paralyse la navigation pendant plus d'un mois avec des barrages de bateaux. 600 bateliers bloquent l’approvisionnement en blé et en charbon de la région parisienne. Ils refusent cette concurrence jugée déloyale et exigent la création d'un bureau d'affrètement, pour une distribution plus équitable du travail. Dans ce contexte de concurrences multiples, entre les compagnies et les artisans, entre les motorisés et les tractionnés, le contexte de la crise économique des années 30, les courtiers en profitent pour tirer à la baisse les tarifs puisque l'activité économique rentre en récession.10 Les grévistes critiquent aussi la circulation des bateaux étrangers, surtout Belges, en France. Dans le même temps, face à la diminution des transports de matières pondéreuses comme le charbon suite à la crise économique mondiale, une politique de régulation de l'offre de transport en diminuant le nombre des bateaux tout en modernisant la flotte est mise en place dès 1934. Au passage on peut constater que le politique de « déchirage » et de contingentement en diminuant l’offre du nombre de cales des bateaux Freycinet à la fin du 20ème siècle ne faisait que reprendre une politique appliquée 70 ans plus tôt11 et en 1954. Un article de journal revient sur cette décision. « L’arrêté ministériel du 7 novembre 1934 qui précise en effet que toute demande d'immatriculation de nouveaux bateaux doit être accompagnée du certificat de déchirage ou d'innavigabilité définitive de bateaux d'un tonnage équivalent à celui demandé. Ainsi, le décret du 15 mai 1934 portant sur la coordination des transports par fer et par eau aboutissait ni plus ni moins, à la stabilisation officielles et définitive, à son potentiel d'alors, de la navigation intérieure française. Cela revenait exactement au même que si, par une autre disposition – favorable celle-là à la voie d'eau – il eût été stipulé que le parc des chemins de fer ne saurait être augmenté dorénavant d'un seul wagon... »12 L'organisation de la batellerie à partir de 1934 Cela peut se résumer ainsi : une solution syndicale imposée à la grève générale. Le S.U.B. - Syndicat unitaire de la batellerie - à Dunkerque instaure le « tour syndical pour avalant », par des blocages et des intimidations en novembre 1930. C'est à dire un bureau de tour obligatoire pour les transports de charbon du bassin houiller à l'exportation en passant par Dunkerque et Calais. 10 10
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Josette Colin, La vie des mariniers - Plon 1990 et France Culture Le freycinet : 1880 - 2020, bateau emblématique des batelleries industrielles de réseaux – Cahier de l’AAMB - 2020
Action française – 28/10/43 par Charles Maurras
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