se positionner.
« Nous sommes d’accord sur le principe général d’un plafonnement des loyers, mais il reste à savoir lequel… », confie ainsi Max Leners. Le fait qu’aucune formule mathématique ou taux n’ait été mentionné dans la question a semblé perturber plus d’un parti. À l’image des Pirates.
Pour ou contre la réintroduction de l’incitant fiscal lié à la plus-value dégagée lors de la vente d’un bien immobilier sur un bien de réemploi se situant dans une construction neuve ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
QUEL EST LE COÛT DE CONSTRUCTION
PAR M2 ?
Si les 18 premières questions avaient été fournies aux participants de la table ronde, afin que les réponses reflètent bien la position de leur parti, cela n’a pas été le cas de la dernière. Il leur a été demandé leur estimation du coût de construction par m2 d’un logement dans une résidence standard, d’environ 20 unités d’habitations. Elle devait prendre en compte les taxes, honoraires des bureaux d’études, équipements sanitaires standards, etc. Mais pas le coût de la cuisine et le prix du terrain.
Leurs réponses
Henri Kox (déi Gréng) : 3.000 – 3.700 euros/m2
Elisabeth Margue (CSV) :
3.500 – 4.500 euros / m2
Roy Reding (ADR) : 3.250 euros / m2
Max Hahn (DP) : 6.000 euros / m2
Nathalie Oberweis (déi Lénk) : 10.000 euros / m2
Max Leners (LSAP) : 1.000 – 1.500 euros / m2
Chloé Timmermann (Pirates) : 3.000 euros / m2
NOTRE ESTIMATION
Sur base d’une recherche approfondie, de la consultation de nombreux professionnels et experts du secteur, notre évaluation a été d’un montant pouvant varier de 3.500 à 4.500 euros/m2
Une mesure qui était d’application jusqu’en 2015 et dont le ministre du Logement, Henri Kox (déi Gréng), ne souhaite pas la réintroduction. « Il ne faut pas tout mélanger, explique-t-il. Imposons ces plus-values comme sur tous les revenus. Et nous mettrons en place d’autres mesures incitatives. » Dans les rangs de déi Lénk, on avance également que ce genre de proposition ne fait qu’« augmenter la concentration de la détention et non la diminuer ».
Pour ou contre un livret A « à la luxembourgeoise », c’est-à-dire un compte d’épargne destiné aux particuliers dont les dépôts sont investis dans le logement abordable et social, avec des conditions fixées par l’État ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Pour ou contre le fait de récupérer tous les logements actuellement affectés en bureaux ou laissés inoccupés au-dessus des commerces en centre-ville et les réaffecter en logements en accompagnant cette démarche d’une aide pour la rénovation énergétique ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Une proposition dont le parti déi Lénk revendique la paternité. « Compte tenu de l’urgence de la situation, il faut vraiment mobiliser ces espaces vides », lance d’ailleurs sa représentante, Nathalie Oberweis. Cependant, plusieurs autres panélistes tiennent à préciser qu’une telle mesure ne sera pas applicable partout. « C’est d’ailleurs la raison de mon abstention », a précisé le député Max Hahn (DP).
Jean-Paul Scheuren, président de la Chambre immobilière, avait fait cette proposition dans une carte blanche publiée sur paperjam.lu : instaurer un livret A, à l’instar de ce que l’on voit en France, dont les dépôts sont investis dans le logement abordable et social et dont les conditions sont fixées par l’État. Une mesure qui a recueilli l’approbation de cinq des sept partis. Seul déi Lénk s’est prononcé contre (pour eux, l’argent est là, au contraire de la volonté politique); le DP s’est abstenu, préférant son idée de création d’un fonds dans lequel les citoyens peuvent investir.
Seules
propositions ont recueilli une unanimité de position.
deux3. La fiscalité
Pour ou contre réformer les 7 % des droits d’enregistrement et de transcription pour les biens immobiliers destinés à une habitation principale ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Cette proposition a fait l’unanimité. Au Luxembourg, les droits d’enregistrement et de transcription d’une propriété immobilière (maison, appartement, terrain à bâtir) s’élèvent respectivement à 6 % et 1 % du prix d’achat. Là où la moyenne euro péenne se situe autour des 4 %.
Pour ou contre l’idée de réformer les impôts liés au logement pour les basculer sur la détention d’un bien immobilier (impôt foncier) plutôt que sur l’acte d’acquisition (droits d’enregistrement et de transcription) ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Pour ou contre une TVA logement à 3 % avec une valeur fiscale maximale portée à 60.000 € ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Augmenter ainsi le plafond fiscal de 50.000 à 60.000 euros « n’est pas possible en raison de la nouvelle directive européenne sur la TVA », avance Max Hahn (DP), qui a donc voté contre cette proposition. L’ADR, lui, dit avoir la solution. « On abolit le plafond, comme cela se fait en Belgique ! », explique Roy Reding. « Tout en augmentant le taux à 6 %, comme chez nos voisins. Pour la construction, comme pour la rénovation. »
Pour ou contre taxer les terrains constructibles destinés à du logement et sans projet en cours à un taux annuel de 10 % de leur valeur marchande de l’année fiscale en cours ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Plus que l’idée de taxer l’immobilisation des terrains, c’est le taux annoncé qui a motivé la réponse de ceux qui ont voté contre cette proposition. « L’idée est bonne, mais une taxation à 10 %, c’est trop », synthétise Max Leners (LSAP).
« Selon le Statec, la plus-value foncière est évaluée à 7 %. Donc, 10 %, c’est énorme. C’est du communisme. Or, nous ne sommes pas en Russie », ajoutetil…
Une proposition sur laquelle les partis sont très partagés. « On voit que tous les partis semblent favorables à une baisse des droits d’enregistrement et de transcription, explique Roy Reding (ADR). Mais, selon nous, la baisse d’un impôt ne doit pas forcément entraîner l’augmentation d’un autre. Même si l’impôt foncier peut paraître modeste au Luxembourg. Car une forte augmentation de ce dernier serait désastreuse pour nombre de propriétaires. »
Pour ou contre l’obligation de mettre en location à prix modéré, pendant une certaine durée à déterminer, des biens d’investissement locatif acquis en profitant des aides publiques telles que l’amortissement accéléré ou la déductibilité des taux d’intérêt ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Seul contre tous ! Déi Gréng est, en effet, le seul parti à se montrer favorable à la mise en place d’une telle mesure. « Cela existe dans d’autres pays, comme l’Allemagne ou même la France. Pourquoi ne pas le faire aussi au Luxembourg s’il existe une incitation fiscale ? », justifie l’actuel ministre du Logement, Henri Kox (déi Gréng). Selon lui, une variante de cette mesure pourrait se retrouver dans le prochain programme électoral des Verts.
Pour ou contre l’établissement d’un registre des logements vides et la mise en place d’une taxation dissuasive pour les logements laissés sans occupant ?
DÉI GRÉNG CSV ADR
DP DÉI LÉNK LSAP
PIRATES
Le projet de loi de réforme de l’impôt foncier prévoyant la création d’un tel registre mais aussi de la taxe qui l’accompagne, les trois partis de la coalition gouvernementale y sont forcément favorables. C’est aussi le cas du CSV, de déi Lénk et du Piratepartei. Seul l’ADR se dit contre.
« C’est aux raisons qui poussent une personne à laisser un logement vide qu’il faut s’attaquer », avance Roy Reding. Et pour ce dernier, il existe des alternatives à cette proposition.
Retrouvez la vidéo de la table ronde en replay en intégralité sur paperjam.lu
Une stratégie ambitieuse et proactive
« Leader du marché via une excellente réputation internationale dans plus de 90 pays et spécialiste des services multi-actifs, le métier Securities Services de BNP Paribas et nos 1 100 employés au Luxembourg se prévalent d’un solide ancrage dans l’écosystème local. Nous cherchons désormais à renforcer
notre position, en nous appuyant sur l’ambitieux plan stratégique du Groupe pour 2025, fondé sur la croissance, la technologie et la durabilité » explique Robert van Kerkhoff.
Attirer les talents se révèle un véritable défi au Luxembourg de nos jours.
Qu’est-ce qui vous distingue sur ce marché concurrentiel ? Nous bénéficions d’une solide position. Nous sommes le numéro trois sur le marché, tant du point de vue des activités de dépositaire que des fonds traditionnels. Nous avons récemment connu une croissance considérable dans le segment des placements alternatifs, un domaine où nous sommes désormais chef de file. Avec une croissance de plus de 30 % dans ce segment, il nous est impératif d’attirer les talents. Par exemple, lors de mon arrivée en 2019, nous comptions 50 employés, contre plus de 200 professionnels aujourd’hui uniquement dédiés au Private Capital. Notre stratégie consiste à rester investis sur le terrain pour accompagner nos clients, comprendre ce qui se passe sur ce marché ainsi que les réglementations et contribuer à l’écosystème. Il s’agit d’une combinaison assez solide qui attire les talents.
Vous avez récemment créé la Digital Data
and Agile Academy pour former des collaborateurs talentueux aux 37 métiers de demain. Quelles sont les autres initiatives ciblant le perfectionnement de vos compétences ?
Nos clients sont confrontés à des défis liés à la technologie, aux données et à la communication de ces données à leurs clients, aux autorités de réglementation, etc. Nous avons besoin de ressources versées dans la technologie. Pour améliorer ces compétences parmi nos employés, nous avons lancé des initiatives telles que la Digital Data & Agile Academy. Nous entretenons également des liens très forts avec des universités telles que Télécom Nancy, HEC Liège et l’Université du Luxembourg, ce dont je suis très fier. Actuellement, nous lançons une initiative de certification dans le domaine du Private Capital et de la connaissance client (Know Your Customer) afin d’élargir les connaissances
Robert van Kerkhoff, Managing Director, explique comment BNP Paribas, succursale de Luxembourg, déploie son plan stratégique GTS (« Growth, Technology and Sustainability »).
de notre personnel. Je considère qu’il incombe à l’employeur de s’assurer que ses salariés s’investissent autant que possible dans leur formation. Ils peuvent ainsi valoriser leur parcours, tout en s’enrichissant eux-mêmes et en enrichissant l’entreprise. Employeur de premier plan au Luxembourg, il est de notre devoir d’offrir cette valeur à nos employés.
L’intégration de la durabilité a gagné en importance –comment convaincre les employés et les clients que les mesures que vous prenez apportent une réelle valeur ajoutée ?
Tout d’abord en ayant été l’un des premiers dépositaires à avoir obtenu le label ESR. Pour ce faire, il aura fallu allouer des ressources à l’élaboration d’un cadre de durabilité et veiller à ce que notre personnel connaisse parfaitement les exigences en la matière. En tant qu’administrateur tiers, nous avons indubitablement une valeur ajoutée pour ce qui est des fonds durables relevant des articles 8 et 9 du SFDR.
BIO EXPRESS
2011
Head of Asset and Fund Services en Espagne pour Securities Services.
2013
Deputy Head of AFS Operations basé à Paris.
2015
Responsable pour les Pays-Bas et les pays nordiques chez Securities Services.
2019
Head of BNP Paribas S.A. Luxembourg Branch, Head of Securities Services
Luxembourg, Irlande et les îles Anglo-Normande.
Les questions concernant la taxonomie et les exigences de ladite directive fourmillent actuellement sur le marché. Nous fournissons dans le même temps à nos clients des informations telles que l’analyse des données et les rapports sur les risques en matière de durabilité.
Autre exemple : notre positionnement fort en ce qui concerne les ELTIF, lesquels jouent également un rôle important dans le financement de projets énergétiques durables et respectueux de l’environnement. Leader du marché luxembourgeois recensant plus de 30 % des parts de marché des ELTIF, BNP Paribas est bien positionnée pour ce que l’on appelle l’ELTIF 2.0, un règlement au terme duquel les investisseurs de détail auront plus facilement accès au segment des actifs alternatifs.
D’un point de vue technique, la création de la plateforme Manaos mérite d’être mentionnée, à titre d’exemple d’une initiative 2S qui a été « excubée » – transformée en une entité juridique distincte – et qui est maintenant un acteur majeur du marché, avec des technologies de pointe dans la gestion des données de portefeuille et l’architecture
ouverte ESG dans le secteur de la gestion d’actifs. En termes de durabilité, nos équipes ont conçu un plan de développement intégrant des événements pédagogiques tels que la conférence « Water is Life », un atelier « Fresque du Climat », etc. Ces initiatives renforcent la sensibilisation et contribuent au plan de développement durable de la banque : apprendre, comprendre et agir !
L’investissement dans les nouvelles technologies et l’innovation est également vital, sans compter que la cohérence et la protection des données ont de longue date été reconnues comme essentielles au succès. Il est important que nos données soient cohérentes et que la qualité soit assurée tout au long de la chaîne. Nous avons nos propres systèmes, mais nous cherchons également à nous associer à des fintechs. Au Luxembourg, nous collaborons actuellement avec deux fintechs qui fournissent des solutions qui n’existaient pas auparavant.
Nous cherchons à nous associer aux meilleurs acteurs, en combinant notre expertise métier avec leur technologie de premier ordre afin de proposer des produits de pointe à nos clients.
Avec l’appui de nos équipes internationales, nous veillons, pour nos clients, à l’intégration optimale et sûre des nouvelles technologies dans notre infrastructure.
Growth
La poursuite d’une croissance rentable en prenant appui sur les positions de leader européen du Groupe pour attirer la clientèle et les meilleurs talents disponibles.
Technology
Investir dans les meilleures technologies et s’associer à des fintechs pour optimiser l’expérience clients/employés ainsi que l’efficacité opérationnelle.
Sustainability
Accélérer la mobilisation de l’ensemble des métiers du Groupe BNP Paribas autour des enjeux de la finance durable et placer le développement durable au cœur de toutes nos actions.
«Pour aider nos clients et mieux les comprendre, nous avons besoin de ressources versées dans la technologie.»
Robert van Kerkhoff Managing Director, BNP Paribas S.A., Luxembourg branch.
Des événements QUI COMPTENT
Le segment des business events, ou événements d’affaires, fait partie des axes de développement stratégiques du tourisme au Luxembourg. Au-delà du simple motif de déplacement professionnel, ces rendez-vous permettent de toucher un public large, tant national qu’international. Voilà pourquoi le pays vient de se doter de la stratégie Business Events
2030, une feuille de route destinée à renforcer un secteur qui sollicite de nombreux opérateurs, mais aussi à accroître sa visibilité à l’étranger, notamment grâce au classement mondial de l’ICCA pour lequel le Luxembourg ambitionne le top 50.
événements COMPTENT
64 PRÉSENTATION
L’ABC des business events
66 FAITS ET CHIFFRES
Les business events en 4 graphiques
68 RSE
Concilier événementiel et durabilité
70 LEX DELLES
« Le Luxembourg a une carte à jouer »
72 FRANÇOIS LAFONT
« Un glissement qualitatif des événements »
74 CARTOGRAPHIE
Luxembourg-ville, pôle d’attraction
L’ABC des business events
Quel est le point commun entre une conférence, un congrès, une convention, une exposition, un salon, un événement d’entreprise, un séminaire incentive et un événement spécial ? Ils figurent tous dans le portefeuille des business events, ou événements d’affaires, une catégorie d’activités dans laquelle le Luxembourg ambitionne de se développer.
Également référencée par l’acronyme Mice (pour meetings, incentives, conferences, exhibitions), cette catégorie de rendez-vous implique une rencontre collective destinée à poursuivre des objectifs sociétaux, académiques, récréatifs, de réseautage ou de développement commercial.
Voilà ce qui distingue les événements d’entreprise des voyages d’affaires, ces déplacements à but professionnel qui impliquent au moins une nuitée en dehors du lieu de résidence.
Des cibles locales et internationales
Avec les événements d’affaires, le Luxembourg peut aussi bien bénéficier de l’activité des entreprises locales qui organisent des rencontres que de celle des organisateurs étrangers qui choisiraient le pays pour accueillir leur événement. Dans les deux scenarii, la dimension de groupe prime – entendez par là plus de 20 personnes – et pèse logiquement lourd sur les dépenses réalisées sur place.
En 2019, l’International Congress and Convention Association (ICCA) estimait à 594 euros la dépense moyenne quotidienne consentie pour chaque participant. « C’est bien plus que les touristes de loisirs », a souligné, le 30 mars dernier, Lex Delles (DP), ministre du
Tourisme, au moment de la présentation de la stratégie du gouvernement Business Events 2030.
Concrètement, le Luxembourg ambitionne d’atteindre le top 50 du classement des destinations d’accueil pour les congrès internationaux. A priori, rien de neuf, puisque cet objectif avait déjà été annoncé en 2018. « Mais il y a eu le Covid, et nous sommes fiers d’avoir atteint la 54e place en 2021 », a nuancé Lex Delles. En 2018, le Luxembourg pointait en 72e position.
Pour parvenir au top 50, le ministre a annoncé un travail sur l’organisation des événements, la fédération des acteurs impliqués, et son développement grâce à
Objectif : le top 50
Évolution du classement du Luxembourg au World Ranking de l’ICCA pour l’accueil des congrès internationaux. En 2020, le classement n’a pas été édité pour cause de pandémie de Covid-19.
la création d’un incubateur et l’instauration d’aides financières adaptées aux organisateurs, et enfin la mesure de l’impact du secteur sur l’économie via la création d’un observatoire dédié. Le Luxembourg Convention Bureau (LCB) devrait s’en charger. Le GIE a succédé en 2019 au Mice Cluster et se charge de fournir une assistance aux organisateurs d’événements. En 2022, ceuxci provenaient principalement de Belgique (21 %), de France (18 %) et du Luxembourg (14 %).
35 millions d’euros de retombées en 2022
Quant aux acteurs des événements d’affaires, ils se répartissent entre sites d’accueil, hôtels, fournisseurs de services, agences événementielles, transporteurs, organisations institutionnelles et fédérations. 193 entités sont affiliées au LCB.
Ce dernier a recensé, en 2022, des leaders locaux actifs dans les organes directeurs de 139 associations internationales qui organisent des réunions de petite et grande envergure. « Ceci représenterait environ 280 réunions pouvant être potentiellement accueillies au Luxembourg sur une période de deux à quatre ans, soit entre 60 et 140 manifestations par an », avance le GIE.
Il estime qu’en 2022, le Luxembourg a remporté l’organisation de 50 manifestations classées comme événements d’affaires. La retombée financière s’élèverait à 35 millions d’euros en valeur touristique.
Longtemps, le gouvernement a communiqué sur ses ambitions en matière de Mice. Aujourd’hui, place aux business events.
Les business events en quatre graphiques
Dans les événements d’affaires, les disparités sont marquées, mais le potentiel bien réel. En 2021, le Luxembourg a enregistré
332.000 nuitées dans le cadre de business events, selon le LCB et LFT.
Un contingent prêt à croître Évolution annuelle du nombre de voyageurs assistant à des business events au Luxembourg, en milliers de personnes.
Zoom sur les business events en 2022
Répartition du nombre de business events en 2022 par type.
Luxembourg-ville, pôle hôtelier
Répartition des établissements hôteliers par catégorie dans les différentes régions du Luxembourg.
Les rassemblements par taille
Répartition du nombre de business events en 2022 par nombre de participants.
EASYEVENT PACKAGE PLUS RÉSERVATION SANS STRESS
Wifi haut débit
Équipement AV Signalétique numérique
Nettoyage
Service de sécurité
Concilier événementiel et durabilité
Les enjeux environnementaux figurent à l’ordre du jour de nombreuses entreprises et organisations. Par conséquent, les événements d’affaires ne peuvent pas échapper à cette évolution. Le Luxembourg a même adopté un logo spécial pour les événements durables, ou « Green Business Events ».
Le nombre d’événements dotés du logo Green Events a atteint 34 unités en 2022, selon l’Oekozenter Pafendall qui coordonne le projet avec la SuperDrecksKëscht. Il cible les événements festifs, culturels et musicaux. Depuis février, il se décline pour les événements d’affaires sous la bannière « Green Business Events ».
« 98 % des meeting planners souhaitent des événements durables ayant un impact positif sur la planète », peut-on lire dans la Stratégie Business Events 2030 publiée le 30 mars dernier par la Direction générale du tourisme. Impossible actuellement d’ignorer les enjeux de dévelop pement durable et encore moins dans le contexte de l’organisation d’un regroupement professionnel qui – de surcroît –implique le déplacement d’un groupe de personnes.
Le Luxembourg a lancé, en février 2023, le projet Green Business Events, du nom de ce logo que les organisateurs d’événements professionnels peuvent arborer moyennant le respect d’une série d’engagements.
« Nous proposons aux organisateurs une check-list de critères liés à l’organisation d’événements écoresponsables. Pour obtenir le logo, chaque organisateur doit répondre à l’ensemble des critères obligatoires et la moitié des critères optionnels », développe Isabelle Schummers, conseillère en environnement auprès de l’Oekozenter Pafendall.
L’organisme agit en tant que coordinateur du projet et propose un accompagnement des organisateurs d’événements professionnels dans leur démarche.
« Attention, il ne s’agit pas d’un label dans
la mesure où il n’y a pas de contrôle réalisé par une tierce partie sur l’événement », précise notre interlocutrice.
La démarche est avant tout de nature à sensibiliser les parties prenantes avec une série de priorités posées sur la réduction de la consommation énergétique, de la production de déchets, mais aussi d’un catering écoresponsable, d’une réduction des émissions de CO2 liées au transport et d’une amélioration de l’accessibilité en vue d’améliorer l’inclusivité du rendez-vous.
« La durabilité joue un rôle de plus en plus important pour les événements professionnels. Les organisateurs comme les visiteurs sont à la recherche d’événements écoresponsables et accordent une importance accrue au principe de la responsabilité sociale. Avec le projet des Green Business Events, nous répondons à cette attente », confirme le ministère du Tourisme dans son rapport annuel 2022.
Après les événements culturels, place aux professionnels
L’idée de ce logo remonte à la fin de l’année 2019 et la création du logo Green Events à destination des événements festifs, culturels et musicaux. Soutenu par le ministère de l’Environnement, ce projet était coordonné par l’Oekozenter
Auteur CATHERINE KURZAWAPafendall et la SuperDrecksKëscht. En 2022, 34 événements ont obtenu le logo. Ce dernier se décline donc désormais pour les événements d’affaires.
« En deux mois, cinq événements ont déjà obtenu le logo Green Business Events et d’autres sont en attente », avance Isabelle Schummers. Celle-ci indique qu’aucun objectif chiffré n’a été fixé. Son équipe se charge de l’accompagnement gratuit des organisateurs, grâce au soutien financier du ministère du Tourisme.
Luxexpo The Box a accueilli deux événements tests en marge de la création du logo. « Le Green Business Events est intégré dans notre processus de commercialisation, nous incitons les organisateurs à l’adopter et nous nous donnons la responsabilité de les accompagner dans le processus », abonde Morgan Gromy, CEO du complexe. Ce dernier a ajouté dans ses statuts le respect des enjeux de RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Son livre blanc exposant sa vision pour 2028 mentionne d’ailleurs le souhait d’une « programmation responsable » sur fond de demande des clients d’organiser des événements écoresponsables.
Quant à l’élaboration des critères du logo Green Business Events, elle résulte d’une consultation avec les professionnels du secteur. « De nombreux hôtels étaient actifs dans nos groupes de travail et beaucoup d’input a été donné de leur côté », développe Isabelle Schummers.
L’Ecolabel pour les hôtels De son côté, le directeur général de l’Hôtel Le Royal Luxembourg, Philippe Scheffer, dit ne pas avoir été impliqué.
L’hôtelier s’est doté du label écologique Ecolabel à destination des hébergements touristiques durables au Luxembourg. En plein renouvellement de la procédure cette année – puisque l’insigne est valable trois ans –, il explique : « Nous sommes souvent confrontés à des choix lorsque nous renouvelons des équipements, procédons à des travaux ou tout simplement lors d’achats. C’est alors que notre décision est influencée par notre engagement en matière de développement durable. » Cela peut donc survenir aussi
bien pour les questions de fournitures que de gestion des déchets, ou encore de consommation d’énergie.
Les miniatures de shampoing en plastique appartiennent donc au passé, pour ne citer qu’un exemple. Les infrastructures haut de gamme ne sont pas compromises par le label, mais ce dernier se penche notamment sur l’optimalisation de leur usage. Ainsi, un établissement doté d’une piscine n’est pas pénalisé, mais il peut par exemple se distinguer en couvrant le bassin extérieur lorsqu’il n’est pas utilisé afin de limiter la perte de chaleur et l’évaporation de l’eau.
En février dernier, quelque 43 établissements touristiques disposaient de l’Ecolabel au Luxembourg, dont 14 hôtels. Créé en 1999, il se décline en trois niveaux de labellisation : gold, silver et bronze, en fonction du nombre de points obtenus lors de leur évaluation. Celle-ci s’adapte au type d’hébergement, qui va du camping à l’hôtel en passant par les auberges de jeunesse. Les critères concernent la gestion environnementale, l’énergie, l’utilisation de l’eau, les déchets, mais aussi les achats.
« La durabilité est un sujet transversal, mais c’est surtout dans le volet organisationnel qu’on la retrouve, puisque les organisateurs d’événements d’affaires cherchent des localisations pour lesquelles l’empreinte carbone peut être la plus réduite possible », approuve le ministre du Tourisme, Lex Delles. La stratégie du logo Green Business Events peut donc impacter les actions de l’ensemble des acteurs, selon le Mondorfois, qui constate que, dans bien des domaines d’activité, l’offre évolue pour répondre aux enjeux de durabilité.
Green Business Events
LES CRITÈRES OBLIGATOIRES
Informer au préalable les visiteurs des engagements et actions écoresponsables de l’événement.
Informer les sponsors, fournisseurs, exposants et prestataires des engagements et actions écoresponsables.
Informer les visiteurs avant l’événement des options de mobilité active et de transports en commun qui existent pour le rejoindre.
Présence de plats végétariens et/ou végétaliens pour environ un tiers des plats proposés.
Présence pour moitié d’aliments et de boissons issus de la région (< 100 km), du commerce équitable (pour les produits extraeuropéens) et/ou de l’agriculture biologique.
Présence pour moitié de poissons et fruits de mer régionaux (< 100 km), de l’aquaculture biologique ou d’un label de pêche durable.
Présence pour moitié de viandes issues de la région (< 100 km), de l’agriculture biologique ou dotées d’un label de qualité officiel. Vaisselle exclusivement réutilisable.
Gobelets, tasses et verres réutilisables.
Livraison des boissons dans des emballages réutilisables. Mise en place d’un tri sélectif pour chaque fraction de déchets dans les espaces accessibles et non accessibles aux visiteurs. Renoncement actif à l’utilisation d’un chauffage extérieur (champignon / parasol chauffant).
LES CRITÈRES OPTIONNELS
Au nombre de 51, ces critères touchent aux domaines suivants : Communication (signalétique réutilisable, par exemple)
Stands d’exposition et mobilier (structures réutilisables)
Mobilité (des participants et des matériaux) ; restauration durable (origine et prévention du gaspillage)
Déchets
Eau et énergie (limitation de la consommation)
Accessibilité et inclusivité (besoins spécifiques des participants)
« Le Luxembourg a une carte à jouer »
Face aux évolutions en cours dans le domaine des événements d’affaires, le ministre du Tourisme, Lex Delles (DP), croit fermement au potentiel du Luxembourg et nourrit de grandes ambitions.
La stratégie Business Events 2030 souligne le potentiel de développement des événements professionnels. Quel est-il ?
Notre objectif, c’est d’atteindre le top 50 du classement de l’ICCA pour l’accueil des événements professionnels. Nous figurons actuellement en 54e position. Concernant les retombées directes, le segment représentait, en 2019, 14 % des nuitées au Luxembourg, soit environ 330.000 unités. Nous souhaitons accompagner et apporter une expertise. C’est le rôle du Luxembourg Convention Bureau (LCB) de rendre le pays attractif pour les événements autour des segments-clés de l’économie luxembourgeoise.
Y a-t-il des objectifs chiffrés ?
Nous ne parvenons pas à recenser l’ensemble des événements professionnels au Luxembourg, car, parfois, ils ne sont pas suivis par le LCB. Mais nous observons, depuis la crise du Covid, des liens plus marqués entre événements d’affaires et loisirs. Par exemple, des personnes assistent à une conférence à Luxembourg le jeudi et le vendredi, et restent le samedi et le dimanche à des fins de loisirs. C’est pour cela qu’un lien entre le LCB et Luxembourg for Tourism est important.
En 2018, le Luxembourg a accueilli 198.000 voyageurs pour des événements d’affaires, contre 107.000 en 2021. Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ?
Je ne vais certainement pas vous donner un chiffre. Mais augmenter le nombre de voyageurs est clairement un objectif. Un observatoire des événements d’affaires va être mis en place sous l’égide du LCB, pour se doter d’un véritable instrument de mesure qui permettra un suivi du marché. Aujourd’hui, 75 % des événements professionnels recensés ont lieu à Luxembourg-ville. Il importe donc d’intégrer les régions.
Mais que peuvent faire les ORT (offices régionaux du tourisme) ?
Les ORT sont dédiés au tourisme de loisirs, un segment complémentaire au tourisme d’affaires. Les hôteliers en région peuvent, par exemple, s’inscrire au LCB pour accueillir une conférence. Dans tous les cas, le LCB propose des lieux, mais, in fine, c’est l’organisateur de l’événement qui décide.
En 2022, le Luxembourg a remporté l’organisation de 50 manifestations, générant 35 millions d’euros de retombées en valeur touristique.
Ce chiffre vous satisfait-il ?
On peut toujours faire plus, nous n’en sommes qu’au début du LCB. Il existe des opportunités que l’on peut saisir, comme le fait que les « gros » congrès à plusieurs milliers de participants ont tendance à se tenir dans des hubs régionaux. C’est comme cela que le Luxembourg a accueilli un sommet de l’ICCA en 2020. Face aux changements du marché, le Luxembourg a une carte à jouer.
Il existe une disparité de l’offre entre, d’une part, la capitale et ses environs, qui concentrent 85 % des capacités d’hébergement, et, d’autre part, les autres zones du Luxembourg. Quelles sont les solutions à l’étude pour lisser cette offre ?
Le tourisme événementiel d’affaires est, comme je l’ai déjà dit, complémentaire au tourisme de loisirs. Il a deux avantages : la prolongation de la saison, grâce à des événements organisés en hiver, et la possibilité d’en organiser hors de Luxembourg-ville, notamment en privatisant un hôtel en région. Il faut cependant faire remarquer que Luxembourgville est attrayante parce qu’elle dispose d’infrastructures d’accueil en nombre, d’un aéroport et d’une gare principale.
Ali B. a écrit un avis (25 avril)
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FRANÇOISglissement qualitatif des événements »
Le Luxembourg Convention Bureau guide les organisateurs d’événements d’affaires dans leurs prospections. Rencontre avec son directeur, François Lafont.
Comment a évolué le domaine des événements d’affaires ?
Ses prémices remontent aux années 60, lorsque les stations balnéaires ont éprouvé le besoin de remplir les infrastructures d’hébergement hors saison. Elles ont donc développé le marché de niche des congrès et réunions. Depuis le début de ce siècle, on observe un glissement qualitatif des événements : l’idée est de faire en sorte que la manifestation organisée puisse servir à l’économie locale, à la recherche, à l’université, à l’école et aux citoyens.
Quelles sont les forces du Luxembourg pour briller sur ce marché ?
Globalement, c’est l’écosystème luxembourgeois dans son ensemble. Il se caractérise par le capital intellectuel du pays grâce à environ 260 représentants du pays actifs à des niveaux de décision dans des structures internationales. Mais il faut aussi prendre en compte comme atouts le positionnement géographique central du pays au niveau européen, ainsi que les compétences développées en termes d’infrastructures et d’hospitality.
Et quelles sont ses faiblesses ?
La principale est la concentration des capacités d’accueil et d’hébergement à
Luxembourg-ville. 75 % des événements internationaux s’y déroulent et 15 % ont lieu à Esch-Belval, qui compte pourtant seulement 1 % des capacités d’hébergement du pays. À Luxembourg-ville et ses environs, l’organisation simultanée de plusieurs événements pousse les prix des hébergements à des extrêmes. Une autre lacune est la certaine méconnaissance du Luxembourg à l’étranger, dont l’image reste encore floue. Il faut travailler sur notre image à l’extérieur : beaucoup s’imaginent que le Luxembourg se limite à une ville-capitale.
Quelle est l’approche stratégique du LCB pour positionner le Luxembourg sur la carte des événements d’affaires ?
Nous cherchons à diversifier l’offre en répondant à un besoin des participants de vivre quelque chose qu’ils ne peuvent vivre nulle part ailleurs, avec une touche humaine. Nous effectuons un travail de proximité sur le segment des entreprises, en particulier celles des Pays-Bas, de la Belgique, de la France et, dans une moindre mesure, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.
Quels sont ici les principaux défis du secteur des événements ?
Le premier est la formation globale de toute la main-d’œuvre, directe et indirecte. Cela inclut le personnel d’accueil, de service et tous ceux mobilisés dans l’ensemble de l’événementiel. Le deuxième est de faire en sorte que les événements d’affaires soient intégrés dans la stratégie des entreprises. Le troisième consiste à combler le déséquilibre existant et à parvenir à une irrigation complète du pays, et non plus à cette concentration à Luxembourg-ville.
Luxembourg Convention Bureau
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« Beaucoup s’imaginent que le Luxembourg se limite à une ville-capitale. »Auteur CATHERINE KURZAWA
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Luxembourg-ville, pôle d’attraction
La capitale concentre les plus grandes surfaces d’accueil à disposition des organisateurs d’événements d’affaires au Luxembourg. Ceux-ci peuvent bénéficier de soutiens financiers.
Clairement, le gâteau des business events éveille des appétits, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : le plus gros mangeur est sans nul doute la capitale, puisqu’elle concentre 45 % des lieux d’accueil recensés par le Luxembourg Convention Bureau (LCB). En termes de surfaces d’accueil, le contraste est encore plus net puisque la capitale s’arroge 72 % des mètres carrés – à tout le moins pour les sites ayant communiqué les superficies disponibles pour l’accueil des événements d’affaires.
Le Luxembourg totalise actuellement 78 lieux disponibles pour accueillir des événements professionnels, répartis dans six régions et près de 400 salles aux superficies variées.
Un secteur soutenu
« Le développement de ce secteur reste une de nos priorités, dans la mesure où il présente un important potentiel de croissance et constitue un moteur indéniable en termes de développement des secteurs économiques prioritaires du GrandDuché », écrit le ministère du Tourisme dans son rapport d’activité 2022.
Et pour soutenir l’organisation de congrès, le gouvernement dispose d’un outil de financement composé d’une aide forfaitaire par nuitée passée dans l’hôtellerie luxembourgeoise et d’une aide sur le programme-cadre touristique. Ainsi,
15 dossiers soumis par des organisateurs de congrès ont été acceptés en 2022, contre quatre un an plus tôt. Le budget à disposition s’élevait à 265.000 euros, renseigne le rapport d’activité.
Quant aux manifestations d’envergure internationale, neuf demandes ont été financées avec un budget total de 150.000 euros en 2022.
Et de financement, il en est aussi question à Luxexpo The Box : « Nous avons investi 1,5 million d’euros pour une salle immersive et d’autres outils technologiques. Cet espace innovant peut accueillir jusqu’à 250 personnes », avance son CEO, Morgan Gromy. Le plus grand lieu d’accueil pour événements du Luxembourg s’étend sur 34.000 m2, dont 26.000 à destination des rendez-vous d’affaires. Il entend conserver son emplacement actuel tout en adaptant son infrastructure aux nouveaux besoins.
« 2022 a été une très belle année avec un record historique de chiffre d’affaires de 9 millions d’euros, après 7,5 millions d’euros en 2019 », souligne son directeur. Clairement, l’activité a repris en 2022, mais surtout au dernier trimestre, qui a généré la moitié des revenus du complexe.
Des espaces de bureaux partagés aux grands halls d’exposition, le Luxembourg dispose de nombreuses infrastructures à destination des événements d’affaires. 78 sont enregistrées au sein du Luxembourg Convention Bureau (LCB), qui regroupe 193 partenaires présents dans sept secteurs d’activité différents.
Auteur CATHERINE KURZAWAGUTTLAND
Mersch A Guddesch
Schuttrange
La Closerie
Légère Hotel
LUXEMBOURG-VILLE
Luxembourg
Abbaye de Neumünster
Alvisse Parc Hotel
Casino Luxembourg d’Coque
Cercle Cité
Chouchou
Kinepolis Kirchberg
Ciné Utopia
ECCL
Hôtel Le Place d’Armes
Hôtel Le Royal
Hôtel Parc Belair
Hôtel Parc Plaza & Parc Belle-Vue
House of Startups
Luxexpo The Box
Mama Shelter Luxembourg
Innside by Meliá Luxembourg
Mudam
Novotel Luxembourg Centre
Novotel Luxembourg Kirchberg
Philharmonie
Regus Oksigen
Robin du Lac
Rotondes
Silversquare
Spaces Gare
Tero House 17
Tero River House
The Car’tell
Youth Hostel Luxembourg
Dommeldange
DoubleTree Hilton
Hostellerie du Grünewald
Niederanven
Luxembourg High Security Hub (ex-Freeport)
Mandarina Hotel Airport
Regus Findel Airport
Kaempff-Kohler
ÉISLEK
Wiltz
Aux Tanneries de Wiltz
Urspelt
Château d’Urspelt
Vianden
Château de Vianden
Marnach
Cube 521
Clervaux
Golf & Country Hotel
Koener Hotel & Spa
Le Clervaux Design Hotel & Spa
Wemperhardt
Hotel Wemperhardt
Lipperscheid
Leweck Resort
MINETT
Bascharage
Brasserie Nationale
Hôtel-Restaurant Gulliver
Esch-sur-Alzette
The Seven Hotel
Youth Hostel Esch/Alzette
Esch/Belval
Kinepolis Belval
Le Fonds Belval
Dudelange
Centre culturel Opderschmelz
Bascharage
Lentz’en Chalet
Differdange
Luxembourg Science Center
Leudelange
Regus Altitude
MULLERTHAL
Berdorf
Berdorfer Eck
Bourglinster
Château de Bourglinster
Rosport-Mompach
Hazelnut House
Echternach
Lakeside
Trifolion
Youth Hostel Echternach
Beaufort
Youth Hostel Beaufort
MOSELLE
Mondorf-les-Bains
Casino 2000
Mondorf Domaine Thermal
Grevenmacher
Caves Bernard-Massard
Domaines Vinsmoselle
Remich
Domaine Claude Bentz
Remerschen
Youth Hostel Remerschen
Domaines Vinsmoselle
Wormeldange
Domaines Vinsmoselle
Wellenstein
Domaines Vinsmoselle
Canach
Hôtel Mercure Luxembourg
Kikuoka
Stadtbredimus
Hôtel-Restaurant de l’Écluse
Altwies
Le Moulin d’Altwies
Législation
Quelles nouveautés pour le RGPD ?
Depuis 2018, le règlement général sur la protection des données (« RGPD »)
n’a pas connu de changement. La jurisprudence, la doctrine et les autorités nationales et européennes le font toutefois évoluer.
Mieux connaître le rôle du DPO
Le délégué à la protection des données (DPO) est crucial. En tant que collaborateur interne, avocat ou consultant spécialisé, il guide et conseille toute entité privée ou publique dans la mise en oeuvre de la conformité RGPD et explique les obligations à respecter. « L’EDPB/ CEPD (le Comité européen de la protection des données)
a récemment lancé une action coordonnée au niveau européen pour permettre aux autorités d’effectuer un ‘benchmark’ sur le rôle donné par les sociétés aux DPO et vérifier qu’il est exercé de manière adéquate. Ces autorités, comme la CNPD, peuvent interroger les entités et récoltent des informations pour établir un rapport de bonnes pratiques. Des sanctions sont aussi attendues », expliquent Audrey Rustichelli et Nicolas Hamblenne, respectivement Partner et Counsel au sein du département Technologies & IP.
Un accord sur les transferts internationaux de données
Si le transfert de données ne connaît pas de restrictions au sein de l’Espace
économique européen, il n’en est pas de même lorsqu’une entité qui héberge ou utilise des données à caractère personnel se trouve hors Europe. Des solutions juridiques sont prévues dans le RGPD. Une liste blanche établie par la Commission européenne regroupe des pays ayant un niveau de protection similaire aux États européens et vers lesquels le transfert est jugé suffisamment sûr. En pratique, certains pays ont une législation permettant au gouvernement d’accéder aux données à caractère personnel qui ne sont plus protégées. Un accord entre les États-Unis et l’Europe est en discussion pour sécuriser les transferts et faciliter la vie des entreprises. Dans l’intervalle (et pour les autres pays ne se trouvant pas sur la liste blanche), une analyse spécifique est requise pour déterminer si des risques existent eu égard au transfert envisagé.
IA et protection des données
Les sociétés proposant des services d’IA sont soumises au RGPD. Elles doivent donc aussi respecter le
cadre juridique qui va également s’élargir avec le futur règlement européen sur l’intelligence artificielle. L’EDPB a décidé de créer un groupe de travail à ce sujet car plusieurs autorités de protection des données s’interrogent sur ces services.
Distinguer cookies et RGPD
Depuis la mise en place du RGPD, il existe une confusion avec l’application des cookies. Nombreux utilisateurs pensent que les règles entourant ces derniers sont issues du RGPD. Elles viennent en fait de la directive ePrivacy qui exige d’informer les utilisateurs de l’usage des cookies et de demander leur accord. « La principale nouveauté concerne l’application des règles du RGPD à cette notion de consentement. Il doit être libre, spécifique, éclairé et univoque. Les autorités sont aussi plus attentives aux interfaces truquées qui à travers le design forcent cette approbation », explique Audrey
Rustichelli, Deputy Managing Partner.
Gérer la fuite des données L’EDPB vient de mettre à jour les lignes directrices
dans ce domaine. Une entité située en dehors de l’UE et assujettie au RGPD est tenue de nommer un représentant sur le territoire européen. En cas de fuite de données, elle devait en principe avertir uniquement l’autorité du pays où se trouvait ce représentant. Désormais, chaque autorité de protection des données concernée doit être informée dans un délai de 72 h. Or, chaque autorité dispose d’un formulaire distinct et plusieurs autorités peuvent coexister dans un même pays.
De nombreux défis pour les entreprises
Pour les entités, les problématiques sont multiples.
« Face aux évolutions de la jurisprudence et l’apparition de nouvelles réglementations, nous les aidons à garder un oeil attentif via notre service de veille juridique, des newsletters, séminaires, etc.
Concernant les transferts internationaux, nous menons une analyse d’impact et examinons la législation dans le pays cible pour garantir une protection adéquate. »
Certaines sont également obligées de nommer un DPO parce qu’elles sont publiques, traitent des données sensibles ou réalisent le suivi de personnes à grande échelle. D’autres le font de manière volontaire. Un choix s’impose alors : le nommer en interne ou externaliser.
« Nous proposons une assistance au DPO en place ou jouons ce rôle ce qui permet d’éviter les conflits d’intérêt », conclut Nicolas Hamblenne.
AGENDA DES ACTIONS ET NOUVELLES RÈGLES
Avril 2023
L’EDPB a mis en place une action coordonnée sur le territoire européen pour faire davantage connaître les missions du DPO à travers des enquêtes.
Avril 2023
Création par l’EDPB d’un groupe de travail pour garantir la protection des données des services d’IA et harmoniser les règles sur leur usage.
Projet d’accord entre l’UE et les États-Unis permettra aux entités européennes voulant échanger des données avec les États-Unis de le faire de manière sécurisée.
« Nous proposons une assistance au DPO ou jouons ce rôle pour éviter les conflits d’intérêt. »
Nicolas Hamblenne Counsel dans l’équipe IP/IT PwC Legal
« Face aux évolutions et aux nouvelles réglementations, nous aidons les entités à rester attentives. »
Audrey Rustichelli Deputy Managing Partner PwC Legal
Les métiers DU DROIT
se réinventent
80 DÉTECTION
S’adapter aux règles de compliance avec agilité
–
82 STÉPHANIE LHOMME
« L’un des atouts des forensic technologies : la traçabilité »
88 ACTIFS NUMÉRIQUES
Le metaverse, aux confins des frontières juridiques –
92 RÉSILIENCE
NIS2 augmentera les investissements dans la cybersécurité
96
Pourvu d’une place financière de choix pour les investisseurs, le Luxembourg héberge naturellement un écosystème de fintech B2B. Parmi celles-ci, les regtech assistent les institutions financières dans la satisfaction de leurs obligations réglementaires avec des solutions compliance technologiques, allant du KYC à la détection des fraudes. Tout cela dans un environnement législatif qui pousse les entreprises à renforcer la résilience de leurs systèmes d’information. Et avec son droit des sociétés et sa toolbox de véhicules d’investissement, le Grand-Duché se positionne comme juridiction naturelle pour de nombreuses transactions internationales, motivant les avocats à avoir recours aux outils technologiques et à en explorer les frontières juridiques.
100 PATRICK MISCHO « L’IA est une aide pour nos avocats »
106
S’adapter aux règles de compliance avec agilité
L’innovation des systèmes de paiement, couplée aux multiples réglementations, motive les institutions financières à délaisser leurs systèmes historiques de surveillance des transactions. Pascal Aerens, cofondateur et chief product officer de Neterium, explique la souplesse des solutions cloud.
1.473
Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, l’Union européenne a imposé des sanctions contre 1.473 individus, dont des personnes proches du pouvoir, des dirigeants d’entreprise influents et des responsables d’atrocités en Ukraine. 205 entités sont également sanctionnées. Dans l’ensemble, les pays occidentaux ont établi un total de plus de 12.600 sanctions.
Parmi les innovateurs de la Lhoft, Neterium ambitionne de révolutionner la façon de surveiller les transactions financières. Au lieu d’utiliser des produits « verticaux intégrés » qui nécessitent beaucoup de services pour être installés et configurés, comme l’explique Pascal Aerens, son cofondateur et chief product officer, la start-up propose des solutions basées sur des API (application programming interfaces). À ce titre, Pascal Aerens résume : « Les processus business peuvent interroger ces API à tout moment, au lieu d’avoir besoin d’un humain pour consulter un écran. »
Les avantages avancés de cette solution sont multiples. Tout d’abord, grâce à son mode « as a service », les mises à jour sont transparentes pour le client et il n’a pas à se soucier de la complexité de celles-ci. Et c’est sans compter que la solution s’intègre directement dans les processus du client, lui laissant la possibilité de lancer le screening de ses transactions au moment qu’il juge opportun.
Si la flexibilité est un avantage, la rapidité en est un autre. En effet, le cofondateur de Neterium rappelle que
« dans le secteur des paiements, il est crucial d’avoir une réponse en moins de 10 millisecondes, car le processus de paiement est très rapide ».
Une exigence de flexibilité
En se positionnant sur le segment des solutions cloud, Neterium s’adresse à des banques digitales, notamment. Par exemple, depuis octobre 2022, Neterium collabore avec Orange Bank et SAS afin d’offrir « une solution performante et flexible » pour leur banque digitale mobile.
« La performance a été un critère déterminant pour Orange Bank, qui cherchait une solution performante et flexible pour introduire de nouveaux produits et modifier l’UX (l’expérience utilisateur, ndlr ) de ses produits. » Il semble donc que l’API a ainsi répondu aux attentes de l’institution bancaire, et « le fait qu’elle soit disponible dans le cloud a été un argument déterminant dans les discussions ».
En mettant en avant son partenariat avec Orange Bank, Neterium cherche à démontrer que les systèmes technologiques classiques de conformité risquent
de devenir progressivement « obsolètes », car ils « prennent du temps à mettre en place et sont coûteux ». Autant d’éléments qui devraient pousser les responsables compliance des banques à tourner leur regard vers les outils de type API et cloud.
L’implémentation de la dizaine de trains de sanctions à l’encontre de la Russie illustre le besoin des équipes compliance de disposer de fonctionnalités flexibles. Neterium a développé, par exemple, une fonctionnalité de géolocalisation pour une plus grande précision dans l’application des sanctions, réduisant ainsi le nombre d’alertes. Selon le cofondateur de la start-up, cette fonctionnalité qui supporte automatiquement les changements dans les régions sous sanctions, auparavant un « nice-to-have », est devenue essentielle : « Le rôle de nos clients n’est pas d’être experts en géopolitique. Pourtant, la géolocalisation se trouve au cœur des discussions aujourd’hui, avec la question, par exemple, de savoir si Sébastopol fait partie des zones sous contrôle russe en Ukraine. »
Augmenter les volumes
Si la flexibilité de la configuration des outils et leur rapidité sont des arguments de vente déployés par le staff de Neterium, il y en a encore d’autres, tels que la capacité à traiter des volumes importants de transactions. Le commentaire de Pascal Aerens est d’ailleurs sans appel : « Notre benchmark de base consiste à gérer 250 millions de transactions et 250 millions de clients, soit un test que la plupart des entreprises ne sont pas en mesure de réussir. »
Et les propos se sont concrétisés par des actes… Cette start-up d’une vingtaine d’employés, avec un ancrage au Belux, fournit ses services à Binance, « la plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde », s’exclame Pascal Aerens, non sans une certaine pointe de fierté dans la voix. Et il ajoute : « Seule Neterium était capable de traiter les volumes transactionnels de Binance. » Pour convaincre un client de l’importance de ce crypto-exchange, Neterium a dû démontrer que ses performances peuvent augmenter de manière linéaire. Et, de nouveau, le cloud a été un élément-clé.
Le cloud s’avère donc l’option pour « ‘scaler’ automatiquement » et gérer des volumes importants de transactions sans grande difficulté. Mais comment expliquer cette utilisation du cloud ? Pascal Aerens répond : « Il s’agit d’une infrastructure virtualisée qui peut ajouter de nouveaux serveurs de manière transparente au fur et à mesure que la demande augmente, permettant au système de continuer à absorber la charge. » Ce qui permet aux clients d’augmenter leurs volumes de transactions sans devoir lancer de nouvelles gestions de projets de plusieurs mois et acheter des serveurs supplémentaires.
Algorithmes ou IA ?
La lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et l’application des régimes de sanctions sont des préoccupations majeures pour les institutions financières. Pour y répondre, leurs systèmes de surveillance des transactions suspectes utilisent des algorithmes de détection des noms et de correspondances entre différents éléments d’une transaction. Parmi les solutions fournies par Neterium, le name screening vise à éviter que des personnes contournent les régimes de sanctions, par exemple. L’outil contient d’ailleurs un calcul de score, comme la sanction proximity, qui permet de déterminer si un individu a dans ses relations une personne politiquement exposée (PPE) ou sujette à des sanctions. Les algorithmes doivent être des plus précis et efficaces afin d’identifier toute tentative de contournement des règles en vigueur. Cependant, la complexité des règles est accrue par la possibilité de rencontrer des noms dans des alphabets différents, par exemple un nom en cyrillique plutôt qu’un nom en alphabet latin, ainsi que des noms d’entreprises qui peuvent être déclinés de multiples façons. Par conséquent, les institutions financières ont recours à des techniques de fuzzy matching, qui les aident à prendre en compte les variantes et les alias des noms détectés. Dans pareil contexte, l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus courante pour améliorer l’efficacité des algorithmes de surveillance. Malgré tout, Pascal Aerens appelle à la vigilance quant à l’utilisation de l’IA. En effet, l’utilisation de modèles d’IA pour la détection elle-même peut poser un problème de traçabilité, car il est nécessaire de pouvoir expliquer au régulateur ou aux clients la raison de toute alerte générée. Il en résulte, aux yeux de Pascal Aerens, que la partie centrale de la détection doit rester algorithmique. En revanche, il estime que l’IA peut être utilisée pour améliorer la précision de la détection, comme pour des données non structurées.
« Dans le secteur des paiements, il est crucial d’avoir une réponse en moins de 10 millisecondes. »
PASCAL AERENS
Cofondateur & chief product officer Neterium
« L’un des atouts des forensic technologies : la traçabilité »
Les investigations relatives à la criminalité financière couvrent souvent plusieurs juridictions et impliquent de nombreuses parties prenantes. De la collecte jusqu’à la présentation des éléments de preuve, Stéphanie Lhomme, head of forensic investigations & litigation support chez Arendt, évoque comment la technologie appuie les investigations complexes.
Dans le cas d’investigations digitales, Stéphanie Lhomme insiste sur l’importance d’opérer de sorte que les preuves ne puissent pas être contestées. L’intégrité des données doit être préservée.
Chez Arendt, quel est votre positionnement sur les services d’investigation forensique ?
Au Luxembourg, quand on parle de services forensiques, les gens pensent souvent à l’AML et à la remédiation KYC. Mais en réalité, ce n’est pas du forensique. Ces expertises sont limitées au Luxembourg et souvent confondues avec le réglementaire AML. Mon parcours et celui des membres de mon équipe cumulent des investigations sur des cas souvent internationaux et touchant à des sujets variés (corruption, fraude fiscale, scandales comptables ou boursiers, blanchiment…) pour lesquels de multiples expertises sont nécessaires (technologies, corporate intelligence…). Nous intervenons aussi sur des affaires internes, comme les soupçons de fraude, de corruption, de harcèlement moral ou physique. Avec la nouvelle loi sur le harcèlement et la directive sur les lanceurs d’alerte qui devra être transposée, les entreprises auront besoin de mesures d’investigation suffisantes.
N’est-ce pas justement unique de collaborer au sein d’un groupe qui compte un cabinet d’avocats ?
Travailler au sein d’un groupe avec un cabinet d’avocats est un modèle courant aux États-Unis et de plus en plus au Royaume-Uni, mais c’est assez unique en Europe. Ce qui m’a attirée chez Arendt, c’est cette vision stratégique, en intégrant des expertises complémentaires au travail des avocats. Dans mon métier, je travaille souvent avec des avocats pour les aider dans la stratégie de défense, pour décider d’aller ou non en justice, et même pour évaluer si ça vaut le coup d’aller en arbitrage. Par ailleurs, mon équipe est logée au sein d’une entité juridique différente, ce qui nous permet aussi d’assister des avocats d’autres cabinets, et ce partout dans le monde.
Comment ce modèle bénéficie-t-il aux clients ?
Notre positionnement leur permet d’être accompagnés de A à Z, y compris pour les investigations complexes, comme celles initiées par les régulateurs. Les clients préfèrent souvent avoir un point
de contact unique pour gérer ces situations difficiles, surtout quand il y a plusieurs autorités impliquées, comme une investigation qui commence en Allemagne avec des ramifications au Luxembourg et une collaboration avec la Cellule de renseignement financier (CRF) et le Parquet financier français, dans lesquels il y a déjà plusieurs cabinets d’avocats nécessaires. Avoir les équipes d’investigation en interne dans l’un d’eux facilite la gestion de ces affaires.
Selon quelle structuration avez-vous composé votre équipe ? Mon équipe se compose de trois piliers d’expertise. Tout d’abord, nous avons un expert en forensic accounting, possédant un profil financier et capable de mener des investigations impliquant l’analyse de flux financiers et de comptabilité. Ensuite, nous avons un spécialiste en corporate intelligence, responsable de la recherche d’informations en exploitant des sources telles que les données en sources ouvertes, les renseignements humains et les médias sociaux. Enfin, notre troisième pilier concerne la technologie forensique. Dans ce domaine, nous utilisons des outils d’e-discovery (la recherche de données électroniques dans le cadre d’un litige ou d’une investigation, ndlr) pour gérer d’importantes quantités de données.
Outre la capacité des outils de forensic technologies à traiter des millions de documents, quels en sont les avantages ?
L’un des atouts majeurs de ces outils réside dans la traçabilité des documents et de leur revue et la possibilité que différentes parties, basées à différents endroits, y travaillent simultanément. De plus, quand des millions de documents ou dizaines de térabytes doivent être revus, sans outil, cela devient bien évidemment une tâche insurmontable. Ils permettent en effet de suivre et d’organiser de manière optimale l’ensemble des documents examinés. Ainsi, des avocats du monde entier peuvent accéder à une même plateforme et consulter les travaux de leurs collègues, partageant ainsi leurs analyses et commentaires.
« Quand des millions de documents ou dizaines de térabytes doivent être revus, sans outil, cela devient une tâche insurmontable. »
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La conservation de l’intégrité de l’information est donc naturellement un enjeu que vous connaissez bien. La problématique de l’intégrité de l’information concerne surtout les grandes investigations où nous devons chercher des données électroniques comme des archives, des e-mails ou des disques durs. Pour assurer l’intégrité des données, nous utilisons des outils et des méthodes permettant de réaliser des copies forensiques, en l’occurrence des copies « bit à bit » qui attestent de l’intégrité de l’information. Généralement, nous conservons une copie scellée et une autre pour examen. Ensuite, les preuves électroniques sont conservées dans une chain of custody agrémentée avec des documents spécifiques signés par les différentes parties impliquées, comme le responsable IT du client ou les avocats.
En cas de mauvaise documentation, les preuves sont alors sans valeur ? Il est essentiel d’expliquer aux clients l’importance de la chain of custody et des copies forensiques, car cela évite que les documents et éléments de preuve soient contestés ultérieurement. Par exemple, une entreprise qui n’a pas réalisé de copie forensique adéquate a dû faire face à un employé qui s’est retourné contre elle en niant avoir envoyé des e-mails frauduleux. La chain of custody et les copies forensiques sont donc cruciales pour garantir l’intégrité des informations et éviter les contestations ultérieures.
En ce qui concerne la recherche et la collecte d’informations en sources ouvertes, êtes-vous assistés d’outils technologiques ?
Je suis convaincue que, malgré les efforts déployés depuis deux décennies, il est improbable que l’on puisse un jour consolider toutes les sources publiques en un seul outil. Néanmoins, nous utilisons diverses bases de données existantes, y compris celles consolidées, telles que Thomson Reuters et LexisNexis, ainsi que d’autres bases locales spécifiques à certaines régions et langues, par exemple pour des dossiers au Moyen-Orient ou en Afrique. Notre travail serait plus compliqué sans ces bases de données.
LA TECHNOLOGIE, DEVENUE INDISPENSABLE POUR LES
ENQUÊTES
Aujourd’hui, les volumes des données (comptables, bancaires, e-mails…) dans un monde de big data rendent indispensable, dans certains cas, le recours à la technologie, comme l’illustre Stéphanie Lhomme : « Les investigations sur la fraude financière requièrent de plus en plus de collecter et d’analyser d’énormes volumes de données. Dans le cadre d’une fraude financière impliquant une banque, par exemple, le nombre de transactions à analyser peut s’élever à plusieurs millions si l’on considère que cette banque peut traiter des milliers de transactions par client et par jour, et que la fraude a pu perdurer pendant plusieurs années. »
Généralement, nous commençons par consulter ces sources, car elles regroupent un grand nombre d’informations. Cependant, nous devons souvent compléter notre recherche avec des bases locales lorsque nous travaillons sur des juridictions moins courantes, parfois même en ayant recours à des personnes locales pour accéder à des bases de données inaccessibles depuis l’étranger, comme en Chine, par exemple.
Qu’en est-il des réseaux sociaux dans vos investigations ?
Ils représentent une source d’informations précieuse pour nous, tout comme pour les criminels. Il existe des outils, tels que ceux permettant le sentiment analysis, qui nous aident à examiner rapidement et efficacement l’activité en ligne des personnes concernées ou ce qui est dit sur ces personnes d’intérêt pour nos travaux. Toutefois, il est crucial de distinguer les fausses informations des vraies, car il existe de nombreuses rumeurs et désinformations circulant sur internet et qui tournent en boucle. Par conséquent, notre travail consiste à déterminer la véracité des informations.
Les investigations peuvent rapidement devenir complexes. Comment vous appuyez-vous sur des outils de cartographie conceptuelle ?
Nous utilisons des outils pour visualiser les liens entre les éléments d’une investigation complexe impliquant plusieurs juridictions, réseaux, de multiples individus et parties prenantes et établir les possibles connexions et réseaux. Ces outils nous aident à avoir une vision globale et à identifier les domaines où nous devons creuser davantage. Cela nous permet de comprendre les différentes sphères d’influence et de retracer, par exemple, le cheminement des fonds détournés à travers divers pays et utilisations. Ce type d’outil est précieux pour visualiser les connexions entre les individus et les organisations impliquées, c’est très utile pour les avocats ou pour un tribunal.
Le « Corporate Secretary » Cet Indispensable Inconnu
Obligations réglementaires, conformité, procédures… un vrai casse-tête pour les PME !
Face à l’évolution des réglementations imposées par l’OCDE, les PME sont de plus en plus submergées par les lourdeurs administratives et légales auxquelles elles n’ont pas d’autres choix que de s’adapter, sans pour autant disposer des connaissances suffisantes, ressources humaines et moyens financiers.
Et pourtant, la « Bonne Gouvernance » résonne désormais au sein des entreprises de toute taille et se propage, au fil du temps, à tous secteurs d’activités confondus. Cette responsabilité incombe aux dirigeants des PME ! Elle peut cependant être atténuée… Comment ?
Dans l’environnement anglo-saxon, la fonction de Corporate Secretary (Co Sec) est bien connue. Qui est-il et à quoi sert-il ? Le Co Sec vient en support aux organes de direction. Ses multiples rôles vont de l’organisation des assemblées générales, de la rédaction du PV, à l’organisation et la mise en place pratique de la bonne gouvernance, en passant par la systématisation et la surveillance du respect des obligations légales, statutaires, sectorielles et internes auxquels s’est soumise l’entreprise.
Cette fonction est devenue tellement indispensable que le Grand-Duché s’est doté au sein du très renommé
« Institut Luxembourgeois des Administrateurs (ILA) » d’un département consacré à la formation permanente des Co Sec et ce, pas uniquement pour le secteur financier.
En pratique, le Co Sec décharge le dirigeant d’un large pan de la logistique administrative de l’entreprise, assume la charge de la conformité des actes légaux et administratifs et assiste la direction à créer, maintenir et modifier les politiques d’éthique et de bonne gouvernance.
Quant à la plateforme CoSec : il s’agit d’une solution qui a été mise en place pour venir en aide aux entreprises de taille moyenne, tous secteurs confondus. Elle est animée par plusieurs «Co Sec» certifiés ILA, assistés par une équipe qui cumule plus de 30 ans d’assistances aux entreprises et par des partenaires extérieurs qui agissent, la main dans la main, avec les juristes, les compliances, les auditeurs internes, les responsables de l’exposition aux risques et la direction.
Dirigeants de PME, utilisez, dès à présent, la boîte à outils CoSec !
CORPORATE SECRETARY (CoSec)
+352.22.58.291
info@cosec.lu
www.cosec.lu
Le metaverse, aux confins des frontières juridiques
Carole Rhein, counsel, et Guillaume Dally, senior associate chez DLA Piper Luxembourg, anticipent les défis juridiques posés par les actifs numériques acquis dans le metaverse. Un espace virtuel que ces avocats ont exploré sous ses perspectives légales encore très floues.
Auteur BENOÎT THEUNISSEN
Les enjeux du metaverse ont piqué l’intérêt de nombreux amateurs de technologies au cours des derniers mois. Les avocats n’ont pas fait exception à la règle. Fin octobre 2022, Carole Rhein, counsel, et Guillaume Dally, senior associate chez DLA Piper Luxembourg, cosignaient une tribune intitulée Virtual land in metaverse et publiée sur le site web de DLA Piper. « Depuis que Facebook a changé son nom en Meta fin 2021, concentrant clairement sa stratégie commerciale sur le metaverse, il y a eu une
augmentation sans précédent de la vente de biens immobiliers dans le metaverse », écrivaient-ils alors. C’est sans compter que « le metaverse soulève des questions juridiques importantes, notamment en ce qui concerne le droit applicable à l’immobilier numérique », explique Carole Rhein à Paperjam
Pour sa part, son collègue, Guillaume Dally, y voit un intérêt au niveau de la convergence de la technologie et du droit : « Le metaverse se situe à la croisée de plusieurs autres technologies, telles que les
NFT, la blockchain et les cryptomonnaies. Avec l’émergence de ces technologies, le metaverse est en train de devenir une nouvelle frontière juridique à investiguer. » Le senior associate y perçoit également un écosystème en train de se professionnaliser et de devenir un marché économique où il est possible d’investir et d’obtenir des retours sur investissement.
« Cela va devenir un domaine important, tout comme l’a été internet à ses débuts dans les années 90 et 2000. » Ce à quoi sa collègue Carole Rhein ajoute : « Le metaverse reste un domaine à surveiller, car il sera impacté par plusieurs facteurs, tels que le type de financement, les investisseurs, l’adhésion des utilisateurs, la démocratisation des équipements pour y accéder et, bien sûr, les réglementations. »
De nouvelles sources de revenus Si les demandes de conseils juridiques relatifs à des investissements dans le metaverse n’affluent pas encore au Luxembourg, les avocats de DLA Piper indiquent recevoir des questions de la part de clients, au sein du réseau mondial de DLA Piper, sur certains outils
« Les règles actuelles ne sont pas encore adaptées aux biens immatériels comme les NFT, ce qui rend difficile la détermination de la loi applicable à ces actifs numériques. »
utilisés dans le metaverse. Les NFT et la blockchain restent les sujets les plus débattus. « Même si l’existence économique du metaverse est encore limitée, il y a tout de même quelques gros investisseurs et grandes marques qui se positionnent dans ce monde et qui sollicitent notre réseau pour être conseillés », précise Carole Rhein. La demande proviendrait donc essentiellement de marques désireuses de défricher de nouveaux canaux de développement.
L’intérêt de certaines marques pour le metaverse pose de nombreux défis juridiques, notamment en termes de régulation et de droit international privé. À cet égard, Carole Rhein évoque, entre autres, la complexité de déterminer la juridiction compétente et la loi applicable en raison du caractère décentralisé et transnational du metaverse, ainsi que des technologies de la blockchain et des NFT sur lesquels il s’appuie.
Des questions de propriété
De son côté, Guillaume Dally s’attend à une évolution naturelle des normes et rappelle l’époque de l’émergence d’internet, où de nouveaux cas d’usage ont nécessité l’élaboration de nouvelles réglementations, comme le RGPD. Il se montre convaincu que les législateurs européens agiront pour réglementer les
questions spécifiques liées au metaverse, à l’instar du Digital Services Act, qui établit un cadre juridique pour les plateformes en ligne.
Rien que sur les aspects de propriété, les règles ne sont pas encore claires. La qualification juridique des NFT et la détermination de la loi applicable restent encore des questions complexes. « Les règles actuelles ne sont pas encore adaptées aux biens immatériels comme les NFT, ce qui rend difficile la détermination de la loi applicable à ces actifs numériques », commente Carole Rhein. Plusieurs critères, comme le pays d’établissement de l’émetteur ou du détenteur du NFT, pourraient être envisagés, mais ces règles ne sont pas encore régulées comme le sont celles des cryptomonnaies ou des actifs matériels. Autant d’incertitudes qui doivent être compensées dans les contrats. « Pour les investissements dans le monde réel, il est possible d’appliquer un contrat avec une loi applicable déterminée ou de déterminer le lieu de localisation du dommage en matière de responsabilité civile ou le lieu de situation d’un bien immobilier en droit des biens. Cependant, ces situations sont plus difficiles à établir dans le metaverse en raison de son caractère global. » Les juristes prônent par conséquent une approche au cas par cas.
500 milliards
Selon des chiffres publiés par DLA Piper Italy, les revenus mondiaux du metaverse pourraient atteindre 800 milliards de dollars en 2024, contre environ 500 milliards de dollars en 2020. Le marché principal sera celui des jeux en ligne et des fabricants de matériel de jeu, qui pourrait dépasser les 400 milliards de dollars en 2024.
Et si un fournisseur disparaissait ?
La gestion de la propriété virtuelle dans le metaverse met les utilisateurs en situation de dépendance contractuelle vis-à-vis des fournisseurs de services, notent Carole Rhein et Guillaume Dally, dans leur article sur les investissements immobiliers dans le metaverse. Cette réalité, qui se distingue de la propriété immobilière traditionnelle, soulève des défis juridiques complexes. Dans ce contexte, les fournisseurs de services du metaverse, souvent des entités privées, établissent des conditions d’utilisation similaires à celles des réseaux sociaux. Il est donc essentiel pour les utilisateurs
d’examiner ces conditions afin de se protéger. L’expérience des contrats informatiques peut offrir des pistes intéressantes. Pour garantir les droits des utilisateurs, les deux avocats de DLA Piper Luxembourg suggèrent qu’ils devraient s’assurer que les conditions d’utilisation abordent des points-clés. Parmi ces points figurent la disponibilité assurée du metaverse, avec, par exemple, des créneaux horaires de disponibilité garantis, les procédures de suspension pour maintenance ou pour violation des conditions générales, cette dernière procédure devant être transparente et pouvoir
faire l’objet de recours, ainsi que les engagements concernant la performance du metaverse Cependant, une interrogation majeure demeure : la pérennité des terrains virtuels dans le cas où le fournisseur de services cesse son activité, fait faillite ou disparaît pour toute autre raison. Actuellement, les droits acquis par les utilisateurs sont considérés comme des droits personnels, c’est-à-dire des recours contre le fournisseur de services qui ne sont pas opposables en dehors du cadre contractuel du metaverse, interpellent Carole Rhein et Guillaume Dally. Une solution envisagée serait
une collaboration entre fournisseurs de services du metaverse pour permettre le transfert des droits d’un utilisateur en cas de défaillance. Néanmoins, cette solution soulève des questions pratiques, étant donné la nature intrinsèquement liée des terrains virtuels à l’univers spécifique de chaque metaverse. Comme le souligne Guillaume Dally, « dans le domaine des logiciels, il est possible de mettre le code source chez une personne de confiance afin de le garder en toute confidentialité et de pouvoir le reprendre en cas de besoin, en cas de défaillance du fournisseur ».
NIS2 augmentera les investissements dans la cybersécurité
Dotée d’une réglementation renforcée, d’une harmonisation étendue et d’une coopération accrue entre les États membres, l’Union européenne s’arme pour protéger et garantir la stabilité et la sécurité de son économie. Explications avec Jean-Charles Manigart, senior sales manager chez F24 Luxembourg SA.
Auteurs NICOLAS LÉONARD ET BENOÎT THEUNISSEN
10.11.2022
La directive NIS2 a été adoptée par le Parlement européen le 10 novembre 2022 dans le but d’établir un niveau commun élevé de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union européenne.
Dans une prise de conscience des risques liés à la cybersécurité, en 2016, l’Union européenne a lancé la première directive NIS (Network and Information Security). L’objectif était de préparer les États membres, les entités publiques et les entreprises à faire face aux cyberattaques et à renforcer la résilience de l’écosystème européen.
JeanCharles Manigart, senior sales manager chez F24 Luxembourg SA, un fournisseur de logiciels pour l’alerte et la gestion de crise des communications sensibles et critiques, explique : « Les risques cyber sont liés à la sécurité des systèmes d’information. La directive NIS, qui est axée sur la sécurité numérique, vise à prévenir les risques tels que les cyberattaques, les malveillances internes, les pertes de données, les pertes d’informations et les pertes d’accès aux réseaux, y compris les attaques de type DDoS (attaques par déni de service, ndlr). » La dépendance croissante des entreprises visàvis des systèmes d’information et leurs interconnexions a également contribué à l’émergence de la directive NIS, première du nom.
L’objectif de NIS était de doter l’écosystème européen d’une capacité à affronter les cyberattaques, facteur de stabilité et de résilience des acteursclés de la société, dont le secteur public, le secteur financier, ainsi que les opérateurs de services essentiels (OSE) et les infrastructures nationales critiques (INC).
Place à NIS2
Cependant, JeanCharles Manigart explique que la première itération de NIS comportait des lacunes – notamment en matière d’harmonisation et de sanctions – et certaines disparités entre les États membres. « La première directive NIS n’a pas donné les résultats escomptés. Les entreprises n’ont pas vraiment mis en place les outils et les procédures nécessaires pour renforcer leur cyber-résilience », déploretil. En revanche, « pendant la pandémie de Covid-19, cette réflexion s’est accélérée » en raison de la digitalisation forcée des organisations et des individus, amenant naturellement au travail législatif préparatoire à NIS2.
S’attaquant aux principales faiblesses de la première directive, NIS2 établit
LuxProvide : Pour de meilleures décisions d’entreprise
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Comment LuxProvide aide-t-elle les entreprises à relever les défis de la gestion des données ?
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POUR EN SAVOIR PLUS : FILIPE PAIS
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La formation et la sensibilisation
Avec l’arrivée de NIS2, les dirigeants d’organisation ont désormais l’obligation de se former à la cybersécurité, d’être conscients des risques et de connaître les façons d’y répondre. Ils doivent également assurer la formation de leurs employés et les sensibiliser aux obligations de reporting, de gestion des risques et de sécurité. Pour sa part, Jean-Charles Manigart insiste sur l’importance de la formation continue. « La prise de conscience est essentielle pour mettre en place des stratégies de défense efficaces et éviter les erreurs qui pourraient entraîner des failles de sécurité », souligne-t-il. Il est également crucial d’étendre la sensibilisation aux risques cybernétiques aux fournisseurs et partenaires de l’entreprise. Comme l’explique le senior sales manager de F24 Luxembourg SA, « la chaîne de valeur de la cybersécurité est aussi forte que son maillon le plus faible ». De la sorte, il est essentiel de s’assurer que les partenaires commerciaux respectent les normes émises par l’organisation. Dans ce contexte, Jean-Charles Manigart recommande que « les entreprises envisagent d’investir dans des programmes de formation spécifique à la cybersécurité et de mettre en place des procédures de reporting internes et externes pour surveiller et gérer les incidents de sécurité ». Des programmes que les dirigeants ont la responsabilité de superviser. Dans la recherche d’un renforcement de la résilience globale face aux cybermenaces, la coopération entre les entreprises et les autorités nationales et européennes constitue un aspect crucial, estime Jean-Charles Manigart : « Les entreprises doivent se tenir informées des dernières réglementations et directives en matière de cybersécurité, et elles doivent travailler en étroite collaboration avec les organismes compétents pour garantir le respect des normes et la protection des infrastructures critiques. »
dès lors des règles plus strictes et harmonise les réglementations entre les 27 États membres, dans un souci d’efficacité, analyse Jean-Charles Manigart : « Cela permettra de garantir un niveau de protection plus élevé et cohérent pour les acteurs-clés, tels que le secteur public, les mondes financier et bancaire, les opérateurs de services essentiels et les infrastructures nationales critiques. »
Si NIS2 cible la résilience des organisations, la directive met également l’accent sur la collaboration et l’échange d’informations entre les États membres, considérés comme « essentiels pour lutter contre les cybermenaces », selon l’expert de F24 Luxembourg SA.
L’ensemble de la chaîne de valeur Concrètement, NIS2 veille à la promotion d’une culture de la cybersécurité à l’échelle de l’UE. Par conséquent, les organisations et entreprises sont appelées à adopter des pratiques de gestion des risques cyber, à investir dans des technologies et des formations appropriées pour renforcer les connaissances de leurs cadres et employés. Sans surprise, le senior sales manager de F24 Luxembourg SA s’attend à une augmentation des investissements dans la cybersécurité : « Les dépenses en matière de cybersécurité augmenteront en moyenne de 12 % pour les secteurs déjà couverts par NIS, jusqu’à 22 % pour les secteurs ajoutés et de 20 % à 30 % pour les administrations publiques. »
À l’instar d’autres réglementations, la mise en conformité avec NIS2 représente un coût pour les entités concernées, mais devrait encourager ces dernières à investir dans leur sécurité plutôt que de payer des rançons à des groupes de cybercriminels en cas de ransomwares. « L’une des ambitions de NIS2 est de pousser les acteurs à investir dans leurs systèmes d’information, leur business continuity et leurs méthodologies de résilience », rappelle JeanCharles Manigart.
Si certains dirigeants d’organisation se montraient récalcitrants à l’idée d’investir dans la résilience de leurs systèmes d’information, le senior sales manager de F24 Luxembourg SA rappelle que
NIS2 inclut des dispositions de sanctions administratives. Elles peuvent être financières, mais incluent aussi la possibilité d’un retrait de licence pour une entreprise, ainsi que la responsabilité personnelle des membres de la direction. Ce qui s’avérerait bien plus coûteux et contraignant que de simples investissements. En fin de compte, l’esprit de la directive est d’appeler à la solidarité des acteurs à chaque niveau de la chaîne de valeur, car « ce sont les autres acteurs qui supportent le coût si un autre a mal géré ses risques ».
« La chaîne de valeur de la cybersécurité est aussi forte que son maillon le plus faible. »
JEAN-CHARLES MANIGART
Senior sales manager F24 Luxembourg SA
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L’ILR prépare les entreprises à NIS2
En attendant la transposition de la directive NIS2 en droit national, l’ILR prépare le terrain, identifie les acteurs et les sensibilise à la cybersécurité, expliquent son directeur, Luc Tapella, et Sheila Becker, head of network and information systems’ security.
Auteurs NICOLAS LÉONARD ET BENOÎT THEUNISSEN
Adoptée en novembre 2022, la directive NIS2 reste encore en attente de transposition en droit luxembourgeois. Malgré tout, il est temps de préparer les acteurs du marché aux futurs changements législatifs en matière de cybersécurité, considère Luc Tapella, directeur de l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR). Il se réjouit d’ailleurs de l’intérêt porté par les médias à ce sujet, car « il est crucial d’informer les parties concernées le plus tôt possible pour leur permettre de se préparer en conséquence ».
Le délai de transposition est de 21 mois, explique Sheila Becker, head of network and information systems’ security à l’ILR, à compter de la date de publication du texte. S’il ne faut pas attendre de loi avant 2024, elle insiste, elle aussi, sur les préparatifs que doivent mettre en place les opérateurs économiques. « Cette approche proactive permettra aux entreprises de se préparer en amont, assurant une meilleure conformité et une sécurité renforcée », anticipe-t-elle.
À son tour, Luc Tapella ajoute que l’enjeu concerne un nombre croissant de petites entreprises qui font face à des cyberattaques ou des ransomwares. Ces entreprises peuvent être indirectement affectées, même si elles ont recours à
des logiciels utilisés par une grande industrie. « Si une faille est trouvée, toutes les entreprises utilisant le même logiciel seront attaquées, peu importe leur taille », déclare le directeur de l’ILR. Plus aucune entreprise, indépendamment de sa taille, ne se trouve à l’abri. « Nous vivons dans un monde où tout le monde est vulnérable, que ce soit les acteurs importants qui offrent des services essentiels ou les petites entreprises. »
Identifier les acteurs
Depuis l’adoption de NIS1 en 2016, la digitalisation de l’économie s’est incontestablement accélérée. D’autres secteurs sont donc naturellement devenus, eux aussi, exposés aux risques cybernétiques. « Les secteurs couverts par NIS2 comprennent, entre autres, les télécoms, les fournisseurs de services digitaux, les services de courrier, le traitement des eaux usées, la valorisation des déchets et l’industrie manufacturière », indique Sheila Becker. Toutefois, elle précise qu’il n’existe pas encore d’estimation du nombre d’entreprises supplémentaires qui tomberont sous le coup de la loi par rapport à NIS1.
Jusqu’à présent, les secteurs régulés par NIS1 étaient essentiellement les télécoms et l’énergie. « Nous avons une bonne
« Si une faille est trouvée, toutes les entreprises utilisant le même logiciel seront attaquées, peu importe leur taille. »
SHEILA BECKER Head of network and information systems’ security Institut luxembourgeois de régulation (ILR)Denise Voss, Luxflag
8.662
C’est le nombre total d’employés dans les 93 entreprises du pays dont la cybersécurité est le cœur de métier, selon Cybersecurity.lu. 20 de ces sociétés ont été créées au cours des cinq dernières années, et 33 sont des start-up.
connaissance de ces secteurs », mentionne Luc Tapella, qui salue « la collaboration étroite » entre l’ILR et les ministères, la Fedil, les Chambres des métiers et de commerce, en vue d’identifier les opérateurs qui seront concernés par NIS2. Afin que la mise en conformité avec NIS2 se déroule de façon efficace d’ici sa transposition dans le droit national, « nous allons prendre le temps de travailler avec les différents organismes pour mieux comprendre les marchés et informer leurs acteurs des nouvelles législations à venir », affirme Luc Tapella. Cela passe également par de la sensibilisation au sujet de la valeur ajoutée d’un budget alloué à la cybersécurité.
Amener les acteurs à maturité Si les compétences des dirigeants d’entreprise doivent monter en gamme, au risque de sanctions individuelles, les efforts de conscientisation de l’ILR en la matière ne sont pas neufs. Outre un exercice annuel de simulation d’attaques pendant deux ou trois jours, « nous avons déjà fourni des informations pour que les dirigeants puissent comprendre où se situe leur entreprise aujourd’hui et ainsi prendre les bonnes décisions », rapporte Luc Tapella. À cet égard, chaque
CEO d’une entreprise luxembourgeoise régulée sous le régime de NIS1 a reçu un rapport personnalisé qui présente les résultats d’analyse de risque de son organisation, ainsi qu’une comparaison avec la moyenne du secteur. En effet, aussitôt le texte transposé au Luxembourg, ce sera alors aux chefs d’entreprise de réaliser une analyse de risque annuelle. « Avec la directive NIS2, la responsabilité des CEO en matière de cybersécurité est clairement établie, noir sur blanc », souligne Luc Tapella.
Tout le travail d’éducation mené par l’ILR a notamment pour but de rendre les entreprises capables d’actionner les mécanismes de communication rapide en cas d’incident. « Déjà avec NIS1, nous avons mis en place une deadline de 24 heures pour nous notifier les incidents », précise Sheila Becker. Aucun rapport détaillé n’est pour autant nécessaire à ce stadelà. « L’idée est que nous puissions être au courant et vérifier si d’autres entreprises ou secteurs subissent les mêmes problèmes, et ainsi avertir les acteurs des marchés concernés, voire d’autres pays. » Avec NIS2, les entreprises auront un mois pour communiquer un rapport d’incident approfondi au régulateur après la première notification.
Dora, la cyber-résilience du secteur financier
Sous les multiples incitations des trois autorités européennes de supervision financière – les European Supervisory Authorities (ESA) –, la Commission européenne a proposé, en septembre 2020, un projet de règlement visant à encadrer la résilience opérationnelle des institutions financières, baptisé « Dora » (Digital Operational Resilience Act). Un texte qui s’inscrit dans le paquet de la finance digitale, ratifié par le Conseil européen et le Parlement en novembre 2022. Publié au Journal officiel de l’UE le 27 décembre 2022, il entrera en application dans un délai de 24 mois. Étant le pendant de NIS2
pour le secteur financier, à la différence qu’il s’agit d’un règlement et non d’une directive, Dora a pour vocation de répondre, à son tour, à la révolution numérique, la complexité des systèmes et la multiplication de la taille et du volume des données traitées par les acteurs des services financiers. Tout particulièrement au sein du secteur bancaire, les systèmes d’information occupent plus que jamais une place centrale et stratégique, notamment en raison de l’usage croissant de la robotisation, de l’automatisation et, plus récemment, de l’intelligence artificielle. Autant de technologies qui rendent les institutions
financières davantage exposées aux cyberattaques. Dans l’attente que le règlement prenne vie, les entreprises européennes du secteur financier ont déjà pour obligation d’effectuer des analyses de leurs systèmes d’information en vue d’établir une feuille de route, qui servira de base à la mise en œuvre de leur cadre de résilience opérationnelle. Elles ont jusqu’au 17 janvier 2025 pour finaliser ce chantier. Au Luxembourg, l’ILR sera en charge de réguler les entreprises soumises à NIS2 ; ce sera la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) qui sera chargée de superviser la bonne mise en conformité des acteurs
de la Place avec Dora. Cependant, il ne sera pas surprenant qu’une même entité puisse être supervisée par les deux régulateurs en même temps. Pour illustrer ce cas de figure, Sheila Becker, head of network and information systems’ security à l’ILR, prend l’exemple de certains professionnels du secteur financier (PSF) de support qui fournissent des services au secteur financier tout en offrant d’autres services dans d’autres secteurs.
« Un opérateur qui fournit de l’électricité et qui est en même temps PSF de support sera alors régulé par l’ILR pour la première activité et par la CSSF pour la seconde », clarifie-t-elle.
Cocktail — International keynote speaker — Awards ceremony — Seated dinner
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The Luxembourg financial centre
Driver of the Luxembourg economy, the financial centre has developed since the 1950s to become a leading European platform for international financial institutions:
— 123 international banks from 26 countries
— 57% global market share in cross-border investment
funds (PwC Global Fund Distribution 2022)
— International portability and a unique level of protection in life insurance
— European leader in international securities listings (39,000 + listed and tradable securities)
— Largest market share of
Recognising outstanding contribution to the financial sector
P aperjam + Delano and Luxembourg for Finance are delighted to announce their first Finance Awards – another chance for us to give recognition to those in the finance industry who continued to show excellence and outstanding expertise during the year.
This awards ceremony also rewards those who were instrumental in the creation
of the financial centre, its development and the structuring of its products, and those who represent it internationally.
In total, over 150 recognised and influential experts across Luxembourg’s finance sector will be nominated in one of the seven categories and shortlisted by a panel of peerto-peer, high-profile experts.
listed green bonds in the world
— A comprehensive fintech ecosystem and strong start-up support
— EU continental hub for 7 Chinese banks
— 1st Islamic fund centre in the EU, 4th in the world
SOURCE: Luxembourg For Finance
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« L’IA est une aide pour nos avocats »
Depuis novembre 2022, les avocats d’Allen & Overy sont assistés dans leurs tâches quotidiennes par un outil d’intelligence artificielle, le chatbot Harvey. Patrick Mischo, office senior partner d’Allen & Overy au Luxembourg, évoque comment cet outil s’inscrit dans le développement de la legaltech au sein du cabinet.
Si l’IA et la legaltech dans son ensemble n’en sont encore qu’à leurs débuts, Patrick Mischo s’attend à ce qu’elles renforcent, à terme, le rôle des avocats dans leurs tâches de négociation et de conduite de transactions internationales.
Quelle est la place de la legaltech au sein d’Allen & Overy ?
Nous sommes investis depuis longtemps dans le domaine de la legaltech. Nous avons un incubateur à Londres, appelé Fuse, qui invite régulièrement, depuis 2017, des start-up travaillant sur des outils intéressants pour l’industrie juridique. Notre objectif est de devenir plus efficaces et de gérer au mieux les produits standardisés et administratifs. Par exemple, nous utilisons des plateformes où les différentes parties d’une transaction peuvent intervenir en même temps sur un contrat pour en faire avancer la négociation.
Et ensuite est arrivée l’intelligence artificielle (IA) avec un partenariat avec Harvey, une solution juridique affiliée à OpenAI…
Harvey est un nouveau projet qui a été piloté à partir de Londres par un de nos associés spécialisés dans les produits d’IA. Harvey est un outil qui va aider notre firme à fournir du conseil et à produire des documents, tels que des contrats ou des présentations. Nous avons pu commencer à l’utiliser dès novembre 2022. Ainsi, nos équipes ont déjà pu se familiariser avec un outil qui, à moyen terme, deviendra probablement largement démocratisé dans le monde juridique.
Comment s’intègrent les fonctionnalités d’Harvey dans le quotidien de vos avocats ?
Actuellement, cet outil nous permet d’effectuer des recherches et des analyses, et de produire des documents. Cependant, nous savons qu’il n’est pas parfait et qu’il peut commettre des erreurs. Parfois, il va même inventer des éléments pour donner une réponse (le phénomène d’hallucination, ndlr). Cela signifie que cet outil sert principalement d’aide, car il permet d’accélérer le travail initial, mais tout ce qu’il produit doit être vérifié par les avocats pour s’assurer qu’il utilise les bonnes sources et qu’il n’a pas commis d’erreurs d’analyse. Ainsi, les avocats doivent corriger les éventuelles erreurs et ajuster le texte en conséquence avant de l’utiliser pour donner un avis.
Quels changements cet outil génèretil pour vos équipes d’avocats ?
Nous constatons une tendance à l’utilisation croissante du droit luxembourgeois dans les transactions internationales. Cela a entraîné un changement dans le rôle des avocats luxembourgeois, qui occupent désormais une position de leader dans la coordination et la gestion de projets internationaux. Cela contraste avec la situation d’il y a une dizaine d’années, où les avocats luxembourgeois jouaient plutôt un rôle de soutien. Les gains de temps générés par l’IA leur permettront alors de se concentrer encore davantage sur les tâches de lead counsel
Au niveau opérationnel, quels gains percevezvous depuis l’implémentation d’Harvey ?
L’outil peut déjà améliorer l’efficacité en faisant gagner du temps aux avocats, à hauteur de deux heures par semaine. Il n’y a pas de vision selon laquelle l’avocat est entièrement remplacé, et tout est automatisé. L’intelligence artificielle a l’avantage d’apprendre et d’évoluer, devenant ainsi de plus en plus efficace. À moyen terme, sur certains types de services standardisés, cet outil pourrait nous permettre d’améliorer notre efficacité.
Seraitce aussi un moyen, à terme, de compenser partiellement les pénuries de talents dans le secteur juridique ?
Si nous parvenons à utiliser la legaltech et l’IA pour devenir plus efficaces sur des activités process-driven, nous allons utiliser tout ce temps-là pour continuer à implémenter notre stratégie, qui est d’être vraiment en lead counsel sur les grandes transactions internationales. Notons cependant que, si Harvey peut être une aide lors de la rédaction d’un contrat, il ne remplace pas l’avocat dans la négociation, qui nécessite des judgement calls, en collaboration avec le client et dans une dynamique compliquée, avec deux voire trois parties impliquées.
Comment vos équipes ontelles été formées à l’utilisation d’Harvey ?
Les formations étaient légères dans le sens où, avant de commencer à utiliser
« L’IA ne remplace pas l’avocat dans la négociation, qui nécessite des judgement calls. »
Conversation Patrick Mischo
Harvey, il fallait d’abord en connaître les risques. C’est ce que nos formations visaient à enseigner, afin que tout le monde sache qu’il est important de tout vérifier, que l’outil n’est pas infaillible. En soi, l’utilisation d’Harvey est assez intuitive et ne nécessite pas un training de 10 heures.
Vu l’ampleur du phénomène, le Barreau s’intéresse-t-il aux enjeux de l’IA ? Actuellement, nous n’avons pas connaissance d’échanges spécifiques au sein du Barreau ou d’autres organisations professionnelles concernant l’IA. En outre, le sujet de l’IA et de son utilisation dans le domaine juridique est délicat pour nous, notamment en raison de notre partenariat avec Harvey et des obligations contractuelles de confidentialité qui y sont associées. Par conséquent, il peut être difficile de discuter ouvertement de ce sujet, même avec des confrères, sans risquer d’enfreindre ces obligations.
La raison de tels échanges au niveau sectoriel serait l’éventualité d’une réglementation de l’IA pour les métiers juridiques. Qu’en pensez-vous ?
En ce qui concerne la réglementation des outils d’IA dans les métiers juridiques, il est important de noter que notre profession est déjà soumise à des règles déontologiques. Cela inclut, par exemple, le secret professionnel, qui doit être respecté quelle que soit la technologie utilisée. L’utilisation d’outils tels que ceux fournis par Harvey doit donc être conforme à ces règles, notamment en ce qui concerne la confidentialité des données clients. À première vue, il ne semble pas nécessaire d’introduire une réglementation spécifique pour ces outils, car ils servent principalement à faciliter notre travail et à améliorer l’efficacité de nos services.
Qu’en est-il des aspects de propriété intellectuelle et de responsabilité professionnelle associés à l’IA ?
Il est vrai que des questions se posent concernant la propriété intellectuelle et la responsabilité liées à l’utilisation de ces outils d’IA. Par exemple, lorsque l’IA génère une partie d’un avis juridique,
UN FINANCEMENT D’OPENAI
Derrière une page discrète et épurée de toute information, ne présentant que la possibilité de rejoindre une liste d’attente, Harvey pèse 5 millions de dollars. Une somme reçue d’OpenAI Startup Fund, le bras financier à travers lequel OpenAI investit dans des start-up actives dans l’IA en phase de démarrage. À noter que l’investissement dans Harvey représente 5 % des fonds d’OpenAI Startup Fund, qui s’élèvent à 100 millions de dollars. Basé à San Francisco, Harvey a été cofondé par Winston Weinberg, un ancien avocat d’O’Melveny & Myers, et par Gabriel Pereyra, auparavant chercheur dans des sociétés technologiques telles que Meta et DeepMind.
des questions peuvent se poser quant à la propriété intellectuelle de ce contenu et à la responsabilité en cas d’erreurs ou d’informations erronées. À ce titre, il est important de souligner que ces outils ne remplacent pas complètement l’intervention humaine. Les avocats continuent de jouer un rôle essentiel dans la vérification, la personnalisation et la validation des conseils et des documents produits par ces outils.
Comment voyez-vous évoluer l’usage de l’IA dans les métiers juridiques ?
Nous assistons à une nouvelle révolution industrielle qui a le potentiel d’impacter tout le monde, sans exception. Pour nous, le principal défi réside dans l’utilisation efficace des outils technologiques à notre disposition, car chaque équipe au sein de notre organisation se concentre sur des tâches différentes. C’est pourquoi nous avons développé Harvey en first movers pour permettre aux équipes de l’utiliser par rapport à leurs besoins spécifiques et de réfléchir à la meilleure façon de l’intégrer dans leurs activités quotidiennes.
Les compétences exigées à l’embauche des avocats de demain s’en trouveront-elles changées ?
La question de savoir si les avocats devront se former davantage à la technologie est un sujet récurrent depuis quelques années déjà. Pour les générations futures d’avocats, il pourrait s’avérer avantageux d’acquérir des compétences en programmation et en technologie.
Bien que ces compétences ne soient pas indispensables aujourd’hui, il est possible que la situation évolue au cours des 10 prochaines années, rendant ces compétences de plus en plus précieuses.
Même si on ne devient pas un professionnel du codage, il est important de se doter d’une solide compréhension des outils technologiques disponibles et de savoir les utiliser de manière efficace. Pour ceux qui choisissent d’acquérir des compétences en programmation, cela pourrait représenter un avantage compétitif sur le marché du travail.
Valider et surveiller les transactions en cryptos
À
transactions financières classiques,
actifs
au travers d’une blockchain sont soumis à des obligations de surveillance et de vérification. Scorechain, une regtech établie au Luxembourg depuis 2015, accompagne ses clients dans ce domaine. Son CEO, Pierre Gerard, en expose les activités.
1.175
Selon les analyses de Scorechain, la somme totale de crypto-actifs détournée par des pirates au premier semestre 2022 s’élevait à 1.175 milliards de dollars. Des fonds qui risquent d’alimenter le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’essor de technologies adossées à la blockchain a conduit à l’apparition de nouveaux modèles économiques. Dans la foulée, de nouvelles relations se sont tissées entre les acteurs financiers traditionnels et des entreprises émergentes. Parmi celles-ci, en 2015, alors que le bitcoin venait à peine de souffler ses sept bougies, Scorechain a fait le pari de s’établir au Luxembourg, misant sur les futurs besoins d’analyse et d’outils de régulation et de surveillance des actifs numériques.
« Nous avons rapidement compris que cette technologie ne signifiait ni la fin des banques ni que celles-ci allaient empêcher l’émergence de ces nouveaux actifs numériques », nous explique Pierre Gerard, CEO de Scorechain. Et cela à une époque où à peine quelques blockchains étaient actives dans le monde, et qu’il n’était pas encore question de tokens, ni de NFT, ni de smart contracts dans les discussions. Depuis sa création, Scorechain a offert ses services à plus de 300 clients actifs dans
45 pays via son modèle d’abonnement.
« La société propose une solution SaaS d’analyse des transactions en cryptos, permettant à ses clients de se conformer aux normes réglementaires en vigueur », précise le CEO de l’entreprise.
La validation des transactions
Si la clientèle de Scorechain se diversifie essentiellement entre des cryptonatives, des virtual asset service providers et des plateformes de paiements en cryptos et de transactions over-thecounter (OTC), l’entreprise constate que de plus en plus de grandes entreprises s’intéressent aux cryptomonnaies, tout particulièrement au sein de l’industrie bancaire. « Les projets de cryptos dans les banques restent modestes, mais leur impact est significatif pour Scorechain, car ils nécessitent un accompagnement, un support et une formation adaptés, générant ainsi une valeur ajoutée », rapporte Pierre Gerard. Ainsi, la société compte à présent des clients bancaires d’une certaine taille, telles la banque
l’instar des
les
numériques échangés
CASINO 2OOO
JEUDI 25 MAI À 20H
MANU PAYET
SAMEDI 10 JUIN À 20H30
MAXIME GASTEUIL
SAMEDI 17 JUIN À 20H30
THE ABBA STORY
VENDREDI 13 OCTOBRE À 20H30
DJIMO
JEUDI 26 OCTOBRE À 20H
LAURA LAUNE
VENDREDI 27 OCTOBRE À 20H30
CAMILLE LELLOUCHE
VENDREDI 17 NOVEMBRE À 20H
LA BAJON
MERCREDI 29 NOVEMBRE À 20H
GAROU
SAMEDI 13 JANVIER 2024 À 20H30
MARC-ANTOINE LE BRET
MERCREDI 17 JANVIER 2024 À 20H
ARTUS
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Un rayonnement international
Scorechain a choisi de s’établir au Luxembourg en 2015 en raison de son environnement de l’époque plus crypto-friendly. Depuis lors, Scorechain a connu une croissance rapide et s’est étendue à de nombreux pays, proposant une solution SaaS d’analyse des transactions en cryptos, qui permet à ses clients de se conformer aux normes réglementaires en vigueur. Malgré cette expansion internationale, Scorechain ne compte que deux clients au Luxembourg, ce qui peut sembler surprenant compte tenu de l’importance du marché financier luxembourgeois et du choix historique de s’y être installé. « Nous n’avons pas constaté de dynamique, ni d’émergence de start-up spécialisées dans les cryptos à Luxembourg », regrette Pierre Gerard. En revanche, il souligne que la présence de Scorechain au Grand-Duché offre des avantages significatifs, dont la disponibilité de compétences techniques et commerciales de qualité et la capacité à attirer des talents sans risque de les perdre au profit de la concurrence. Selon le CEO, la présence de Scorechain au Grand-Duché permet également de renforcer la crédibilité de l’entreprise : « Être basé au Luxembourg, qui est considéré comme un centre financier de premier plan, renforce notre crédibilité et notre légitimité auprès de nos clients. » En dépit de cela, Scorechain a commencé à étendre sa présence dans d’autres régions en ouvrant un bureau à Paris et en ayant des représentants en Suisse. Pierre Gerard est convaincu que cette expansion géographique est essentielle pour le développement de l’entreprise : « Notre objectif est de devenir la référence européenne pour les solutions de conformité relatives aux cryptos. Nous sommes convaincus que cette expansion géographique est essentielle pour répondre aux besoins de notre clientèle internationale et pour assurer notre croissance future. »
Pictet en Suisse, la Caisse des dépôts et consignations ainsi que la banque Delubac & Cie en France. Certains des clients de Scorechain doivent valider plusieurs millions de transactions quotidiennes. Il n’est donc pas surprenant que le monitoring des transactions en temps réel constitue un aspect central de ses activités. Et comme l’explique son CEO, « ce service peut également être intégré aux solutions de custody des fonds ». Outre la surveillance des transactions, Scorechain vérifie l’origine des fonds, les échanges et le minage afin d’assurer la conformité de ses clients.
La compliance avant tout Dans l’ensemble, les entités spécialisées dans les transactions au travers d’une blockchain ont les mêmes besoins de vérification que les institutions financières traditionnelles. Pierre Gerard nuance toutefois : « En ce qui concerne la blockchain, toutes les transactions sont visibles, bien que l’identité des parties impliquées ne soit pas toujours connue. »
Le CEO de Scorechain explique à cet égard que l’entreprise se concentre sur l’automatisation de processus spécifiques et de workflows pour ses clients, tout en étant capable de gérer les alertes qui remontent et de décider de la meilleure manière d’agir. Et de préciser : « Dans certains cas, cela peut nécessiter une analyse détaillée et une intervention manuelle, avec des enquêtes approfondies, des demandes d’informations complémentaires aux clients, la vérification de certaines informations et la remontée d’informations aux autorités. » Scorechain dispose d’ailleurs d’analystes pour fournir un support et un accompagnement à ses clients qui rencontrent des situations complexes.
Pierre Gerard rappelle en revanche que l’objectif de son équipe est de développer une entreprise de logiciels de services, tout en soulignant que la partie investigation de l’entreprise s’adresse à une clientèle spécifique, telle que des agences gouvernementales judiciaires et d’enquêtes. « Le marché mondial de la conformité est plus important que celui de l’investigation », clarifie-t-il, notant
que la concurrence américaine s’est déjà emparée de ce segment.
La qualité des algorithmes
Concernant l’intelligence artificielle, grande tendance du moment, Pierre Gérard reconnaît l’intérêt – pas si nouveau – de ce type de technologie dans la détection d’anomalies transactionnelles. « Ces méthodes peuvent fournir des informations précieuses aux équipes internes et aux clients. »
À ce titre, le CEO de Scorechain ajoute que tout dépend de la capacité de l’intelligence artificielle à apprendre à partir de données historiques. Disposer de ces dernières constitue une valeur-clé pour tout acteur du marché.
Mais ce ne sont pas tant les données historiques que la qualité de leur implémentation et des algorithmes qui sont essentielles. « Le temps étant un facteur critique, attendre des heures pour un rapport signifie que les fonds sont déjà partis ailleurs. Ce qui souligne l’importance de la réalisation de rapports en temps réel », commente le CEO de Scorechain, qui défend l’option d’un private cloud afin de réduire les coûts et répondre aux besoins de ses clients.
« Le marché mondial de la conformité est plus important que celui de l’investigation. »
PIERRE GERARD CEO Scorechain
Stratégie marathon : portrait d’un entrepreneur
Stéphane di Carlo, associé chez EGB INTERIOR DESIGN, est un passionné de marathon, trail et vélo de route. Aujourd’hui, on vous emmène à sa rencontre !
Avec plus de 35 ans d’expérience, EGB INTERIOR DESIGN est expert dans la rénovation, la transformation et l’aménagement d’intérieur selon sa méthode Design & Build. Spécialisée dans la création d’espaces exceptionnels sur-mesure pour des espaces professionnels et résidentiels, l’entreprise respecte les maîtres-mots de détails, fonctionnalité et durabilité.
Courir un marathon, tout comme assurer la pérennité d’une entreprise, demande de la discipline. Bien sûr, que ce soit pour la course à pied ou dans le monde des affaires, la discipline est essentielle pour maintenir un rythme optimal. Dans les deux cas, il est primordial d’avoir une vision à long terme. Au quotidien, diriger une entreprise est une véritable course de fond et non un sprint.
La course à pied, une habitude dont on ne peut plus se passer ? Complètement. Cela m’apporte beaucoup, autant sur le plan physique que mental. Courir permet de travailler
sur sa résilience et sa persévérance, et lorsque l’on pense avoir atteint ses limites, on réalise que tout est encore à faire. C’est une sensation fantastique !
On pourrait penser qu’il s’agit d’un sport individuel, mais pas pour vous !
Je suis convaincu que c’est l’occasion de faire des rencontres et de créer des souvenirs. En 2017, j’ai cofondé avec trois amis le groupe de coureurs FatBettyRun. Chaque jeudi, nous parcourons 5 km et 10 km à travers la ville de Luxembourg. Ce rendez-vous hebdomadaire rassemble des personnes de tous horizons autour d’une passion commune. Notre devise : « One little spark of madness ».
Une chose à savoir sur vous ?
Je suis toujours partant pour une sortie running ou un projet stimulant. Alors, prenons un café et discutons-en. Joins-toi à nous jeudi prochain ou lors de la 16e édition du ING Night Marathon de Luxembourg !
Aller plus haut
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. » Cette phrase d’Oscar Wilde correspond parfaitement à l’état d’esprit et à la motivation de ces neuf dirigeants, qui ont réussi à emmener leur entreprise vers le succès. Avec inventivité et pragmatisme, ils ont su accélérer et structurer leur croissance de façon échelonnée.
Texte IOANNA SCHIMIZZIFiveoffices
« Une scale-up est un hors-bord à quatre moteurs. Lorsqu’elle est lancée à pleine vitesse, une erreur de direction peut être fatale. Face à l’incertitude, beaucoup préfèrent errer dans plusieurs directions plutôt que de faire un choix, de peur de se tromper. En conséquence, la plupart d’entre eux échouent. En tant qu’entrepreneur, je ne sais pas non plus à quoi ressemblera demain, mais je crois en ma vision et en mon équipe. Mon rôle est de prendre rapidement des décisions claires, de fournir à mon équipe les lunettes qui correspondent à ma vision et de leur donner les moyens de faire avancer les choses, le tout dans une seule direction. »
Carolyn Prestat CEOStartups.lu
« On ne naît pas dirigeant. Cela s’apprend au jour le jour, en étant à l’écoute de son équipe. La réussite d’un projet est une performance d’équipe. Le rôle du dirigeant consiste à articuler la vision à long terme, de structurer le plan d’action à moyen terme avec son équipe, de rassurer par rapport aux imprévus d’exécution qui font partie du quotidien et d’expliquer comment on va garder le cap. En phase de scaling, tous les aspects sont à considérer pour permettre d’atteindre les objectifs de croissance. Tous les efforts et toutes les équipes doivent être concentrés sur cet objectif commun. Le défi est d’aligner les planètes. »
Patrick Kersten Chairman, co-founderCofondatrice et chief Tada officer
Tadaweb
« Prendre les bonnes décisions pour toutes les composantes de l’entreprise, des finances aux opérations, en passant par l’ingénierie, le développement commercial et les capitaux externes. » Tel est, pour Genna Elvin, le plus grand défi qu’elle ait rencontré en tant que dirigeante. Et comment l’at-elle surmonté ? « Avec un travail acharné et la capacité à assimiler rapidement. La combinaison d’une solide éthique de travail avec la capacité d’apprendre à la fois de ses propres erreurs et de la sagesse des autres était essentielle. »
Genna ElvinClémentine Venck
Directrice générale
Cocottes
« La pandémie a été le plus grand défi que j’aie rencontré en tant que dirigeante : changement des habitudes de consommation alimentaire et des canaux de distribution, ainsi qu’absence du personnel due aux règles d’isolement. Pour le surmonter, nous avons fait preuve de beaucoup d’agilité, en adaptant le business model aux contraintes imposées par l’environnement externe et interne, et grâce à l’engagement et à la motivation des équipes. De plus, face à un environnement incertain et difficilement maîtrisable, il est préférable de tester ses hypothèses avant de mettre en place une solution de façon définitive. »
Damien Chasseur
Co-founder & leader partner
Collaboration Better the World
Pour Damien Chasseur, la première priorité d’un dirigeant d’entreprise doit être de produire et de vendre.
« Si on ne produit pas et si on ne vend pas, il ne se passe rien !
Cela ne sert à rien de lever des fonds si l’on ne parvient ni à délivrer un produit, un service, ni à les vendre », soutient-il. Par ailleurs, dans un groupe devenu mondial, il a fallu « apprendre à gérer les différences culturelles. En particulier en Allemagne, qui malgré la proximité géographique, a une vrai spécificité culturelle dans le business. »
Avec du bon sens et la volonté de comprendre ces différences, en les prenant en compte dans son management, Damien Chasseur a su fédérer ses équipes autour d’un projet commun. Et s’il devait conseiller un(e) jeune chef(fe) d’entreprise pour structurer sa croissance de façon échelonnée ?
« Il faut avoir de la consistance et de l’exigence. Il faut toujours respecter la parole donnée, et donc bien réfléchir avant de s’avancer sur des engagements à tenir. »
Régis Claudel
Fondateur associé Blue Wire
« Avec mon associée (Laurence Klopp, ndlr), nous avons eu la chance d’avoir une activité en constante croissance depuis la création de Blue Wire Luxembourg en 2014, puis de Blue Wire France en 2017. Cette courbe de progression de notre chiffre d’affaires a occasionné quelques moments de vertige. Le défi le plus important à mes yeux se trouve dans le financement de notre expansion, qui implique plus d’achats, plus d’encours, des délais d’encaissement plus longs. Il nous faut très souvent alimenter notre changement de taille dans l’urgence. »
Kodehyve
« Au cours des premières phases d’une entreprise, lorsque les fonds sont rares mais que les objectifs à atteindre se multiplient, il est primordial de prendre des décisions éclairées sur l’élargissement de l’équipe. La clé consiste à recruter non seulement les meilleurs talents, mais aussi de le faire au moment opportun pour pouvoir les activer au moment où votre entreprise en a le plus besoin. Les premières priorités d’un chef d’entreprise devraient donc être d’innover et de rapidement constituer la bonne équipe, car l’innovation et les ventes ne suffisent pas à assurer la prospérité. »
« Mon plus grand défi, c’est que mes journées ne fassent que 24 h ! Plus sérieusement, le vrai défi pour un dirigeant d’une entreprise qui grandit rapidement repose sur l’adaptation en permanence à titre personnel aux changements que cette croissance entraîne nécessairement. L’enjeu principal est de parvenir à déléguer efficacement aux bonnes personnes et à concentrer son attention sur les sujets où sa plusvalue est essentielle. Le plus important, à mes yeux, pour un(e) jeune chef(fe) d’entreprise consiste à avoir l’humilité de s’entourer de dirigeants fiables et d’une équipe expérimentée. »
Vincent Lyonnet
Directeur commercial et marketing Steel Shed Solutions Group (Batimentsmoinschers.com)
« Selon moi, une des premières priorités d’un dirigeant d’entreprise doit être d’innover car il faut proposer quelque chose de nouveau sur le marché pour espérer une croissance rapide », explique Vincent Lyonnet. Le plus grand défi qu’il ait rencontré jusqu’à présent ?
« Franchir les différents paliers de compétences nécessaires au pilotage d’une start-up familiale qui devient une scale-up, avec un fonds d’investissement dans le board. »
Défi surmonté grâce à « une grosse charge de travail quotidienne, et ma curiosité face au monde me permet d’être constamment dans l’apprentissage »
Bienvenue au Club !
Cher membre, Après une première table ronde politique sur la crise du logement au Grand-Duché, le Paperjam + Delano Business Club vous propose deux nouvelles tables rondes politiques : en vue des élections communales, quelles sont les priorités des partis luxembourgeois ?
Rencontrez Lydie Polfer (DP), François Benoy (déi Gréng), Gabriel Boisante (LSAP), Pascal Clement (Piratepartei), Alex Penning (ADR), Serge Wilmes (CSV) et Ana Correia (déi Lénk) et faites-vous une idée de qui pourrait diriger ce flagship communal le jeudi 4 mai prochain. Le secteur financier constitue encore et toujours l’activité principale du pays et les gouvernements successifs s’efforcent de diversifier l’économie.
Le mardi 6 juin, ne manquez pas cette table ronde où se réuniront Franz Fayot (LSAP), Lex Delles (DP), François Benoy (déi Gréng), Gary Diderich (déi Lénk) et Fred Keup (ADR), Tommy Klein (Piratepartei) et Claude Wiseler (CSV) pour débattre sur les sujets de la compétitivité et du développement durable. Les plus grands gestionnaires d’actifs du monde ont choisi le Luxembourg comme centre de leurs gammes de fonds internationaux. Découvrez dix experts des fonds d’investissement qui exposeront les avantages de l’écosystème financier au Luxembourg, ses défis et ses opportunités transfrontalières lors du 10×6 Alternative Investments, le mardi 16 mai. Enfin, ne manquez pas les prochaines formations de l’Academy afin de développer vos hard skills et soft skills. Au plaisir de vous rencontrer lors de nos événements.
MICHEL GREVESSE-SOVET Director Paperjam + Delano Business Club“Digital transformation journey is key for the future of the financial sector.”
Caroline Quéré
COMMENT PARTICIPER AUX
ÉVÉNEMENTS DU PAPERJAM + DELANO BUSINESS CLUB ?
Vous êtes déjà membre
Il vous suffit de vous rendre sur notre site web paperjam.lu, dans la section Business Club, afin de trouver l’événement auquel vous souhaitez participer. Remplissez le formulaire d’inscription en bas de page pour vous inscrire à nos événements physiques ou digitaux.
Vous n’êtes pas encore membre
Il vous suffit de contacter l’équipe du Paperjam + Delano Business Club par e-mail via club@paperjam.lu, qui vous mettra en relation avec un de nos chargés de compte pour vous faire entrer dans le plus grand business club du Luxembourg.
1 François Mousel (PwC Luxembourg)
2 Márton Fülöp (PM-International)
3 Laurent Probst (PwC)
4 Stéphane Compain (LuxRelo)
5 Sandrine Lapointe-Compain (LuxRelo)
6 Pierre Etienne (Pictet & Cie Europe)
7 Jean-Daniel Roch (Bank Julius Baer Europe)
8 Falk Fischer (Bank Julius Baer Europe)
9 Eric Rosin (Act360° Real Estate Consultancy)
10 Klaudia Majerus (Home-In)
11 Tom Nilles (Fondation pour l’accès au logement)
12 Bogdan Banice (Banice Architectes)
13 Rémi Fouilloy (Morgan Philips Executive Search)
14 Thomas Pean (DNCA Finance)
15 Tanguy Besrest (Spirit Asset Management)
16 Juliana Mion (Intelsat)
17 Denton Lilley (House Dream)
“Private banks have to adapt to the changing expectations of their customers.”
Sandrine de Vuyst ABBL Private Banking GroupPhotos Eva Krins, Marie Russillo
Le
TALKS & SHOWS
Jeudi 4 mai (18:30-21:30)
Chambre de commerce
SOCIAL EVENTS
28.04
Déjeuner
28.04
Thank
05.05
Thank
Élections communales : quelles sont les priorités des partis ?
Table ronde avec la participation de Lydie Polfer (DP), Serge Wilmes (CSV), François Benoy (déi Gréng), Gabriel Boisante (LSAP), Pascal Clement (Piraten), Ana Correia (déi Lénk) et Alex Penning (ADR).
Mardi 16 mai (18:30-22:30)
Forum Geesseknäppchen
10×6 Alternative investments
Avec la participation de Pascal Bouvier (MiddleGame Ventures), Olivier Carré (PwC), Fabrice Coste (Invesco Management), Hind El Gaidi (Astorg), Constanze Jacobs (Commerz Real AG), Daniela Klasen-Martin (Credit Suisse), Vanessa Roger Grüneklee (Schroders), Maria Samuelsson von Oldenskiöld (EQT Group) et Douglass Welch (Pemberton Asset Management).
PARTENAIRES GOLD i-Hub, ING, PwC Legal
Mardi 6 juin (18:30-21:30)
PwC – Crystal Park
Économie : Compétitivité et développement durable : quelles entreprises pour le Luxembourg ?
Table ronde avec la participation de Franz Fayot (LSAP), Lex Delles (DP), François Benoy (déi Gréng), Gary Diderich (déi Lénk), Fred Keup (ADR), Tommy Klein (Piraten) et Claude Wiseler (CSV).
ACADEMY
27.04
03.05
ALTERNATIVE INVESTMENTS
FR Les plus grands gestionnaires d’actifs du monde ont choisi le Luxembourg comme centre de leurs gammes de fonds internationaux. L’émergence rapide des stratégies de marché privé a donné naissance à une nouvelle catégorie de fonds : Les fonds d’investissement alternatifs. Les actifs nets sous gestion dans les fonds luxembourgeois, tous types de fonds confondus, s’élevaient à 5 028 milliards d’euros fin 2022, et devraient atteindre 1,1 trillion d’ici 2025.
EN The world’s leading asset managers have chosen Luxembourg as the centre for their international fsund ranges. The rapid emergence of private market strategies has given rise to a new class of funds: Alternative Investment Funds. The net assets under management in Luxembourg funds amounted to EUR 5,028 billion at the end of 2022 across all fund types and are expected to reach 1.1 trillion by 2025.
16 May
2023 18:30 22:30
Forum Geesseknäppchen
40, bd Pierre Dupong
L- 1430 Luxembourg
Registration on paperjam.lu/clubLa présidente de la Fedil et administratrice déléguée d’Alipa et No-Nail Boxes, Michèle Detaille, aime voyager et découvrir des contrées parfois insolites.
Vous êtes plutôt cigale ou fourmi ?
Un mix. J’ai conscience qu’il faut épargner et je le fais. Mais en même temps, je pense qu’il faut pouvoir profiter un peu de l’argent.
Comment en profitez-vous ?
Avec des voyages, par exemple. J’aime les expériences nouvelles, comme l’Arabie saoudite, où j’ai découvert récemment le site d’Al-’Ula, qui est un petit peu dans la même veine que Pétra.
Quel est le voyage le plus marquant que vous ayez fait ?
Sur le plan humain, je dirais le Japon, même si ça remonte à 40 ans en arrière. Au niveau des paysages, le nord de l’Argentine m’a marquée. Globalement, je reviens de chaque voyage avec de bons souvenirs et des choses qui m’ont intéressée.
Vous êtes plutôt accumulatrice ou minimaliste avec les objets ? Plutôt accumulatrice, mais je ne veux pas qu’on le voie. C’est pour cela que j’ai de grands placards dans lesquels je cache tout [rires].
Je vous invite à partir sur une île déserte et vous avez 5 minutes pour boucler votre valise, qu’est-ce que vous emportez ?
Mon iPhone : c’est ma bibliothèque, mon appareil photo et mon moyen de paiement.
Mais l’île est déserte…
S’il n’y a pas de réseau, je suis mal [rires]. Alors je prendrais un morceau de chocolat noir !
Le prix de certaines choses vous dérange ?
Oui, par exemple le parking. Il y a des gens pour qui la voiture est indispensable pour se déplacer, et pour la garer, le prix est parfois excessif : 400 euros par mois, cela est énorme au vu du salaire de Monsieur Tout-le-Monde.
Vous qui avez commencé dans la politique avant d’entrer dans l’entrepreneuriat, estimez-vous que le rapport à l’argent est identique ou différent dans ces deux sphères ?
Sur le plan professionnel, il est différent. Parce que lorsque vous dirigez une entreprise, l’objectif est de créer de la valeur, et donc de gagner de l’argent. Dans la politique, le rapport à l’argent est bien plus compliqué que dans le monde entrepreneurial. Lorsque vous dirigez une commune, par exemple, est-ce qu’il vaut mieux avoir un budget à l’équilibre, mais avoir rongé sur des investissements, ou, au contraire, être en déficit parce que l’on a investi pour ses concitoyens ? Il est difficile d’avoir un référentiel sur la question.
Accumuler les découvertes
Interview CATHERINE KURZAWA Photo ROMAIN GAMBA Ses souvenirs d’Argentine et du Japon restent marquants.TABLE RONDE 2/4
Élections législatives 2023
ÉCONOMIE :
COMPÉTITIVITÉ ET DÉVELOPPEMENT DURABLE :
QUELLES ENTREPRISES POUR LE LUXEMBOURG ?
Le secteur financier constitue encore l’activité principale du Luxembourg. Cependant, les gouvernements successifs s’efforcent de diversifier l’économie. Quelles entreprises le Grand-
Duché veut-il attirer ? Lesquelles faut-il attirer ?
Sur quels critères faut-il sélectionner les entreprises qui composeront le paysage économique de demain ? Quel devrait être leur impact ?
Adrien Wira
Footwear designer
Pouvez-vous définir votre style ?
Facile : sweat à col rond, t-shirt, jeans et baskets. J’ai une soixantaine de paires et je ne porte que ça. J’aime les coloris naturels et la déclinaison noir-gris-blanc. Sur moi, j’aime la simplicité.
Quelles sont vos inspirations ?
Le streetwear, mais aussi ce qui vient du côté « performance », outdoor et technique. J’aime les intemporels et je reste fidèle aux marques que j’ai toujours aimées. J’ai des rééditions de pièces que j’adorais adolescent. Pour ma marque Sole Architects et ma société AW Design, je me dois de suivre les marques et les blogs de footwear. Je m’intéresse aussi à ce qu’il se passe dans le running, le fitness et le crossfit. Je m’inspire également de la nature, par exemple les fonds marins ou les plumages d’oiseaux.
Comment en êtes-vous venu à la création de sneakers ?
J’étais gamin dans les années 90 et obsédé par les chaussures, surtout parce que je jouais au basket. Après, j’ai eu une période skate. Même si j’ai évolué, j’ai une certaine nostalgie des nineties, c’est quelque chose qui m’a toujours suivi. Ensuite, j’ai étudié le design de produit et j’ai fait mon dernier stage chez Adidas.
Jill Crovisier Danseuse, chorégraphe et directrice artistique
Quel est votre rapport à la mode ?
Spontané et naturel : je fonctionne au coup de cœur. J’ai une petite garde-robe, mais on y trouve des pièces uniques qui ont une identité, une histoire, et que je garde longtemps.
Votre style est...
Minimaliste, simple et discret. J’aime les looks futuristes, avant-gardistes ou parfois plus urbains, mais pas ce qui est trop flashy. Je dois aussi pouvoir danser dans mes vêtements et les faire rentrer dans ma valise !
Quelle est la place du vêtement dans vos créations ?
Il y a une esthétique commune dans ce que je porte au quotidien et sur scène, qu’on retrouve dans mes productions et courts métrages. C’est assez instinctif : j’achète une pièce qui m’inspire et je la mets de côté pour un futur projet. J’imagine aussi des costumes que je fais faire. Le choix des tissus et des textures est très important.
Avez-vous une pièce fétiche ?
Je tiens énormément à mes tenues de danse. Il y a un pantalon en particulier dont je ne me séparerais pour rien au monde. Je l’ai acheté il y a environ 15 ans et il a beaucoup voyagé avec moi.
Pour 2 personnes
POUR LA SALADE
1 salade verte
1 botte d’asperges
20 tomates cerises
10 radis
250 g de fraises
250 g de feta
80 g de quinoa
4 abricots secs
4 càs de graines grillées (courge, tournesol…) herbes fraîches et fleurs comestibles
POUR LA VINAIGRETTE
4 càs d’huile d’olive
4 càs de vinaigre de cidre de pomme
4 càs de jus de citron
3 càs de miel ou de sirop d’agave
10 fraises
1 petit bouquet de feuilles de basilic
POUR LES FALAFELS
150 g de pois chiches cuits
75 g de petits pois surgelés
1 gousse d’ail jus d’un demi-citron
2 càs de menthe fraîche
2 càs de coriandre fraîche
2 càs de farine
2 càs de graines de lin
1 càs de cumin ou de zaatar
sel, poivre, un peu d’huile d’olive
Salade vitaminée
Faire tremper les abricots 1 heure avant de préparer le plat. Laver les asperges, couper le bas et les faire revenir avec un peu d’huile d’olive. Saler et poivrer. Rincer le quinoa et le faire cuire. Laisser refroidir.
Laver la salade et la mettre dans un grand saladier. Laver et couper les tomates cerises, les fraises (en gros morceaux), les radis (en fines tranches), les abricots (en petits dés), puis les ajouter à la salade.
Ajouter le quinoa et les asperges. Mélanger.
Mixer ensemble tous les ingrédients de la vinaigrette. Verser dans la salade et mélanger le tout. Répartir la feta émiettée, les graines, les herbes et les fleurs sur la salade.
Préchauffer le four à 180 °C. Faire tremper les graines de lin pendant 10 minutes. Mettre tous les ingrédients des falafels dans un blender et mixer jusqu’à obtention d’un mélange homogène. Prélever de grosses cuillères à soupe de la préparation et former de petites galettes. Cuire au four environ 20 minutes jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Servir la salade et les falafels avec du pain pita.
Isabelle Thill, fondatrice d’Exhale Yoga, nous livre la recette printanière de sa salade colorée et vitaminée, accompagnée de falafels verts.
La maison de Julie Reuter et Lou Bausch respire la convivialité. Une maison ancienne, où l’on se sent chez soi.
C’est dans le quartier de Neudorf que Julie Reuter et Lou Bausch ont trouvé une maison ancienne qui leur correspond : une salle à manger qui s’ouvre sur une grande cuisine pour recevoir leurs amis, un salon cosy avec une cheminée et un jardin en espalier pour organiser des barbecues et vivre le plus possible à l’extérieur.
« En plus, nous sommes juste
en face d’un chemin qui va dans la forêt, ce qui est parfait pour promener le chien », commente Lou Bausch. À l’intérieur, les meubles anciens, venant principalement de la famille de Julie, dialoguent avec quelques meubles plus contemporains et, surtout, beaucoup d’œuvres d’art.
« On n’a pas assez de murs, en fait ! », s’amuse Julie Reuter. Dans les étages se trouvent les chambres, un bureau et un grand dressing.
« On adore tous les deux les vêtements », confie Lou Bausch. Sous les toits, un dernier espace a été aménagé en généreux studio.
DE L’ART ET
1 Parce qu’ils adorent vivre à l’extérieur et faire des barbecues, Julie Reuter et Lou Bausch ont installé, sur une des terrasses, un véritable salon d’extérieur, où ils passent la plupart de leurs journées dès que les beaux jours arrivent.
2 Dans l’entrée, on retrouve le charme de l’ancien un escalier en bois et ces beaux carreaux de ciment décoratifs.
3 Le salon, avec ses murs bleu pétrole et sa cheminée en fonte, est confortable et intime.
4 La cuisine est certainement l’une des pièces les plus importantes pour ce couple qui adore cuisiner.
5 Cette salle à manger, avec ses moulures et sa bibliothèque qui fait tout le mur, est l’une des pièces qui ont fait craquer Julie Reuter quand elle a visité la maison pour la première fois.
DE L’AMOUR
Rédaction
Téléphone 20 70 70
E-mail press@paperjam.lu
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION
Jennifer Graglia (-108)
POLITIQUE ET INSTITUTIONS
Julien Carette (-116)
Pierre Pailler (-109)
Ioanna Schimizzi (-120)
ENTREPRISES ET STRATÉGIES
Catherine Kurzawa (-115)
Thierry Labro (-105)
Mathilde Obert (-114)
Jérémy Zabatta (-106)
PLACE FINANCIÈRE ET MARCHÉS
Marc Fassone (-157)
Benoît Theunissen (-107)
LIFESTYLE ET VIE PRATIQUE
Céline Coubray (-162)
RÉSEAUX SOCIAUX
Christophe Lemaire (-118)
PAPERJAM + DELANO GUIDE BIOGRAPHIES ET DATA
Sarah Macri (-181)
Georges Schaul (-329)
Jezabel Scolastici (-183)
RELECTURE ET FACT-CHECKING
Pauline Berg, Lisa Cacciatore, Sarah Lambolez, Manon Méral
JOURNALISTES / WEBPUBLISHERS
Léna Fernandes, Maëlle Hamma, Didier Hiégel
PHOTOGRAPHES
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ÉDITION MAI 2023
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Co-labor, quand le social et la nature ne font qu’un
Fondée en 1983, Co-labor produit des fruits et légumes bio, le tout dans une démarche de lutte contre l’exclusion sociale. Elle fêtera ses 40 ans cette année.
Fondée en 1983, Co-labor n’est pas tout à fait une entreprise comme les autres. Rassemblant à la fois une coopérative et une asbl, elle a considérablement développé ses activités au fil des années. Dirigée depuis novembre 2021 par Catherine Stronck, elle œuvre dans deux grands secteurs d’activité : l’alimentaire (production maraîchère, fruitière et horticole issue de l’agriculture biologique et distribution dans son épicerie et sur les marchés du GrandDuché) et le jardinage.
À quel âge avez-vous su que le social serait votre métier ?
Jeune, j’ai toujours su qu’un jour, je travaillerais dans le social. Je ne sais pas à quel âge j’ai pensé à cela la première fois, mais je savais que j’avais cette fibre. Au cours de mes études, j’étais déjà investie dans le bénévolat.
Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez ?
Oui, il est tout aussi varié que ce à quoi je m’attendais, et j’aime beaucoup cela. Les tâches sont diverses : briefer les équipes, organiser des réunions avec divers acteurs comme les ministères, etc.
Quels sont les plus grands challenges auxquels Co-labor a fait face ?
Pour toute petite entreprise, l’une des difficultés est l’administratif, qui prend beaucoup de temps et représente une charge de travail importante.
L’autre difficulté, c’est que nos ventes de produits bio subissent un ralentissement et occasionnent une perte de chiffre d’affaires. C’est sans doute lié à une baisse du pouvoir d’achat.
Comment voyez-vous Co-labor dans cinq ans ?
Nous avons lancé un jardin pédagogique en 2022 que nous voulons pérenniser. Notre objectif est aussi de poursuivre et d’intensifier l’accompagnement de notre public cible et de nos salariés.
Quel serait votre message pour les décideurs politiques du pays ?
Le pays est petit, c’est un atout. Il est facile de mettre les gens autour d’une table pour discuter. Alors il faut favoriser les échanges, surtout dans le secteur social, pour trouver des solutions collectives aux problèmes
CO-LABOR Collaborateurs
L’asbl de Co-labor emploie 24 salariés.
Actionnaires
19 membres dont 5 salariés et 14 externes.
Création
Créée en 1983, Co-labor a débuté par l’entretien de jardins et aménagements paysagers. Entre 1985 et 2000, elle ouvre un magasin de fleurs et d’outillage et se lance dans les paniers de produits bio. En 2016, le siège social déménage vers Bertrange. Cette année, l’entreprise fête ses 40 ans et ouvrira une nouvelle épicerie à Dudelange.
« Pour toute petite entreprise, l’une des difficultés est l’administratif. »
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