Le carburant végétal Pour les transports par eau, une difficulté d'un caractère immédiat menace la batellerie : le manque de combustibles liquides, qui a déjà conduit à rendre obligatoire sur certaines voies d'eau navigables, la traction sur rives des bateaux automoteurs. L'Office National de la Navigation a été chargé d'étudier les transformations nécessaires à l'équipement des bateaux du parc de la Batellerie avec les gazogènes. Des constructeurs de France et des pays voisins ont réalisé des appareils d'essais qui ont été placés sur plusieurs bateaux. On peut admettre maintenant que le problème est techniquement résolu pour le moteur à quatre temps et en bonne voie pour le moteur à deux temps. Enfin, en vertu de la Loi du 04 mars 1942, l'Etat participera lui-même à 75 % des frais d’équipement des bateaux et les établissements de crédits pourront consentir aux mariniers des frais intéressant le surplus de la dépense. Un long article de journal vante cette adaptation et explique très bien la problématique et parle sans arrêt de charbon. En fait il faudrait dire charbon de bois. Le combustible minéral est rare et souvent destiné à l'occupant. Combien de bateaux se convertiront au gazogène ? Nous n'avons pas trouvé le nombre. « A secours de la batellerie fluviale Les péniches s'adapteront-elles au gazogène comme les autos ? Une loi du 4 mars 1942 encourage les mariniers à naviguer à l'aide du gazogène, en mettant à la charge de l'Etat soixante-quinze pour cent des frais d'installation. Le dernier quart, au surplus, peut être couvert par un prêt couvert par un prêt à cinq pour cent consenti par le Crédit National et remboursable en trois ans. L'équipement des péniches ainsi réalisé apporterait, pense-t-on, une vigueur nouvelle au trafic fluvial en levant des obstacles chaque jour plus importants, dont le moindre n'est pas la raréfaction du gas-oil. Les attributions deviennent, en effet, de plus en plus minimes. Lorsque certains transports prioritaires sont servis, puis les remorqueurs, il ne reste plus grand chose pour les péniches automotrices : lorsque leur ration de combustible est épuisée, leurs propriétaires ont recours soit au remorquage, soit à la traction animale. Le problème, qui n'est certes pas nouveau, repose aujourd’hui dans sa pleine acuité et réclame une solution rapide, celle précisément que l'Etat préconise par ses avantages proposés aux mariniers. L'installation d'un gazogène est relativement facile, adaptée aux moteurs Diesel, car elle n'entraine aucune modification du moteur qui, en cas de panne du gazogène peut immédiatement être secouru et repartir au gas-oil. Mais les mariniers hésitent... En présence des difficultés actuelles, les avantages du gazogène ne sont pas niables : deux kilos de charbon remplacent un litre de gas-oil. Or, ce dernier vaut aujourd'hui trois francs, tandis que les deux kilos de charbon coûtent deux francs vingt. Donc économie. Par ailleurs, la marche au charbon ne diminue rien la puissance. Avec deux cents kilos, une péniche peur effectuer un trajet de douze heures. En dépit de ces avantages réels et des facilités consenties par la Loi du 4 mars 164