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Les emplois du plus-que-parfait ❚ Les emplois temporels et aspectuels • Le plus-que-parfait, comme tout temps
composé, a d’abord une valeur d’accompli. Son auxiliaire étant conjugué à l’imparfait, temps du passé, il signifie que l’action est achevée dans le passé.
• Il
fonctionne le plus souvent en relation avec d’autres temps du passé (imparfait, passé simple, passé composé) pour exprimer l’antériorité. Repassant à Padoue vers la fin de 1830, je courus à la maison du bon chanoine : il n’était plus, je le savais, mais je voulais revoir le salon où nous avions passé tant de soirées aimables, et, depuis, si souvent regrettées. Stendhal, La Chartreuse de Parme.
L’action désignée par le plus-que-parfait précède toutes les autres actions qui sont au passé simple (courus) ou à l’imparfait.
❚ Les emplois modaux • Dans une proposition subordonnée hypothétique introduite par si, et en association avec le conditionnel passé ➜ 181, 390, le plus-que-parfait désigne une action qui aurait pu avoir lieu dans le passé mais qui ne s’est pas produite (valeur d’irréel du passé). S’il avait eu un ordinateur et une webcam, il aurait pu suivre les cours avec nous. Le plus-que-parfait (avait eu) renvoie à une action qui aurait pu avoir lieu mais qui ne s’est pas réalisée.
• Plus
rarement, il permet d’envisager une action comme possible dans l’avenir. Si, demain, vous aviez perdu toute votre fortune, que feriez-vous ?
LE PASSÉ ANTÉRIEUR 172
Les formes du passé antérieur • Le passé antérieur est formé : – de l’auxiliaire être ou avoir conjugué au passé simple ; – du participe passé du verbe. Il fut arrivé. Il eut écrit.
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Les emplois du passé antérieur • Comme le passé simple, le passé antérieur est réservé, aujourd’hui, à la langue écrite.
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